Hépatite A

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Hépatite A

L’hépatite A est une maladie infectieuse du foie due au virus de l’hépatite A (VHA). Si la grande majorité des patients guérit spontanément en quelques semaines, il est toujours utile de se faire vacciner lorsque l’on se rend dans un pays où les conditions sanitaires et d’hygiène sont insuffisantes.

L’infection par le virus de l’hépatite A (VHA) guérit sans traitement dans la plupart des cas. Réaction de défense, le système immunitaire fabrique alors des anticorps dirigés contre ce virus (anticorps IgM anti-VHA). L’individu est alors immunisé pour le reste de sa vie. C’est pourquoi une infection passée est souvent découverte fortuitement, des années après la guérison, au décours d’une prise de sang. Du fait de l’amélioration des conditions d’hygiène en France depuis 1950, le nombre de personnes ayant des anticorps anti-VHA est passé de 50 % à l’âge de 20 ans en 1970 à moins de 20 % aujourd’hui.

Les symptômes se manifestent une fois la période d’incubation de l’hépatite A terminée : le virus se multiplie dans les cellules du foie ou hépatocytes et les cellules de Kupffer, les macrophages du foie. Celle-ci dure généralement de 14 à 28 jours. Mais attention, la personne infectée est contaminante deux semaines avant l’apparition des symptômes et jusqu’à deux semaines après leur disparition.

Quels sont les modes de contamination/transmission ?

Aliments souillés et rapports sexuels

La contamination par le virus de l’hépatite A est principalement due à l’ingestion du virus à partir d’aliments (mollusques, crustacés crus, légumes, salades et fruits) ou d’eau souillés.

Mais le risque de contamination n’est pas uniquement oral mais aussi fécal en cas de cohabitation avec une personne infectée ; le virus se trouvant dans les selles. D’où le risque accru de contamination dans les régions du monde (pays émergents Afrique, Amérique latin, Asie du sud) où les conditions sanitaires et d’hygiène, l’accès à l’eau potable, l’assainissement sont très insuffisants. C’est pourquoi l’hépatite virale A sévit sporadiquement dans le monde sous la forme d’épidémies, souvent de façon cyclique.

Un autre mode de contamination plus rare mais réel est sexuel, à l’occasion de rapports anaux et oraux avec une personne souffrant d’hépatite A.

La transmission du virus de l’hépatite A par voie sanguine reste rarissime, par le biais de matériel souillé lors de l’injection de drogues.

Les examens

Un simple dosage sanguin

Une prise de sang à la recherche d’anticorps de type IgM (immunoglobuline M) dirigés spécifiquement contre le virus permet le diagnostic rapide et fiable d’une hépatite A. Ce type d’anticorps est le témoin d’un contact récent avec le virus.

Les traitements

La prévention passe par la vaccination

Faute de traitement spécifique, une personne contaminée par le virus de l’hépatite A doit protéger son foie en bannissant l’alcool et certains médicaments (paracétamol, antiémétiques) et remplacer les pertes liquidiennes dues aux vomissements et à la diarrhée. Elle doit aussi absolument veiller à éviter tout risque de contamination pour son entourage en appliquant des règles simples d’hygiène (lavage systématique et précautionneux des mains, désinfection des toilettes etc.). Le virus ne se propage pas à l’occasion des contacts ordinaires entre personnes si ces règles sont appliquées.

Pour prévenir l’infection, il existe des vaccins sûrs et efficaces contre l'hépatite A. Ils contiennent des virus de l'hépatite A inactivés et assurent une immunité active contre l'infection. En France, plusieurs vaccins contre l'hépatite A sont commercialisés, monovalents ou combinés (en association avec ceux contre les hépatites B ou la typhoïde).

Les anticorps protecteurs apparaissent dès la première injection chez 80 % des individus vaccinés après deux semaines et presque 100 % au bout de trois semaines. La persistance de ces anticorps est assurée par une injection de rappel réalisée six mois à un an plus tard (parfois bien plus longtemps, entre 36 mois à 5 ans selon la spécialité).

La protection conférée par le vaccin peut durer jusqu’à dix ans.

Même au dernier moment, il est conseillé de se faire vacciner avant d’entreprendre un voyage dans un pays d’endémie.

Le vaccin est également recommandé chez les patients ayant une hépatite B, une hépatite C ou une cirrhose, quelle qu’en soit la cause, ainsi que chez les personnes porteuses du VIH.

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Copyright : © SNFGE, Société Nationale Française de Gastro-Entérologie
Expert / Relecteur : Pr C. Bureau / Pr J-M. Péron
En collaboration avec l'
AFEF, Association Française pour l'Etude du Foie
Rédaction : H. Joubert
​Janvier 2019