4. Cancer colorectal métastatique

(Dernière mise à jour le :  )
Chap. 4 Cancer colorectal métastatique
Chapitre du TNCD

Principaux changements de la mise à jour du 16/07/2025

Contenu

4.4.D. traitement des métas jamais résécables BRAF V600E mutées et pMMR/MSS : intégration des résultats de phase III BREAKWATER : 
•    REFERENCE : encorafenib + cetuximab + FOLFOX (grade A) AMM et rembousement en attente
•    OPTIONS : 
      o LV5FU2 + encorafenib + cetuximab ou encorafenib + cetuximab sans chimiothérapie en cas d’état général dégradé (avis d’experts)
      o FOLFIRI + encorafenib + cetuximab en cas de neuropathie, progression sous FOLFOX adjuvant ou dans les 6 mois suivant son arrêt (avis d’experts)
4.4.D. traitement des métas jamais résécables BRAF V600E mutées et  dMMR/MSI en 2ème ligne après immunothérapie : association  FOLFOX + encorafenib + cetuximab à privilégier (avis d’experts)
4.11. ANNEXES 1C, 7 à 11 : modifications de stratégies thérapeutiques dans les tableaux et figures

Principaux changements de la mise à jour du 01/04/2025

Contenu

4.4.B. traitement des carcinose péritonéales : CHIP avec mitomycine C à discuter au cas par cas (avis d’experts) et ne pas utiliser l’oxaliplatine

4.4.C. et D. suppression de l’option trichimiothérapie + anti-EGFR

4.4.D. traitement des métas jamais résécables :
•    intégration des résultats de phase III TRANSMET : option de transplantation hépatique (grade A) cf. tableau des critères de sélection et procédure de soumission des dossiers médicaux au comité de validation national 
•    intégration des résultats de phase III CheckMate 8HW : option nivolumab et ipilumumab en 1ère ligne du CCRm dMMR ou MSI (grade B)  AMM mais attente de remboursement 
•    trifluridine-tipiracil seul sans bevacizumab plus de place en 3ème ligne et plus (sauf contre-indication au bévazimab)
•    intégration des résultats de phase II CITRIC : rechallenge cetuximab si RAS sauvage sur ADNct
•    rappel de définition de rechallenge et ré-introduction 
•    pour patients chimio-résistants, discuter : 
     o si altération moléculaire d’intérêt (surexpression ou amplification d’HER2, mutation KRAS G12C, fusion  NTRK) : en RCP des alternatives ciblées dès l’instauration de trifluridine/tipiracil + bévacizumab. 
      o si métas hépatiques exclusives : SIRT
      o si absence de métas hépatique et pMMR/MSS :  balstilimab + botensillimab (accès compassionel)
•    recherche « idéalement » en 1ère ligne, des altérations moléculaires d’intérêt (type mutation KRAS (G12C), surexpression/amplification HER2) et autres mutations ciblables via RCP moléculaire et plan France génomique (AURAGEN et SEQUOIA).  
•    accès compassionnels  : 
      o fruquitinib après trifluridine/tipiracil et regorafenib
      o  balstilimab  plus botensillimab si pMMR/MSS sans métas hépatiques 
•    essais cliniques : ouverture de PHARBEVACOL, fermeture de NEXT-REGIRI

4.8. Destruction focalisée : intégration des résultats de phase III COLLISION : thermo-ablation alternative à la résection chirurgicale si métas hépatiques < à 3 cm et < à 10 métas (grade A)

4.11. ANNEXES 7 à 11 : modifications de stratégies thérapeutiques dans les tableaux et figures
 

Groupe de travail et relecteurs

Contenu

Responsable du chapitre :

Jean-Marc Phelip, service d’HGE et Oncologie Digestive, CHU Hôpital Nord 42055 Saint-Etienne.

Groupe de travail :

Léonor BENHAIM (Villejuif), Olivier BOUCHE (Reims), Patrick CHEVALLIER (Nice), Niki CHRISTOU (Limoges), Grégoire DESOLNEUX (Bordeaux), Anthony DOHAN (Paris), Frédéric DI FIORE (Rouen), Aurélien DUPRE (Lyon), David LEONARD (Saumur), Marie MULLER (Nancy), Christophe PENNA (Paris), Jean-Marc PHELIP (Saint-Etienne), David TOUGERON (Poitiers), Christophe TOURNIGAND (Paris).

Relecture :

Antoine ADENIS (Montpellier), Thomas APARICIO (Paris), Koceila AMROUN (Reims), Marion CHAUVENET (Lyon), Christelle de LA FOUCHARDIERE (Lyon), Michel DUCREUX (Villejuif), Sébastien GAUJOUX (Paris), Boris GUIU (Montpellier), Florence HUGUET (Paris), Mathieu LAPEYRE (Toulouse), Thierry LECOMTE (Tours), Christophe LOUVET (Paris), Léon MAGGIORI (Paris), Philippe MAINGON (Paris), Pascale MARIANI (Paris), William MINA (Reims), Laurent MOSSER (Rodez), Guillaume PASSOT (Lyon), Enam SOBKENG GOUFAK (Château-Thierry), Ariane RAYNAUD CRAYSSAC (Biarritz), Julien VOLET (Reims).

Comment citer ce chapitre du TNCD ?

Phelip JM, Tougeron D, Léonard D, Benhaim L, Desolneux G, Dupré A, Di Fiore F, Michel P, Penna C, Tournigand C, Louvet C, Christou N, Chevallier P, Dohan A, Rousseau B, Bouché O. Metastatic colorectal cancer (mCRC): French intergroup clinical practice guidelines for diagnosis, treatments and follow-up (SNFGE, FFCD, GERCOR, UNICANCER, SFCD, SFED, ACHBT, SFRO, SFR). Dig Liver Dis. 2019 Oct;51(10):1357-1363. doi: 10.1016/j.dld.2019.05.035.

Et mise à jour 2025 :

Phelip JM, Benhaim L, Chevallier P, Christou N, Desolneux G, Dohan A, Dupré A, Di Fiore F, Léonard D, Muller M, Penna C, Tougeron D, Tournigand C, Louvet C, Bouché O. « Cancer colorectal métastatique ». Thésaurus National de Cancérologie Digestive, juillet 2025, en ligne [http://www.tncd.org] 

Méthodologie de la recherche bibliographique

Définition du sujet et des mots clés : Cancer, Tumor, adenocarcinoma, Colorectal, Colon, Rectal, Metastatic, Diagnostic, Palliative, Treatment, Chemotherapy, Surgery, Liver, Hepatectomy, stent, strategy, clinical trial, Follow-up 

Langue : anglais et français

Site de recherche : PubMed

Les grades des recommandations suivent les critères de la HAS pour les niveaux de preuve scientifique fournis par la littérature (source : www.has-sante.fr - avril 2013) :

A : Preuve scientifique établie

Niveau 1 

  • essais comparatifs randomisés de forte puissance ; 
  • méta-analyse d’essais comparatifs randomisés ; 
  • analyse de décision fondée sur des études bien menées. 

B : Présomption scientifique

Niveau 2 

  • essais comparatifs randomisés de faible puissance ; 
  • études comparatives non randomisées bien menées ;
  • études de cohortes. 

Niveau 3 

  • études cas-témoins. 

C : Faible niveau de preuve scientifique

Niveau 4 

  • études comparatives comportant des biais importants ; 
  • études rétrospectives ; 
  • séries de cas ; 
  • études épidémiologiques descriptives (transversale, longitudinale).

Accord d’experts

Approbation d’au moins 80 % des membres du groupe de travail.

Avis d’experts

Les recommandations non gradées sont implicitement des avis d’experts ou des accords professionnels.

4.1. Introduction

Contenu

Association de patients « Mon réseau cancer colorectal » 
Un réseau social pour les personnes touchées par un cancer colorectal et leurs proches. Pour échanger, se comprendre, se soutenir. 
Pour retrouver informations et adresses utiles : 
https://www.monreseau-cancercolorectal.com/

La présence de métastases viscérales fait classer les patients en M1 du TNM et au Stade IV de la classification de l’UICC. L’atteinte des ganglions iliaques externes ou communs est considérée comme M1.

Les métastases sont observées dans 40 à 60 % des cas de cancer colorectal (synchrones dans 25 % des cas).

Malgré le progrès des chimiothérapies et des thérapies ciblées, seule la résection ou la destruction des lésions par un traitement local peut permettre la rémission complète et parfois la guérison. L’immunothérapie a récemment montré des taux de contrôles de la maladie de très longue durée et de probables guérisons chez des patients avec une tumeur MSI/dMMR (5 % des CCRm).

Les progrès sont venus depuis plus de 10 ans de la personnalisation des traitements liée :

  • A une meilleure prise en compte des profils patients et des caractéristiques de la maladie métastatique.
  • Aux développement de stratégies médico-chirurgicales complexe enrichies d’approches locorégionale notamment pour le traitement (ou la destruction physique) des métastases hépatiques.
  • Aux développement de stratégies médico-chirurgicales complexe enrichies d’approches locorégionale notamment pour le traitement (ou la destruction physique) des métastases hépatiques.

Ce document à pour objectif de guider le praticien dans un processus complexe où les choix thérapeutiques de chaque patient doivent être définis au mieux dès le diagnostic car ils guideront le choix des traitements à chaque étape de la prise en charge. 

4.2. Explorations pré-thérapeutiques

Contenu

1. Références

a- Examen clinique complet 

b- Bilan biologique

  • NFS plaquettes, TP, TCA, créatininémie, albuminémie, bilirubinémie totale et conjuguée, phosphatases alcalines, TGO, TGP (accord d’experts)
  • ACE en particulier si maladie non mesurable (recommandation : grade B)
  • CRP et LDH totales (accord d’experts)
  • Recherche d’un déficit en DPD par phénotypage (dosage de l'uracilémie) avec ajustement des doses de 5FU et capécitabine en cas de déficit partiel et contre-indication du 5FU et de la capécitabine en cas de déficit complet (accord d’experts)

c- ECG, voire consultation de cardiologie si ECG anormal ou facteurs de risque cardio-vasculaires 

d- Scanner thoraco-abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste (recommandation : grade B), ou IRM abdominale et pelvienne plus TDM thoracique non injecté si TDM injecté contre-indiqué (accord d’experts) 

e- Détermination du statut du gène RAS tumoral (KRAS et NRAS) sur tissu de tumeur primitive ou métastases (recommandation : grade A) 

f- Détermination du statut du gène BRAF tumoral (soit au niveau de la tumeur primitive, soit au niveau des métastases) (recommandation : grade A) 

g- Détermination de l’instabilité microsatellitaire en biologie moléculaire (statut MSS/MSI) et/ou en immunohistochimie des 4 protéines MMR (MLH1, MSH2, PMS2, MSH6) (statut dMMR/pMMR) afin de pouvoir proposer une ’immunothérapie (anti-PD1et anti-CTLA-4) pour les cancers colorectaux métastatiques et dans le cadre de la recherche d’un syndrome de Lynch (recommandation : grade A) 

h- Réalisation d’un questionnaire de dépistage G8 pour les patients > 70 ans pour déterminer la nécessité d’un avis oncogériatrique (patients de plus de 70 ans) (accord d’experts) 

i- Si une exérèse de métastase hépatique est envisagée :

  • IRM hépatique avec injection de gadolinium (recommandation : grade C) +/- séquence diffusion (accord d’experts)  [Görgec et al. 2024]
  • Coloscopie si la précédente date de plus de 3 ans ou a été incomplète (accord d’experts)

2. Options

a- Bilan biologique : CA 19-9 si ACE normal et maladie non mesurable (accord d’experts) 

b- Génotypage du gène DPYD si phénotype DPD (uracilémie) anormal (avis d'experts) 

c- Génotypage de l’UGT1A1 en cas d’utilisation de l’irinotecan (avis d'experts) 

d- Ponction biopsie hépatique percutanée en cas d’abstention chirurgicale et si doute diagnostique ou si besoin de matériel tumoral pour la détermination du statut RAS, BRAF et MSI en l’absence de biopsie de la tumeur primitive disponible (recommandation : grade C) 

e- Détermination du statut RAS/BRAF sur biopsie liquide (cf. TNCD chapitre 20.6. Indications tests moléculaires des adénocarcinomes colorectaux https://www.snfge.org/sites/default/files/SNFGE/TNCD/recommandations-inca_patients_atteints_dun_adenocarcinome_colorectal_-_indications_des_tests_moleculaires_en_vue_de_la_prescription_de_traitements_de_precision.pdf )

  • En l’absence de matériel tissulaire tumoral disponible et/ou si le délai de rendu des résultats moléculaires escomptés est supérieur à 21 jours et uniquement si le patient nécessite une mise sous traitement rapide, une recherche des mutations RAS et BRAF par l’analyse de l’ADNtc peut être réalisée dans un centre expert qui a développé et validé une des techniques d’analyse (Recommandations INCa 2022) (recommandation : grade C). 
  • Si la présence d’ADNtc n’est pas confirmée dans l’échantillon ou s’il n’y a pas de métastases hépatiques, un résultat négatif pour l’identification des mutations recherchées doit être considéré comme non contributif et un nouvel examen à partir d’un échantillon de tissu tumoral doit alors être réalisé (accord d’experts).

f- Si une exérèse de métastases hépatiques est envisagée :

  • TEP scanner pour éliminer d’autres métastases à distance [Ruers et al. 2009] (recommandation : grade C)
  • Clairance du vert d’indocyanine si hépatopathie sous-jacente ou chimiothérapie(s) préalable(s) prolongée(s) notamment à base d’irinotecan (accord d’experts)
  • Volumétrie hépatique et tumorale par scanner si doute sur le pourcentage de foie sain restant après hépatectomie (recommandation : grade C)
  • Échographie doppler avec injection de produit de contraste si doute diagnostic au TDM ou à l’IRM sur la présence de métastase(s) hépatique(s) (accord d’experts)
  • Ponction biopsie en foie non tumoral si doute diagnostique sur une hépatopathie associée (accord d’experts).

4.3 Critères de résécabilité et d'opérabilité des métastases (hépatiques principalement)

Contenu

La résection chirurgicale ou la thermo-ablation doit toujours être discutée et éventuellement rediscutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) comprenant au moins un oncologue digestif, un chirurgien et un radiologue expérimenté en pathologie hépatique. La discussion repose sur le rapport risque/bénéfice de la chirurgie. Pour les métastases hépatiques (pulmonaires et péritonéales les critères sont [Chiche 2003 ; Martin 2020] :

  • Le terrain : compatible avec une anesthésie générale et une résection des métastases (PS < 2, pas de comorbidité sévère) ;
  • Carcinologiques : résection R0 possible de toutes les métastases ;
  • Anatomiques : en cas d’envahissement vasculaire (pédicule portal, veines sus-hépatiques), résection permettant de laisser un parenchyme avec sa propre vascularisation et son drainage biliaire ;
  • Techniques : possibilité de laisser en place un volume résiduel > 25 % à 40 % de foie « non tumoral », selon l’existence ou non d’une hépatopathie sous-jacente ;
  • Chimio-sensibilité : absence de progression sous chimiothérapie [Adam et al. 2004]. 

