Le traitement de fond de la rectocolite fait appel aux 5-ASA puis en cas d’échec aux immunosuppresseurs.
Les anti-TNFα ont leur place en première ligne après échec ou intolérance aux immuno-suppresseurs. Le vedolizumab a l’AMM dans le RCH chez les patients en échec d’un anti-TNFα ou en cas de contre-indication.
L’étude Varsity est le premier essai face à face comparant le vedolizumab avec un schéma classique d’induction de 300 mg à S0, S2, S6 puis toutes les 8 semaines à l’adalimumab 160 mg à S0, 80 mg à S2 puis 40 mg toutes les 2 semaines chez des patients ayant une RCH et ayant reçu pour moins de 25 % d’entre eux un traitement par infliximab auparavant. Le protocole ne permettait pas la possibilité d’une optimisation du traitement dans chacun des deux groupes.
Le critère principal de jugement était la rémission clinique à la 52ème semaine, définie par un score Mayo ≤2 sans sous-score >1.
Cet essai multicentrique international a inclus 769 patients, 383 ont reçu du vedolizumab et 386 de l’adalimumab.
A la semaine 52, on observait une différence significative concernant
1) La rémission clinique : 31,3 % vs 22,5 % ; différence de 8,8 % ; 95 % intervalle de confiance [IC], 2.5 to 15.0; P=0.006)
2) Amélioration des lésions endoscopiques : (39,7 % vs 27,7% ; différence de 11,9 % ; 95% IC, 5.3 to 18.5; P<0.001).
3) La cicatrisation histologique (score de Geboes <2) : 10,4 % vs 3,1 % ; différence de 7,3 % ; IC 95 %, 3.8 to 10.8 )
4) En revanche, une rémission sans corticoïdes était plus fréquente dans le groupe adalimumab 21,8 % vs 12,6 % dans le groupe vedolizumab (différence de −9,3 %; IC 95 %, −18.9 to 0.4).
Les différences étaient significatives dès la semaine 14.
Le taux d’infection était de 23,4 et 34,6 pour 100 patient-années dans le groupe vedolizumab et le groupe adalimumab respectivement, et le taux d’infection grave de 1,6 et 2,2 pour 100 patient-années.