JFHOD

CO.138 - Cancer multiple après transplantation hépatique, une étude multicentrique nationale française

M. Altieri, A. Briant, O. Seree, G. Launoy, R. Morello, J. Dumortier

Introduction

Introduction: Malgré les grands progrès réalisés ces dernières décennies, les cancers de novo post transplantation hépatique représente une des causes majeures complications tardives et de mortalités après transplantation hépatique (LT). Nous n’avons pas trouvé de littérature sur des multiples cancers solides de novo en excluant la peau.

Objectif: En utilisant des données de la base de données nationale française Agence de la Biomédécine, notre objectif a été de voir si la survie était différente avec un ou plusieurs cancers et d’étudier les facteurs pronostiques de survie des patients atteints d'un ou plusieurs cancers après LT.

Patients et Methodes

Méthodes: 114 patients français, ayant subi une LT entre 1993 et ​​2012, ont été suivis jusqu'en juin 2016 ou jusqu’à leur décès.

Statistiques: Le modèle de Cox a été utilisé pour effectuer des analyses univariées et multivariées avec les facteurs potentiels à risque (caractéristiques du cancer (nombre, stade et localisation), traitement immunosuppresseur (IT) (durée, type), tabagisme, alcool).

Résultats

Résultats: Après un suivi moyen de 9.8 ± 5.1 ans, 52 patients ont développé 1 cancer, 49 ont eu 2 cancers et 13 ont eu 3 cancers. Les analyses univariées ont montré que la réduction de la durée de survie était significativement liée au stade métastatique (Hazard Ratio (HR) = 2.19, intervalle de confiance à 95% (IC) [1.20-3.98], p=.0102, ref. «cancer localisé»), cancer ORL et/ou système respiratoire (HR = 4.61, 95%IC[2.28-9.35], p<.0001, ref. «Système génito-urinaire») et tabagisme (HR = 3.14, 95%IC[1.55-6.36], p=.0015). Alors que la récidive de cancer (p=.514, ref. un seul cancer), le type d’IT primaire (Tacrolimus: p=.1409; Cyclosporine: p=.2809; ImTor: p=.1707) et l'alcool (p=.5836) n'influencent pas significativement le temps de survie de notre cohorte. La durée sous IT s’est révélée être significativement liée à la survie (HR=0.76, IC à 95% [0.70-0.82], p<.0001). En analyse multivariée, en raison d'un manque de puissance probable, uniquement la durée sous IT et la localisation du cancer (métastatique) sont restées des facteurs significatifs affectant la survie.

Discussion

Conclusion

Conclusion: Les cancers ORL et/ou système respiratoire ont une durée de survie inférieure aux cancers génito-urinaires. En analyse univariée, le stade métastatique et le tabac étaient des facteurs à risque de diminution de la survie. La récidive de cancer, l’alcool et le type d’IT étaient non significatifs. Les antécédents de cancers n’ont pu être étudiés du fait d’un important nombre de données manquantes.

Remerciements