Au terme du bilan, on peut définir 2 niveaux de difficultés (métastases hépatiques d’emblée résécables et métastases hépatiques potentiellement résécables) et des critères carcinologiques pronostiques péjoratifs [Chiche et al. 2003].

tncd_chap-04_figure-01_2023.png
Stratégies médico-chirurgicale dans le CCRm avec métastases hépatiques exclusives ou prédominantes :

RF : radiofréquence, REL : radio-embolisation

4.4. Traitement (Stratégies de traitement en annexes 7 à 10)

Contenu

A. Métastases hépatiques résécables (classe I ou II)

1. REFERENCES

  • L’intervention débute par l’exploration complète de la cavité abdominale puis l’exploration visuelle et manuelle du foie complétée par une échographie per-opératoire [Wildi et al. 2008] (recommandation : grade C). Tout ganglion suspect doit être prélevé. La chirurgie d’exérèse des métastases hépatiques doit enlever de manière radicale toutes les métastases individualisées sur le bilan morphologique préopératoire, complété par l’échographie per-opératoire. Les zones intéressant des lésions qui auraient disparues sous chimiothérapie doivent aussi être réséquées dans la mesure du possible (accord d’experts).
  • La résection est indiquée seulement si une exérèse complète (R0) ou R1 "de nécessité" est possible (en 1 ou 2 temps).
  • Le nombre des métastases n’est pas en soi un facteur limitant.
  • Une résection atypique (wedge résection) offre les mêmes chances de guérison qu'une hépatectomie réglée [Zorzi et al. 2006].
  • L’exérèse doit se faire si possible : avec une marge de sécurité de foie sain au mieux d’1cm et d’au moins 5mm (recommandation : grade C). Une marge de moins d’1cm ou possiblement R1 n’est pas une contre-indication à la résection (recommandation : grade C). En effet, plusieurs études ont montré l’absence de différence des taux de rechute entre les patients ayant eu une résection R1 ou R0 si une chimiothérapie adjuvante est réalisée [De Haas et al. 2008 ; Vigano et al . 2016].
  • Le statut BRAFV600E muté n’est pas une contre indication à la résection car elle permet une amélioration de la survie sans rechute et de la survie globale [Javed et al. 2022] (recommandation : grade C).
a- En cas de résécabilité de classe I :
  • FOLFOX 4 simplifié périopératoire : 6 cures préopératoires et 6 cures postopératoires [Norldinger et al. 2008 ; Norldinger et al. 2013] (recommandation : grade B) sauf si le patient a déjà reçu 6 mois de FOLFOX ou 3 mois de CAPOX en adjuvant de la résection de la tumeur primitive terminée depuis moins de 6 mois ou si résections itératives de métastases avec plusieurs séquences de chimiothérapie.
  • Chirurgie hépatique première : à envisager si nécessité diagnostique ou en cas de lésion(s) de petite taille faisant craindre une disparition sous chimiothérapie (lésions moins de 2 cm) (recommandation : grade C).  Pour ces petites lésions il est également possible avant de débuter la chimiothérapie de mettre en place par voie radiologique un coil qui permettra de repérer le site métastatique à réséquer en cas de réponse majeure ou complète (accord d’experts). Une autre option peut être la destruction par radiofréquence des petites métastases avant la chimiothérapie pré-opératoire (accord d’experts).
b- En cas de disparition en imagerie d'une métastase hépatique après chimiothérapie :
  • La résection hépatique doit intéresser le site initial de la lésion disparue dans la mesure du possible car une réponse complète histologique est obtenue dans moins de 30 % des cas [Barimani et al. 2020] (recommandation : grade C). Si le site ne peut pas être réséqué, une surveillance rapprochée devra être réalisée pour exérèse ou destruction en cas de réapparition (accord d’experts).
c- En cas de métastases synchrones à la tumeur primitive :
  • En cas de résécabilité de classe I et si la tumeur primitive est non compliquée et l’état général du patient conservé et sans comorbidité sévère, la possibilité d’une résection en un temps avec anastomose digestive avant l’hépatectomie pourra être envisagé [Elias et al. 1995 ; Reddy et al. 2007 ; Boudjema et al. 2021] (accord d’experts). Discuter une CT péri-opératoire par FOLFOX 4 simplifié (accord d’experts). Une résection en un temps n’est pas recommandée en cas de tumeur rectale basse (accord d’experts). En cas de tumeur du rectum nécessitant une radio-chimiothérapie pré-opératoire celle-ci doit être réalisée au mieux selon la stratégie PRODIGE 23 (cf. TNCD chapitre 5 rectum).
  • Si résécabilité de classe II on privilégiera une stratégie d’exérèse différée.
  • La résection du primitif colique peut précéder l’hépatectomie en un temps. La résection hépatique sera en général programmée 2 à 3 mois après l’exérèse colique (recommandation : grade C) et encadré par une chimiothérapie.
  • La stratégie inversée (chirurgie hépatique première éventuellement précédée de CT, et colectomie secondaire) [Bachmeyer et al. 2013] peut être envisagée notamment lorsque la tumeur primitive n’est pas symptomatique (accord d’experts). Une CT péri-opératoire avant la chirurgie hépatique et après la chirurgie colique est recommandée. La réalisation d’une CT entre le temps hépatique et le temps colique est à discuter au cas par cas (accord d’experts).
  • Une stratégie combinée est possible comprenant la résection du primitif et le « nettoyage » du foie restant suivi d’une hépatectomie majeure dans un second temps (accord d’experts).
d- En cas de métastases pulmonaires résécables associées :
  • Débuter par l'exérèse hépatique puis résection pulmonaire 2 à 3 mois plus tard (recommandation : grade C).
  • La radiofréquence percutanée est une option pour les lésions facilement accessibles et de petite taille et avec un risque d’envahissement ganglionnaire faible. (accord d’experts).
  • La radiothérapie stéréotaxique est également une option qui peut être discutée notamment pour des lésions difficilement accessibles par la radiofréquence (accord d’experts).
e- En cas de métastases progressant sous chimiothérapie :
  • La progression sous CT est un critère pronostic défavorable qui limite l’indication de résection. La résection pourra cependant être discutée notamment en cas de métastase unique progressive après 1 ou 2 lignes de chimiothérapie car elle semble améliorer le pronostic (accord d’experts) [Vigano et al. 2012].
  • Une CT intra-artérielle est à discuter en cas de progression ou de réponse insuffisante sous CT systémique (accord d’experts).
f- En cas de résécabilité de classe II :
  • Prise en charge dans un centre médico-chirurgical spécialisé dans la chirurgie hépatique (accord d’experts).
g- En cas d’adénopathie pédiculaire ou cœliaque :
  • Si résécabilité de classe I : chirurgie avec curage [Adam et al. 2008].
  • Si classe II :  La chirurgie n’est pas recommandée (recommandation : grade C).

2. OPTIONS

a- FOLFOX 4 post opératoire : 12 cycles. Un essai Japonnais a en effet objectivé une amélioration de la SSR avec un traitement exclusivement post-opératoire (recommandation : grade B) [Kanemitsu et al. 2021] 

b- Laparoscopie avec écho-laparoscopie si forte suspicion de non résécabilité ou de carcinose (recommandation : grade C) 

c- L’exérèse par voie mini-invasive (cœlioscopique ou robot-assistée) est possible dans des centres experts en chirurgie hépatique et mini-invasive avec une diminution de la morbidité et de la durée de séjour et avec un pronostic oncologique similaire à la laparotomie (accord d’experts) [Fretland et al. 2017 ; Si-Ming Xie et al. 2017] 

d- Embolisation portale préopératoire (+/- ligature de la branche portale droite) [Rivoire et al. 2003 ; Elias et al. 2002 ; Covey et al. 2008] +/- embolisation sus-hépatique (accord d'experts) Si hépatectomie droite avec volume du foie gauche restant < 25 % (si entre 25 % et 40 %, à discuter au cas par cas) et/ou ratio volume de foie restant/poids du corps <0,5 et/ou hépatopathie sous-jacente [Truant et al. 2007].

  • 30 à 45 jours avant l'hépatectomie.
  • En cas de métastases dans le foie controlatéral et compte tenu du risque de croissance tumorale dans le foie non embolisé, une exérèse chirurgicale (chirurgie en 2 temps) [Adam et al. 2000] ou un traitement par radiofréquence/micro-onde des lésions du futur foie restant est conseillé avant l’embolisation portale [Elias et al. 2004] (recommandation : grade C).
  • Bévacizumab : la littérature est discordante et il n’y a pas de preuve pour recommander l’arrêt du bévacizumab avant embolisation portale pré-opératoire [Aussilhou et al. 2009, Zorzi et al. 2008, Millet et al. 2012] (recommandation : grade C)

e- Hépatectomie en 2 temps [Adam et al. 2000 ; Chun et al. 2007 ; Wicherts et al. 2008] 

f- Un intervalle libre d'au moins 5 à 6 semaines (2 demi-vies) est nécessaire entre la dernière administration de bévacizumab ou autre molécule anti-angiogénique et la chirurgie (en pratique pas de bévacizumab associé à la dernière cure de chimiothérapie préopératoire) (accord d'experts) 

g- Destruction par radio-fréquence/micro-onde ou radiothérapie stéréotaxique [Parickh et al. 2002 ; De Baere et al. 2003 ; Pawlik et al. 2009 ; Van der Lei et al. 2025] : si moins de 3 cm et moins de 10 métastases cf. infra chapitre 4.8. « Place des traitements locorégionaux dans le traitement des métastases hépatiques »]

h- Chimiothérapie post-opératoire (recommandation : grade B) à discuter par LV5FU2 [Portier et al. 2006 ; Mitry et al. 2008] ou FOLFOX 4 simplifié pendant 6 mois si pas de CT préopératoire ou par la CT d’induction ayant permis la résécabilité pendant une durée conduisant à un total de 6 mois péri-opératoires [Kopetz et al. 2009] (accord d’experts). Lorsqu’un patient a reçu 6 mois ou plus de traitement préopératoire (> 12 cycles) la chimiothérapie adjuvante sera discutée au cas par cas pour un maximum de 3 mois (accord d’experts). Cette CT postopératoire doit débuter au maximum dans les 4 à 6 semaines suivant l’intervention (accord d’experts). Il n’y a aucun intérêt démontré à réutiliser une biothérapie en post-opératoire même quand le traitement préopératoire s’est montré très efficace (accord d’experts) 

i- En cas de disparition de la métastase sous CT et si le site de la lésion disparue ne peut être réséqué, une CT intra artérielle hépatique adjuvante sera discutée en option car elle pourrait réduire le risque de récidive dans les séries rétrospectives [Elias et al. 2007] (accord d’experts) 

j- CT intra-artérielle hépatique post-opératoire associée à une CT systémique dans les centres experts [Kopets et al. 2009 ; Goere et al. 2013] (recommandation : grade C) : cf. chapitre 4-8 « Place des traitements locorégionaux dans le traitement des métastases hépatiques » 

3. ESSAIS CLINIQUES

  • HYPER-LIV01 : Embolisation simultanée portale et sus-hépatique versus embolisation portale seule pour hypertrophier le futur foie restant avant résection hépatique majeure sur foie non-cirrhotique : essai multicentrique randomisé comparatif de phase II. Coordonnateur Pr B Guiu (Montpelier). 
    https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03841305
  • METALAP : Effet de la laparoscopie sur la réduction des complications après hépatectomie pour métastases hépatiques de cancer colorectal : essai prospectif, randomisé et contrôlé. Coordonnateur : Pr D Fuks (Paris) 
    https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04163887

B. Métastases extra-hépatiques résécables

1. REFERENCES

a- Pour les métastases pulmonaires : les indications sont les mêmes que pour les métastases hépatiques : chirurgie seulement si exérèse complète possible (métastasectomie de type wedge ou lobectomie sous thoracotomie ou thoracoscopie ou sternotomie (recommandation : grade B). Une CT péri-opératoire est à discuter (accord d’experts). Plusieurs options sont possibles : destruction par radiofréquence percutanée ou radiothérapie stéréotaxique ou micro-ondes (accord d’experts). Il est possible de combiner ces différentes options selon la position et la taille des métastases pour assurer une ablation/résection de l’ensemble des lésions.

b- Pour les carcinoses péritonéales :
•    une résection complète des lésions est recommandée lorsque la carcinose est isolée et d’extension modérée (PCI < 15) chez un malade en bon état général et sans insuffisance viscérale [Faron et al. 2016] (recommandation : grade A). La cytoréduction sans chimiothérapie intra-péritonéale doit être réalisée par laparotomie xypho-pubienne avec exploration complète de la cavité péritonéale et en centre expert (accord d’experts).
•    La CHIP après cytoréduction doit être discuté au cas par cas et réalisée au mieux à la mitomicyne C (MMC) à la dose de 35 mg/m2, en 3 fractions en 90 minutes à 41°. [Hubner M et al. 2024]. (avis d’experts). 
•    La CHIP avec oxaliplatine et notamment à forte dose sur 30 minutes n’est pas recommandée [Quenet et al. 2021 ; Hubner M et al. 2024] (recommandation : grade A).
•    Une CT péri-opératoire intraveineuse est à discuter comme pour les métastases hépatiques pour un total n’excédant pas 6 mois (accord d’experts). Lorsqu’un patient a reçu 6 mois ou plus de traitement préopératoire (> 12 cycles) la chimiothérapie adjuvante sera discutée au cas par cas pour un maximum de 3 mois (accord d’experts).
•    En cas de carcinose synchrone à une lésion primitive non menaçante, l’exérèse de la tumeur primitive doit se faire après chimiothérapie et dans le même temps que l’exérèse des lésions péritonéales (accord d’experts).

2. OPTIONS

  • La résection complète est exceptionnellement possible au niveau des ganglions, du cerveau et des surrénales. La chirurgie de debulking n’a pas d’indication (essai ORCHESTRA). Les traitements locorégionaux (radiothérapie, radiofréquence) peuvent être discutés en centre experts, seuls ou en complément de la résection chirurgicale, lorsque la maladie est oligo-métastatique et le pronostic relativement bon (accord d’experts).
  • Une radiothérapie postopératoire en condition stéréotaxique du lit opératoire est recommandée après résection de métastase cérébrale (recommandation : grade B). L’irradiation de l’encéphale en totalité après résection n’est pas indiquée sauf en cas d’atteinte cérébrale diffuse.
  • Pour les métastases ovariennes : une ovariectomie à visée symptomatique (et si possible préventive, sans attendre la survenue des symptomes) peut être proposée même en cas d’autres métastases extra-ovariennes non résécables compte tenu de la chimio-résistance de cette localisation [Goere et al. 2008] (accord d'experts). En cas de résection à visée curative, la CHIP prophylactique n’est pas recommandée malgré un risque de lésions péritonéales synchrone de 50 %.
  • La CHIP peut être discutée au cas par cas et notamment chez les patients à haut risque de récidive péritonéale (tumeurs mucineuses, tumeurs BRAF V600E muté, cellules indépendantes…), hors essai thérapeutique, si discutée en RCP en pré-opératoire en centre expert et à condition d’avoir une morbidité attendue faible, après une chirurgie d’exérèse complète, en utilisant la mitomycine C (avis d’experts).
  • Après résection complète des métastases ovariennes ou péritonéales, une chirurgie de « second look » n’est pas recommandée [Goere et al. 2008] (recommandation : grade B).

C. Métastases à la limite de la résécabilité

Ce cas de figure ne concerne en général que les métastases exclusivement hépatiques (associées dans de rares cas à des métastases pulmonaires ou péritonéales peu nombreuses et potentiellement résécables).

