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Thématique :
- Pancréas/voies bilaires
Originalité :
Intermédiaire
Solidité :
Intermédiaire
Doit faire évoluer notre pratique :
Pas encore
 
 
Nom du veilleur :
Professeur Vinciane REBOURS
Coup de coeur :
 
 
Clinical Gastroenterology and Hepatology
  2017/04  
 
  2017 Apr;15(4):486-493.e10.  
  doi: 10.1016/j.cgh.2016.09.143  
 
  Association Between Consumption of Red and Processed Meat and Pancreatic Cancer Risk: A Systematic Review and Meta-analysis  
 
  Zhao Z, Yin Z, Pu Z, Zhao Q  
  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27693521  
 
 

Abstract

BACKGROUND & AIMS:

The relationship between consumption of red and processed meat and pancreatic cancer risk is inconclusive. We conducted a systematic review and meta-analysis to analyze this relationship.

METHODS:

We performed a systematic search of PubMed, EMBASE, and the Web of Science to identify studies that examined associations between consumption of different kinds of meat with pancreatic cancer and were published through February 2016. By using data from these articles, we associated level of consumption with cancer risk and performed subgroup, meta-regression, and publication bias analyses.

RESULTS:

We collected and analyzed data from a total of 28 studies that involved 3,143,777 participants (11,325 consumers of red meat) and 2,904,866 participants (9955 consumers of processed meat). We observed statistically significant differences between consumers and non-consumers of these meats in case-control studies (red meat, P = .02; processed meat, P < .01) but not in cohort studies (red meat, P = .09; processed meat, P = .18). In cohort studies, a 100 g/day increase in red meat consumption was associated with significant increase in risk of pancreatic cancer (P = .01); a 50 g/day increase in processed meat consumption was not associated with significant increase in risk of pancreatic cancer (P = .90). In cohort studies, we observed associations in consumption of red meat by men and pancreatic cancer (P < .01) and consumption of processed meat by men and pancreatic cancer (P < .01) but no associations for women (red meat, P = .61; processed meat, P = .88).

CONCLUSIONS:

In a systematic review and meta-analysis, we found case-control but not cohort studies to associate consumption of red and processed meat with risk of pancreatic cancer. However, in cohort studies, consumption of red and processed meat appeared to increase risk of pancreatic cancer in men but not in women.

 
Question posée
 
La consommation de viande rouge ou de viande transformée (traitée) est-elle facteur de risque d’adénocarcinome du pancréas (ADKP) ?
 
Question posée
 
Revue et méta-analyse de la littérature incluant au total 28 études de cohortes ou cas-témoins dont: 24 études sur la consommation de viande rouge incluant au total 3,143,777 participants (11,325 consommateurs de viande rouge) et 20 études traitant de la viande transformée incluant 2,904,866 participants (9955 consommateurs de viande transformée). Il existait un sur-risque d’ADKP dans les études cas témoins pour les consommateurs de viande rouge (RR, 1.38; 95% CI, 1.05–1.81; p =0.02) ou de viande transformée (RR : 1.62; 95% CI,1.17–2.26; p<0.01) et non dans les études de cohortes en général. Cependant dans les études de cohorte, - une augmentation de la consommation de viande rouge augmentait le risque d’ADKP de 11% pour chaque augmentation de 100 g/jour (p = 0.01). - chez les hommes (et non chez les femmes), une consommation de viande rouge (RR, 1.21; 95% CI, 1.07–1.37) ou transformée (RR, 1.18; 95% CI, 1.06–1.31) était facteur de risque d’ADKP.
 
Commentaires

Même, si les auteurs précisent qu’ils ont sélectionné les études avec les données les plus robustes, ajustées sur les facteurs confondants comme le BMI, le diabète, la consommation de tabac ou d’alcool, l’activité physique, (et qui sont pour certains des facteurs de risque d’ADKP), ces résultats ne sont pas révolutionnaires pour plusieurs raisons :
- les OR et RR sont très faibles
- la discordance entre études de cohortes et cas-témoins
- la consommation de viande est souvent associée à un régime pauvre en fruits et légumes. Le sur-risque (modeste) n’est il pas un marqueur indirect d’une carence en vitamines et oligo-éléments qui ont un rôle anti-oxydant plutôt que le rôle direct de la viande ?
- toutes les données recueillies n’étaient pas toutes ajustées sur le poids et le diabète
- il n’existait pas de notion de durée. A partir de combien d’années d’exposition à un régime carné, ce sur-risque devient-il significatif ?

Il faut cependant continuer dans cette voie de recherche « nutritionnelle et environnementale » pour expliquer l’explosion de l’incidence du cancer du pancréas de cette dernière décennie ! 

 
www.snfge.org