P.298 - Comparaison des schémas paclitaxel/ramucirumab et FOLFIRI en 2ème ligne de chimiothérapie des adénocarcinomes gastriques métastatiques : PARAFIRIGAST, étude rétrospective multicentrique de l'AGEO
Introduction
Bien qu’en diminution, le cancer de l’estomac métastatique reste de mauvais pronostic. Plusieurs chimiothérapies (CT) sont disponibles en 2ème ligne (Irinotecan, taxanes, ramucirumab), mais peu d’études les comparent.
Matériels et méthodes
Etude cas/témoins rétrospective française multicentrique. Objectif principal : analyse de la survie globale (SG L2) en 2ème ligne de CT des cas traités par paclitaxel / ramucirumab (PR) et des témoins traités par FOLFIRI (FI). Objectifs secondaires : évaluation de la survie sans progression (SSP), des taux de réponse, des taux de contrôle et des toxicités. Les survies sont estimées par méthode de Kaplan-Meier et comparée par test du log-rank. Détermination des facteurs associés à la survie globale puis réalisation d’un score de propension.
Résultats
194 patients ont été inclus : 68 dans le groupe PR et 126 dans le groupe FI. Il y avait 73% d’hommes, avec un âge médian de 63 ans [27-86]. L’adénocarcinome était de type diffus dans 33% des cas, localisé au corps gastrique dans 59% et à la jonction oeso-gastrique dans 41% des cas. Les métastases étaient majoritairement synchrones (69%) et 28% des patients avaient bénéficié d’une prise en charge chirurgicale du primitif. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes sur les caractéristiques cliniques et histologiques (notamment pour la présence de cellules peu cohésives), en dehors de l’âge (60,9 versus 64,1 p=0.01), du nombre médian de sites métastatiques (2 versus 1 p=0,02) et du taux de CA19-9 (59,9 versus 54 p=0,01) dans les groupes PR et FI respectivement. Le délai médian de suivi était de 37,6 mois. Il n’y avait pas de différence significative pour la médiane de SG L2 avec 10 mois dans le groupe PR et 8,3 mois dans le groupe FI (p=0,24), de même que pour la médiane de SSP (5,6 mois vs 4,1 mois respectivement, p=0,12). Les toxicités de grade 3 et 4 (n=43) étaient globalement similaires entre les bras PR et FI. Il y avait cependant plus de neutropénie dans le bras paclitaxel / ramucirumab (40% versus 13,4% p=0,04) et moins d’asthénie (5% versus 43,5% p=0,02), de nausées (0% versus 17% p=0,02) et de vomissements (0% versus 17% p=0,02). Les données de l’analyse univariée et multivariée des facteurs associés à la survie ainsi que l’analyse de la cohorte avec le score de propension et l’analyse du sous-groupe des adénocarcinomes à cellules peu cohésives seront présentées lors du congrès.
Discussion
Conclusion
L’association paclitaxel / ramucirumab n’est pas supérieure au FOLFIRI, puisqu’il n’y a pas d’amélioration de la survie, même s’il existe une tendance non significative en faveur du bras paclitaxel / ramucirumab. Par ailleurs, le profil de toxicité semble plus favorable au bras PR.
Remerciements