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Thématique :
- Endoscopie/Imagerie
Originalité :
Réexamen
Solidité :
A confirmer
Doit faire évoluer notre pratique :
Pas encore
 
 
Nom du veilleur :
Docteur Florian ROSTAIN
Coup de coeur :
 
 
Gastroenterology
  2016/01  
 
  2016 Apr;150(4):888-94  
  doi: 10.1053/j.gastro.2015.12.018. Epub 2015 Dec 18.  
 
  Risks Associated With Anesthesia Services During Colonoscopy.  
 
  Wernli KJ, Brenner AT, Rutter CM, Inadomi JM  
  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26709032  
 
 

BACKGROUND & AIMS:

We aimed to quantify the difference in complications from colonoscopy with vs without anesthesia services.

METHODS:

We conducted a prospective cohort study and analyzed administrative claims data from Truven Health Analytics MarketScan Research Databases from 2008 through 2011. We identified 3,168,228 colonoscopy procedures in men and women, aged 40-64 years old. Colonoscopy complications were measured within 30 days, including colonic (ie, perforation, hemorrhage, abdominal pain), anesthesia-associated (ie, pneumonia, infection, complications secondary to anesthesia), and cardiopulmonary outcomes (ie, hypotension, myocardial infarction, stroke), adjusted for age, sex, polypectomy status, Charlson comorbidity score, region, and calendar year.

RESULTS:

Nationwide, 34.4% of colonoscopies were conducted with anesthesia services. Rates of use varied significantly by region (53% in the Northeast vs 8% in the West; P < .0001). Use of anesthesia service was associated with a 13% increase in the risk of any complication within 30 days (95% confidence interval [CI], 1.12-1.14), and was associated specifically with an increased risk of perforation (odds ratio [OR], 1.07; 95% CI, 1.00-1.15), hemorrhage (OR, 1.28; 95% CI, 1.27-1.30), abdominal pain (OR, 1.07; 95% CI, 1.05-1.08), complications secondary to anesthesia (OR, 1.15; 95% CI, 1.05-1.28), and stroke (OR, 1.04; 95% CI, 1.00-1.08). For most outcomes, there were no differences in risk with anesthesia services by polypectomy status. However, the risk of perforation associated with anesthesia services was increased only in patients with a polypectomy (OR, 1.26; 95% CI, 1.09-1.52). In the Northeast, use of anesthesia services was associated with a 12% increase in risk of any complication; among colonoscopies performed in the West, use of anesthesia services was associated with a 60% increase in risk.

CONCLUSIONS:

The overall risk of complications after colonoscopy increases when individuals receive anesthesia services. The widespread adoption of anesthesia services with colonoscopy should be considered within the context of all potential risks.

 
Question posée
 
Comparer la survenue de complications secondaires aux coloscopies réalisées avec ou sans anesthésie.
 
Question posée
 
Étude de cohorte américaine sur 3,168,228 hommes et femmes de 40 à 64 ans ayant eu une coloscopie entre janvier 2008 et décembre 2011. Les complications étaient mesurées à 30 jours. 34,4% des coloscopies ont été réalisées sous anesthésie. Le recours à l’anesthésie était associé à une augmentation de 13% du risque de complications à 30 jours (95% [IC], 1,12-1,14) et notamment le risque de perforation (OR =1.07; 95% CI, 1.00-1.15), d’hémorragie (OR=1.28; 95% CI, 1.27-1.30), de douleur abdominale (OR=1.07; 95% CI, 1.05-1.08), de complications liées à l’anesthésie (OR=1.15; 95% CI, 1.05-1.28) et d’accidents cardiaque (OR=1.04; 95% CI, 1.00-1.08). La réalisation d’une polypectomie augmentait significativement le taux de perforation en cas d’anesthésie (OR 1.26, 95% CI 1.09-1.52).
 
Commentaires

Cette étude fournit des résultats étonnants : tout d‘abord le faible recours à l’anesthésie aux Etats-Unis et notamment dans l’ouest du pays où seulement 8% des coloscopies sont réalisées sous anesthésie. Ensuite le taux de complications qui semble plus élevé en cas d’anesthésie ; avec non seulement les risques secondaires à l’anesthésie elle-même mais aussi les complications inhérentes à la coloscopie. A noter tout de même que la plupart des odd ratio sont à la limite de la signification. Enfin c’est à l’ouest du pays, là où le recours à l’anesthésie est le moins fréquent, que le risque du geste est le plus élevé si celui-ci est réalisé sous anesthésie.

En conclusion, le recours à l’anesthésie n’est pas anodin et doit être discuté pour chaque geste en pesant le rapport bénéfices/risques. Le gastro-entérologue doit bien avoir conscience que le recours à l’anesthésie ne diminue pas le risque de la coloscopie elle-même. Plus l’anesthésie est pratiquée, moins elle semble à risque ce qui souligne l’importance pour l’équipe anesthésiste de connaître le geste réalisé et d’adapter le type d’anesthésie au geste.

 
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