Recommandations communes avec la SNFCP
(Société Nationale Française de Colo-Proctologie)

Responsable : Dr L. Moureau-Zabotto, centre de radiothérapie du Pays d'Aix, avenue Henri pontier, 13100 Aix-en-Provence.
Groupe de travail : Laurence Moureau-Zabotto (Aix-en-Provence), Laurent Abramowitz (Paris), Christophe Borg (Besançon), Wulfran Cacheux (Annemasse), Joseph Fabre (Reims), Éric François (Nice), Diane Goere (Paris), Gaël Goujon (Paris), Christine Hoeffel (Reims), Florence Huguet (Paris), Paul Lesueur (Caen-Le Havre), Nicolas Meillan (Argenteuil), Julie Meilleroux (Toulouse), Laurent Siproudhis (Rennes), Anne-Laure Tarrerias-Imbert (Paris), Véronique Vendrely (Bordeaux).
Relecteurs : Olivier Bouché (Reims), Christelle De La Fouchardière (Lyon), Michel Ducreux (Villejuif), Hélène Etienne (Albi), Sébastien Gaujoux (Paris), Pierre Guillet (Lyon), Boris Guiu (Montpellier), Thierry Lecomte (Tours), Astrid Lièvre (Rennes), Pascale Mariani (Paris), Johanna Moreau (Reims), Iradj Sobhani (Créteil).
Comment citer ce chapitre ?
Moureau-Zabotto L, Vendrely V, Abramowitz L, Borg C, Francois E, Goere D, Huguet F, Peiffert D, Siproudhis L, Ducreux M, Bouché O. Anal cancer: French Intergroup Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up (SNFGE, FFCD, GERCOR, UNICANCER, SFCD, SFED, SFRO, SNFCP). Dig Liver Dis. 2017 Aug;49(8):831-840.
Et mise à jour 2022 :
Moureau-Zabotto L, Vendrely V, Abramowitz L, Borg C, Cacheux W, Fabre J, Francois E, Goere D, Huguet F, Goujon G, Hoeffel C, Lesueur P, Meillan N, Meilleroux J, Siproudhis L, Tarrerias-Imbert AL, Ducreux M, Bouché O. « Cancer du canal anal ». Thésaurus National de Cancérologie Digestive, octobre 2022, en ligne [http://www.tncd.org]
- 6.1.1. Méthodologie
- 6.1.2. Epidémiologie
- 6.1.3. Diagnostic histologique
- 6.1.4. Facteurs pronostiques
- 6.1.5. Stadification
Le cancer du canal anal est une maladie rare, affectant particulièrement des patients atteints par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou immunosupprimés. Un bilan pré-thérapeutique complet est indispensable.
Le traitement vise à guérir le patient et à obtenir le meilleur contrôle local possible en conservant un sphincter anal fonctionnel. Il repose en général sur la radiothérapie en association à une chimiothérapie concomitante le plus souvent. Contrairement au cancer rectal, la chirurgie est en général réservée à des cas particuliers. Une surveillance est nécessaire pour rechercher les récidives locales ou à distance et prendre en charge les effets iatrogènes.
Ce chapitre a été mis à jour à partir de la version du 12 novembre 2016 qui a été publiée en anglais (Moureau-Zabotto 2017).
La mise à jour repose sur l’extraction, à partir de la base de données Medline interrogée en février 2020, des essais randomisés, méta-analyses, conférences de consensus et recommandations de pratique clinique avec les mots-clés « anus neoplasm », « anal cancer » et «squamous cell carcinoma », en anglais ou en français, sans limitation de date.
Cette mise à jour intègre de nouveaux chapitres concernant le dépistage (chapitre 6.2.) et la prise en charge des lésions pré-invasives (chapitre 6.1.2.2. et 6.5.2).
Les présentes recommandations ont été gradées selon 4 niveaux (A, B, C, accord ou avis d’experts) qui sont résumés dans le tableau 1.
Tableau 1
Système de gradation des recommandations utilisé dans ce chapitre
Grade |
Niveau de preuve correspondant |
---|---|
A |
Recommandation forte basée par exemple sur un/des essai(s) comparatif(s) randomisé(s) de forte puissance, une/des méta-analyse d’essai(s) comparatif(s) randomisé(s), ou une analyse de décision fondée sur des études bien menées. |
B |
Recommandation basée sur une présomption scientifique à partir d’essais comparatifs randomisés de faible puissance, d’études comparatives non randomisées bien menées ou d’études de cohortes. |
C |
Recommandation basée sur un faible niveau de preuve à partir d’études cas-témoins, d’études comparatives comportant des biais importants, d’études rétrospectives, de séries de cas, d’études épidémiologiques descriptives (transversale, longitudinale). |
Accord ou Avis d’experts |
Recommandation basée sur un accord d’experts ou un avis d’experts en l’absence de données suffisantes de la littérature |
Le canal anal est la partie terminale du tube digestif, mesurant 3 à 4 cm et située entre le rectum et la peau de la marge de l'anus. Les tumeurs de la marge anale sont classées avec les tumeurs cutanées (OMS).
Les cancers du canal anal sont rares avec environ 2000 nouveaux cas par an en France. Ils prédominent chez la femme (sex ratio de 0,4 à 4,4 en France). Deux tiers des patients ont plus de 65 ans. Ils représentent 2,5 % des cancers digestifs (Siegel 2013), et 6 % des cancers ano-rectaux (Siegel 2013, Glynnes-Jones 2014).
Leur incidence augmente (Jemal 2013), pour de multiples raisons). Le human papillomavirus (HPV) 16 est présent dans 89 % des cancers de l’anus (Abramowitz 2011, Valmary-Degano 2013). Cette augmentation est particulièrement observée chez des hommes de la quarantaine infectés par le VIH (Abramowitz 2009, Piketty 2012, Clifford 2022).
Les cancers épidermoïdes du canal anal représentent 95% des cas de cancers du canal anal. Seuls 5% sont métastatiques au diagnostic (Abramowitz 2009, FNCLCC 1992).
Pour les deux sexes, les facteurs de risques sont les infections liées à l’HPV (Abramowitz 2011, Valmary-Degano 2013, Gross 2018, Clifford 2022), la séropositivité HIV (Piketty 2012, Frisch 2000, Clifford 2022), l’immuno-suppression (FNCLCC 1992, Penn 1986, Clifford 2022), le tabagisme, les rapports passifs anaux, la multiplication des partenaires sexuels ([Frisch 2000, Daling 2004) et l’âge (Penn 1986, Frish 2002, Clifford 2022).
6.1.3.1. Carcinomes invasifs (invasion du chorion)
La majorité des carcinomes du canal anal et de la région péri-anale sont des carcinomes épidermoïdes. Les termes de carcinome transitionnel ou cloacogénique doivent être abandonnés.
La classification de l’OMS décrit plusieurs types histologiques :
|
6.1.3.2. Cas particulier des lésions intra-épithéliales
Si une lésion n’envahit pas le sphincter interne en échoendoscopie (lésion dite usT1), il devient alors difficile de différencier par la simple imagerie, une lésion intra-épithéliale ou pré-néoplasique, d’un carcinome épidermoïde invasif.
Comme pour le col de l’utérus, les lésions pré-néoplasiques du canal anal précèdent souvent l’apparition du carcinome invasif et sont liées à une infection par l’HPV (voir figure 1 ci-dessous).
Figure 1
Les différents stades de lésions pré-invasives
Dans la dernière classification TNM et la classification OMS des Tumeurs Digestives de 2019 (5ème édition), le stade pTis (in situ) est désigné par quatre termes synonymes :
|
- Ces lésions peuvent être dépistées histologiquement par la réalisation de biopsies dirigées ou cytologiquement par la réalisation de frottis (cf. chapitre 6.2. DEPISTAGE).
