JFHOD

P.338 - L’infection à Helicobacter pylori et les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI)

J. Rizkou, H. Aouroud, A. Ait Errami, S. Oubaha, Z. Samlani, K. Krati

Introduction

Le rôle d'Hélicobacter pylori (HP) dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI)  est controversé, des études diverses indiquent que la prévalence de HP est faible chez les patients atteints de MICI  par rapport à la population générale, ce qui suggère un rôle protecteur de cette infection contre les MICI. Cependant, les données dans la littérature sont très hétérogènes.Le but  de notre travail était de déterminer et de comparer la prévalence de l’infection à HP dans une population de malades atteints de MICI  par rapport à un groupe contrôle.

Patients et Methodes

Nous avons réalisé une étude cas témoins  colligeant 100 malades : 50 malades atteints de MICI et 50 témoins ayant eu une endoscopie haute pour une symptomatologie œsogastrique. Les deux  groupes étaient comparables par leur âge et sexe. L’infection par HP était diagnostiquée par l’anatomopathologie  à partir des biopsies gastriques.

Résultats

L'âge moyen de la population était 55 ans avec des extrêmes de 17 ans à 75 ans. Le sexe ratio était 0,66.  Une différence statistiquement significative dans le taux d'infection à H. pylori a été observée entre les patients MICI (28 %) et les témoins (72.5 % ; p 0,02).  Une gastrite chronique à HP négative était significativement plus élevé dans les MICI par rapport au témoin (30.5% Vs 15% ; p <0,01). Le taux d'éradication n'était pas significativement différent entre les 2 groupes (87% vs 86%). Pour le groupe de maladie de Crohn, le taux d'infection à HP dans la localisation iléo-colique  était plus élevé (15%). Aucune différence significative dans le taux d’HP n'a pas  été trouvée dans les différents étendus de RCH.Parmi les patients atteints de MICI, les personnes ayant des antécédents de prise de métronidazole ou la ciprofloxacine ont un taux d'infection plus faible, mais ceux qui n'ont pas pris d'antibiotiques ont tout de même montré un taux d'infection à HP inférieur à celui des témoins.

Discussion

Conclusion

Notre étude a trouvé une faible prévalence d’HP chez les patients atteints de MICI par rapport aux témoins, prouvant l'association inverse entre HP et les MICI. Cette fréquence faible  pourrait être  expliquée par le recours fréquent à l’antibiothérapie surtout  au métronidazole.

Remerciements