JFHOD

P.379 - Efficacité et tolérance de l’ustékinumab dans le traitement de la rectocolite hémorragique jusqu’à 3 ans : extension à long terme de l’étude UNIFI

L. Peyrin-Biroulet, M. Abreu, W. Sandborn, Y. Miao, H. Zhang, I. Tikhonov, R. Panaccione, T. Hisamatsu, R. Leong, D. Rowbotham, R. Arasaradnam, W. Afif, B. Sands, C. Marano, J.S. Ellen

Introduction

L’ustekinumab (UST) est un antagoniste de l’IL-12/23p40 utilisé dans le traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) modérée à sévère. L’extension à long terme (ELT) de l’étude UNIFI en cours évalue le traitement d’entretien par UST 90 mg par voie sous­cutanée (SC). Les résultats d’efficacité (S152) et de tolérance (S156) sont présentés ici.

Patients et Methodes

523 répondeurs à l’induction par UST intraveineux ont été randomisés pour recevoir un traitement d’entretien par voie SC (175 placebo [PBO] SC ; 172 UST 90 mg toutes les 12 semaines [Q12] ; 176 UST 90 mg toutes les 8 semaines [Q8]). 284 patients (pts) traités par UST ayant terminé la S44 sont entrés dans l’ELT. Les pts ayant reçu le PBO ont arrêté le traitement après la levée d’aveugle à la S44. À partir de la S56, les pts randomisés dont la RCH s’aggravait pouvaient être optimisés par un traitement en Q8. L’efficacité a été évaluée chez les pts randomisés par la rémission symptomatique (sous-score de Mayo de fréquence des selles de 0 ou 1 et sous-score de saignement rectal de 0). La tolérance a été évaluée pour l’ensemble des 588 pts traités dans le cadre de l’ELT, y compris les populations randomisées et non randomisées ; 188 ont reçu le PBO et 457 l’UST. La population non randomisée comprenait les non-répondeurs à l’induction par UST à la S8 ayant reçu l’UST par voie SC et y ayant répondu 8 semaines plus tard, et les répondeurs à l’induction par PBO.

Résultats

Parmi tous les pts randomisés dans le bras UST au début du traitement d’entretien (population en intention de traiter avec imputation des données manquantes et des pts entrant dans les critères d’échec au traitement comme non-répondeurs), 55,2 % étaient en rémission symptomatique à la S152 (pts naïfs de traitement biologique, 66,1 % ; échecs du traitement biologique, 43,5 %) ; 96,4 % (185/192) des pts en rémission symptomatique à la S152 étaient exempts de corticoïdes. Dans l’ensemble, 20,1 % (39/149 échecs du traitement biologique, 16/149 pts naïfs de traitement biologique) des pts randomisés dans le bras UST et traités dans le cadre de l’ELT ont arrêté le traitement entre la S44 et la S156. Parmi les pts randomisés traités par UST dans le cadre de l’ELT, 67,6 % étaient en rémission symptomatique à la S152 ; 76,4 % de ceux en rémission clinique à la S44 étaient en rémission symptomatique à la S152 ; et 84,1 % des pts avec des données observées à la S152 étaient en rémission symptomatique.

Entre la S0 et la S156 de l’étude d’entretien, les pts combinés UST et PBO correspondaient à 1 281,6 et 425,0 patients-année (PA) de suivi, respectivement ; les signaux de tolérance pour 100 PA de suivi pour les pts combinés UST et PBO étaient les suivants : EI : 235,81 contre 204,48 ; EIG : 7,73 contre 7,53 ; infections graves : 2,34 contre 2,35. Entre la S96 et la S156, il n’y a eu aucun décès ou événement indésirable cardiovasculaire majeur. Un patient traité par UST, ayant des antécédents familiaux de carcinome basocellulaire (CBC), une peau claire et n’ayant pas reçu de traitement par immunomodulateur, a rapporté 2 CBC. Un patient traité par UST 90 mg Q8 et recevant de la 6-MP en traitement concomitant a présenté une septicémie neutropénique et a signalé un EIG d’herpès oral, qui a été considéré comme représentant une infection opportuniste potentielle. La dose de 6-MP a été réduite, et le patient s’est rétabli et a poursuivi le traitement par UST.

Discussion

Conclusion

L’efficacité de l’UST chez les patients atteints de RCH a été maintenue pendant 3 ans. Aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé.

Remerciements