- Dans un souci de clarifier et d’unifier les différentes terminologies, il a récemment été proposé par le Collège Américain des Pathologistes et la Société Américaine de Pathologie cervico-utérine ; une classification plus « universelle » de ces lésions pré-néoplasiques : « le LAST project » (Lower Anogenital Squamous Terminology) dont les correspondances sont résumées dans le tableau 2 ci-dessous.
Tableau 2
Correspondance des terminologies utilisées dans les lésions induites
par l'HPV au niveau anal
- Le caractère invasif d’un carcinome est quant à lui défini histologiquement par le franchissement de la membrane basale, et une invasion du chorion sous-jacent.
- Dans le cas des lésions très exophytiques, une simple biopsie, ne permet pas toujours de « rapporter » la profondeur et d’identifier le franchissement de la basale. Il peut alors être intéressant dans ces cas-là de pratiquer une macro-biopsie voire une chirurgie d’exérèse par un proctologue formé qui fera alors une résection complète le long du sphincter interne et transmettra en anatomie pathologie une pièce étalée et orientée.
- Le compte-rendu anatomopathologique de ces pièces d’exérèse devra préciser si oui ou non il existe un franchissement de la membrane basale. Dans ce cas, le diagnostic de carcinome épidermoïde invasif pourra être porté et le compte-rendu devra alors préciser le degré de différenciation, la mesure de l’infiltration en profondeur, l’extension horizontale, l’état des marges de résection et la présence ou l’absence d’embole vasculaire.
Outre la classification T (taille tumorale) (Ajani 2008, Flam 1996, Gunderson 2012) et N (statut ganglionnaire) (Frish 2002, Bartelink 1997, UKCCCR 1996, Northover 2010), d’autres facteurs pronostiques sont à connaitre. Cependant, ces derniers ne sont pas utilisés en pratique pour la décision thérapeutique.
Ces autres facteurs pronostiques péjoratifs sont les suivants :
- La localisation tumorale (anale, péri-anale, ou périnéale), qui n’est pronostique pas mais qui permettra de définir le type de curage ganglionnaire et l’approche thérapeutique la plus appropriée.
- Le statut HIV, reste controversé (Coghill 2015, Abramowitz 2019) et qui ne montre pas de différence si charge virale HIV bien contrôlée).
- Le sexe masculin (American Cancer Society 2017).
- Le caractère ulcéré de la tumeur (Bartelink 1997, Fenger 2000).
- Le grade histologique peu différencié.
L’absence d’HPV et de surexpression des protéines p16 et p18. Plusieurs études ont montré que l’expression de l’oncogène p16 était associée à la présence d’HPV dans ces carcinomes. La surexpression de p16 présente également un intérêt pronostique. L’absence de détection d’un génotype HPV ou l’absence d’expression de p16 est un facteur de mauvais pronostique (Koerber 2014, Meulendijks 2015, Serup-Hansen 2014).
A l’inverse, le suivi de guidelines améliore les résultats en termes de survie globale (AJCC 2011).
Elle est pré-thérapeutique, le traitement initial étant généralement conservateur. L'ancienne classification de l'UICC de 1967, qui reposait sur l'analyse histologique de la pièce opératoire, a été abandonnée.
Tableau 3
Classification TNM clinique de l’AJCC et de l’UICC, 8ème édition (2017)
(Amin 2017)
Tumeur primitive Tis : tumeur in situ T1 : tumeur inférieure ou égale à 2 cm dans sa plus grande dimension T2 : tumeur supérieure à 2 cm mais inférieure ou égale à 5 cm dans sa plus grande dimension (de 21 mm à 50 mm) T3 : tumeur supérieure à 5 cm dans sa plus grande dimension T4 : tumeur, quelle que soit sa taille, qui envahit un ou plusieurs organes adjacents (vagin, urètre, vessie) à l’exception du rectum, de la peau périnéale, du tissu cellulaire sous-cutané et du sphincter. Tx : non évaluée |
Adénopathies régionales (N) Nx : ganglions non évalués N0 : absence de ganglion métastatique N1a : métas ganglionnaires inguinales et/ou dans le mésorectum et/ou iliaque interne N1b : métas ganglionnaires iliaques externes N1c : métas ganglionnaires iliaques externes et inguinales, dans le mésorectum et/ou iliaques internes. |
Métastases à distance (M) MX : non évaluées M0 : pas de localisation secondaire à distance de la tumeur primitive M1 : métastases à distance |
Plusieurs facteurs indépendants à risque de survenue de dysplasie de haut grade ou de cancer invasif du canal anal ont été identifiés (Clifford 2022) :
|
- Le risque est le plus élevé chez les hommes ayant une sexualité anale avec des partenaires multiples et vivant avec le VIH, avec une incidence de 131/100 000 personnes-années, soit 30 à 100 fois celle de la population générale.
- Cependant, la majorité des carcinomes invasifs du canal anal sont diagnostiqués chez des patients qui n’ont aucun de ces facteurs de risque.
Le dépistage est aujourd’hui recommandé (avis d’experts) :
|
L’INCa a mené en 2012 une campagne d’information sur l'importance de la prévention du cancer de l'anus par un proctologue-gastroentérologue chez les personnes vivants avec le VIH :
https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Le-proctologue-gastroenterologue-acteur-de-la-prevention-du-cancer-de-l-anus-aupres-des-patients-infectes-par-le-VIH
- Le choix des stratégies de dépistage est encore discuté et en phase d’évaluation (Hillman 2019, Stewart 2018).
- Des recommandations de dépistage des personnes vivants avec le VIH ont été émises sous l’égide de l’ANRS et du CNS en 2017.
https://cns.sante.fr/wp-content/uploads/2017/10/experts-vih_cancers.pdf
REFERENCE
OPTIONS
|
REFERENCES
|
Cas particulier des lésions pré-infiltrantes ou peu invasives
REFERENCES
OPTION (accord d’experts)
|
L’objectif est de décrire les sites d'extension tumorale, afin d'adapter le traitement aux facteurs pronostiques et de limiter les volumes irradiés.
REFERENCES
OPTIONS
|
La recherche d’un déficit partiel ou complet en DPD est obligatoire au préalable (HAS 2018, INCa 2018).
REFERENCE
OPTION
|
- 6.4.1. La radiothérapie
- 6.4.2. La chimiothérapie concomitante
- 6.4.3. Association radiothérapie-chirurgie
- 6.4.4. Chimiothérapie exclusive
- 6.4.5. Chirurgie
Les objectifs sont mesurés par la survie. La survie sans colostomie est également un élément important. L’appréciation du contrôle local et régional ainsi que la fonction sphinctérienne font partie des objectifs secondaires d’évaluation.
Le traitement repose sur la radiothérapie, le plus souvent associée à une chimiothérapie concomitante surtout dans les formes localement avancées. La chirurgie doit être discutée essentiellement devant les formes étendues pour la prise en charge de la tumeur primitive, en cas d'échec de la radiothérapie/chimiothérapie ou de récidive locale et dans le traitement des adénopathies satellites résiduelles.
6.4.1.1. La technique de radiothérapie
La technique recommandée à l’heure actuelle est une technique de radiothérapie conformationnelle 3D avec modulation d’intensité quel que soit sa modalité (VMAT, Tomotherapy…) qui a l’avantage de limiter le risque de toxicité aigüe et tardive liée à l’irradiation des tissus sains avoisinants (Glynne-Jones 2014, HAS 2015, Kachnic 2012, Kachnic 2013).
Cette radiothérapie doit être guidée par l’image, idéalement tridimensionnelle (MVCT ou CBCT). La mise en place de cette irradiation nécessite une étude scannographique dosimétrique, avec injection de produit de contraste si nécessaire pour identifier les aires ganglionnaires, réalisée en position de traitement (dans la majorité des cas en décubitus dorsal) avec un repérage de la marge anale.