1. REFERENCES pour la chimiothérapie pour les métastases à la limite de la résécabilité

a- Pour les métastases pouvant devenir résécables en cas de réponse majeure, il est recommandé de privilégier, un protocole de CT donnant un taux de réponse élevé (réponses objectives selon les RECIST1.1) dans l'optique d'une résécabilité secondaire [Kopetz et al. 2009] : tri-CT ou bi-CT plus biothérapie. Quatres essais de phase III ayant inclus des patients non sélectionnés sur la résécabilité secondaire ont objectivé des taux de réponse objective RECIST plus élevés avec une bi-CT associée au cétuximab qu’avec une bi-CT associée au bévacizumab, en l’absence de mutation RAS [Heinemann et al. 2014 ; Venook et al. 2014 ; Yoshino et al. 2021 ; Punt et al. 2022].

b- Des essais de phase II randomisés ont objectivé, chez des patients sélectionnés, potentiellement résécables de métastases limitées au foie, des taux de réponses proches de 80 % et des taux de résection secondaire de 25 % avec une bi-CT associée au cétuximab, jusqu’à 60 % avec une tri-CT associée au cétuximab ou au panitumumab (RAS non mutés) [Kopetz et al. 2009 ; Ychou et al. 2022 ; Modest et al. 2019] et 50 % avec une tri-CT associée au bévacizumab [Gruenberger et al. 2013].

c- En cas de tumeur RAS/BRAF WT colique gauche, un essai de phase III ayant comparé un doublet (FOLFOX) versus un triplet de chimiothérapie (FOLFOXIRI) associé à un antiEGFR (panitumumab) pour des cancers RAS/BRAF WT colique gauches, a objectivé des taux de réponse RECIST1.1 et une résécabilité secondaire et une SSP similaires [Rossini et al. 2022]. Il n’est donc pas necessaire d’intensifier la chimiothérapie avec un triplet dans cette situation favorable aux antiEGFR (recommandation : grade B).

d- En cas de mutation BRAF V600E, les antiEGFR ne sont pas l’option à privilégier [Stintzing et al. 2021]. Dans cette situation (et en l’absence de statut dMMR/MSI, présent dans 20 à 40 % des cas de tumeur BRAF muté), l’association encorafenib + cetuximab + FOLFOX est recommandée en 1ère intention [E Elez et al. 2025] (en cours de remboursement) (recommandatIon : grade A)

e- En cas de tumeur dMMR et MSI (y compris BRAF muté) et compte tenu des résultats très favorables en termes de SSP et de contrôle prolongé de la maladie par le pembrolizumab en monothérapie [André et al. 2020], ce traitement devra être proposé et la résection chirurgicale des métastases ne devra pas être systématique lorsqu’elle devient possible (notamment lorsque le risque opératoire est élevé : patients âgés avec comorbidités). En effet, des réponse complète (10 %) et des réponses partielles (30 %) prolongées de nombreuses années sont possibles. En cas de contrôle prolongé de la maladie le pembrolizumab doit être arrêté à 35 cycles (accord d'experts).

f- En cas de métastases non résécables traitées par CT avec une réponse permettant d'envisager secondairement une résection, la morbidité de l'hépatectomie est majorée après 6 cycles [Brouquet et al. 2009 ; Karoui et al. 2006 ; Chun et al. 2009 ; Nakano et al. 2008]. Un IMC > 27 et un diabète augmentent le risque de stéatohépatite. Il est recommandé :

  • D’opérer dès que les métastases deviennent résécables sans attendre au-delà de 4 mois de CT (réponse maximum obtenue entre 2 et 4 mois) [White et al. 2008]. Les bilans d’évaluation sont à faire toutes les 8 semaines et les dossiers doivent être rediscutés systématiquement avec ces bilans morphologiques en RCP.
  • De respecter un délai de 4 à 6 semaines après la fin de la CT avant d'opérer [Karoui et al. 2006 ; Benoist et al. 2006]. 

g- La chimiothérapie intra-artérielle hépatique (CIAH) a montré dans des essais de phase II des taux de réponses élevés (5FUdr ou oxaliplatine associé à une chimiothérapie IV (LV5FU2 +/- biothérapie) et peut constituer une alternative à la chimiothérapie IV (recommandations : grade C). Néanmoins ces essais sont anciens et la CIAH n’a pas été comparée aux chimiothérapies plus thérapies ciblées modernes dans des essais de phase III. Elle doit être réservée à des centres expérimentés maitrisant cette technique.

h- Pour les patients métastatiques opérés : 

  • une durée de 6 mois de CT au total pré- et post-opératoire est recommandée (accord d’experts) ;
  • chez les patients devenus résécables après plus de 6 mois de traitement : CT post-opératoire de 3 mois maximum selon la toxicité cumulative et les suites postopératoires (accord d'experts) ;
  • il n’y a pas d’argument dans la littérature pour recommander la poursuite en postopératoire d’une thérapie ciblée associée en préopératoire à la chimiothérapie qui a permis la résection (accord d’experts).

2. OPTIONS pour la chimiothérapie pour les métastases à la limite de la résécabilité

a- FOLFIRI ou FOLFOX + cétuximab (Erbitux®) ou panitumumab (Vectibix®) chez les patients avec une tumeur RAS/BRAF non mutés [Bokemeyer et al. 2009 ; Van Cutsem et al. 2009 ; Folprecht et al. 2009 ; Douillard et al. 2010 ; Van Cutsem et al. 2011 ; Maughan et al. 2011 ; Ye et al. 2013 ; Watanabe et al. 2022 ; Rossini et al. 2022] (recommandation : grade B) avec nouvelle discussion de la résécabilité en RCP après 4 à 6 cures

b- FOLFOXIRI ou FOLFIRINOX (5FU, acide folinique, oxaliplatine et irinotécan) [Souglakos et al 2006. Masi et al. 2006 ; Falcone et al. 2007 ; Falcone et al. 2007] + bévacizumab (Avastin®) chez les patients avec une tumeur colique droite et/ou RAS ou BRAF muté (recommandation : grade B) avec nouvelle discussion de la résécabilité en RCP après 4 à 6 cures

c- FOLFIRI ou FOLFOX (XELOX) + bévacizumab en cas de contre-indication à un triplet et d’un statut RAS/BRAF muté [Maughan et al. 2003 ; Hochster et al. 2008 ; Fuchs et al. 2007 ; Saltz et al. 2008 ; Schmiegel et al. 2007 ; Ducreux et al. 2013] (recommandation : grade C)

d- FOLFOX 4 simplifié ou FOLFIRI 6 cures en cas de contre-indication à un triplet et au thérapie ciblée [Douillard et al. 2000 ; Tournigand et al. 2006 ; Grothey et al. 2008] (recommandation : grade C)

e- CT intra-artérielle hépatique par oxaliplatine associée à LV5FU2 par voie IV +/- thérapie ciblée [Ducreux et al. 2005] (recommandation : grade C) si métastases uniquement hépatiques et dans les centres expérimentés

f- Pembrolizumab 200 mg IV toutes les 3 semaines si tumeur dMMR et MSI et métastases de résécabilité de classe II ou patients agés avec comorbidité importante avec un risque opératoire élevé (accord d’experts). En cas de contrôle de la maladie à 35 cycles un arrêt du traitement est à discuter) (accord d'experts)

D. Métastases « jamais résécables »

Définition

La caractérisation des métastases qui ne seront jamais résécables est parfois difficile. La non résécabilité doit toujours être définie après discussion en RCP avec présence d’au moins un chirurgien hépatique et d’un radiologue interventionnel expérimenté, spécialisé dans l’imagerie hépatique. Il est raisonnable de considérer comme non résécables : 

  • Les métastases chez des patients incapables, du fait de comorbidités, de supporter l’acte chirurgical (ou les actes successifs) nécessaire(s) à l’éradication de tous les sites métastatiques.
  • Les métastases :
    • des sites non résécables (os, cerveau, …). Une métastase cérébrale isolée non résécable doit être traitée par irradiation stéréotaxique. Celle-ci peut être indiquée jusqu’à 3 à 5 lésions. Elle évite les troubles cognitifs liés au traitement encéphalique complet.
    • Ou trop nombreuses pour la résection ou le traitement local de tous les sites (par exemple, dans tous les segments du foie ou miliaire pulmonaire).
    • En cas d’envahissement ganglionnaire massif (adénopathies mésentériques ou médiastinales) ou de lymphangite carcinomateuse pulmonaire.
    • En cas de maladie métastatique synchrone non résécable, la résection de la tumeur primitive ne devra pas être envisagée si elle est asymptomatique (recommandation grade B) [Kanemitsu et al. 2021 ; Rahbari et al. J Clin Oncol 2024].

Indications de la transplantation hépatique

Un essai de phase III (TRANSMET) a comparé la transplantation hépatique à la poursuite d’une chimiothérapie cytotoxique de L1, L2 voir L3 chez des patients en bon état général avec métastases hépatiques exclusives non résécables [Adam et al. 2024]. Les résultats ont objectivé un gain majeur de survie à 5 ans (57% vs 13% et 73% vs 13% en analyse per protocole) chez les patients transplantés pâr rapport à la poursuite de la chimiothérapie. Plus de 70% d’entre eux ont présenté une récidive (essentiellement pulmonaire) qui a pu faire l’objet d’un traitement à visée curative dans près de 50 % des cas. Cette stratégie impose d’avoir une maladie métastatique exclusivement hépatique et parfaitement contrôlée par la chimiothérapie « néoadjuvante » ainsi qu’une résection préalable de la tumeur primitive. Le groupe de travail rercommande de présenter ces patients le plus tôt possible, dès la 1ère évaluation, en RCP spécialisé (RCP nationale TRANSMET dédiée à la transplantation hépatique en place) afin de pouvoir adresser précocement le patient dans un centre spécialisé de transplantation hépatique où l’indication sera discutée (recommandation grade A).

Les critères de sélection à vérifier avant présentation à la RCP nationale de validation  (APHP Paul Brousse) sont :

  1. Age < 65 ans
  2. Etat général OMS 0 ou 1
  3. Métastases exclusivement hépatiques (TDM et TEP-scan) et non résécables
  4. Tumeur primitive réséquée
  5. BRAF sauvage
  6. Contrôle pendant > à 3 mois de chimiothérapie et < 3 lignes de traitement
  7. ACE < microg/L ou diminution de plus de 50% du taux maximum d'ACE observé durant la maladie 80 ng/m L ou baisse de 50% par rapport au baseline

Lien vers la procédure de soumission des dossiers médicaux au comité de validation à envoyer par courriel à : mariem.arfaoui@aphp.fr :

https://www.snfge.org/sites/www.snfge.org/files/medias/documents/TRANSMET_Proce%CC%81dure%20de%20soummision%20de%20dossiers%20me%CC%81dicaux.pdf
 

Indications et choix de la chimiothérapie de 1ère ligne [Kopetz et al. 2009]

L’objectif de la CT palliative est de maintenir la qualité de vie et allonger la durée de survie (recommandation : grade B). Les conditions suivantes sont recommandées :

  • sans attendre qu'apparaissent des symptômes ;
  • à des doses adaptées à la tolérance ;
  • preuve anatomopathologique formelle au moins sur la tumeur primitive ;
  • patient alité moins de 50 % de la période diurne (état général OMS 0, 1 ou 2) ;
  • patient informé du traitement avec bénéfices, contraintes et effets secondaires potentiels 
  • métastases non résécables
  • pas de défaillance viscérale grave. 

Pour les patients âgés de plus de 75 ans l’indication dépendra du niveau de dépendance et des comorbidités [Aparicio et al. 2020] ; chez les patients sans comorbidité et en état général OMS 0 ou 1 (voir OMS 2 si cela est lié à la maladie), les indications sont proches de celles des patients plus jeunes. En revanche en cas de fragilité, une CT n’est envisageable qu’après évaluation onco-gériatrique approfondie (EGA). L’indication d’une EGA sera guidée par la mesure du score G8 (si < 15) [Bellera et al. 2012] (accord d’experts). La Société Francophone d'Onco-Gériatrie (SOFOG) a publié récemment des recommandations spécifiques [Aparicio et al. 2020].

Choix de la chimiothérapie de 1ère ligne

Mono ou polychimiothérapie d’emblée :

La détermination du statut moléculaire tumoral (RAS, BRAF et MSI) est indispensable dès le début de la prise en charge

Le choix entre les différents schémas de CT par fluoropyrimidines seules, ou associées à l’irinotécan et/ou oxaliplatine plus ou moins bévacizumab, cétuximab (RAS WT) ou panitumumab (RAS WT), est à discuter en fonction des souhaits du patient, des toxicités, des contre-indications, des caractéristiques de la maladie notamment biologique et de la stratégie retenue.

La question de l’utilisation d’emblée d’une polychimiothérapie (bithérapie +/- biothérapie) ou d’une monothérapie (LV5FU2 ou capécitabine +/- biothérapie) avec intensification en cas de progression fait l’objet de nombreuse controverses Quatre essais de phase III, dont l’essai FFCD 2000-05, ont comparé ces stratégies (sans biothérapie) et ont montré chez ces patients jamais résécables des résultats superposables avec des médianes de survie dans les 2 groupes de l’ordre de 16 mois, liées à l’inclusion de patients souvent âgés, polymétastatiques et à l’état général altéré [Seymour et al. 2007 ; Ducreux et al. 2011 ; Koopman et al. 2007 ; Cunningham et al. 2009]. Une monothérapie ne doit pas être proposée en cas de maladie agressive (métastases symptomatiques, multi-métastatiques, statut BRAF muté…). En outre, l’essai FFCD 2001-02 chez les patients de plus de 75 ans ne montre pas d’avantage à prescrire une bithérapie (FOLFIRI) en première ligne par rapport à une monothérapie (LV5FU2) [Aparicio et al. 2016]. Les données issues de l’essai AIO, concluent dans ce sens en particulier pour les patients RAS WT ou le 5FU monothérapie associé au bévacizumab apparaissait plus efficace dans le sous-groupe des patients RAS/BRAF WT [Modest et al. 2017]. Chez les patients de plus de 70 ans, la capécitabine combinée au bévacizumab est supérieur à la capécitabine seule [Cunningham et al. 2013].

Une méta-analyse de Sargent et al suggère que les patients OMS 2 tirent un bénéfice des traitements du même ordre que les patients en bon état général (HR survie globale=0,79 ; p=0,04 et HR réponse=2,85 ; p=0,003). Ils ne doivent donc pas recevoir systématiquement un traitement allégé et chaque cas doit être discuté en RCP, pour définir si le mauvais état général est dû à l’agressivité de la tumeur (orientant vers une bi- ou une tri-thérapie) ou à une fragilité ou des comorbidités (orientant vers une monothérapie première) [Sargent et al. 2009].

