JFHOD

CO.018 - Pembrolizumab pour les adénocarcinomes biliaires avancés : résultats des études KEYNOTE-028 (KN028) et KEYNOTE-158 (KN158)

D. Malka, Y.J. Bang, M. Ueno, H.C. Chung, A. Nagrial, R.K. Kelley, S.A. Piha-Paul, W. Ros, A. Italiano, K. Nakagawa, H.S. Rugo, F. de Braud, A. Varga, A. Hansen, C. Gao, S. Krishnan, K. Norwood, T. Doi

Introduction

Une activité anti-tumorale avec le pembrolizumab, un anticorps anti-PD-1, a été observée chez des patients atteints d'un cancer avancé/métastatique des voies biliaires, pour lesquels les options thérapeutiques sont limitées. Nous présentons les données de suivi des patients avec cancer biliaire avancé traités par pembrolizumab dans les études KN158 (NCT02628067; phase 2) et KN028 (NCT02054806; phase 1).

Patients et Methodes

Les patients éligibles dans les cohortes de cancers biliaires KN158/KN028 avaient un cancer biliaire avancé incurable, confirmé sur le plan histologique/cytologique, en progression après ou échec d’une ou plusieurs lignes de traitement standard antérieures, une maladie mesurable selon RECIST v1.1, un statut de performance ECOG de 0 ou 1 et aucune immunothérapie antérieure. La positivité PD-L1 (expression membranaire de PD-L1 dans ≥1% des cellules tumorales et des cellules inflammatoires associées ou coloration positive dans le stroma) était requise pour l'éligibilité dans l’étude KN028, mais non pour celle dans l’étude KN158. Les patients ont reçu le pembrolizumab à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines (KN158) ou 10 mg/kg toutes les 2 semaines (KN028) pendant une période allant jusqu'à 2 ans. L’évaluation radiographique était effectuée toutes les 9 semaines pendant 12 mois (KN158) ou toutes les 8 semaines pendant 6 mois (KN028) puis toutes les 12 semaines. Dans les deux études, le critère principal de jugement de l’efficacité était le taux de réponse objective (TRO) selon RECIST 1.1. La réponse évaluée par revue centralisée indépendante est rapportée ici.

Résultats

Le suivi médian était de 7,5 mois (extrêmes : 0,6-29,5) chez les 104 patients de l’étude KN158 et de 6,5 mois (extrêmes : 0,6-33,1) chez les 24 patients de l’étude KN028. Tous les patients de l’étude KN028 et 61 de l’étude KN158 avaient des tumeurs PD-L1 positives. Aucun patient n'avait de tumeur avec instabilité microsatellitaire (non évaluée dans l’étude KN028). Dans l’étude KN158, le TRO était de 5,8% (6/104, toutes partielles ; y compris 1 patient avec tumeur PD-L1 négative ; intervalle de confiance à 95% [IC] : 2,1%-12,1%) et la durée médiane de réponse (DRO) n'était pas atteinte (NA ; extrêmes : 6,2-23,2+ mois). Les médianes de survie globale (SG) et survie sans progression (SSP) étaient de 7,4 mois (IC : 5,5-9,6) et 2,0 mois (IC : 1,9-2,1) respectivement. Le taux de SG à 12 mois était de 32,7%. Dans l’étude KN028, le TRO était de 13,0% (3/23, toutes partielles ; IC : 2,8%-33,6%) et la DRO était NA (extrêmes : 21,5-29,4+ mois). Les médianes de SG et SSP étaient respectivement de 6,2 mois (IC : 3,8-10,3) et 1,8 mois (IC : 1,4-3,7). Le taux de SG à 12 mois était de 27,6%. Des événements indésirables (EI) liés au traitement de grade 3 à 5 sont survenus chez 13,5% des patients de l’étude KN158 (1 patient a eu une insuffisance rénale de grade 5) et chez 16,7% des patients de l’étude KN028 (aucun grade 5). 18,3% des patients dans l’étude KN158 et 20,8% des patients dans l’étude KN028 ont présenté un EI immuno-médié ou une réaction à la perfusion.

Discussion

Conclusion

Le pembrolizumab a montré une activité anti-tumorale durable, indépendante de l'expression de PD-L1, et une toxicité gérable chez des patients avec cancer biliaire avancé.

Remerciements

Financement : Merck Sharp & Dohme Corp.