Elle est réalisée vessie pleine afin de limiter l’irradiation digestive. La délinéation des volumes cibles s’appuiera non seulement sur les données du scanner de simulation, mais également sur les données du reste du bilan d’extension réalisé notamment l’IRM et le TEP-scanner si possible avec fusion d’images.
Elle est administrée si possible en un temps, dans le cas inverse, il est démontré que l’intervalle (ou gap) entre le temps pelvien et la surimpression doit être le plus court possible (Weber 2001).
6.4.1.2. La dose d’irradiation : elle n’est pas consensuelle
Le premier temps d’irradiation doit délivrer sur le pelvis une dose comprise entre 36 et 45 Gy en fractionnement classique (1,8 à 2 Gy par fraction, 5 fractions par semaine). La dose de 36 Gy semble suffisante pour stériliser une maladie infraclinique ganglionnaire (Lepinoy 2015).
La deuxième séquence délivre une irradiation réduite sur la tumeur comprise en équivalent de dose biologique entre 15 et 25 Gy. Elle peut être apportée soit par radiothérapie externe soit par curiethérapie interstitielle. Cependant l’essai ACCORD 03 n’a pas prouvé de bénéfice à augmenter la dose totale au-delà de 60 Gy (Peiffert 2012).
La radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité (RCMI) permet de délivrer le traitement en un temps en utilisant une technique avec complément de dose intégré (Simultaneous Integrated Boost), mais ce schéma reste une OPTION (Deneen 2013). L’étude CANAL-IMRT-01 (NCT02701088, Florescu, Mahe) de promotion française, est en cours de recrutement et devrait permettre de répondre à cette question.
Dans deux études rétrospectives le contrôle local s’est avéré meilleur lorsque les patients recevaient un complément d’irradiation par curiethérapie (Moureau-Zabotto 2013, Hannoun-Levi 2011). Cependant, le niveau de preuve reste limité puisque basé uniquement sur des séries rétrospectives, avec des techniques de radiothérapie externes conventionnelles et des étalement très prolongés qui ne sont plus utilisées a l’heure actuelle. La curiethérapie peut néanmoins rester affichée comme une alternative à la radiothérapie externe dans cette indication.
6.4.1.3. Volumes cibles
La délinéation des volumes cibles s’appuiera non seulement sur les données du scanner de simulation, mais également sur les données du reste du bilan d’extension réalisé notamment l’IRM et le TEP-scanner si possible en réalisant une fusion d’images.
Le volume cible anatomo-clinique comporte la tumeur primitive, le canal anal, le mésorectum inférieur pour les tumeurs T1.
Pour les tumeurs localement plus avancées, les volumes d’irradiations doivent inclure les aires ganglionnaires iliaques internes, externes, pré-sacrées et inguinales (Ortholan 2012). L'irradiation des ganglions iliaques primitifs peut se discuter pour des tumeurs N3. Un atlas de délinéation a été proposé par l’AGITG (Ng 2012). Les volumes d’irradiations ainsi que les recommandations de dose à délivrer aux organes à risques sont également décrits dans une publication actualisée de la SFRO (Peiffert 2022). La délinéation des aires ganglionnaires inguinales doit également être bien précise afin d’éviter un certain nombre de rechutes (Dapper et al 2019).
La chimiothérapie comporte du 5-fluorouracile (5FU) à la dose de 1000 mg/m² par jour de J1 à J4, et de la mitomycine C à la dose de 10 mg/m² à J1 la première et cinquième semaine de traitement le premier jour du traitement (Ajani 2008, Flam 1996, Gunderson 2012, Bartelink 1997, UKCCCR 1996, Northover 2010, James 2013, Peiffert 2012).
La substitution du 5FU par la capécitabine a été validée par plusieurs études et peut être une OPTION (Glynne-Jones 2008).
Les inhibiteurs d'EGFR associés à la radiothérapie restent décevants. L'ajout du cetuximab ou du panitumab en association à une chimioradiothérapie standard s’est pour l’instant avérée délétère, avec des taux de réponse particulièrement bas (Levy 2015, Garg 2016, Vendrely 2019).
Elle est envisagée devant une tumeur de grand volume, envahissant les organes de voisinage comme la prostate ou le vagin ou lorsque la conservation d’un sphincter fonctionnel n’est pas envisageable.
La chimio-radiothérapie préopératoire, ou à défaut, la radiothérapie pelvienne préopératoire précède l’amputation abdomino-périnéale d’une période d’au moins 6 semaines.
L’association 5FU plus cisplatine reposait sur des séries rétrospectives de faible effectif et deux études récentes, l’une testant l’association paclitaxel-carboplatine (Rao 2018), et l’autre une tri-chimiothérapie (docétaxel, 5FU, cisplatine) (Kim 2018). ont montré des résultats intéressants.
Une étude anglaise prospective randomisée de phase 2 a comparé en première ligne le protocole 5FU-cisplatine : cisplatine (60 mg / m2, J1 / 21j) + 5-FU (1000 mg / m2 / 24h, J1-4 / 21j) et le protocole carboplatine-paclitaxel : carboplatine (AUC 5, J1 / 28j) + paclitaxel (80 mg / m2, J1,8,15 / 28j), avec comme objectif principal le taux de réponse (Rao 2018). L’étude était négative pour son objectif principal (taux de réponse non significativement différents, respectivement de 57 et 59 %). Les survies sans progression médianes n’étaient pas non plus statistiquement différentes, mais il existait un avantage en survie globale dans le bras carboplatine-paclitaxel, qui pouvait s’expliquer par la variabilité des traitements post protocole (24 patients / 45 recevaient une immunothérapie dans le bras avec taxane, contre 6 patients sur 46 dans les bras Cisplatine-5-FU). Le profil de tolérance du protocole carboplatine-paclitaxel paraissait plus favorable (40 % de moins d’effet indésirable grave déclaré) et son efficacité semblait au moins équivalente au 5FU-cisplatine. Il s’agit du premier essai randomisé dans le carcinome épidermoïde de l’anus avancé et il peut être considéré comme une nouvelle option en première ligne.
Une autre option semble encore plus prometteuse, chez les patients en bon état général OMS 0-1. Lors de l’étude multicentrique française de phase 2 Epitopes-HPV02, les patients inclus recevaient en première ligne, en ouvert, au choix de l’investigateur le protocole DCF : docetaxel (75 mg/m2, J1/J21) + cisplatine (75 mg/m2, J1/J21) + 5FU (750 mg / m2 / 24H, J1-J5 / 21 jours) ou le protocole DCF modifié : docetaxel (40 mg/m2, J1 / J14) + cisplatine (40 mg/m2, J1 / J14) + 5-FU (1200 mg / m2 / 24H, J1-J2 / 14 jours) (Kim 2018).
L’objectif principal à atteindre était une survie sans progression à 1 an d’au moins 17 %. L’étude était positive avec une survie sans progression de 47 % à un an et le taux de réponse était de 86 % (44 % de réponse complète). La survie globale médiane n’était pas atteinte au moment de l’analyse finale. Le protocole DCF apparaissait nettement plus toxique que le protocole DCF modifié, avec 83 % d’effet secondaire de grade 3-4 contre 53 % et 14 % de neutropénie fébrile contre aucun cas pour le protocole modifié. Au total, le protocole DCF modifié devient un nouveau standard pour les patients en bon état général (OMS 0- 1), atteints d’un carcinome épidermoïde de l’anus métastatique ou en situation de récidive locale inopérable. De plus, des réponses immunitaires anti-Th1 étaient induites sous DCF et associées à une meilleure survie sans progression (20,6 mois). La capacité du DCF à induire des réponses immunitaires suggère l’intérêt d’associer cette chimiothérapie à des traitements d’immunothérapie.