Impact du statut BRAF et MSI/dMMR :
  • La recherche d’une instabilité microsatellitaire (MSI) et/ou de déficience du système MMR (IHC des 4 protéines MMR) doit être systématique. En cas de statut dMMR ou MSI l’autre test doit être réalisé avant tout traitement par immunothérapie. En cas de statut discordant (pMMR/MSI ou dMMR/MSS) les tests doivent être relus et/ou refaits et en cas de persistance d’un statut discordant l’avis d’un centre expert est souhaitable (accord d’experts). La présence d’un statut dMMR/MSI (5 % des CCRm et jusqu’à 30 % des tumeurs BRAF mutées) confère une sensibilité particulière à l’immunothérapie et ce quelque-soit la latéralité de la tumeur primitive et le statut BRAF. Les résultats de survies prolongées des essais de phases II (pembrolizumab et nivolumab +/- ipilimumab) ont été confirmés en 1ère ligne métastatique par :
  1. un essai de phase III (KEYNOTE 177) avec le pembrolizumab en monothérapie qui a permis d’obtenir une SSP de 16,5 mois et des taux de réponses objectives de 43,8 % supérieur au traitement de première ligne standard (SSP de 8,2 mois et des taux de réponses de 33,1 %). Les données de SG non significatives du fait d’un cross over dans 60 % des cas sont inédites (médiane non atteinte à 45 mois de suivi). Ainsi, le pembrolizumab est devenu le traitement de référence en 1ère ligne des CCRm dMMR/MSI (recommandation : grade A)  [André et al. 2020]
  2. l’essai CheckMate 8HW dont les résultats ont été publiés récemment. Il comparait, chez des patients avec un CCRm MSI ou dMMR, le nivolumab + l’ipilimumab à la chimiothérapie conventionnelle (objectif principal SSP) et la même association au nivolumab seul (objectif principal SSP). Le nivolumab + ipilimumab en 1ère ligne du CCRm MSI/dMMR a permis une amélioration majeure de la SSP par rapport à la chimiothérapie conventionnelle de 1ère ligne (non atteinte après 31 mois de suivi vs 6,2 mois dans le bras chimiothérapie) [Andre et al. 2024]. La comparaison avec le nivolumab seul a été effectué chez les patients de 1ère ligne ou de lignes ultérieures. Là encore, la SSP était significativement meilleure avec l’association. La SSP médiane n’était pas atteinte vs 39,3 mois dans le bras nivolumab seul (HR : 0,62 [0,48-0,81]) [Andre et al. 2025]. Les résultats de cette comparaison exclusivement pour les patients de 1ère ligne ainsi que la SG sont attendus prochainement. L’association nivolumab + ipilimumab constitue une nouvelle option de 1ère ligne pour les CCRm MSI/dMMR (recommandation : grade B) (AMM  actuellement non remboursé)
  • La présence d’une mutation BRAF V600E  confère un mauvais pronostic. Des données exploratoires sur de petits effectifs suggèraient un bénéfice en termes de survie globale avec une tri-CT + bévacizumab (Van Cutsem et al. 2011 ; Loupakis et al. 2014] mais une méta analyse récente n’a pas retrouvé de bénéfice de la tri-CT + bévacizumab comparé à la bi-CT + bévacizumab en terme de SG [Cremolini C et al. 2020]. L’essai FIRE-4.5 de phase IIR, qui comparait la tri-CT + bévacizumab à la tri-CT + cétuximab à suggéré un bénéfice en faveur de la trichimothérapie + bévacizumab en terme de SSP [Stintzing et al. 2021]. Plus recemment, Un essai de phase III, BREAKWATER, à démontré la supériorité de l’association encorafenib + cetuximab + FOLFOX en 1ère ligne (bénéfice significatif en termes d’ORR : 65,7%, de SSP : 12,8 mois et de SG : 30,3 mois) par rapport à la chimiothérapie standard de type doublet ou triplet + bévacizumab [E Elez et al. 2025 ; Kopetz et al. ASCO GI 2025 ; Kopetz et al. Nature Medicine 2025]. Cette association en cours de remboursement est actuellement le traitement de référence pour ces tumeurs de très mauvais pronostic (recommandatIon : grade A). Un 3ème bras de traitement avec l’association encorafenib + cetuximab sans chimiothérapie à par ailleurs montré un SG proche de 20 mois faisant de cette association une option de 1ère ligne chez un patient fragile pour lequel une chimiothérapie cytotoxique n’est pas envisageable (avis d’experts).  En cas de neuropathie, progression sous FOLFOX adjuvant ou dans les 6 mois suivant son arrêt, l’option d’un traitement par FOLFIRI + encorafenib + cetuximab pourra être discutée car des données préliminaires d’une cohorte de l’essai BREAKWATER suggèrent une efficacité similaire et un profil de tolérance acceptable [Tabernero et al. ESMO 2024] (avis d’experts). De la même manière lorsque l’oxaliplatine ne peut être réalisé (patient fragile et/ou progression sous FOLFOX adjuvant) un schéma de type 5FU (LV5FU2) + encorafenib + cetuximab pourra être discuté (avis d’experts). 
  • En présence d’une mutation BRAF V600E et d’une tumeur MSI/dMMR : Le choix de 1ère ligne devra être une immunothérapie (pembrolizumab ou nivolumab + ipilimumab. En cas d’échappement à l’immunothérapie, il n’y a pas de données dans la littérature pour privilégier un traitement plus qu’un autre. Cependant, compte tenu de l’ampleur du bénéfice de l’association  FOLFOX + encorafenib + cetuximab en 1ère ligne des tumeurs BRAF V600E muté, cette association devra être privilégiée (avis d’experts).
     

 

Impact de la latéralité sur le choix d’un anti-VEGF ou d’un anti-EGFR
  • Plusieurs études ont montré que la latéralité du cancer était un facteur pronostic indépendant du statut mutationnel dans le cancer du côlon métastatique, avec un pronostic péjoratif pour les cancers du côlon droit [Fausto-Petrelli et al. 2017 ; Boeckx et al. 2017]. Les données actuelles concernant l’Influence de la localisation tumorale (côlon droit/gauche) dans le choix thérapeutique suggèrent un effet prédictif d’efficacité des anti-EGFR (tumeur RAS WT) en termes de réponse, et de SG pour les cancers du côlon gauche (2/3 des CCR) | [Watanabe et al. 2023] et à l’inverse une tendance à une meilleure efficacité du bévacizumab en termes de SG pour les cancers du côlon droit (1/3 des CCR) [Venook et al. 2016 ; Heinemann et al. 2014 ; Holch et al. 2017]. 
  • Par ailleurs un essai de phase III a recemment montré une équivalence d’efficacité en termes de réponse et de SSP entre un doublet et un triplet associé à un antiEGFR pour les cancers du côlon gauche RAS/BRAF WT [Rossini et al. 2022]. 
  • Un autre essai de phase III dédié aux CCRm « coliques droit et/ou RAS/BRAF mutés » a suggèré une tendance à l’amélioraton du pronostic en faveur d’un triplet + bevacizumab comparé à un doublet + bévacizumab [Punt et al. 2022]. Dans cette situation, les antiEGFRs peuvent également être envisagés uniquement si une réponse RECIST est recherchée car une métanalyse a suggéré une efficacité au moins égale à celle d’une chimiothérapie associée au bévacizumab [Cremolini et al. 2020] (avis d’experts).

1. REFERENCE pour la stratégie et le traitement de 1ère ligne chez les patients « jamais résécables » :

a- Stratégie d’escalade thérapeutique : ne sera envisageable qu’en cas de volume tumoral modéré, de métastases non ou peu symptomatiques, non menaçantes à court terme, ou chez un patient à l’état général altéré du fait de l’âge ou d’une comorbidité (et non du fait d’un syndrôme tumoral). On débutera par une monochimiothérapie (5FU/capécitabine) si possible combinée à une thérapie ciblée selon le statut RAS/BRAF. Dans ce cas la réponse sera évaluée tous les 2 à 3 mois selon le caractère menaçant de la maladie métastatique. En cas de progression, une ou plusieurs lignes supplémentaires de traitement seront proposées (recommandation : grade A). Si un biomédicament est utilisé avec une monothérapie (5FU/capecitabine), il s’agira de préférence du bévacizumab, qui est la seule thérapie ciblée évaluée en association au LV5FU2 ou à la capécitabine dans un essai de phase III [Kabbinavar et al. 2005 ; Kabinavar et al. 2003 ; Tebbutt et al. 2010] (recommandation : grade B). Néanmoins, des essais de phase II [Lonardi et al. 2020] et plusieurs séries rétrospectives ont montré l’efficacité et un profil de tolérance acceptable avec l’association de 5FU / capécitabine + antiEGFR (tumeur RAS WT) qui pourra être choisi en option (recommandation : grade C).

b-    Transplantation hépatique : si critère de sélection présents, présenter les patients le plus tôt possible, dès la 1ère évaluation, en cas de contrôle tumoral sous chimiothérapie , en RCP nationale TRANSMET dédiée à la transplantation hépatique (recommandation grade A).

c- Polychimiothérapie +/- biothérapie d’emblée : pour faciliter une pause thérapeutique (recommandation grade A) ou un allègement sous forme de monochimiothérapie 5FU/ capecitabine +/- bévacizumab (recommandation grade B) ou d’une association 5FU (ou capecitabine) +/- antiEGFR [Simkens et al. 2015 ; Berry et al. 2015 ; Pietrantonio et al. 2019 ; Modest et al. 2022].  

d- En cas de métastases menaçantes, de progression tumorale rapide, d’un syndrome tumoral et/ou d’un état général altéré (OMS 2) du fait de l’importance de la maladie métastatique : on privilégiera une association de bi- ou tri-chimiothérapie + biothérapie capable de donner des taux de réponses élevés, adaptée à l’état général du patient, au profil moléculaire de la tumeur et à la latéralité (accord d’experts).

e- Le choix d’une chimiothérapie associée à un biomédicament (antiVEGF ou antiEGFR) devra tenir compte du statut RAS, BRAF, MSI/dMMR et de la latéralité de la tumeur primitive :

  • Les cancers du côlon gauche 
    • RAS/BRAF WT doivent être traités par un doublet associé à un antiEGFR (panitumumab ou cétuximab) (recommandation : grade A). 
    • RAS muté et pMMR/MSS on privilégiera un doublet/triplet + bévacizumab (recommandation : grade A)
    • BRAF muté et pMMR/MSS on privilégiera un traitement par encorafenib + cetuximab + FOLFOX (recommandation : grade A)

      •    Option LV5FU2 + encorafenib + cetuximab ou encorafenib + cetuximab sans chimiothérapie en cas d’état général dégradé ou FOLFIRI + encorafenib + cetuximab si contre-indication à l’oxaliplatine (avis d’experts)
       
  • Les cancers du côlon droit 
    • et/ou RAS mutés et pMMR/MSS doivent être traités préférentiellement par un doublet/triplet + bévacizumab (recommandation : grade A) 
    • BRAF mutés et pMMR/MSS doivent être traités préférentiellement par encorafenib + cetuximab + FOLFOX (recommandation : grade A) 
      •    Option LV5FU2 + encorafenib + cetuximab ou encorafenib + cetuximab sans chimiothérapie en cas d’état général dégradé ou FOLFIRI + encorafenib + cetuximab  si contre-indication à l’oxaliplatine (avis d’experts)
    • RAS/BRAF WT : privilégier un triplet + bévacizumab mais possibilité d’utiliser un doublet + antiEGFR si une réponse RECIST est recherchée (avis d’experts) 

f- Immunothérapie pour les cancers MSI/dMMR (quelque-soit la latéralité et le statut RAS/BRAF) : pembrolizumab à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines pour une durée maximale de 35 cycles (recommandation : grade A) [André et al. 2020] ou l’association nivolumab + ipilimumab (recommandation : grade B) (AMM, non remboursé).

g- En cas d’échappement à l’immunothérapie pour une tumeur MSI/dMMR et BRAF V600E muté : association FOLFOX + encorafenib + cetuximab en 2ème ligne (avis d’experts)

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Choix de la chimiothérapie et de la thérapie ciblée en fonction de la latéralité

En cas du choix d’une monochimiothérapie (comorbidité ou stratégie d’excalade thérapeutique, le choix de la thérapie ciblée (antiEGFR ou antiVEGF) sera identique à celui fait pour un doublet ou un triplet (accord d’experts).

2. OPTIONS pour la stratégie et le traitement de 1ère ligne chez les patients « jamais résécables » :

a- L’administration d’une double dose de cétuximab (500 mg/m2) toutes les deux semaines est recommandée car la pharmacocinétique est identique à l’administration de 250 mg / m2 hebdomadaire et cela rend le schéma d’administration avec la CT (LV5FU2, FOLFOX ou FOLFIRI plus simple [Tabernero et al. 2008 ; Pfeiffer et al. 2008 ; Bouchahda et al. 2010 ; Ciuleanu et al. 2011] (recommandation : grade C).

b- Possibilité de faire les perfusions de bévacizumab en 10 minutes que la dose soit de 5 mg/kg toutes les 2 semaines ou de 7,5 mg/kg toutes les 3 semaines [Mir et al. 2012 ; Mahfoud et al. 2012 ; Reidy et al. 2007] (accord d’experts).

c-    Immunothérapie pour les cancers MSI/dMMR (quelque-soit la latéralité) : nivolumab 240 mg + ipilumumab 1 mg/kg toutes les 3 semaines pendant 12 semaines puis nivolumab 480 mg toutes les 4 semaines [André et al. 2024 ; André et al. 2025] (recommandation : grade B).  AMM obtenu et en attente de remboursement .

d- Situations particulières :

      a. Métastases hépatiques exclusives : CT intra-artérielle hépatique par 5FU [Meta-Analysis Group in Cancer. 1996 ; Rougier et al. 1992 ; Kerr et al. 2003] (recommandation : grade B) ou oxaliplatine [Ducreux et al. 2005] (recommandation : grade C) dans un centre expert.

     b. Radiothérapie stéreotaxique si métastases cérébrales et à discuter si métastases incomplètement réséquées et reliquat tumoral minime, ou si récidive locale non résécable ou à titre symptomatique (accord d’experts). 

3. ESSAIS CLINIQUES en première ligne pour la stratégie et le traitement de 1ère ligne chez les patients « jamais résécables » :

4. Protocoles de chimiothérapie de 1ère ligne les plus utilisés en France et leur grade de recommandation (cf. Annexe 1)

ChimiothérapieBiomédicament associéPréférence biologiquePréférence cliniqueRecommandations
5FU/Capecitabine  . Agé, comorbidité
. Faible masse tumorale et asymptomatique
Grade A
5FU/CapecitabineBevacizumab . Agé, comorbidité
. Faible masse tumorale, asymptomatique
Grade B
Grade B
5FU/CapecitabineCétuximab ou panitumumab- RAS/BRAF WT. Côlon gauche
. Non éligible à une bi-CT
Grade C
FOLFIRI ou FOLFOX  . Contre indication aux thérapies cibléesGrade A
FOLFIRI ou FOLFOXBevacizumab- RAS M
- BRAF M
. Côlon droit
. Non éligible à une tri-CT
Grade A
Grade B
FOLFIRI ou FOLFOXCétuximab ou panitumumab- RAS/BRAF WT
- RAS/BRAF WT
. Côlon gauche
. Côlon droit et objectif réponse
Grade A
Avis d'experts
FOLFOXIRI ou FOLFIRINOX  . Maladie agressive et contre indication aux thérapies cibléesGrade A
FOLFOXIRI ou FOLFIRINOXBevacizumab- RAS M
- BRAF M
- RAS/BRAF WT
. Côlon droit
. Côlon gauche si RAS/BRAF muté
Grade A
Grade B
Grade B
Pembrolizumab - dMMR/MSI Grade A

Choix de la chimiothérapie de 2ème ligne

Si l’état général du patient est dégradé (ECOG PS >2) ou en cas d’ictère (non drainable) ou d’occlusion, persistante et non résolutive seul un traitement symptomatique sans CT s’impose.

Lorsqu’un patient peut recevoir une nouvelle chimiothérapie, la séquence thérapeutique L1-L2 pourrait avoir un impact sur l’efficacité des traitements notamment en ce qui concerne les biomédicaments. Il ressort de 2 essais de phase II randomisés, ayant comparé une bi-CT beva vs bi-CT anti-EGFRs en L2 (après une bi-CT + beva de L1 pour tumeur RAS WT), que numériquement, la SG et la SSP apparaissent meilleures dans le bras bévacizumab lorsque le bévacizumab a été utilisé en L1. Les différences ne sont cependant pas significatives [Hecht et al. 2015 ; Hiret et al. 2016]. Plusieurs analyses exploratoires suggèrent également un pronostic détérioré par la séquence antiVEGF puis antiEGFR [Datian et al. 2019]. Par ailleurs un essai de phase III ayant comparé ces deux modalités stratégiques (antiVEGF-CT puis antiVEGF-CT versus antiEGFR-CT puis antiVEGF-CT) n’a pas montré de différence significative en termes de durée de contrôle de la maladie (critère principal) alors que le bras de maintien de la pression antiangiogénique comprenait 3 lignes de traitement (traitement de L3 par antiEGFR). Les taux de réponses RECIST étaient significativement meilleurs en débutant par un antiEGFR (82,4 % vs 69,7 % ; p<0,001) et la SG était numériquement meilleures dans le bras antiEGFR en L1 (gain de plus de 3 mois de médiane) [Chibaudel et al. 2022]. Compte tenu de la validité de la stratégie de blocage continu de l’angiogénèse à travers 3 essais de phase III [Bennouna et al. 2013 ; Van Cutsem et al. 2012 ; Tabernero et al. 2015], du rationnel biologique [Wainberg et al. 2015] et des résultats de ces analyses exploratoires de séquences et de ces essais de phases II concordants, le groupe de travail recommande : 
 

  • La poursuite du blocage de l’angiogénèse en L2 lorsque le bévacizumab a été utilisé en L1 y compris chez les patients RAS WT (accord d’experts) ;
  • A l’inverse lorsqu’un antiEGFR a été utilisé en première ligne le choix de la biothérapie s’orientera vers un anti-angiogénique en deuxième ligne. Cette séquence permet outre les meilleurs taux de réponses en L1, d’envisager un rechallenge des antiEGFRs en lignes avancées (accord d’experts).

