P.128 - Efficacité et effets biologiques des nanopulses sur le cancer du pancréas : étude in vitro et in vivo
Introduction
Avec une incidence d’environ 9000 cas / an, le cancer du pancréas est classé au 6ème rang des cancers les plus fréquents en France. Son incidence est en augmentation croissante depuis 30 ans. Si la chirurgie reste le seul traitement curatif, des méthodes d’ablation locale, par radiofréquence ou electroporation ont été développés ces dernières années. Parmi les pistes explorées, les nanopulses (nsPEF) représentent une alternative d’ablation non thermique attrayante grâce à leurs caractéristiques physiques et leurs effets biologiques
Matériels et méthodes
La lignée cellulaire KPC Luc a été utilisée pour démontrer l’efficacité́ des nsPEF sur la survie cellulaire, étudier le mécanisme de mort cellulaire impliqué et confirmer la création de pores au sein de la membrane plasmique et des organites intra cellulaire. Un des objectifs étant de démontrer une synergie d’effet de l’association nsPEF- Gemcitabine, les cellules KPC ont été exposé à des doses faiblement cytotoxiques de gemcitabine après réalisation de différentes quantités de nsPEF. L’ensemble de ces hypothèses a été également exploré in vivo après développement d’un modèle murin permettant l’application des nsPEF et le suivi de la croissance tumorale.
Résultats
L’application des nsPEF affecte la survie cellulaire précoce et tardive avec un « effet- dose » avec des survie de 46,4%, 30,5% et 13,1 % après 10, 100 et 1000 pulses respectivement. L’application des nsPEF va entrainer une entrée en apoptose précoce dès l’application de 10 pulses et va affecter le mécanisme de mort cellulaire impliqué selon la quantité de pulses délivrées. L’association nsPEF-chimiothérapie va majorer l’effet sur la survie cellulaire : l’application de 10 pulses seules va diminuer la survie cellulaire avec 69,65% de survie alors qu’en comparaison l’association avec de la gemcitabine à 0.15 uM et 15 uM va être associée à une survie cellulaire plus faible de 43,59% (p=0.035) et 38,73% (p=0.001) respectivement.
L’efficacité sur les cellules tumorales est confirmée sur le modèle in vivo puisque la réalisation d’une séance de nsPEF va permettre la rémission histologique chez 5/7 souris sur le modele murin developpé pour l’application des nanopulses.
Discussion
Ce travail confirme l’efficacité des nsPEF sur la survie des cellules cancéreuse pancréatique in vitro et in vivo, il démontre la création de pores au sein de la membrane plasmique et des organites et la génération d’une apoptose, avec un « effet-dose » selon le nombre de pulses délivrées. L’association des nsPEF avec une faible dose de gemcitabine permet de majorer l’effet cytotoxique in vitro.
Conclusion
Ces résultats préliminaires demontrent l’efficacité de l’ablation par nanopulses sur les cellules cancereuses pancréatiques et encouragent le developpement d’une sonde pour une application par echo endoscopie.
Remerciements
BOURSE SFED MASTER II