Les patients HIV positifs doivent être traités selon le même schéma et aux mêmes doses que les patients séronégatifs (Abramowitz 2009, Fraunholz 2011, Kauh 2005). Idéalement, la charge virale doit être en dessous de 10000 copies /ml et le taux de CD4 au-dessus de 200 /mm3. Un ajustement posologique peut être envisagé chez des patients très immunodéprimés ayant un lourd passé médical (Hoffman 1999, Lim 2011, NCCN 2014).
L’utilisation de thérapies ciblées n’a pour l’instant pas fait ses preuves dans le traitement des cancers de l’anus.
L’immunothérapie semble être une des principales perspectives d’avenir, en lien avec le rôle important du système immunitaire dans la carcinogénèse viro-induite.
Chez des patients lourdement pré-traités présentant une surexpression tumorale de PDL-1 > 1 %, le pembrolizumab (anti-PD-1) a montré dans une étude de phase 1b un taux de réponse de 17 % et taux de contrôle de la maladie de 58 %, avec une toxicité acceptable (Ott 2017). Le nivolumab (anti–PD-1) a montré en phase 2 un taux de réponse de 24 % (Morris 2017). Cependant les résultats préliminaires de l’essai SCARCE-PRODIGE 60, une étude de phase 2 randomisée présentés à l’ASCO 2022 ne retrouvent aucun impact clinique significatif de l’ajout d’une immunothérapie (atézolizumab) au traitement de première ligne standard représenté par le mDCF (Kim s et al 2022).
Elle est indiquée en cas de lésion usT1 si la preuve histologique du franchissement de la membrane basale n’a pu être obtenue (exiger cette précision dans le compte rendu d’anatomopathologie).
Les marges chirurgicales recommandées doivent être au minimum de 1 mm (accord d’expert) (Glynne-Jones 2014, NCCN 2014). La pièce opératoire doit être adressée orientée et étalée au médecin anatomopathologiste.
En tant que traitement curatif exclusif, elle est réservée aux petites tumeurs T1N0 de la marge anale qui s’apparentent plus à des tumeurs cutanées qu’à des tumeurs de l’anus.
|
Dans le cas de tumeurs localement évoluées, la chirurgie de la tumeur primitive est effectuée après une chimio-radiothérapie (absence de réponse complète ou poursuite évolutive sous chimio-radiothérapie ou récidive locale après réponse complète à la chimio-radiothérapie) et comporte une amputation abdomino-périnéale, avec un résultat identique quel que soit l’indication opératoire, en terme de contrôle local ou de métastases à distance (Mariani 2008, Rouquie 2008, Lefevre 2012).
Une colostomie de décharge pré-thérapeutique peut être indiquée dans les tumeurs localement avancées avant de débuter la chimio-radiothérapie, en cas d’envahissement de la cloison recto-vaginale ou de risque sub-occlusif.
Une fistule est présente au diagnostic dans 25% des cas et nécessite la mise en place d’un séton de drainage avant la radiothérapie et jusqu’à 18 mois après celle-ci avant d’envisager une fistulotomie (Rao 2021).
Le curage inguinal ne doit pas être réalisé de manière prophylactique, mais doit être réservé aux adénopathies résiduelles après association chimio-radiothérapie concomitante ou encore aux rechutes ganglionnaires, et ce en raison du risque de survenue d’un lymphocèle persistant et d'un lymphœdème secondaire des membres inférieurs (Fuchshuber 1997).
- 6.5.1. Généralités
- 6.5.2. Lésions pré-invasives
- 6.5.3. Stades usT1 N0 (cf. 6.7.1 Arbre décisionnel 1)
- 6.5.4. Stades T2N0 ou N1 / T2N3 /T3 /T4 (cf. 6.7.2. Arbre décisionnel 2)
- 6.5.5. Tumeurs métastatiques d'emblée
Cinq essais randomisés ont démontré la supériorité de l’association de chimio-radiothérapie par 5FU-mitomycine C comparée à la radiothérapie seule pour les tumeurs localement avancées avec une augmentation du contrôle local et de la survie sans colostomie (Flam 1996, Gunderson 2012, Bartelink 1997, UKCCCR 1996, Northover 2010).
La chimiothérapie néoadjuvante n’a pas permis d’améliorer le contrôle local et a même démontré qu’elle diminuait le taux de survie sans colostomie. Elle ne doit pas être utilisée en dehors d’essais thérapeutiques (Ajani 2008, Bartelink 1997, UKCCCR 1996). (niveau de recommandation grade A)
La chimiothérapie de maintenance ou de consolidation n’a jamais amélioré le contrôle local, la survie sans maladie ou la survie globale (Flam 1996).
La chirurgie avec amputation abdomino-périnéale est réservée aux poursuites évolutives après traitement par chimio-radiothérapie ou aux récidives locales. Elle peut être parfois indiquée devant des complications loco-régionales avec nécrose ou hémorragie. Dans l’essai ACT II, un délai de 26 semaines après le début du traitement a été défini comme optimal pour évaluer la réponse complète, une chirurgie plus précoce n’est donc pas indiquée en l’absence de progression manifeste (Glynne-Jones 2017).
Le traitement des néoplasies intra épithéliales de haut grade est encore en phase d’évaluation.
REFERENCES (accord d’experts)
Le traitement des néoplasies intra épithéliales de haut grade peut reposer sur un traitement :
OPTIONS
|
REFERENCES
OPTIONS En cas d’exérèse chirurgicale première pour marisque hémorroïdaire, ou lésion dysplasique et de découverte fortuite à l’analyse histologique de la pièce d’exérèse, d’un carcinome infiltrant :
|
REFERENCES
OPTIONS
ESSAI CLINIQUE
|
REFERENCES
OPTIONS
ESSAIS CLINIQUES
|
Le but de la surveillance est double : dépister une récidive locale ou métastatique susceptible d’être traitée à visée curative et déceler une complication locale liée au traitement.
La grande majorité des récidives surviennent dans les 2 ans après le traitement et sont, dans environ 30 % des cas, susceptibles de pouvoir être rattrapées par amputation abdomino-périnéale lorsqu’il s’agit d’une récidive locale ou loco-régionale. La fréquence des récidives locales est dépendante du stade TNM. Elle est estimée < 20 % pour les cancers classés T1, comprise entre 10 et 30 % pour les cancers classés T2, entre 20 et 40 % pour les cancers classés T3 et T4. Le dépistage précoce de ces rechutes locales est essentiel pour pouvoir en envisager une exérèse complète à visée curative.
La fréquence des complications tardives est également dépendante du volume tumoral initial. Elle est de 5 à 10 % pour les petites lésions < 5 cm, de 15 à 30 % pour les tumeurs localement avancées, classées T3-T4, après traitement chimio-radiothérapie. Une mise au point a été récemment publiée concernant le dépistage, la prévention et la prise en charge de ces complications (Camprodon 2021, Besnard 2021).
Dans le cas d’une incontinence anale tardive, il existe désormais un annuaire national des kinésithérapeutes DE spécialisés en rééducation périnéale sur ce lien : https://afrepp.org/annuaire/ |
Cette surveillance est essentiellement clinique. Elle est rendue difficile par les remaniements locorégionaux induits par la fibrose post-thérapeutique (Meillan 2015).
En l’absence de lésion macroscopique visible, il est essentiel d’éviter les biopsies de contrôle systématiques dans les territoires traités, surtout après curiethérapie interstitielle, afin d’éviter, dans un tissu fibreux peu vascularisé, d’induire une nécrose locorégionale imposant une sanction chirurgicale radicale. Elles ne doivent donc être réalisées qu’en cas de forte présomption de rechute locale.