En cas de progression sous chimiothérapie +/- thérapie ciblée et de tumeur BRAF V600E mutée (8 à 12 % des CCRm), un essai de phase III (essai BEACON) a démontré la supériorité de l’association encorafénib + cétuximab sur une chimiothérapie de type FOLFIRI ou irinotecan associé au cétuximab), en 2ème ou 3ème ligne de traitement, en termes de SG (9 mois versus 5,4 mois) et de réponse objective (20 % versus 2 %) qui étaient les 2 objectifs principaux de l’essai [Kopetz et al. 2019].

En cas de progression sous immunothérapie de 1ère ligne (tumeur MSI-H dMMR), il n’y a pas de donnée dans la littérature qui permette de recommander un traitement plutôt qu’un autre. En pratique, pour les tumeurs BRAF WT, on s’orientera vers une chimiothérapie de 1ère ligne adaptée au profil du patient, au statut RAS de la tumeur et à la latéralité (avis d’experts). Pour les tumeurs BRAF V600E muté, un traitement par encorafenib + cetuximab sera préférentiellement proposé (recommandation : grade B).

Transplantation hépatique : si bon contrôle de la maladie au traitement de 2ième ligne présenter ces patients le plus tôt possible, dès la 1ère évaluation, en RCP spécialisé (RCP nationale de validation TRANSMET dédiée à la transplantation hépatique) (recommandation grade A).
 

Choix de la chimiothérapie de 3ème ligne ou plus

A ce stade de la maladie, il est souvent difficile de raisonner par ligne de traitement compte tenu des multiples options antérieures possibles (triplet, progression sous ou dans les 6 mois suivant un traitement adjuvant pour un CCR initialement non métastatique, antécédent de résections des métastases avec chimiothérapie pré +/- post opératoires). Dans ces conditions, il est préférable de raisonner par sous-groupes de patients ayant été intolérant ou résistants aux traitements antérieurs.

En pratique en cas de progression sous 5FU, irinotecan, oxaliplatine, antiVEGF, antiEGFR (si RAS WT) plusieurs options sont actuellement disponibles si le patient conserve un bon état général (PS : 0 ou 1) :

  • Le trifluridine tipiracil associé au bevacizumab validé (versus le trifluridine tipiracil seul) dans un essai de phase 3 (SUNLIGHT) ayant objectivé un gain significatif en termes de réponse, de SSP et de SG (recommandation : grade A) [Prager et al. 2023].
    Compte tenu de la supériorité de la combinaison par rapport au trifluridine tipiracil seul et de l’ampleur du bénéfice, cette option est à privilégier chez tous les patients éligibles  (avis d’experts).
  • Le régorafénib ou le trifluridine tipiracil seul (recommandation : grade A). Chacune de ces options a été validé dans des essais de phase III objectivant un gain de SG et de SSP (versus placebo) [Grothey et al. 2013 ; Mayer et al. 2015].  
    Le trifluridine tipiracil seul n’a plus de place en 3ème ligne et plus sauf en cas de contre-indication au bévazimab. 
  • Le fruquintinib qui a été validé récemment dans 2 essais de phase 3 (versus placebo) chez des patients en échec du trifluridine tipiracil et/ou du régorafenib) [Dasari et al. 2023].  
    Il est actuellement accessible en accès compassionnel en attente d’un remboursement (recommandation : grade A) 
  • Le rechallenge des antiEGFR (cétuximab ou panitumumab avec ou sans irinotecan) en cas de tumeur RAS WT résistant aux antiEGFR au mieux délivrés en 1ère ligne (recommandation : grade C). Plusieurs essais non randomisés de phase 2 ont en effet montré l’intérêt de cette stratégie notamment en terme de réponse objective (20 à 25%). Le statut RAS peut au mieux être de nouveau déterminé au moment du rechallenge sur l’ADNtc (ADN tumoral circulant) (accord d’experts). L’étude CHRONOS a en effet montré sur un effectif de 30 patients des taux de réponse objective de 30% chez des patients lourdement prétraités avec un ADNtc RAS WT [Satore Bianchi et al. 2022]. Plus récemment un 1er essai randomisé de phase 2 (étude CITRIC) a objectivé un bénéfice en terme de contrôle de la maladie chez des patients lourdement prétraités (en échec des chimiothérapies cytotoxiques, des antiEGFR, des antiVEGFR, du trifluridine tipiracil et/ou du regorafenib) pour lesquels le statut RAS a été de nouveau déterminé sur l’ADNtc  [Santos Vivas et al. 2024]. Il est démontré que plus le délai entre la première utilisation de l’antiEGFR et le rechallenge est long, plus il est efficace.  
    Il est important de différencier rechallenge (ré-utilisation d’un médicament sous lequel il y a eu une progression) versus ré-introduction (ré-utilisation d’un médicament sous lequel il n’y a pas eu de progression). Le ré-introduction d’un antiEGFR est de manière générale plus efficace que le rechallenge.
  • L’adagrasib associé au cétuximab (recommandation : grade C). L’adagrasib est un inhibiteur spécifique de KRAS G12C muté qui a montré dans un essai de phase 2 (KRYSTAL-1) des taux de réponse objective élevé (46%) en >3 lignes du CCRm KRAS G12C muté (moins de 4% des CCRm mutés KRAS). La SSP médiane était de 6,9 mois et la SGm de 13,4 mois [Klempner et al. 2022]. D’autre inhibiteurs de KRASG12C dont le sotorasib associé à un antiEGFR sont en développement en 3ème ligne et en 1ère ligne du CCRm.  
    L’adagrasib et le sotorasib ne sont actuellement pas remboursés.
  • Le balstilimab (anti-PD1) associé au botensillimab (anti-CTLA4) qui a objectivé un taux de réponse objective élevé (20%) et des SSP et SG significativement amélioré dans un essai de phase 2 randomisé chez des patients avec un CCRm prétraité, MSS et sans métastase hépatiques [Andrea J. Bullock et al. 2024].  
    Cette association est actuellement accessible en accès compassionnel (recommandation : grade C).
  • Les antiHER2. Le blocage d’HER-2 pourra être envisagé en cas de surexpression d’HER2 (3+ ou 2+ FISH+ en IHC) en particulier chez les patients RAS WT où le trastuzumab associé au lapatinib ou au pertuzumab a montré des taux de réponses intéressant chez des patients lourdement prétraités (non remboursés) [Narita et al. 2022 ; Meric-Bernstam et al. 2019 ; Satore-Bianchi et al. 2016]. De la même manière, le trastuzumab-deruxtecan a montré des taux de réponse de plus de 45% et le tucatinib associé au trastuzumab des taux de réponse de 38% (non remboursés) (recommandation : grade C) [Siena et al. 2021 ; Wu et al. 2015 ; Strickler et al. 2022]. D’autres inhibiteurs d’HER2 sont actuellement à l’étude et les développements se poursuive en ligne plus précoce du CCRm. 
  • Les inhibiteurs de NTRK. Le larotrectinib (per os à 200 mg/j) ou l’entrectinib pourront être envisagé en cas de fusion d’un des gènes NTRK (Tropomyosin related kinase fusion proteins) et sans aucune autre option thérapeutique satisfaisante.  
    La recherche sera à privilégier chez les patients restant en bon état général avec une tumeur ne présentant aucune autre mutation notamment sur RAS et BRAF (mutuellement exclusives). Une vigilance particulière devra porter sur les tumeurs dMMR et/ou MSI non Lynch (fusion NTRK beaucoup plus fréquente dans ce sous-groupe) (avis d’experts).  
    La recherche sera faite par test immunohistochimique confirmé par séquençage (NGS ARN) ou séquençage (NGS ARN) d’emblée. (recommandation : grade C) [Drilon et al. 2018 ; Marchiò et al. 2019] (non remboursé).
  • SIR-Spheres® (SIRT Microsphères de résine marquées à l’Y-90) plus mFOLFOX6 (+/- bévacizumab) si métastases hépatiques exclusives ou prédominantes et fonction hépatiques conservées (recommandation : grade B) [Hendlisz et al. 2017].
     
En pratique pour ces patients chimiorésistants :
  • La 1ère option à privilégier devra être le trifluridine tipiracil + bévacizumab (recommandation : grade A) sauf en cas d’altération moléculaire ciblable et/ou de maladie à prédominance hépatique (SIRT).
  • Après échec de cette combinaison, le groupe de travail considère qu’il n’y a actuellement aucun argument scientifique solide pour privilégier le régorafenib ou le fruquintinib mais le fruquitinib a un profil de tolérance meilleur que le régorafénib (avis d’experts).
  • Lorsqu’il existe une altération moléculaire d’intérêt (surexpression ou amplification d’HER2, mutation KRAS G12C, fusion réarrangement NTRK) il parait licite de discuter en RCP des alternatives ciblées correspondantes dès l’instauration du traitement par trifluridine/tipiracil + bévacizumab.
  • De la même manière la présence de métastases hépatiques exclusives, ou à l’inverse de l’absence de métastase hépatique doivent faire discuter d’un traitement par SIRT ou par l’association balstilimab + botensillimab, respectivement.
  • Dans cette perspective, le groupe de travail recommande de rechercher le plus tôt possible (idéalement en 1ère ligne) les altérations moléculaires d’intérêt et en particulier le type de mutation KRAS (G12C et autres mutations ciblables) et la présence d’une surexpression/amplification d’HER2. Dans l’idéal ces recherches moléculaires doivent se faire via les RCP moléculaire et le plan France génomique 2025 (plateformes AURAGEN et SEQUOIA).  
     

1. REFERENCES pour un patient progressant sous chimiothérapie (Annexe 11) :

Les différents schémas sont à discuter en fonction des souhaits du patient, des toxicités et des contre-indications :

a- si progression sous LV5FU2 ou capécitabine :
  • FOLFIRI [Tournigand et al. 2004 ; Andre et al. 1999] (recommandation : grade B)  
    + bévacizumab en l’absence de contre-indication (accord d’experts) 
    + cétuximab ou panitumumab si RAS WT (accord d’experts)
  • FOLFOX 4 ou 6 [Tournigand et al. 2004 ; Andre et al. 1999 ; Maindrault-Goebel et al. 1999 ; Maindrault-Goebel et al. 2000] (recommandation : grade B)  
    + bévacizumab (accord d’experts) 
    + cétuximab ou panitumumab si RAS WT (accord d’experts)
b- si progression sous 5FU/capécitabine-bévacizumab :
  • FOLFIRI ou FOLFOX 4 ou 6 (recommandation grade B) + bévacizumab (accord d’experts)
  • FOLFIRI + aflibercept hors AMM (avis d’experts) 
c- si progression sous FOLFIRI :
  • FOLFOX 4 ou 6 [Tournigand et al. 2004 , Andre et al. 1999 ; Maindrault-Goebel et al. 1999 ; Maindrault-Goebel et al. 2000] (recommandation : grade B) 
    + bévacizumab [Giantonio et al. 2007] (recommandation : grade B) 
    + cétuximab ou panitumumab si RAS WT (accord d’experts)
  • XELOX [117] (recommandation : grade B) 
    + bévacizumab (recommandation : grade B)
d- si progression sous FOLFIRI-bévacizumab :
  • FOLFOX 4 ou 6 ou XELOX (recommandation : grade A) + bévacizumab [Bennouna et al. 2013] (recommandation : grade A)
e- si progression sous FOLFIRI-cétuximab ou panitumumab :
  • FOLFOX 4 ou 6 + bévacizumab [Giantonio et al. 2007] (recommandation : grade B)
f- si progression sous FOLFOX :
  • FOLFIRI [Tournigand et al. 2004 ; Andre et al. 1999] (recommandation : grade B)  + bévacizumab [Bennouna et al. 2013] ou aflibercept [Van Cutsem et al. 2012] (recommandation : grade A) 
    + cétuximab ou panitumumab (si RAS WT) [Peters et al. 2010 ; Di Nicolantonio et al. 2008] (recommandation : grade B)
g- si progression sous FOLFOX-bévacizumab :
  •    FOLFIRI [Tournigand et al. 2004 ; Andre et al. 1999] (recommandation : grade B) 
       +  bévacizumab [Bennouna et al. 2013] ou aflibercept [Van Cutsem et al. 2012] (recommandation : grade A)
h- si progression sous FOLFOX-cétuximab ou panitumumab (si RAS WT) :
  •    FOLFIRI [Tournigand et al. 2004 ; Andre et al. 1999] (recommandation : grade B) 
       + bévacizumab [Bennouna et al. 2013] ou aflibercept [Van Cutsem et al. 2012] (recommandation : grade A)
i- si progression sous immunothérapie (pembrolizumab ou nivolumab+ipilumumab) en L1 :
  • Chimiothérapies « classiques » de L1 associée à une thérapie ciblée selon le profil moléculaire de la tumeur, le caractère résécable des métastases, la latéralité et le profil patient(accord d’experts)
  • Les tumeurs BRAF V600E mutées seront préférentiellement traitées par l’association encorafenib + FOLFOX + cetuximab (avis d’experts)
j- si progression sous FOLFOX et/ou FOLFIRI seuls ou associés au bévacizumab/aflibercept et tumeur BRAF V600E muté :
  • Encorafénib (encorafénib 300 mg/j per os) + cétuximab (400 mg/m² puis 250 mg/m²/semaine) en 2ème ou 3ème ligne [Kopetz et al. 2019] (recommandation : grade A).
  • Encorafénib (encorafénib 300 mg/j per os) + cétuximab à la dose de 500 mg/m² tous les 14 jours en 2ème ou 3ème ligne (accord d’experts) 
k- si progression sous 5FU, irinotecan, oxaliplatine +/- bévacizumab (FOLFIRINOX ou FOLFOXIRI) et RAS muté :
  • Trifluridine/tipiracil (per os 70 mg/m2/j J1-J5, J8-J12 (J1=J28) + bevacizumab (recommandation : grade A) [Prager et al. 2023]
  • Régorafénib en monothérapie (per os à 160 mg/j 3 semaines / 4) si état général OMS 0 ou 1 (recommandation : grade A) [Grothey et al. 2013]Le régorafénib peut être débuté à dose réduite (80 mg/j) et augmenté par palier de 40 mg chaque semaine s’il n’existe pas de toxicité reliée limitante, jusqu’à la dose maximale de 160 mg/j 3 semaines / 4. En cas de toxicité limitante reliée au traitement, le palier inférieur sera conservé (schéma REDOSE) (recommandation : grade C) [Bekaii-Saab et al. 2019
  • Trifluridine/tipiracil (per os 70 mg/m2/j J1-J5, J8-J12 (J1=J28) seulement en cas de contre indication au bevacizumab (recommandation : grade A) [Mayer et al. 2015]
l- si progression sous 5FU, irinotecan, oxaliplatine +/- bévacizumab (FOLFIRINOX ou FOLFOXIRI) et RAS non muté :
  • Cétuximab 400 mg/m 2 puis 250 mg/m2 hebdomadaire +/- irinotécan tous les 14 j (si RAS non muté) [Cunningham et al. 2004 ; Karapetis  et al. 2008] (recommandation : grade B) 
  • Panitumumab 6 mg/kg tous les 14 j +/- irinotecan (si RAS non muté) [Van Cutsem et al. 2007 ; Amado et al. 2008] (recommandation : grade B)
  • Soins palliatifs (ECOG PS > 2) ou essai thérapeutiques (accord d’experts)
m- si progression sous fluoropyrimidines, irinotécan, oxaliplatine, bévacizumab et cétuximab ou panitumumab (si RAS WT) :
  • Trifluridine/tipiracil (per os 70 mg/m2/j J1-J5, J8-J12 (J1=J28) + bevacizumab. Cette option est à privilégier en l’absence d’anomalie moléculaire ciblable et de maladie hépatique prédominante (recommandation: grade A) [Prager et al. 2023]
  • Régorafénib en monothérapie (per os à 160 mg/j 3 semaines / 4) si état général OMS 0 ou 1 (recommandation grade A) [Grothey et al. 2013]
  • Le régorafénib sera plus favorablement débuté à dose réduite (80 mg/j) et augmenté par palier de 40 mg chaque semaine s’il n’existe pas de toxicité reliée limitante, jusqu’à la dose maximale de 160 mg/j 3 semaines / 4. En cas de toxicité limitante reliée au traitement, le palier inférieur sera conservé (recommandation : grade C) [Bekaii-Saab et al. 2019]
  • Trifluridine/tipiracil (per os 70 mg/m2/j J1-J5, J8-J12 ; J1=J28) si contre indication au bevacizumab (recommandation grade A) [Mayer et al. 2015]
  • SIR-Spheres® (Microspheres de résine marquées à l’Y-90) plus mFOLFOX6 (+/- bévacizumab) si metastases hépatiques exclusives ou prédominantes et fonction hépatiques conservées (recommandation : grade B) [Sharma et al. 2017]
n- si progression sous fluoropyrimidines, irinotécan, oxaliplatine, bévacizumab, cétuximab ou panitumumab (si RAS WT), trifluridine/tipiracil et/ou régorafénib
  • Fruquintinib 5 mg/j 3 semaines sur 4 (recommandation : grade A) [Li et al. 2018 ; Dasari et al. 2023] (actuellement en accès compassionnel)
  • Régorafénib en monothérapie (per os à 160 mg/j 3 semaines / 4) si état général OMS 0 ou 1 (recommandation grade A) [Grothey et al. 2013] Le régorafénib sera plus favorablement débuté à dose réduite (80 mg/j) et   augmenté par palier de 40 mg chaque semaine s’il n’existe pas de toxicité reliée limitante, jusqu’à la dose maximale de 160 mg/j 3 semaines / 4. En cas de toxicité limitante reliée au traitement, le palier inférieur sera conservé (shéma REDOSE) (recommandation : grade C) [Bekaii-Saab et al. 2019]
  • Rechallenge des antiEGFR (cétuximab ou panitumumab) (si RAS WT) en monothérapie ou associé à l’irinotecan si RAS sauvage en biopsie liquide (recommandation grade C)
o- si progression sous fluoropyrimidines, irinotécan, oxaliplatine, bévacizumab, cétuximab ou panitumumab (si RAS WT), régorafénib et trifluridine/tipiracil et fruquintinib :
  • Larotrectinib (per os à 200 mg/j) ou entrectinib si fusion d’un des gènes NTRK (Tropomyosin related kinase fusion proteins) sans aucune autre option thérapeutique satisfaisante. La recherche sera à privilégier chez les patients restant en bon état général avec une tumeur ne présentant aucune autre mutation notamment sur RAS et BRAF (mutuellement exclusives). Une vigilance particulière devra porter sur les tumeurs dMMR et/ou MSI (fusion NTRK beaucoup plus fréquente dans ce sous-groupe). La recherche sera faite par test immunohistochimique confirmé par séquençage (NGS ARN) ou séquençage (NGS ARN) d’emblée. (recommandation : grade C) [Drilon et al. 2018 ; Marchiò et al. 2019]. (non remboursé)
  • Trastuzumab (4 mg/kg puis 2 mg/kg / semaine) + Lapatinib (1000 mg/j) ou Trastuzumab (8 mg/kg puis 6 mg/kg / 3 semaines) + Pertuzumab (840 mg IV puis 420 mg / 3 semaines) ou T-Dxd (6,4 mg/kg / 3 semaines) ou Tucatinib associé au trastuzumab, si HER2 3+ ou 2+ FISH+ (recommandation : grade C) (non remboursé) [Narita et al. 2022 ; Meric-Bernstam et al. 2019 ; Satore-Bianchi et al. 2016 ; Wu et al. 2015 ; Siena et al. 2021 ; Siena et al. 2021 ; Wu et al. 2015 ; Strickler et al. 2022]. 

