JFHOD

P.141 - Astreinte d’endoscopie digestive, état des lieux dans les CHG : résultat d’une étude observationnelle nationale

M. Petiet, G. Macaigne, A. Garioud, C. Locher

Introduction

Il n’existe pas de définition règlementaire de l’endoscopie d’urgence. Cependant la SFED a proposé cette définition : « une endoscopie digestive d’urgence est une endoscopie à réaliser en dehors des heures ouvrables dans un délai de 12 heures » (1). L’endoscopie digestive d’urgence est un acte requérant une maîtrise du geste, des conditions de réalisation spécifiques et du matériel adéquat (2). Les urgences endoscopique comprennent : les hémorragies digestives avec instabilité persistante ou suspicion d’hypertension portale, le corps étranger intra œsophagien, l’ingestion de  pile au lithium et le volvulus du sigmoïde (3-5). L’objectif de cette étude était d’effectuer un état des lieux de l’organisation des astreintes d’endoscopie dans les centres hospitaliers généraux (CHG) en France.

Matériels et méthodes

Observatoire menée  en mars 2021 au sein de l‘ANGH (Association Nationale des Gastro-entérologues des Hôpitaux généraux) au moyen d’un questionnaire Framaforms adressé à 298 services de gastro entérologie. 3 relances ont été effectuées en l’absence de réponse. En cas de discordance au sein d’un même centre les médecins ont été contactés par mail ou téléphone.

Résultats

Les résultats ont été obtenus pour 77 centres français : 23 en Ile-de-France, 52 en région et 2 en outre-mer. Parmi ces centres 64 avaient une astreinte d’endoscopie organisée (80,5%), parmi les centres ne possédant pas d’astreinte d’endoscopie 8/13 (61%) étaient en région parisienne. Parmi les centres ayant une astreinte d’endoscopie 5 (7.8%) possédaient une astreinte uniquement le week-end (9h-18h), 58 (90.6%) 24h/24 tous les jours et un centre avait une astreinte jusqu’à minuit. Le volume annuel des examens réalisés de nuit était répartit comme suit : <50 pour 11/64, 50-100 pour 23/64, 100-150 pour 10/64, 150-200 pour 9/64, >200 pour 9/64, 2 centres n’ont pas répondu. Une infirmière d’endoscopie d’astreinte était présente chez 39/64 centres (61%), dont 26 en soirée et le week-end, 2 le week-end 24h/24 et 11 uniquement le week-end en journée. La présence d’une infirmière d’astreinte était corrélée au volume d’activité. Dans les services où il existait des périodes d’astreinte sans présence d’une infirmière dédiée il existait une prise en charge des endoscopes par une infirmière ou une aide soignante du bloc ou de gastro entérologie dans 20 centres sur 52. Pour les centres n’ayant pas d’astreinte d’endoscopie organisée les patients étaient transférés dans un établissement ayant une astreinte. Cette astreinte était rémunérée en astreinte opérationnelle dans 69% des cas, en astreinte de sécurité dans 18% des cas, en astreinte forfaitisé dans 9%des cas et autre dans 4%.

Discussion

Conclusion

L’organisation des astreintes dans les CHG est loin d’être optimale. 80% des CHG ayant répondu à l’enquête ont une astreinte organisée parmi lesquels 90% ont une astreinte 24/24 7/7. Seuls 86% des centres avec astreinte ont des IDE d’endoscopie au cours de l’astreinte, parmi lesquels seuls 47% ont des IDE d’endoscopie 24h24, 7J/7. La Valorisation des astreintes est très hétérogène, seules 78% d’entre elles étant opérationnelles ou forfaitisée

Remerciements