REFERENCES (accord d’experts)
Il est recommandé de réaliser un examen d’imagerie annuel pendant 5 ans qui comprendra un scanner thoraco-abdominopelvien et/ou une IRM pelvienne (accord d’experts) :
OPTIONS
ESSAIS CLINIQUES
|
Cas particulier des lésions pré-infiltrantes ou peu invasives
Le choix des stratégies est encore en phase d’évaluation.
REFERENCE
OPTION (accord d’experts)
|
En cas d’administration d’un protocole de chimiothérapie à base de fluoropyrimidines, la recherche d’un déficit partiel ou complet en DPD est obligatoire au préalable (HAS 2018, INCa 2018).
REFERENCE
OPTION
|
5FU-mitomycine C
4 jours administrées de façon concomitantes, la 1ère et la 5ème semaine de la radiothérapie.
J1 : Mitomycine C : 10 mg/m2 en injection IV bolus.
J1 à J4 : 5-FU « infusionnel » : 1000 mg/m2/j en infusion IV continue (infuseur ou pompe).
Différentes variations de ce protocole sont possibles concernant :
|
Capécitabine-mitomycine C
J1 : mitomycine C : 10 mg/m2 en injection IV bolus (uniquement pour la 1ère cure de chimiothérapie).
Capécitabine chaque jour de radiothérapie en deux administrations quotidiennes de 825 mg/m2 chacune.
5FU-cisplatine
5FU 800 mg/m2 en perfusion continue de J1 à J5 sur diffuseur portable.
Cisplatine 100 mg/m2 en 1h à J2.
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine :
- pré-hydratation : 2 litres de glucosé à 5 % + 4g NaCl / L + 2g KCl/litre + 1g sulfate de magnésium/litre à passer en 4 heures
- post-hydratation : 2 litres de glucosé à 5 % + 4g NaCl / litre + 2g KCl/litre+ 1 ampoule de gluconate de calcium/litre à passer en 4 heures
Traitement reproduit tous les 28 jours.
LV5FU2 simplifié-cisplatine
Cisplatine 50 mg/m2 à J1 en 30 minutes dans 250 ml de chlorure de sodium à 0,9%.
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine :
- pré-hydratation : 1 litre de glucosé à 5% + 4g NaCl + 2g KCl + 1g sulfate de magnésium à passer en 3 heures
- post-hydratation : 1 litre de glucosé à 5% + 4g NaCl + 2g KCl + 1 ampoule de gluconate de calcium à passer en 3 heures
Acide folinique 400 mg/m2 (ou acide l-folinique 200 mg/m2) en 2 heures dans 250 ml de G5% à J1.
Rincer puis 5FU 400 mg/m2 en 10 minutes dans 100 ml de G5% à J1.
5FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 44 heures sur diffuseur portable.
Traitement reproduit tous les 14 jours.
DCF modifié
Docetaxel 40 mg/m2 et
Cisplatine 40 mg/m2 à J1
et 5FU 2400 mg/m2/j pendant 48 heures
Traitement reproduit tous les 14 jours par voie veineuse.
Carboplatine taxol Hebdomadaire
Paclitaxel 90 mg/m2 par semaine à J1, J8, J15 et
Carboplatine AUC 6 à J1
Traitement reproduit tous les 21 jours par voie veineuse.
- 6.8.1. Arbre décisionnel 1 (Tumeur T1N0)
- 6.8.2. Arbre décisionnel 2 (Tumeur T2-T4 N0-N3)
- 6.8.3. Arbre décisionnel 3 (Tumeurs métastatiques)
- 6.8.4. Arbre décisionnel 4 (Surveillance)
T1N0 |
REFERENCES
- T1N0 marge anale : exérèse chirurgicale en marges saines (> 1mm)
- T1N0 canal anal avec franchissement de la membrane basale prouvé histologiquement : radiothérapie exclusive.
- T1N0 canal anal sans preuve du franchissement de la membrane basale è alors ce n’est pas un T1 mais une dysplasie sévère :
=> chirurgie d’exérèse (résection le long du sphincter interne)
OPTIONS
- T1N0 canal anal : en cas d’exérèse chirurgicale première, pas de radiothérapie post opératoire si taille tumorale < 1 mm et marges saines
- Si exérèse avec marge > 1 mm : reprise chirurgicale ou radiothérapie
ESSAI CLINIQUE
- Non
T2-T4 |
REFERENCES
- Association chimio-radiothérapie concomitante exclusive 5FU-Mitomycine C
- •Colostomie avant RTCT si risque de fistule pour limiter le risque d’infection
- •Amputation abdomino-périnéale si :
- Mauvais répondeur / progression après chimio-radiothérapie
- Maladie persistante 6 mois après la fin de l’association chimio-radiothérapie
- Rechute locale après chimio-radiothérapie
- Fistule vaginale persistant après la fin de l’association chimio-radiothérapie
- ncontinence anale totale persistant après la fin de l’association chimio-radiothérapie
- Amputation abdomino-périnéale avec colostomie périnéale pseudo-continente pour les patients jeunes et /ou refusant une colostomie iliaque gauche
- T2 «faible (<3cm)» N0 : radiothérapie exclusive
- Association FU-Cisplatine peut remplacer association 5FU-Mitomycine C
- Substitution du 5FU par de la capecitabine
- INTERACT-ION (Phase II)
Tumeurs métastatiques |
REFERENCES
- Protocole mDCF (docétaxel-cisplatine-5FU), si patient OMS 0-1
- Protocole carboplatine-paclitaxel ou protocole 5FU-cisplatine si patient OMS 2 et/ou contre-indication à une trichimiothérapie type mDCF
- En cas de bonne réponse à la chimiothérapie, discuter au cas par cas une chimio-radiothérapie de clôture à discuter au cas par cas pour améliorer le contrôle local et la qualité de vie
- En cas de métas ganglionnaires lombo-aortiques exclusives : chimio-radiothérapie concomitante incluant les aires ganglionnaires lombo-aortiques, plus ou moins précédée d’une chimiothérapie première
OPTIONS
- Colostomie de décharge en cas d’incontinence sphinctérienne majeure
- Chimiothérapie par LV5-FU2-cisplatine
- Patients pauci métastatiques : chimio-radiothérapie normo-fractionnée et traitement ablatif des localisations secondaires (chirurgie, radiothérapie stéréotaxique, thermoablation).
ESSAIS CLINIQUES
- Etude SPARTANA
- Etude PEVOsq
Surveillance |
REFERENCES
- Examen clinique complet (toucher rectal, anuscopie et palpation des aires inguinales bilatérales)
- Sur 5 ans : tous les 4 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans
- Les biopsies sont proscrites en cas de réponse complète clinico-radiologique
- En cas de tumeur volumineuse, et en l’absence de progression clinique il est souhaitable d’attendre au moins 6 mois avant de réaliser une biopsie d’un éventuel résidu tumoral
- Si suspicion de rechute locale : biopsie au trucut (éviter biopsie chirurgicale)
- Scanner TAP annuel et/ou IRM pelvienne
OPTIONS
- IRM et TEP scanner avant chirurgie de rattrapage
- TEP scanner 4 à 6 mois après la fin du traitement
- Dosage des SCC sériques
ESSAI CLINIQUE
- Etude Circa HPV (IC 2017-01) : Détection de l’ADN tumoral circulant plasmatique chez les patients traités pour cancer pelvien invasif HPV-induit en surveillance
6.9. Bibliographie
- Abramowitz L, Jacquard AC, Jaroud F, Haesebaert J, Siproudhis L, Pradat P, et al. Human papillomavirus genotype distribution in anal cancer in France: the EDiTH V study. Int J Cancer 2011;129:433-9.
- Abramowitz L, Mathieu N, Roudot-Thoraval F, Lemarchand N, Bauer P, Hennequin C, et al. Epidermoid anal cancer prognosis comparison among HIV+ and HIV- patients. Aliment Pharmacol Ther 2009;30:414-21.
