Cette étude démontre l’intérêt des machines de perfusion hypothermique pour diminuer le risque de complications biliaires suite à une transplantation d’un foie venant d’un donneur à cœur arrêté. Même si des résultats à plus long terme sont nécessaires pour confirmer ces données, cette étude ouvre de nouvelles perspectives en transplantation hépatique.
La qualité des greffons (en particulier la présence d’une stéatose hépatique importante) limite l’extension du nombre de transplantations hépatiques à partir de donneurs cadavériques dans le monde.
L’utilisation des machines de perfusions hypothermiques pourrait permettre d’utiliser ces greffons classiquement considérés comme non utilisables en transplantation hépatique. De plus, la nécessité de limiter la durée de l’ischémie froide implique d’effectuer la greffe hépatique dans des délais courts nécessitant d’effectuer le geste chirurgical jour et nuit. Il est possible que dans le futur ces machines de perfusion hypothermiques permettent d’effectuer les transplantations hépatiques en journée à heures ouvrables facilitant l’organisation des équipes de greffe. Enfin ces travaux ouvrent aussi de nombreuses perspectives de traitements médicamenteux ou de thérapies géniques appliqués sur le greffon à travers la machine de perfusion.
L’ère des machines dans la transplantation hépatique va bientôt commencer !