Cancer colorectal (CCR)

Oxaliplatine dans le traitement du cancer...

P.030 - Oxaliplatine dans le traitement du cancer colorectal métastatique : la voie d’administration intra-artérielle hépatique permet-elle de diminuer la toxicité neurologique périphérique par rapport à la voie intraveineuse ?

M. Valery, M.L. Tanguy, V. Boige, L. Benhaim, M. Gelli, T. Debaere, L. Tselikas, C. Prieux-Klotz, A. Fuerea, C. Smolenschi, A. Hollebecque, M. Ducreux, D. Malka

Introduction

Les pertes isolées de PMS2 dans les tumeurs...

P.029 - Les pertes isolées de PMS2 dans les tumeurs D-MMR ne sont pas toujours liées à des syndromes de Lynch

M. Jaffrelot, N. Fares, A.C. Brunac, P. Vande Perre, S. Icher, N. Lignon, A. Al Saati, E. Mery, M. Danjoux, A. Staub, C. Toulas, D. Bonnet, J. Selves, R. Guimbaud

Introduction

Un statut tumoral D-MMR (déficience du système MisMatch Repair) témoigne d’un dysfonctionnement somatique du système MMR. Il est évalué par biologie moléculaire (recherche d’une instabilité micro-satellitaire : MSI) et/ou par immunohistochimie (perte d’expression d’une ou, le plus souvent, de deux protéines MMR). La connaissance d’un statut D-MMR tumoral est essentielle, entre autres, pour la stratégie diagnostique des syndromes de Lynch.

Impact des mutations du gène DPYD sur les...

P.028 - Impact des mutations du gène DPYD sur les toxicités de grade 4-5 induites par les fluoropyrimidines : résultats de la méta-analyse FUSAFE-1 sur données individuelles

V. Boige, N. Cozic, J.C. Boyer, V. Boige, D. Meulendijks, C. Palles, U.M. Zanger, C.R. Largiadèr, R.B. Diasio, B. Jennings, J. Taïeb, M. Deenen, A. Marinaki, E. Gross, A. Van Kuilenburg, F. Thomas-Jean, P. Laurent-Puig, J.P. Pignon, G. Leteuff, M.C. Etienne

Introduction

Caractéristiques des adénomes colorectaux...

P.027 - Caractéristiques des adénomes colorectaux chez les jeunes patients atteints du syndrome de Lynch en fonction de leur mutation : résultats du registre PRED-IdF

G. Perrod, E. Coffin, C. Lekhal, P. Benusiglio, M. Dhooge, C. Colas, O. Caron, V. Cusin, A. Becq, E. Perez-Cuadrado-Robles, R. Leenhardt, G. Perkins, B. Buecher, H. Alric, G. Rahmi, D. Malka, P. Laurent-Puig, S. Chaussade, R. Benamouzig, Y. Parc, C. Cellier

Introduction

Schémas thérapeutiques de première ligne...

P.026 - Schémas thérapeutiques de première ligne chez les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique (CCRm) muté BRAF V600E : résultats de l’étude rétrospective européenne CAPSTAN CRC

T. Mazard, B. Chibaudel, F. El Hajbi, M. Ducreux, E. Carola, G. Roth, B. Asselain, D. Arnold, E. Martinelli, C. Cremolini, J. Vidal, I. Virchow, C. Castagné, A. Zkik, S. Kim, D. Tougeron

Introduction

Environ, 8 à 12% des patients atteints de CCRm présentent une mutation BRAFV600E (BRAFMT), caractérisée par un plus mauvais pronostic et une chimio-résistance. Ainsi, en 1ère ligne de traitement des formes non résécables, les recommandations européennes préconisent une bi- ou une tri-chimiothérapie plus bévacizumab sur la base des essais thérapeutiques récents.

Société Savante des Maladies et Cancers de l'Appareil Digestif

Domaine concerné
Thérapeutique

Degré d'innovation
Important

Impact patient

Impact soin
Important

Intérêt

Arrivée dans la pratique
Immédiat

Rédacteur
Dr Nadim FARES

Enthousiasme

À la une 23/02/2022

FOLFIRINOX puis radio-chimiothérapie en néoadjuvant des cancers localement avancés du rectum, un nouveau standard thérapeutique

La radio-chimiothérapie (RCT) néoadjuvante par CAP50 (50 Gy pendant 5 semaines + capécitabine orale) est le traitement de référence dans les cancers du moyen et bas rectum localement évolués avant chirurgie. Cette séquence, complétée souvent par la chimiothérapie adjuvante, est efficace pour la prévention du risque de récidive locale. Toutefois le risque de récidive métastatique à distance reste important (30 %).

