Cette étude de patients atteints de maladie de Crohn a montré que la moitié de ceux ayant un cancer colorectal et/ou anal avaient une atteinte ano-périnéale de leur maladie inflammatoire. Elle a également montré que les patients ayant une atteinte ano-périnéale avaient un sur-risque de cancer colorectal. Ces données sont intéressantes car elles confirment notamment celles de la cohorte CESAME (Beaugerie L, et al. Clin Gastroenterol Hepatol 2018).
Certes, ce travail a des limites : études hétérogènes, de surcroît rétrospectives, manque d’informations sur la nature exacte des lésions ano-périnéales, durées de suivi courtes, probables facteurs confondants non identifiés… Certes, le pourquoi de ce sur-risque de cancer colorectal reste à être explicité. Cependant, c’est un sujet passionnant parce qu’il est mal connu et que l’enjeu est important. Il y a donc la place pour des études prospectives, davantage documentées, avec un suivi plus prolongé.
En attendant, ces patients avec atteinte ano-périnéale de leur maladie de Crohn méritent assurément une surveillance encore plus serrée.