P.414 - Réponse IRM au traitement par ustékinumab chez les patients réfractaires aux anti-TNFα atteints de lésions ano-périnéales de maladie de Crohn
Introduction
Les lésions anopérinéales font partie des atteintes les plus difficiles à traiter de la maladie de Crohn. De ce fait, les échecs d’un traitement de première ligne par anti-TNFs sont fréquents. Des études récentes ont suggéré une efficacité de l’ustekinumab dans cette situation.
Dans une perspective de suivi objectif des lésions anopérinéales, l’IRM occupe une place grandissante dans le suivi et dans l’évaluation de la réponse thérapeutique de ces patients.
Le but de ce travail était donc d’établir la réponse en IRM au traitement par ustekinumab des lésions anopérinéales de Crohn chez les patients réfractaires aux anti-TNFs.
Patients et Methodes
Nous avons conduit une étude ambispective monocentrique chez les patients atteints d’une forme anopérinéale de la maladie de Crohn en échec d’un traitement par anti-TNF. Une IRM périnéale, un recueil des données cliniques et biologiques était réalisé à l’introduction du traitement. Puis, de nouveau, une deuxième IRM et un nouveau recueil des données clinico-biologiques était réalisé au moins six mois après le début du traitement. L’évaluation de chaque IRM était faite à l’aide des scores de Van Assche et de MAGNIFI-CD.
Résultats
Entre février 2017 et juin 2020, 20 patients dont 16 femmes (âge moyen de 33.2 ± 10.7 ans) ont été retenus pour l’analyse. Ces patients avaient reçu préalablement en moyenne 2.2 ± 0.7 traitements par anti-TNF. Deux patients avaient un antécédent de colostomie de décharge. A l’instauration du traitement, le taux moyen de CRP était 26.3 ± 26.7 mg/L, le score de Van Assche moyen était de 13.8 ± 5.3, celui de MAGNIFI-CD était de 15.7 ± 7.3. Concernant le schéma thérapeutique, une injection d’ustekinumab 90 mg était réalisé toutes les 12 semaines chez un patient, toutes les 8 semaines chez 14 patients et toutes les 4 semaines chez 5 patients. La deuxième IRM de réévaluation était réalisée en moyenne 17.6 ± 12.3 mois après le début du traitement.
Lors de cette réévaluation, la CRP avait diminué significativement 10.8 ± 9.3 mg/L (p=0.021). Le score de Van Assche avait également diminué à 9.7 ± 6.1 (p=0.022) tout comme le score de MAGNIFI-CD qui tombait à 10.4 ± 7.6 (p=0.004). Aucun facteur pronostic de réponse en IRM selon les deux scores n’a été retrouvé.
Discussion
Conclusion
Dans cette notre étude, le suivi IRM permettait d’établir une amélioration objective des lésions anopérinéales de Crohn chez des patients réfractaires aux anti-TNFs. Ces résultats suggèrent que l’ustekinumab peut permettre une amélioration très significative des lésions anopérinéales de la maladie de Crohn chez les patients réfractaires aux anti-TNFs.
Remerciements