2. OPTIONS pour un patient progressif sous chimiothérapie

a- cétuximab (si RAS WT) administré tous les 14 j à la dose de 500 mg/m2 en 2h puis en 1h avec prémédication par corticoïdes et anti-H1 +/- associé à irinotécan [Tabernero et al. 2008, Pfeiffer et al. 2008 ; Wilke et al. 2008 ; Bouchahda et al. 2010 ; Ciuleanu et al. 2011] moins contraignant que le schéma hebdomadaire mais seulement validé par des résultats de pharmacodynamique et pharmacocinétique d’un essai de phase I et de séries rétrospectives (recommandation : grade C)

b- panitumumab (si RAS WT) 6 mg/kg tous les 14 j [Van Cutsem et al. 2007 ; Heun et al. 2007] après administration de cétuximab et survenue d’une allergie (sous surveillance compte tenu d’exceptionnelles allergies croisées) ou d’une intolérance à l’irinotécan (accord d’experts) 

c- réintroduction de l’oxaliplatine [Maindrault-Goebel et al. 2004] si régression d’une neurotoxicité ayant justifié son arrêt (recommandation : grade C) 

d- chimiothérapie intra-artérielle hépatique par oxaliplatine  IA et  par  LV5FU2 IV  [Boige et al. 2008] (recommandation : grade C) dans les centres expérimentés 

e- irinotécan 90 mg/m2 à J1 et J3 de LV5FU2 simplifié (FOLFIRI 3) [Viel et al. 2008 ; Mabro et al. 2006 ; Bidard et al. 2009] après progression sous oxaliplatine (recommandation : grade C)

f- raltitrexed-oxaliplatine (TOMOX) [Seitz et al. 2002 ; Scheithauer et al. 2001]  si contre-indication au 5FU (recommandation : grade C) 

3. ESSAIS CLINIQUES pour un patient progressant sous chimiothérapie de 1ère ligne

Pas d'essai clinique

4.5. Evaluation de la réponse aux traitements par chimiothérapie et/ou biomédicament

Contenu

1- REFERENCE pour l’évaluation de la réponse :

a- Selon les critères RECIST1.1 ou e-RECIST (immunothérapie). 

b- Elle devra être faite par la même méthode d’imagerie après 2 à 3 mois de traitement (la méthode de référence est le scanner).

c- Elle devra prendre en compte les réponses vasculaires sous antiangiogéniques avec parfois un aspect de pseudo-progression notamment en cas de nécrose tumorale pouvant majorer artificiellement la taille tumorale et/ou faire apparaitre des lésions initialement infra-radiologiques.  

d- L’évaluation de la réponse à l’immunothérapie devra par ailleurs prendre en compte une possible pseudo-progression traduisant une sensibilité au traitement. Dans ce cas il existe fréquemment une discordance entre l’imagerie et l’état général du patient qui s’améliore avec une diminution des marqueurs tumoraux. L’immunothérapie ne devra pas être stoppée et un contrôle de l’imagerie devra être effectuée entre 4 à 8 semaines plus tard.

2- Conduite à tenir selon la réponse observée :

  • En cas de réponse majeure : la chirurgie devra être rediscutée en RCP y compris pour un patient sous immunothérapie et quelque-soit la ligne de traitement et a fortiori chez les patients avec métastases hépatiques exclusives.
  • En cas de réponse ou de stabilité sous chimiothérapie d’induction de 1ère et 2ème ligne : poursuite de la chimiothérapie ou discussion avec le patient d’une pause thérapeutique jusqu’à progression avec réévaluation tous les 2 mois ou d’un traitement d’entretien en cas de bi-CT initiale. En cas de réponse majeure, la pause thérapeutique peut se justifier (recommandation grade C) [Simkens et al. 2015 ; Berry et al. 2015]. Le 5FU/capécitabine +/- associé au bévacizumab constitue le traitement d’entretien à privilégier après une chimiothérapie d’induction associée au bevacizumab (recommandation grade B). De nombreux essais ont également montré un bénéfice en terme de PFS à un allégement thérapeutique de type 5FU/capecitabine +/- antiEGFR après une chimiothérapie d’induction associée à un antiEGFR [Pietrantonio et al. 2019 ; Modest et al. 2022]. Aucune des stratégie d’entretien ou d’allégement thérapeutique n’a démontré d’impact sur la survie globale.  En cas de stabilité, il n’y a pas lieu de reprendre la CT d’induction. En cas de progression, une reprise de la chimiothérapie +/- biothérapie ayant amené au contrôle initial de la maladie doit être envisagée. 
  • En cas de progression sous chimiothérapie : arrêt ou changement de protocole de CT (Annexe 11). 

4.6. Quel traitement de la tumeur primitive colique en cas de métastases synchrones non résécables ?

Contenu

1- REFERENCES

a- si la tumeur primitive est symptomatique (hémorragie, sténose) : discuter chirurgie (résection ou stomie d’amont) ou prothèse endoscopique (si sténose occlusive et soins palliatifs exclusifs envisagés) 

b- si elle est asymptomatique : 2 essais de phase III n’ont pas montré de bénéfice à la résection de la tumeur primitive en cas de métastases synchrones non résécables asymptomatique [Kanemitsu et al. 2021 ; Van der Kruijssen et al. 2021]. La résection de la tumeur primitive ne doit donc pas être réalisée dans cette situation

2. OPTION

Mise en place d’un cathéter pour chimiothérapie intra-artérielle hépatique au décours de la laparotomie pour colectomie si métastases hépatiques isolées, en centre spécialisé (recommandation : grade C).

4.7. Quel traitement de la tumeur primitive rectale en cas de métastases synchrones non résécables ?

Contenu

Cf. chapitre 5 « Cancer du rectum » du TNCD

4.8. Place des traitements locorégionaux dans le traitement des métastases hépatiques

Contenu

Les traitements intra-artériels hépatiques

a- Chimiothérapie Intra-Artérielle Hépatique (CIAH) :

Injecter directement un traitement oncologique dans les artères hépatiques permet d’augmenter l’effet local tout en diminuant les effets systémiques. Cela se justifie aussi par le fait que la vascularisation des métastases hépatiques de plus de 5 mm est à 80 % artérielle, alors que le foie sain a une vascularisation essentiellement portale. Les traitements intra-artériels peuvent avoir une place dans 3 situations distinctes :

  • en situation néo-adjuvante afin d’obtenir un downstaging plus important des lésions hépatiques et ainsi faciliter une résection chirurgicale R0
  • en situation adjuvante d’une résection hépatique afin de diminuer le taux de récidive
  • en situation palliative permettant de traiter une maladie chimiorésistante afin d’augmenter la survie. 

La CIAH est la technique la plus ancienne, et consiste à injecter de la chimiothérapie, le plus souvent de l’oxaliplatine, dans les artères hépatiques. Deux nouveaux types de traitements intra-artériels ont été récemment développés, la chimio-embolisation à l’irinotécan (DEBIRI) et la radio-embolisation hépatique (REL) (ThéraSphère® ou SIR-sphère®). Ces traitements ne sont envisageables qu’en cas de maladie hépatique prédominante (≤ 5 lésions extra-hépatiques n’engageant pas le pronostic vital) et de fonction hépatique conservée (bilirubine ≤ 2N). Dès lors qu’il y a des métastases hépatiques prédominantes de CCR, non résécables d’emblée, la question d’un traitement intra-artériel doit maintenant se poser systématiquement (environ 15 % des patients).

La CIAH a été utilisée initialement en comparaison au 5FU intra-veineux et a démontré une efficacité supérieure au 5FU seul [Kemeny et al. 2006]. Il n’y a pas d’essai randomisé publiés comparant la CIAH aux protocoles récents de chimiothérapie. Actuellement elle est préférentiellement utilisée en 1ère ou 2ème ligne de traitement afin de permettre une résection chirurgicale des métastases, notamment chez les patients résistants à une chimiothérapie systémique en raison de taux de réponse élevé (≈90%) et de conversion à la chirurgie (≈40%) [Morcellin et al. 2009 ; Malka et al. 2010 ; Kemeny et al. 2009 ; Boige et al. 2008 ; Levi et al. 2016]. Elle pourrait également être intéressante en situation adjuvante de résection de métastases hépatiques [Goere et al. 2013]. Cependant, la CIAH est une technique complexe, réalisée dans peu de centres et non validée dans des essais de phase III. Les essais OSCAR et PACHA testent actuellement l’intérêt de la CIAH dans des essais randomisés respectivement en 1ère ligne et en situation adjuvante après chirurgie de métastases hépatiques.

b- Le DEBIRI est une chimioembolisation hépatique

Avec des billes chargées à l’irinotécan en injection intra-artérielle hépatique. L’étude de phase III de Fiorentini et al. chez 74 patients en situation de chimiorésistance a mis en évidence une survie globale significativement meilleure avec le DEBIRI comparé au FOLFIRI systémique (22 mois versus 15 mois, p=0,031) [Fiorentini et al. 2012]. Il n’y a pas de donnée d’étude randomisée en situation néo-adjuvante ou adjuvante de résection de métastases hépatiques mais uniquement des séries de cas [Jones et al. 2016]. Un essai de phase II monobras a testé la combinaison DEBIRI plus FOLFOX en 1ère ligne de traitement mais n’a pas objectivé d’amélioration de la SSP à 9 mois (essai FFCD 1201) [Pernot et al 2020].

c- La Radio-Embolisation (REL) utilise des microsphères d’Yttrium90 (SIRT)

Emettent un rayonnement β avec une demi-vie de 64,2 heures, une pénétration tissulaire de 2,5 mm et une énergie moyenne de 0,937 MeV), injectées dans l’artère hépatique, qui émettent un rayonnement β et permettent de traiter les MHCCR. Elle a une AMM dans le traitement des MHCCR en échappement à la chimiothérapie. La radio-embolisation nécessite une phase préparatoire afin de déterminer les shunts pulmonaire et digestif pour éventuellement les obstruer. L’essai randomisé de phase III d’Hendlisz et al. en 2010 a évalué la REL chez des patients avec des MHCCR en échappement [Hendlisz et al. 2010]. Les patients recevaient soit du 5FU intra-veineux seul (n=23), soit en association avec la REL (n=21). Il existait une différence significative en survie sans progression, 2,1 mois dans le bras 5FU versus 5,5 mois dans le bras 5FU plus REL (HR=0,38; 95%IC, 0,2-0,72, p=0,003), mais pas de différence significative en survie globale (7,3 mois versus 10, 0 mois). La tolérance était excellente. Des résultats similaires ont été retrouvés dans une autre étude rétrospective australienne chez 302 patients avec des MHCCR non résécables et résistantes à la chimiothérapie [Saxena et al. 2015]. La médiane de SG après REL chez des patients en échappement est de 8,3 à 36 mois selon les études, avec à 2 ans une survie de 0 à 39% et un taux de réponse compris entre 0 et 73% [Stubbs et al. 2006 ; Murthy et al. 2005]. Ainsi, les survies obtenues avec la REL semblent nettement supérieures à la poursuite d’une chimiothérapie systémique de niéme ligne qui permettent des taux de contrôle de la maladie très faibles et des SG de l’ordre de 4 à 6 mois. L’essai FOXFIRE GLOBAL a évalué l’efficacité et la tolérance de la REL en 1ère ligne chez des patients ayant un CCR avec métastases hépatiques prédominantes non résécables. Cet essai de phase III randomisé comparait le FOLFOX ± bévacizumab au FOLFOX ± bévacizumab plus REL. Il a été mis en évidence un gain en SSP hépatique mais pas en SSP ni en SG [Sharma et al. 2017].  Une métaanalyse des essais de REL en 1ère ligne a confirmé l’absence de bénéfice en termes de SSP et de SG [Wasan et al. 2017].  A l’inverse, dans l’étude multicentrique de phase III EPOCH qui a évalué, chez les patients avec MHCCR prédominantes en progression après une 1ère ligne de chimiothérapie, une 2ème ligne de chimiothérapie seule versus 2ème ligne de chimiothérapie plus REL, il existait une amélioration de la SSP hépatique et de la SSP en faveur de la REL [Mulcahy et al. 2021].