- Ajani JA, Winter KA, Gunderson LL, Pedersen J, Benson AB, III, Thomas CR, Jr., et al. Fluorouracil, mitomycin, and radiotherapy vs fluorouracil, cisplatin, and radiotherapy for carcinoma of the anal canal: a randomized controlled trial. JAMA 2008;299:1914-21.
- AJCC. Anal Canal. 2011;7th:106-9.
- American Cancer Society. Key Statistics for Anal Cancer (2017-2020). 2017.
- Amin MB, Edge S, Greene F, Byrd DR, Brookland RK, Washington MK, et al. AJCC Cancer Staging Manual. 2017;8th.
- Anon. Common terminology criteria for adverse events (CTCAE). National Cancer Institute, Bethesda, MD 2010;Version 4.03.
- Anon. Cooperative Group Common Toxicity Criteria. Radiation Therapy Oncology Group (RTOG), Philadelphia, PA 2015.
- Bacci M, Quero L, Barbier E, Parrot L, Juguet F, Pommier P, et al.What is the optimal treatment for T1N0 anal squamous cell carcinoma? Analysis of current practices in the prospective French FFCD ANABASE cohort. Dig Liver Dis. 2021;53(6):776-784.
- Bartelink H, Roelofsen F, Eschwege F, Rougier P, Bosset JF, Gonzalez DG, et al. Concomitant radiotherapy and chemotherapy is superior to radiotherapy alone in the treatment of locally advanced anal cancer: results of a phase III randomized trial of the European Organization for Research and Treatment of Cancer Radiotherapy and Gastrointestinal Cooperative Groups. J Clin Oncol 1997;15:2040-9.
- Beets-Tan RGH, Lambregts DMJ, Maas M, Bipat S, Barbaro B, Curvo-Semedo L, et al. Magnetic resonance imaging for clinical management of rectal cancer: Updated recommendations from the 2016 European Society of Gastrointestinal and Abdominal Radiology (ESGAR) consensus meeting. Eur Radiol 2018;28:1465-75.
- Bernard-Tessier A, Jeannot E, Guenat D, Debernardi A, Michel M, Proudhon C, et al. Clinical Validity of HPV Circulating Tumor DNA in Advanced Anal Carcinoma: An Ancillary Study to the Epitopes-HPV02 Trial. Clin Cancer Res 2019;25:2109-15.
- Besnard C, Lemanski C , Vendrely V [Radiation-induced sexual toxicity] Cancer Radiother. 2021;25(8):816-821.
- Bhuva NJ, Glynne-Jones R, Sonoda L, Wong WL, Harrison MK. To PET or not to PET? That is the question. Staging in anal cancer. Ann Oncol 2012;23:2078-82.
- Cabel L, Jeannot E, Bieche I, Vacher S, Callens C, Bazire L, et al. Prognostic Impact of Residual HPV ctDNA Detection after Chemoradiotherapy for Anal Squamous Cell Carcinoma. Clin Cancer Res 2018;24:5767-71.
- Camprodon G, Huguet F.Unrecognized digestive toxicities of radiation therapy Cancer Radiother2021;25(6-7):723-728.
- Clifford GM, Georges D, Shiels MS, Engels EA, Albuquerque A, Poynten IM, de Pokomandy A, Easson AM, Stier EA. A meta-analysis of anal cancer incidence by risk group: Toward a unified anal cancer risk scale. Int J Cancer. 2021 Jan 1;148(1):38-47. doi: 10.1002/ijc.33185. Epub 2020 Jul 29. PMID: 32621759; PMCID: PMC7689909.
- Coghill AE, Shiels MS, Suneja G, Engels EA. Elevated Cancer-Specific Mortality Among HIV-Infected Patients in the United States. J Clin Oncol 2015;33:2376-83.
- Daling JR, Madeleine MM, Johnson LG, Schwartz SM, Shera KA, Wurscher MA, et al. Human papillomavirus, smoking, and sexual practices in the etiology of anal cancer. Cancer 2004;101:270-80.
- Dapper H, Schiller K, Münch S, Peeken JC, Borm K, Weber W, et al.Have we achieved adequate recommendations for target volume definitions in anal cancer? A PET imaging based patterns of failure analysis in the context of established contouring guidelines, BMC Cancer. 2019; 19: 742.
- Deenen MJ, Dewit L, Boot H, Beijnen JH, Schellens JH, Cats A. Simultaneous integrated boost-intensity modulated radiation therapy with concomitant capecitabine and mitomycin C for locally advanced anal carcinoma: a phase 1 study. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2013;85:e201-e207.
- Fenger C, Frisch M, Marti MC, Parc R. Tumours of the anal canal. Pathology and Genetic Tumors of the Digestive System. Pathology and Genetics 2000;2:145-55.
- Flam M, John M, Pajak TF, Petrelli N, Myerson R, Doggett S, et al. Role of mitomycin in combination with fluorouracil and radiotherapy, and of salvage chemoradiation in the definitive nonsurgical treatment of epidermoid carcinoma of the anal canal: results of a phase III randomized intergroup study. J Clin Oncol 1996;14:2527-39.
- FNCLCC. Enquête Permanente Cancer 1976-1989: survie à long terme des malades traités pour cancer. Monographie FNCLCC 1992.
- Fraunholz I, Rabeneck D, Gerstein J, Jack K, Haberl A, Weiss C, et al. Concurrent chemoradiotherapy with 5-fluorouracil and mitomycin C for anal carcinoma: are there differences between HIV-positive and HIV-negative patients in the era of highly active antiretroviral therapy? Radiother Oncol 2011;98:99-104.
- Frisch M, Biggar RJ, Goedert JJ. Human papillomavirus-associated cancers in patients with human immunodeficiency virus infection and acquired immunodeficiency syndrome. J Natl Cancer Inst 2000;92:1500-10.
- Frisch M. On the etiology of anal squamous carcinoma. Dan Med Bull 2002;49:194-209.
- Fuchshuber PR, Rodriguez-Bigas M, Weber T, Petrelli NJ. Anal canal and perianal epidermoid cancers. J Am Coll Surg 1997;185:494-505.
- Garg M. Phase II trials of cetuximab plus combined modality therapy (CMT) in squamous cell carcinoma of the anal canal (SCCAC) with and without human immunodeficiency virus (HIV) infection. ASCO Meeting 2016 2016.
- Giovannini M, Bardou VJ, Barclay R, Palazzo L, Roseau G, Helbert T, et al. Anal carcinoma: prognostic value of endorectal ultrasound (ERUS). Results of a prospective multicenter study. Endoscopy 2001;33:231-6.
- Glynne-Jones R, Meadows H, Wan S, Gollins S, Leslie M, Levine E, et al. EXTRA--a multicenter phase II study of chemoradiation using a 5 day per week oral regimen of capecitabine and intravenous mitomycin C in anal cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;72:119-26.
- Glynne-Jones R, Nilsson PJ, Aschele C, Goh V, Peiffert D, Cervantes A, et al. Anal cancer: ESMO-ESSO-ESTRO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Ann Oncol 2014;25 Suppl 3:iii10-iii20.
- Glynne-Jones R, Sebag-Montefiore D, Meadows HM, Cunningham D, Begum R, Adab F, et al. Best time to assess complete clinical response after chemoradiotherapy in squamous cell carcinoma of the anus (ACT II): a post-hoc analysis of randomised controlled phase 3 trial. Lancet Oncol 2017;18:347-56.
- Goere D, Bonnet S, Pocard M, Deutsch E, Lasser P, Elias D. Oncologic and functional results after abdominoperineal resection plus pseudocontinent perineal colostomy for epidermoid carcinoma of the anus. Dis Colon Rectum 2009;52:958-63.
