JFHOD

P.220 - Traitement systémique par immunothérapie des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire à un stade avancé : cohorte montpelliéraine

H. Guillaumée, M. Dupuy, J. Ursic-Bedoya, G.P. Pageaux, T. Borderie, S. Iltache, A. Maria, E. Assenat

Introduction

L’incidence des carcinomes hépato-cellulaires (CHC) de stade avancé ne cessent d’augmenter avec une épidémiologie d’hépatopathie chronique sous jacente qui se modifie (majoration des stéatoses hépatique non alcoolique). Jusqu’en 2020, les traitements de référence reposaient sur les inhibiteurs des tyrosines kinases, avec un bénéfice modeste en termes de survie globale et une tolérance difficile. L’arrivée de l’immunothérapie dans les essais cliniques puis dans le cadre de l’ATU atézolizumab-bévacizumab a révolutionnait les pratiques cliniques.

L’objectif de notre étude était d’analyser la survie des patients atteints d’un CHC au stade avancé traités par immunothérapie au CHU de Montpellier et d’analyser la tolérance de ces traitements.

Patients et Methodes

Cette étude monocentrique, réalisée au CHU de Montpellier, a inclus rétrospectivement les patients présentant un CHC au stade avancé traités par immunothérapie entre le 01/03/2016 et le 04/03/2021. Les caractéristiques clinico-biologiques, les réponses thérapeutiques et la survenue de toxicité ont été étudiées.

Résultats

Soixante-six patients ont été inclus, d’âge moyen de 66 ans, dont 85% d’hommes, et 70% porteurs d’une cirrhose.

La médiane de survie globale était de 21,2 mois.

Dans le sous-groupe cirrhose, la médiane de survie était de 13,6 mois, alors que non atteinte dans le sous-groupe non-cirrhotique (p=0,0051). La médiane de survie globale était également statistiquement supérieure dans le sous-groupe grade 1 du score ALBI, 26,3 mois (par rapport à un grade 2 de 8,3 mois) (p=0,0044), et en cas de traitement par immunothérapie en 1ère ligne thérapeutique (p=0,0061).

La survenue d’au moins une toxicité, tous grades, étaient présente chez 41 patients soit 62,12% de notre effectif dans un délai médian de 41 jours. La survenue d’une toxicité sévère (Grade 3, 4 ou 5 selon la classification CTCAE V5.0) était retrouvée chez 12 patients. La survenue d’une immunotoxicité sévère apparaît plus fréquente en cas de traitement par une double immunothérapie : 42,85%, soit 3 patients sur les 7 traités (hypophysite, une cardiomyosite et des diarrhées de grade 3. Cette toxicité était responsable d’un arrêt de l’immunothérapie chez 7 patients (10,61%).

 

 

 

 

 

Discussion

Conclusion

L’efficacité de l’immunothérapie dans le CHC a déjà été prouvée, cependant certains patients semblent mieux répondre au traitement que d’autres. Au sein de notre étude, il semble que l’immunothérapie soit plus efficace chez des patients non cirrhotiques, introduit précocement en 1ère ligne thérapeutique des CHC de stade avancé avec un grade 1 du score ALBI.

 

Remerciements