 

L’objectif de cet essai multicentrique était d’évaluer si une intensification du schéma néoadjuvant par FOLFIRINOX pendant 3 mois avant radio-chimiothérapie permettait de diminuer le risque de récidive avec comme critère principal  la survie sans maladie à 3 ans.


Cet essai de phase 3, mené dans 35 centres en France, a inclus 461 patients avec tumeur localement évoluée (cT3 ou cT4), qui ont été randomisés entre chimiothérapie néoadjuvante par FOLFIRINOX, 6 cures puis RCT CAP50 (n = 231) et traitement standard par RCT CAP50 (n = 230), suivis d’une chirurgie rectale 6 à 8 semaines plus tard. Une chimiothérapie par FOLFOX ou XELOX était donnée pendant 3 mois dans le bras expérimental et 6 mois dans le bras contrôle. Après un suivi médian de 46 mois, le taux de survie sans maladie à 3 ans était significativement améliorée dans le groupe chimiothérapie néoadjuvante comparé au groupe contrôle (76 % vs 69 % HR 0,69 IC à 95 % 0,49-0,97; p = 0,034).  Le taux de réponse histologique complète était également doublé dans le bras FOLFIRINOX 28 vs 12 % (p<0,0001). Le taux de récidive locale était similaire dans les 2 bras (4 vs 6 %, p=0,58) mais on notait une augmentation de la survie sans récidive métastatique à 3 ans (79 vs 72 % ; p=0,017) et une légère augmentation (non significative) de la survie globale à 3 ans (91 vs 88%).


Au cours de la chimiothérapie néoadjuvante par FOLFIRINOX les effets secondaires indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient la neutropénie (17 %) et la diarrhée (11 %). Et au cours du traitement adjuvant (débuté chez 77 et 79% des patients des 2 bras respectivement), les événements indésirables graves sont survenus moins fréquemment chez les patients ayant reçu le FOLFIRINOX en néoadjuvant (11 % vs 23 % p = 0,0049).

 

Commentaires
 

Ainsi, l'intensification du traitement néoadjuvant par FOLFIRINOX avant la RCT préopératoire améliore significativement la survie sans récidive des patients atteints d’un cancer du rectum localement avancé et le taux de réponse histologique complète, avec une tolérance correcte.


L’essai PRODIGE 23 vient enfoncer le clou de l’intérêt d’un traitement intensifié néoadjuvant ; confirmant les données de l’essai international RAPIDO publié quelques semaines auparavant, où le schéma d’intensification était toutefois différent : séquence inverse par radiothérapie courte (5×5 Gy) suivie d’une chimiothérapie par CAPOX 6 cycles. 


Ces 2 essais randomisés, aux conclusions globalement similaires, viennent valider le concept de traitement néoadjuvant complet comme nouveau standard thérapeutique chez les patients présentant un adénocarcinome rectal localement évolué (cT3/T4) et doivent être appliqués en pratique clinique. Le choix du type de séquence thérapeutique néoadjuvante (schéma PRODIGE 23 ou RAPIDO) dépendra de l’évaluation clinique du patient en privilégiant le schéma « PRODIGE 23 » aux patients jeunes, capables de recevoir une tri-chimiothérapie. 

Références
 
Titre :

FOLFIRINOX puis radio-chimiothérapie en néoadjuvant des cancers localement avancés du rectum, un nouveau standard thérapeutique

Titre original :

Neoadjuvant chemotherapy with FOLFIRINOX and preoperative chemoradiotherapy for patients with locally advanced rectal cancer (UNICANCER-PRODIGE 23): a multicentre, randomised, open-label, phase 3 trial

Auteurs :

Conroy T, Bosset JF, Etienne PL, Rio E, François E, Mesgouez-Nebout N, Vendrely V, Artignan X, Bouché O, Gargot D, Boige V, Bonichon-Lamichhane N, Louvet C, Morand C, de la Fouchardière C, Lamfichekh N, Juzyna B, Jouffroy-Zeller C, Rullier E, Marchal F, Gourgou S, Castan F, Borg C; Unicancer Gastrointestinal Group and Partenariat de Recherche en Oncologie Digestive (PRODIGE) Group.

Source(s) :

Article

Revue :

The Lancet Oncology

Références biblio. :

Lancet Oncol . 2021 May;22(5):702-715. doi: 10.1016/S1470-2045(21)00079-6.

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