- Goldman S, Svensson C, Bronnergard M, Glimelius B, Wallin G. Prognostic significance of serum concentration of squamous cell carcinoma antigen in anal epidermoid carcinoma. Int J Colorectal Dis 1993;8:98-102.
- Gross GE, Werner RN, Becker JC, Brockmeyer NH, Esser S, Hampl M, et al. S2k guideline: HPV-associated lesions of the external genital region and the anus - anogenital warts and precancerous lesions of the vulva, the penis, and the peri- and intra-anal skin (short version). J Dtsch Dermatol Ges 2018;16:242-55.
- Gunderson LL, Winter KA, Ajani JA, Pedersen JE, Moughan J, Benson AB, III, et al. Long-term update of US GI intergroup RTOG 98-11 phase III trial for anal carcinoma: survival, relapse, and colostomy failure with concurrent chemoradiation involving fluorouracil/mitomycin versus fluorouracil/cisplatin. J Clin Oncol 2012;30:4344-51.
- Hannoun-Levi JM, Ortholan C, Resbeut M, Teissier E, Ronchin P, Cowen D, et al. High-dose split-course radiation therapy for anal cancer: outcome analysis regarding the boost strategy (CORS-03 study). Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;80:712-20.
- HAS, INCa. Des recommandations pour prévenir certaines toxicités sévères des chimiothérapies par fluoropyrimidines. 2018.
- Haute Autorité de Santé. Radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité dans le cancer anal. Actualisation du rapport de 2006. 2015.
- Hillman RJ, Berry-Lawhorn JM, Ong JJ, Cuming T, Nathan M, Goldstone S, Richel O, Barrosso LF, Darragh TM, Law C, Bouchard C, Stier EA, Palefsky JM, Jay N; International Anal Neoplasia Society. International Anal Neoplasia Society Guidelines for the Practice of Digital Anal Rectal Examination. J Low Genit Tract Dis. 2019 Apr;23(2):138-146
- Hoffman R, Welton ML, Klencke B, Weinberg V, Krieg R. The significance of pretreatment CD4 count on the outcome and treatment tolerance of HIV-positive patients with anal cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 1999;44:127-31.
- Iagaru A, Kundu R, Jadvar H, Nagle D. Evaluation by 18F-FDG-PET of patients with anal squamous cell carcinoma. Hell J Nucl Med 2009;12:26-9.
- INCa, HAS. Des recommandations pour prévenir certaines toxicités sévères des chimiothérapies par fluoropyrimidines. 2018.
- James RD, Glynne-Jones R, Meadows HM, Cunningham D, Myint AS, Saunders MP, et al. Mitomycin or cisplatin chemoradiation with or without maintenance chemotherapy for treatment of squamous-cell carcinoma of the anus (ACT II): a randomised, phase 3, open-label, 2 x 2 factorial trial. Lancet Oncol 2013;14:516-24.
- Jemal A, Simard EP, Dorell C, Noone AM, Markowitz LE, Kohler B, et al. Annual Report to the Nation on the Status of Cancer, 1975-2009, featuring the burden and trends in human papillomavirus(HPV)-associated cancers and HPV vaccination coverage levels. J Natl Cancer Inst 2013;105:175-201.
- Kachnic LA, Tsai HK, Coen JJ, Blaszkowsky LS, Hartshorn K, Kwak EL, et al. Dose-painted intensity-modulated radiation therapy for anal cancer: a multi-institutional report of acute toxicity and response to therapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;82:153-8.
- Kachnic LA, Winter K, Myerson RJ, Goodyear MD, Willins J, Esthappan J, et al. RTOG 0529: a phase 2 evaluation of dose-painted intensity modulated radiation therapy in combination with 5-fluorouracil and mitomycin-C for the reduction of acute morbidity in carcinoma of the anal canal. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2013;86:27-33.
- Kauh J, Koshy M, Gunthel C, Joyner MM, Landry J, Thomas CR, Jr. Management of anal cancer in the HIV-positive population. Oncology (Williston Park ) 2005;19:1634-8.
- Kim S, Francois E, Andre T, Samalin E, Jary M, El HF, et al. Docetaxel, cisplatin, and fluorouracil chemotherapy for metastatic or unresectable locally recurrent anal squamous cell carcinoma (Epitopes-HPV02): a multicentre, single-arm, phase 2 study. Lancet Oncol 2018;19:1094-106.
- Kim S, Ghiringhelli F, De La Fouchardiere C, Francois E, Smith D, Samalin E, et al. Atezolizumab plus modified DCF (docetaxel, cisplatin, and 5-fluorouracil) as first-line treatment for metastatic or locally advanced squamous cell anal carcinoma: A SCARCE-PRODIGE 60 randomized phase II study.J.Clin.Oncol 2022 ;40 : Volume 40, Issue 16_suppl Abstract 3508
- Koerber SA, Schoneweg C, Slynko A, Krug D, Haefner MF, Herfarth K, et al. Influence of human papillomavirus and p16(INK4a) on treatment outcome of patients with anal cancer. Radiother Oncol 2014;113:331-6.
- Koh DM, Dzik-Jurasz A, O'Neill B, Tait D, Husband JE, Brown G. Pelvic phased-array MR imaging of anal carcinoma before and after chemoradiation. Br J Radiol 2008;81:91-8.
- Lefevre JH, Corte H, Tiret E, Boccara D, Chaouat M, Touboul E, et al. Abdominoperineal resection for squamous cell anal carcinoma: survival and risk factors for recurrence. Ann Surg Oncol 2012;19:4186-92.
- Lepinoy A, Lescut N, Puyraveau M, Caubet M, Boustani J, Lakkis Z, et al. Evaluation of a 36 Gy elective node irradiation dose in anal cancer. Radiother Oncol 2015;116:197-201.
- Levy A, Azria D, Pignon JP, Delarochefordiere A, Martel-Lafay I, Rio E, et al. Low response rate after cetuximab combined with conventional chemoradiotherapy in patients with locally advanced anal cancer: long-term results of the UNICANCER ACCORD 16 phase II trial. Radiother Oncol 2015;114:415-6.
- Lim F, Glynne-Jones R. Chemotherapy/chemoradiation in anal cancer: a systematic review. Cancer Treat Rev 2011;37:520-32.
- Mahmud A, Poon R, Jonker D. PET imaging in anal canal cancer: a systematic review and meta-analysis. Br J Radiol 2017;90:20170370.
- Mariani P, Ghanneme A, De la Rochefordiere A, Girodet J, Falcou MC, Salmon RJ. Abdominoperineal resection for anal cancer. Dis Colon Rectum 2008;51:1495-501.
- Meillan N, Huguet F, Peiffert D. Suivi après radiothérapie d'un cancer du canal anal. Cancer Radiother 2015;19:610-5.
- Meulendijks D, Dewit L, Tomasoa NB, van TH, Beijnen JH, Schellens JH, et al. Chemoradiotherapy with capecitabine for locally advanced anal carcinoma: an alternative treatment option. Br J Cancer 2014;111:1726-33.
- Meulendijks D, Tomasoa NB, Dewit L, Smits PH, Bakker R, van Velthuysen ML, et al. HPV-negative squamous cell carcinoma of the anal canal is unresponsive to standard treatment and frequently carries disruptive mutations in TP53. Br J Cancer 2015;112:1358-66.
- Mistrangelo M, Pelosi E, Bello M, Castellano I, Cassoni P, Ricardi U, et al. Comparison of positron emission tomography scanning and sentinel node biopsy in the detection of inguinal node metastases in patients with anal cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2010;77:73-8.
- Morris VK, Salem ME, Nimeiri H, Iqbal S, Singh P, Ciombor K, et al. Nivolumab for previously treated unresectable metastatic anal cancer (NCI9673): a multicentre, single-arm, phase 2 study. Lancet Oncol 2017;18:446-53.