1. REFERENCES pour les traitements intra-artériels hépatiques

a. SIRT (REL) : en situation palliative en cas de maladie hépatique prédominante résistante à la chimiothérapie systémique (recommandation : grade B)

2. OPTIONS pour les traitements intra-artériels hépatiques
En cas de maladie à prédominance hépatique non résécable d’emblée.

a.  CIAH :  

  • En post-opératoire associée à une CT systémique en cas de probable missing métastases ou à haut risque de récidive (recommandation : grade C). 
  • En pré-opératoire associée à une CT systémique si la CT systémique seule n’a pas  permis un downstaging suffisant ou ne permettra pas un downstaging suffisant (recommandation : grade C). 
  • En situation palliative en cas de maladie résistante à la chimiothérapie systémique (accord d’experts).

b. DEBIRI : en situation palliative en cas de maladie hépatique prédominante et résistante à la chimiothérapie systémique (avis d'experts)

3. ESSAIS CLINIQUES pour les traitements intra-artériels hépatiques :
Destruction focalisée

Les techniques de destruction focalisée sont divisées en 2 catégories, basées ou non sur une destruction thermique.

  • Les techniques basées sur la température les plus utilisées sont la radiofréquence uni ou bi-polaire, les micro-ondes et la cryothérapie. 
     
  • L’électroporation irréversible est la technique de destruction non thermique la plus répandue.

Toutes les techniques de destruction focalisée peuvent être employée de manière percutanée ou au cours d’un abord chirurgical (laparotomie ou laparoscopie).

Le traitement de référence, à visée curative, des métastases hépatiques (ou pulmonaires) d’origine colorectale restait la chirurgie d’exérèse [Cirocchi et al. 2012]. L’essai de phase III COLLISION a montré que la thermo-ablation n’était pas inférieur à la résection chirurgicale pour les métastases de moins de 3 cm (n < 10) en terme de survie globale. La thermo-ablation réduisait la durée d’hospitalisation et les complications avec un meilleur contrôle local [Van der Lei et al. 2025].

Choix de la technique de destruction focalisée

La réalisation d’une technique plutôt qu’une autre ne peut être recommandée même si la trechnique la plus utilisée est la radiofréquence en France.

  • La destruction par micro-onde (micro wave) pourrait être associée à un risque de récidive locale plus faible que la radio-fréquence [Correa-Gallego et al. 2014], mais peu de données comparatives et à long terme ont été publiées.  
     
  • L’électroporation irréversible est en cours d’évaluation et peut-être proposée, lorsqu’elle est disponible, seulement en cas de contre-indication technique des autres techniques de destruction focalisée, notamment contact vasculaire.
Indications thérapeutiques des destructions focalisées

Indications thérapeutiques des destructions focalisées

Critères d’efficacité : Les meilleurs résultats carcinologiques sont obtenus lorsque les métastases sont petites (<3cm), en nombre limité (<5), à distance des structures vasculaires et biliaires [Gillams et al. 2015].

Métastases hépatiques résécables
  • En cas de contre-indication chirurgicale 
  • En cas de métastases hépatiques de petite taille et en nombre limité, dont la localisation nécessiterait une résection hépatique étendue, une destruction focalisée peut être discutée.
  • En cas de métastase hépatique susceptible de disparaître sous chimiothérapie, une destruction focalisée ou le repérage par un coil hépatique avant le début de la chimiothérapie peuvent être discutés.
  • En alternative à la résection si métastases < 3 cm [Van der Lei et al. 2025] (recommandation grade A)
Métastases hépatiques non résécables
  • Lorsque l’ensemble de la maladie métastatique hépatique ne peut être réséquée à cause d’un futur foie restant insuffisant et/ou exposant à risque élevé d’insuffisance hépatique post-opératoire, la combinaison des techniques de résection et de destruction focalisée peut être proposée si elle permet une chirurgie R0/R1 [Evrard et al. 2012]. (recommandation : grade B)
  • Lors d’une chirurgie hépatique en deux temps, une technique de destruction focalisée peut être utilisée lors du premier et/ou du deuxième temps hépatique [Chua et al. 2012].
  • Si les métastases hépatiques sont non résécables mais toutes accessibles à un traitement par destruction focalisée (<10 métastases), l’association chimiothérapie et destruction focalisée permet d’obtenir de meilleures survies, sans progression et globale, qu’une chimiothérapie palliative [Ruers et al. 2017 ; Van der Lei et al. 2025] (recommandation : grade B).
Surveillance après destruction focalisée
  • La surveillance après destruction focalisée est identique à celle réalisée après résection. Cependant, l’évaluation de la destruction tumorale per-procédure est difficile, il est donc nécessaire de réaliser une imagerie de contrôle (TDM ou IRM), 1 à 2 mois après le geste de destruction focalisée. 
  • L’évolution habituelle de la cicatrice de destruction est la diminution de taille à partir du 3ème mois. 
  • Les signes évocateurs de récidive locale sont : l’augmentation de taille de la cicatrice et/ou une prise de contraste au sein de la lésion en TDM (particulièrement en périphérie). 
  • En cas de doute diagnostique, la réalisation d’une IRM et/ou d’un TEP scanner peut-être utile [Stoltz et al. 2014].
Contre-indications techniques de la destruction focalisée

Les facteurs de risque de complications sont : ascite, trouble de l’hémostase sévère non corrigeable, cirrhose, localisation sous-capsulaire, dilatation des voies biliaires intrahépatiques, métastases au contact d’une structure digestive ou biliaire de premier ordre, prothèse biliaire, destruction multiple (> 3), présence d’une anastomose bilio-digestive, expérience < 50 procédures. Il s’agit donc, pour la plupart, de contre-indications relatives, dépendantes de l’expertise de l’équipe de radiologie interventionnelle.

Radiothérapie stéréotaxique

Considérations cliniques et techniques lors du traitement des métastases hépatiques du cancer colorectal (MHCCR) avec radiothérapie stéréotaxique (SBRT : « stereotactic body radiotherapy »).

Grâce à l’émergence de logiciels de planification de traitement et de méthodes de guidage d’image, les champs de traitement de radiothérapie permettent d’administrer des doses plus élevées en moins de séances au sein de lésions tumorales hépatiques ciblées tout en minimisant l’irradiation des tissus sains environnants et réduisant le risque de maladie hépatique radio induite.

En cas de difficulté à visualiser les tumeurs hépatiques, des marqueurs radio opaques (fiducials) peuvent être utilisés pour le suivi du positionnement.

La contrainte de dose impose le maintien de 700 mL de foie sain recevant moins de 15 Gy en 3-5 fractions. Ainsi en prenant en compte ces contraintes et en sélectionnant les patients sur la fonction hépatique (hépatopathie sous-jacente), il existe moins de 5 % de risque de développer un maladie hépatique radio-induite [Depuydt et al. 2011 ; Pan et al. 2010].

La toxicité la plus importante est gastro-intestinale avec un risque de gastrite ou de duodénite réactionnelle. Elle peut constituer un facteur limitant de la technique.

Indications pertinentes de la radiothérapie stéréotaxique
Indication curative : Maladie oligométastatique (OMD)
  • Stratégie thérapeutique R0 avec traitement ablatif local +/- précédée par une chimiothérapie systémique chez des patients non opérables sans possibilité de recours à d’autres traitements ablatifs locaux (radiofréquence ou le micro-onde) (accord d’experts) [ESMO. 2022 ; Hoyer et al. 2012]. Les tumeurs les plus petites ont été associées à un meilleur contrôle local [Rusthoven et al. 2009 ; Herfarth et al. 2001]. Un taux de contrôle local supérieur à 90 % a été atteint lorsque des doses de 46-52 Gy dans 3 fractions ont été livrées [Chang et al. 2011] 
  • Pour les patients avec OMD plus extensive impliquant plus de sites ou de lésions, par exemple : tumeur primaire, foie, poumon, péritoine, ganglions, os, cerveau, ovaire et plus de 4 organes les interventions ablatives localisées (dont la SBRT) peuvent être discutées combinées à une thérapie systémique [Weiser et al. 2013]
  • Il n’existe que peu d’études comparatives / essais cliniques de phase III entre SBRT et autres techniques ablatives locales en cours :
    • Clinical trial NCT01233544 : comparant Radiofréquence Versus SBRT au sein des métastases hépatiques de CCR
    • Clinical Trial NCT00892424 comparant SBRT et sorafénib dans le traitement de métastases hépatiques non résécables
  • SBRT versus radiofréquence (RF) ? [Stintzing et al. 2013]
    • La SBRT est à discuter en cas de patient non opérable et de contre-indications relatives à la RF ou de facteurs prédictifs d’inefficacité : le voisinage de la métastase avec les vaisseaux, un endroit proche de la capsule du foie, un diamètre maximal de la lésion dépassant 30 mm [Bleicher et al. 2003]. 
  • Indication palliative : radiothérapie hépatique faible dose, « low-dose whole-liver radiotherapy » (WLRT)
    • Lorsque les métastases hépatiques sont multiples non résécables et devenues symptomatiques, la WLRT semble correspondre à un traitement potentiel palliatif. En effet, des études prospectives ont montré des effets considérables après WLRT, avec diminution de la douleur dans 55 % à 80 % des cas [254].  Les taux de toxicité attendus avec ces faibles doses d’irradiation et avec un traitement antiémétique sont très faibles [Bydder et al. 2003].
1. REFERENCE de la radiothérapie stéréotaxique

Pas de référence en l’absence d’essai randomisé pertinent

2. OPTIONS de la radiothérapie stéréotaxique (accord d'experts)

a-Maladie résiduelle après chimiothérapie ou oligo-métastases lorsque patients non résécables chirurgicalement et/ou non opérables et/ou non accessibles à un traitement per-cutané après discussion en RCP avec avis du chirurgien hépatique – radiologue et radiothérapeute 

b-Limites de la SBRT : en volume et en taille selon le pourcentage de foie sain

c-Indiquée en particulier lorsqu’il existe une contre-indication aux traitements radiologiques :

  • Métastase proche des vaisseaux
  • Métastase proche de la capsule hépatique
  • Diamètre maximal de la lésion dépassant 30 mm

d-Possible si repousse après traitement radiologique et vice versa

e-Par contre, prendre en compte la proximité des voies biliaires et la muqueuse gastro-duodénale.

4.9. Les prothèses coliques ou rectales

Contenu

Quelle que soit la situation, une discussion médico-chirurgicale doit avoir lieu avant toute décision thérapeutique.  La pose d’une prothèse colique n’est pas recommandée en l’absence de signes cliniques et radiologiques d’occlusion, même lorsque la tumeur n’est pas franchissable par un endoscope.

La prothèse colique est contre-indiquée en cas de perforation, de souffrance colique d’amont clinique et/ou radiologique, de cancer du bas ou du moyen rectum, d’occlusion du grêle par incarcération associée.

Délai de mise en place

  • La pose d’une prothèse colique dans le cancer colorectal compliqué d’occlusion doit s’envisager dans les 12 à 24 heures suivant l’admission (avis d’experts). 
  • Ce délai est conditionné par : la présence de signes de souffrance colique (clinique et/ou radiologique), le diamètre du cæcum, l’ancienneté et l’intensité des symptômes occlusifs (occlusion franche), et la nécessaire obtention des meilleures conditions d’examen (anesthésiques et techniques).

Technique endoscopique ou radiologique ?

La pose de prothèse colique doit être réalisée par voie endoscopique et sous contrôle radiologique (accord d’experts).

  • Environnement et conditionnement du malade : l’absence d’opérateur entrainé et de structure adaptée est une contre-indication à la mise en place d’une prothèse colique. Il est indispensable d’obtenir les meilleures conditions d’examen. La préparation du malade doit se faire par voie rectale. La réalisation du geste sous anesthésie générale avec intubation et en décubitus dorsal doit être privilégiée (accord d’experts). L’utilisation de polyéthylène glycol (PEG) et d’autres préparations par voie orale est contre indiquée.
  • Matériel spécifique : l’utilisation d’un insufflateur à CO2 et d’une pompe de lavage est recommandée (avis d’experts).
  • Technique de pose : la dilatation préalable et le passage de la sténose par l’endoscope de gros calibre sont à proscrire (accord d’experts). L’utilisation du matériel de cathétérisme bilio-pancréatique est préconisée, notamment des fils-guides longs à extrémité hydrophile non traumatique. Les biopsies en nombre suffisant pour un diagnostic anatomopathologique et d’éventuelles analyses de biologie moléculaire (RAS, statut MSI) sont indispensables pour la prise en charge ultérieure. La pose de repères radio-opaques externes est à éviter.

Matériel prothétique

Il est recommandé d’utiliser des prothèses métalliques auto-expansibles non couvertes, de taille adaptée à la forme et à la longueur de l’obstacle et au moins 4 cm plus longues que la sténose.

Les situations et localisations particulières

Il faut éviter la pose de prothèse dans le bas rectum (tumeurs situées à moins de 3 à 5 cm de la marge anale) (recommandation : grade C).

  • La prothèse colique en situation curative : préalable à la chirurgie, n’est pas recommandée (tumeur non métastatique ou métastatique résécable, patient opérable) (recommandation : grade C). Elle n’est envisageable que si la chirurgie première n’est pas possible.
  • La prothèse colique en situation palliative : la prothèse colique en situation palliative (métastases non résécables, patient non opérable) est une option (recommandation : grade C). Elle réduit le recours à la stomie, la durée d’hospitalisation et la morbimortalité ; elle permet de commencer plus rapidement une chimiothérapie et pourrait ainsi réduire les coûts. Dans cette situation, la chirurgie est l’autre option, à privilégier chez les patients les plus jeunes ou sans comorbidité importante.
  • Prothèse colique et anti-angiogéniques : compte tenu du risque majoré de perforation colique, il est recommandé de ne pas administrer un traitement anti-angiogénique chez des patients porteurs d’une prothèse colique (accord d’experts). De même, il est recommandé de ne pas mettre en place une prothèse colique chez un patient traité par un anti-angiogénique. 

Ces recommandations permettent d’élaborer un arbre décisionnel (Annexe 6).

4.10. Surveillance post-thérapeutique

Contenu

Après traitement curatif

1. REFERENCES pour la surveillance chez les patients capables de supporter une ré-intervention ou une chimiothérapie (recommandation : grade C)

a-Examen clinique tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans  
 

b-Scanner abdominal tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans (A défaut : échographie abdominale) 

c-Scanner thoracique tous les ans pendant 5 ans (scanner thoracique tous les 6 mois pendant 3 ans si métas pulmonaires réséquées) (A défaut : radiographie pulmonaire

d-Coloscopie à 3 ans puis tous les 5 ans si normale : 

  • sauf si 3 adénomes ou plus dont un > 1 cm ou contingent villeux ou en dysplasie de haut grade => à 3 an 
  • sauf si syndrome HNPCC => tous les 1 à 2 ans 
  • sauf si exploration colique pré-opératoire incomplète => dans les 3 à 6 mois suivant la colectomie. 

2. OPTIONS

  • ACE tous les 3 mois s’il était élevé avant le traitement. 

Après radiofréquence [Parikh et al. 2002 ; De Baere et al. 2003] cf. chapitre « Surveillance après destruction focalisée »

1. REFERENCES (recommandation : grade C)

a-Scanner ou IRM à 2 mois puis tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans. Les critères d’efficacité sur un scanner sont : 

  • Hypodensité présente sur tous les temps vasculaires 
  • Taille supérieure à la taille de la lésion traitée 
  • Absence de prise de contraste 
  • Pas de nouvelle lésion

2. OPTIONS (accord d'experts)

a-TEP scanner : si doute à la TDM ou IRM 

b-Échographie Doppler avec contraste si doute à la TDM ou IRM 

c-ACE tous les 3 mois s’il était élevé avant le traitement.

Pendant le traitement palliatif

1. REFERENCES (recommandation : grade C)

Avant chaque cure :

a-Examen clinique (poids, état général, tolérance de la CT avec examen neurologique si oxaliplatine, mesure de la pression artérielle si bévacizumab et examen cutané si cétuximab ou panitumumab) (cf. annexes 1 et 2 pour anti-EGFR et bévacizumab)  

b-NFS + plaquettes (plus bilirubinémie si irinotécan ; plus clairance de la créatinine si capécitabine ou oxaliplatine ; plus transaminases si capécitabine ; plus bandelette urinaire si bévacizumab ; plus Mg si anti-EGFR). 

