L’étude CheckMate 648 est une étude de phase 3 internationale qui a randomisé 970 patients avec un carcinome épidermoïde (CE) de l’œsophage avancé en 3 bras de traitement de première ligne : le nivolumab (240mg/2 semaines) associé à la chimiothérapie (5FU + cisplatine), le nivolumab (3mg/kg/2sem) associé à l’ipilimumab (1mg/kg/6sem), et la chimiothérapie seule. Les critères de jugement principaux étaient la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP) chez les patients avec une tumeur surexprimant PDL1≥1 % (49 % des patients), puis dans la population globale. La majorité des patients (70 %) était des patients asiatiques.
La SG et la SSP étaient significativement augmentées par l’ajout du nivolumab à la chimiothérapie chez les patients avec une tumeur PDL1 ≥ 1 % (SG médiane : 15,4 vs 9,1 mois, HR : 0,54, p<0,001 et SSP médiane : 6,9 vs 4,4 mois, HR : 0,65 ; p=0,002) et dans la population globale seulement pour la SG (13,2 vs 10,7 mois, HR : 0,74 ; p=0,002).
La SG était significativement allongée avec la double immunothérapie comparée à la chimiothérapie seule chez les patients avec une tumeur PDL1 ≥ 1 % (13,7 vs 9,1 mois, HR : 0,64 ; p=0,001), et dans une moindre mesure dans la population globale (12,7 vs 10,7 mois, HR : 0,78 ; p=0,001), sans bénéfice en termes de SSP. Dans le sous-groupe de patients avec une tumeur PDL1<1 %, les bras à base de nivolumab (avec chimiothérapie ou ipilimumab) n’apportaient aucun bénéfice en termes de SG ou SSP, par rapport à la chimiothérapie seule. La toxicité était un peu plus importante dans le bras nivolumab + chimiothérapie avec un taux d’effets secondaires de grade 3-4 de 47 % vs 32 % chez ceux traités par nivolumab + ipilimumab et 36 % chez ceux traités par chimiothérapie seule.