- Moureau-Zabotto L, Vendrely V, Abramowitz L, Borg C, Francois E, Goere D, Huguet F, Peiffert D, Siproudhis L, Ducreux M, Bouché O. Anal cancer: French Intergroup Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up (SNFGE, FFCD, GERCOR, UNICANCER, SFCD, SFED, SFRO, SNFCP). Dig Liver Dis. 2017 Aug;49(8):831-840.
- Moureau-Zabotto L, Ortholan C, Hannoun-Levi JM, Teissier E, Cowen D, Salem N, et al. Role of brachytherapy in the boost management of anal carcinoma with node involvement (CORS-03 study). Int J Radiat Oncol Biol Phys 2013;85:e135-e142.
- National Comprehensive Cancer Network (NCCN). Clinical Practice Guidelines in Oncology. NCCN Clinical Practice Guidelines in Oncology 2014.
- National Comprehensive Cancer Network (NCCN). Guidelines for Anal Carcinoma. 2014;Version 2.2014.
- Ng M, Leong T, Chander S, Chu J, Kneebone A, Carroll S, et al. Australasian Gastrointestinal Trials Group (AGITG) contouring atlas and planning guidelines for intensity-modulated radiotherapy in anal cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;83:1455-62.
- No Authors. Epidermoid anal cancer: results from the UKCCCR randomised trial of radiotherapy alone versus radiotherapy, 5-fluorouracil, and mitomycin. UKCCCR Anal Cancer Trial Working Party. UK Co-ordinating Committee on Cancer Research. Lancet 1996;348:1049-54.
- Northover J, Glynne-Jones R, Sebag-Montefiore D, James R, Meadows H, Wan S, et al. Chemoradiation for the treatment of epidermoid anal cancer: 13-year follow-up of the first randomised UKCCCR Anal Cancer Trial (ACT I). Br J Cancer 2010;102:1123-8.
- Ortholan C, Resbeut M, Hannoun-Levi JM, Teissier E, Gerard JP, Ronchin P, et al. Anal canal cancer: management of inguinal nodes and benefit of prophylactic inguinal irradiation (CORS-03 Study). Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;82:1988-95.
- Ott PA, Piha-Paul SA, Munster P, Pishvaian MJ, van Brummelen EMJ, Cohen RB, et al. Safety and antitumor activity of the anti-PD-1 antibody pembrolizumab in patients with recurrent carcinoma of the anal canal. Ann Oncol 2017;28:1036-41.
- Ott PA, Piha-Paul SA, Munster P, and al. Safety and antitumor activity of the anti-PD-1 antibody pembrolizumab in patients with recurrent carcinoma of the anal canal. Ann Oncol 2017 ;28: 1036–1041,
- Otto SD, Lee L, Buhr HJ, Frericks B, Hocht S, Kroesen AJ. Staging anal cancer: prospective comparison of transanal endoscopic ultrasound and magnetic resonance imaging. J Gastrointest Surg 2009;13:1292-8.
- Parikh J, Shaw A, Grant LA, Schizas AM, Datta V, Williams AB, et al. Anal carcinomas: the role of endoanal ultrasound and magnetic resonance imaging in staging, response evaluation and follow-up. Eur Radiol 2011;21:776-85.
- Peiffert D, Huguet F, Vendrely V, Moureau-Zabotto L, Rivin Del Campo E, Créhange G, et al. Radiotherapy of anal canal cancer. Cancer Radiother. 2022 ;26:279-285.
- Peiffert D, Tournier-Rangeard L, Gerard JP, Lemanski C, Francois E, Giovannini M, et al. Induction chemotherapy and dose intensification of the radiation boost in locally advanced anal canal carcinoma: final analysis of the randomized UNICANCER ACCORD 03 trial. J Clin Oncol 2012;30:1941-8.
- Penn I. Cancers of the anogenital region in renal transplant recipients. Analysis of 65 cases. Cancer 1986;58:611-6.
- Piketty C, Selinger-Leneman H, Bouvier AM, Belot A, Mary-Krause M, Duvivier C, et al. Incidence of HIV-related anal cancer remains increased despite long-term combined antiretroviral treatment: results from the french hospital database on HIV. J Clin Oncol 2012;30:4360-6.
- Rao S, Sclafani F, Gronlie Guren M, Adams RA, Benson A, Sebag-Montefiore D, et al. InterAACT: A multicentre open label randomised phase II advanced anal cancer trial of cisplatin (CDDP) plus 5-fluorouracil (5-FU) vs carboplatin (C) plus weekly paclitaxel (P) in patients (pts) with inoperable locally recurrent (ILR) or metastatic treatment naïve disease - An International Rare Cancers Initiative (IRCI) trial. Ann Oncol 2018;29:viii715-viii716.
- Rao S, Guren MG, Khan K, Brown G, Renehan AG, Steigen SE,et al. ESMO Guidelines Committee. Anal cancer: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Ann Oncol. 2021;32(9):1087-1100.
- Robinson P, Carrington BM, Swindell R, Shanks JH, O'dwyer ST. Recurrent or residual pelvic bowel cancer: accuracy of MRI local extent before salvage surgery. Clin Radiol 2002;57:514-22.
- Rouquie D, Lasser P, Castaing M, Boige V, Goere D, Pignon JP, et al. Résection R0, seul facteur pronostique dans les amputations abdominopérinéales de rattrapage des cancers du canal anal (série consécutive de 95 patients). J Chir (Paris) 2008;145:335-40.
- Serup-Hansen E, Linnemann D, Skovrider-Ruminski W, Hogdall E, Geertsen PF, Havsteen H. Human papillomavirus genotyping and p16 expression as prognostic factors for patients with American Joint Committee on Cancer stages I to III carcinoma of the anal canal. J Clin Oncol 2014;32:1812-7.
- Siegel R, Naishadham D, Jemal A. Cancer statistics, 2013. CA Cancer J Clin 2013;63:11-30.
- Stewart DB, Gaertner WB, Glasgow SC, Herzig DO, Feingold D, Steele SR; Prepared on Behalf of the Clinical Practice Guidelines Committee of the American Society of Colon and Rectal Surgeons. The American Society of Colon and Rectal Surgeons Clinical Practice Guidelines for Anal Squamous Cell Cancers (Revised 2018). Dis Colon Rectum. 2018 Jul;61(7):755-774
- Trautmann TG, Zuger JH. Positron Emission Tomography for pretreatment staging and posttreatment evaluation in cancer of the anal canal. Mol Imaging Biol 2005;7:309-13.
- Valmary-Degano S, Jacquin E, Pretet JL, Monnien F, Girardo B, Arbez-Gindre F, et al. Signature patterns of human papillomavirus type 16 in invasive anal carcinoma. Hum Pathol 2013;44:992-1002.
- Vendrely V, Lemanski C, Gnep K, Barbier E, Hajbi FE, Lledo G, Dahan L, Terrebonne E, Manfredi S, Mirabel X, Mammar V, Cowen D, Lepage C, Aparicio T; for FFCD investigators/Collaborators. Anti-epidermal growth factor receptor therapy in combination with chemoradiotherapy for the treatment of locally advanced anal canal carcinoma: Results of a phase I dose-escalation study with panitumumab (FFCD 0904). Radiother Oncol. 2019 Nov;140:84-89
- Weber DC, Kurtz JM, Allal AS. The impact of gap duration on local control in anal canal carcinoma treated by split-course radiotherapy and concomitant chemotherapy. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2001;50:675-80.
- Wells IT, Fox BM. PET/CT in anal cancer - is it worth doing? Clin Radiol 2012;67:535-40.
- Zilli T, Schick U, Ozsahin M, Gervaz P, Roth AD, Allal AS. Node-negative T1-T2 anal cancer: radiotherapy alone or concomitant chemoradiotherapy? Radiother Oncol 2012;102:62-7.