JFHOD

P.450 - Prise en charge de l'infection par l'Helicobacter pylori : pratiques des médecins généralistes

A. Nciri, M. Ben Abdelwahed, I. Jemni, F. Zine El Abidine, R. Baklouti, M. Zakhama, A. Guediche, O.K. Sallem, W. Bouhlel, B.C. Nabil, L. Safer

Introduction

L’infection par l’Helicobacter pylori (HP) peut être à l’origine de plusieurs manifestations clinicobiologiques et endoscopique. Sa prise en charge était jusque-là du ressort des spécialistes, mais l’extension des indications de recherche et prise en charge des patients infectés amène nécessairement à intégrer les médecins de première ligne. Dans ce propos, cette étude s’intéresse aux pratiques de prise en charge diagnostiques et thérapeutiques des patients infectés par HP par les médecins généralistes.

Matériels et méthodes

Une enquête a été réalisée entre Aout et Décembre2020 auprès des médecins généralistes exerçant dans les structures de soins primaires dans la région de Monastir, Tunisie. Les données sont recueillies lors d’un questionnaire proposé aux médecins par entretien direct.

Résultats

Cent deux questionnaires ont été recueillis. Le traitement probabiliste sans preuve est adopté chez 39.22%. Les indications de recherche de HP étaient: des signes digestifs (47.06%), ulcère ancien ou actuel (39.22%), antécédents personnels ou familiaux d’ulcère (3.92%), anémie (1.96%). La moitié des médecins considère encore la sérologie comme test diagnostic, 47,43% utilisent la trithérapie comme traitement de première ligne. Le contrôle de l’éradication de HP se fait systématiquement dans 20%.

Après échec du traitement de première ligne 67,64% utilisent une quadrithérapie (bismuthée dans 36,27% et concomittante dans 31,37%). La moitié des médecins ne contrôlent pas l’éradication de HP après une thérapie de 2eme ligne, la majorité (88,12%) adressent leurs malades aux spécialistes. 78,43% des cas collaborent avec les gastroentérologues, soit d’emblée (36,27%) ou après échec (42,16%). Notre étude a révèle une mauvaise intégration des recommandations consensuelles de prise en charge d’HP par les médecins généralistes dans le gouvernorat de Monastir.

 

Discussion

Conclusion

Les indications formelles de recherche d’HP semblent être mal connues par les médecins généralistes dans notre série et les dernières recommandations thérapeutiques conseillant l’utilisation de la quadrithérapie ne sont connues que dans 8,8%.  

Remerciements