Tous les 2 à 3 mois (= 4 à 6 cures si chimiothérapie /14 j ou 3 à 4 cures si chimiothérapie / 21 j) :

a- Scanner avec injection avec mesure des diamètres des principales métastases mesurables (critères RECIST 1.1) ou IRM abdominale plus TDM tho non injecté si CI à l’injection. 

2. OPTIONS (accord d'experts)

a-Échographie si scanner / IRM impossible, par le même opérateur (mesure comparative) 

b-ACE en particulier si maladie non mesurable avec dosage à chaque cure pour calcul de la cinétique [Iwanicki-Caron et al. 2008] 

c-CA19-9 si élevé initialement et ACE normal.

4.11. Traitement des récidives

Contenu

En cas de récidive de métastases discuter la résécabilité et l’opérabilité

  • Si résécables et opérables : les résections itératives permettent d’obtenir des résultats comparables aux premières résections ; une nouvelle hépatectomie est justifiée sur les mêmes critères que la première résection [Chiche et al. 2003] (recommandation : grade C) 
  • Si non résécables 
    Prise en charge selon les recommandations concernant les maladies métastatiques non résécables

4.12. Bibliographie

Contenu
  1. Adam R, de Haas RJ, Wicherts DA, Aloia TA, Delvart V, Azoulay D, et al. Is hepatic resection justified after chemotherapy in patients with colorectal liver metastases and lymph node involvement? J Clin Oncol 2008;26:3672-80
  2. Adam R, Laurent A, Azoulay D, Castaing D, Bismuth H. Two-stage hepatectomy: a  planned strategy to treat irresectable liver tumors. Ann Surg 2000;232:777-85. 
  3. Adam R, Pascal G, Castaing D, Azoulay D, Delvart V, Paule B et al. Tumor progression while on chemotherapy: a contraindication to liver resection for multiple colorectal metastases? Ann Surg 2004;240:1052-61
  4. Adam R, Piedvache C, Chiche L, Adam JP, Salamé E, Bucur P et al. Liver transplantation plus chemotherapy versus chemotherapy alone in patients with permanently unresectable colorectal liver metastases (TransMet): results from a multicentre, open-label, prospective, randomised controlled trial. Lancet 2024; 404; 1107–18
  5. Adams RA, Meade AM, Seymour MT, Wilson RH, Madi A, Fisher D et al. Intermittent versus continuous oxaliplatin and fluoropyrimidine combination chemotherapy for first-line treatment of advanced colorectal cancer: results of the randomised phase 3 MRC COIN trial. Lancet Oncol 2011;12:642-53.
  6. Amado RG, Wolf M, Peeters M, Van Cutsem E, Siena S, Freeman DJ, et al. Wild-type KRAS is required for panitumumab efficacy in patients with metastatic colorectal cancer. J Clin Oncol 2008;26:1626-34
  7. André T, Bensmaine MA, Louvet C, François E, Lucas V, Desseigne F. Multicenter phase II study of bimonthly high-dose leucovorin, fluorouracil infusion and oxaliplatin for metastatic colorectal cancer resistant to the same leucovorin and fluorouracil regimen. J Clin Oncol 1999;17;11:3560-8. 
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  296. Watanabe J, Muro K, Shitara K, er al. Panitumumab vs Bevacizumab Added to Standard First-line Chemotherapy and Overall Survival Among Patients With RAS Wild-type, Left-Sided Metastatic Colorectal Cancer: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2023 Apr 18;329(15):1271-1282. 
  297. Weiser MR, Jarnagin WR, Saltz LB. Colorectal cancer patients with oligometastatic liver disease: what is the optimal approach? Oncology. 2013 Nov 1;27(11):1074–1074
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  299. Wicherts DA, Miller R, de Haas RJ, Bitsakou G, Vibert E, Veilhan LA, et al. Long-term results of two-stage hepatectomy for irresectable colorectal cancer liver metastases. Ann Surg 2008;248:994-1005
  300. Wildi SM, Gubler C, Hany T, Petrowsky H, Clavien PA, Jochum W, et al. Intraoperative sonography in patients with colorectal cancer and resectable liver metastases on preoperative FDG-PET-CT. J Clin Ultrasound 2008;36:20-6
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  303. Ychou M, Rivoire M, Simon Thezenas S et al. Chemotherapy (doublet or triplet) plus targeted therapy by RAS status as conversion therapy in colorectal cancer patients with initially unresectable liver-only metastases. The UNICANCER PRODIGE-14 randomised clinical trial. Br J Cancer 2022 May;126(9):1264-1270
  304. Ychou M, Viret F, Kramar A, Desseigne F, Mitry E, Guimbaud R et al. Tritherapy with fluorouracil/leucovorin, irinotecan and oxaliplatin (FOLFIRINOX): a phase II study in colorectal cancer patients with non-resectable liver metastases. Cancer Chemother Pharmacol 2007;62:195-201 
  305. Ye LC, Liu TS, Ren L, Wei Y, Zhu DX, Zai SD et al. Randomised controlled trial of cétuximab plus chemotherapy for patients with KRAS wild-type unresectable colorectal liver-limited metastases. J Clin Oncol 2013;31:1931-8
  306. Zorzi D, Chun YS, Madoff DC, Abdalla EK, Vauthey JN. Chemotherapy with bévacizumab does not affect liver regeneration after portal vein embolization in the treatment of colorectal liver metastases. Ann Surg Oncol 2008;15:2765-72
  307. Zorzi D, Mullen JT, Abdalla EK, Pawlik TM, Andres A, Muratore A,et al. Comparison between hepatic wedge resection and anatomic resection for colorectal liver metastases. J Gastrointest Surg 2006;10:86-94
     

4.13. Annexes

Contenu

Annexe 1

A- Principaux schémas de chimiothérapie de 1ère ligne

  • Capécitabine (Xéloda ®) = 2500 mg/m2 /j (1 250 mg/m2 matin et soir), 2 semaines sur 3 2 semaines sur 3 avec évaluation après 3 cures (9 semaines). [Koopman et al. 2007 ; Tebbutt et al. 2010]
  • LV5FU2 simplifié = acide folinique 400 mg/m2 (ou l-folinique 200 mg/m²) en 2 h dans 250 ml G 5 %, rincer puis 5 FU 400 mg/m2 en 10 min dans 100 ml de G 5 % puis 5 FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans du G 5 % par infuseur portable (QSP 230 ml, 5 ml / h), pompe ou pousse seringue portable.  Tous les 14 jours avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Seymour et al. 2007] 
  • LVfd bolus 5FU2 simplifié = acide folinique 40 mg/m2 (ou l-folinique 20 mg/m2) en bolus IV dans 100 ml G 5 % rincer puis 5 FU 400 mg/m2 en 10 min dans 100 ml de G 5 % puis 5 FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans du G 5 % par infuseur portable (QSP 230 ml, 5 ml / h), pompe ou pousse seringue portable. Tous les 14 jours avec évaluation après 4 cures (2 mois) (d’après [Ducreux et al. 2006])
  • XELOX = oxaliplatine 130 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % puis capécitabine (Xéloda®) 2000 mg/m2 /j (1000 mg/m2 matin et soir), 2 semaines sur 3 (J2 à J15).  Toutes les 3 semaines avec évaluation après 3 cures (2 mois) [Cassidy et al. 2008 ; Ducreux et al. 2011].
  • XELOX 2 = oxaliplatine 85 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % puis capécitabine 1 semaine sur 2
  • XELIRI = irinotécan 240 mg/m2 en 90 min dans 250 ml de G 5 % puis capécitabine (Xéloda®) 2000 mg/m2/j (1000 mg/m2 matin et soir), 2 semaines sur 3 (J2 à J15).  Toutes les 3 semaines avec évaluation après 3 cures (2 mois) [Koopman et al. 2007]. 
  • FOLFIRI = irinotécan (Campto®) + LV5FU2 simplifié = irinotécan 180 mg/m2 en perfusion de 90 min dans 250 ml de G5 % en Y de l'acide folinique au J1 du LV5FU2 simplifié. Tous les 14 jours avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Tournigand et al. 2004 ,Andre et al. 1999]. 
  • FOLFOX 4 simplifié (USA=FOLFOX 6 modifié) = oxaliplatine (Eloxatine®) + LV5FU2 simplifié = oxaliplatine 85 mg/m en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l’a.folinique Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Cassidy et al. 2006]. 
  • FOLFOX 6 = oxaliplatine (Eloxatine ®) + LV5FU2 simplifié = oxaliplatine 100 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l’a.folinique. Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Tournigand et al. 2004 ; Ducreux et al. 2011].
  • FOLFOX 7 = oxaliplatine (Eloxatine ®) + LV5FU2 simplifié sans 5FU bolus = oxaliplatine 130 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l’acide folinique 400 mg/m2 (ou l-folinique 200 mg/m2) en 2 h dans 250 ml G 5 % puis rincer puis 5 FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans du G 5 % par infuseur portable (QSP 230 ml, 5 ml / h), pompe ou pousse seringue portable. Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Tournigang et al. 2006]. 
  • Raltitrexed (Tomudex ®) = raltitrexed 3 mg/m2 en 15 min dans 250 ml de G 5 % (voie périphérique et administration à domicile possible) ; adaptation des doses à la clairance de la créatinine si < 65 ml/min ; antidote = acide folinique. 
  • TOMOX = raltitrexed (Tomudex ®) + oxaliplatine (Eloxatine ®) = raltitrexed 3 mg/m2 en 15 min dans 250 ml de G 5 % puis 45 minutes après oxaliplatine 130 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % ; adaptation des doses de raltitrexed à la clairance de la créatinine si      < 65 ml/min ; antidote = acide folinique. Toutes les 3 semaines avec évaluation après 3 cures [Seitz et al. 2002 ; Scheithauer et al. 2001]
  • FOLFOXIRI = irinotécan 165 mg/m2 puis oxaliplatine 85 mg/m2en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l’acide folinique 400 mg/m2 (ou l-folinique 200 mg/m2) en 2 h dans 250 ml G 5 % puis rincer puis 5 FU 3200 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans du G 5 % par infuseur portable (QSP 230 ml, 5 ml/h), pompe ou pousse seringue portable. Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Souglakos et al. 2006 ; Masi et al. 2006 ; Falcone et al. 2007] 
  • FOLFIRINOX = irinotécan 180 mg/m2 puis oxaliplatine 85 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l’acide folinique 400 mg/m2 (ou l-folinique 200 mg/m2) en 2 h dans 250 ml G 5 % puis rincer puis 5FU bolus 400 mg/m2 puis 5 FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans du G 5 % par infuseur portable (QSP 230 ml, 5 ml / h), pompe ou pousse seringue portable. Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Ychou et al. 2007] 
  • FOLFIRI fort = irinotécan (Campto®) 240 mg/m2 à J1 de LV 5FU2 simplifié tous les 14 jours avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Ducreux et al. 2008]
  • FOLFIRI 3 = irinotécan (Campto®) 100 mg/m2 à J1 et J3 de LV5FU2 simplifié tous les 14 jours avec évaluation après 4 cures (2 mois) [Viel et al. 2008 ; Mabro et al. 2006 ; Bidard et al. 2009]. 
  • Trifluridine/Tipiracil (Lonsurf ®) = Trifluridine/Tipiracil, administré par voie orale à la dose initiale recommandée de 35 mg/m2/, à raison de 2 administrations par jour, aux Jours 1 à 5 puis aux Jours 8 à 12 de chaque cycle de traitement (J1=J28). [Mayer et al. 2015]

B- Les thérapies ciblées

bévacizumab (Avastin®)
REFERENCE
  • bévacizumab 5 mg/kg en 90 min à la cure 1 puis 60 min à la cure 2 puis 30 min aux cures suivantes dans 100 ml de sérum physio après chimio au J1 de LV5FU2 plus ou moins irinotécan ; contre-indications : protéinurie > 2g/24h (précaution si > 1g/24h), antécédent thrombo-embolique artériel récent (< 6 mois) et/ou symptomatique, chirurgie < 28 jours, ulcère ou plaie non cicatrisé, aspirine > 325 mg/j, HTA non contrôlée, prothèse colique en place ; précautions : si anti-coagulants car risque hémorragique (bilan de coagulation à chaque cure), si inflammation intra-abdominale (diverticulite, colite, ulcère, tumeur primitive en place, radiothérapie abdomino-pelvienne, carcinose) car risque de perforation accru. Toutes les 2 semaines avec évaluation après 4 à 6 cures (2 à 3 mois) (d’après [Kabbinavar et al. 2005 ; Kabinavar et al. 2003 ; Hurwitz et al. 2004 ; Fuchs et al. 2007 ; Ducreux et al. 2013]).
OPTIONS
  • bévacizumab 5 mg/kg en 30 minutes dès la cure 1 puis en 10 minutes à la cure 2 si la tolérance est bonne [Coriat et al. 2011 ; Reidy et al. 2007] 
  • bévacizumab 5 mg/kg après chimio au J1 de LV5FU2 plus oxaliplatine toutes les 2 semaines [Hochster et al. 2008 ; Giantonio et al. 2007 ; Saltz et al. 2008];
  • bévacizumab 7,5 mg/kg si associé à chimiothérapie capécitabine toutes les 3 semaines et avec évaluation après 3 à 4 cures (2 à 3 mois) [Tebbutt et al. 2010] 
  • bévacizumab 7,5 mg/kg si associé au schéma de chimiothérapie ELOX toutes les 3 semaines et avec évaluation après 3 à 4 cures (2 à 3 mois) [Hochster et al. 2008 ; Saltz et al. 2008] 
  • bévacizumab 7,5 mg/kg si associé au schéma de chimiothérapie ELIRIX toutes les 3 semaines et avec évaluation après 3 à 4 cures (2 à 3 mois) [Schmiegel et al. 2007, Ducreux et al. 2013]. 
cétuximab (Erbitux ®) / panitumumab (Vectibix®) (tumeur RAS WT)
REFERENCE

Il est indispensable de tester le statut mutationnel tumoral RAS et en option le statut tumoral BRAF. Il n’y a pas de réponse objective chez les patients dont le gène RAS tumoral est muté dans plusieurs séries rétrospectives et une analyse poolée [Liève et al. 2006 ; Lièvre et al. 2008 ; De Rook et al. 2010 ; Heinemann et al. 2014 ; Stintzing et al. 2013]. Ces résultats ainsi que ceux constatés en première ligne ont impliqué une restriction d’AMM au statut RAS non muté par l’EMEA. Il n’est plus recommandé de tester le statut d’EGFR par immunohistochimie, car il n’est pas prédictif de réponse. 

  • cétuximab 400 mg/m2 en 2h IV à cure 1 puis dose d’entretien hebdomadaire 250 mg /m2 en 1h IV associé tous les 14 jours après 1 heure de repos à irinotécan 180 mg/m2 en perfusion de 90 min dans 250 ml de G5 %. Prémédication par corticoïdes et anti-H1 et surveillance car risque d’allergie. Toutes les semaines avec évaluation après 8 à 12 cures (2 à 3 mois) [Cunningham et al. 2004]
  • cétuximab 400 mg/m2 en 2h IV à cure 1 puis dose d’entretien hebdomadaire 250 mg /m2 en 1h IV associé tous les 14 jours après 1 heure de repos à FOLFIRI. Prémédication par corticoïdes et anti-H1 et surveillance car risque d’allergie. Toutes les semaines avec évaluation après 8 à 12 cures (2 à 3 mois) [Van Cutsem et al. 2009 ; Folprecht et al. 2009 ; Van Cutsem et al. 2011]
  • cétuximab 400 mg/m2 en 2h IV à cure 1 puis dose d’entretien hebdomadaire 250 mg /m2 en 1h IV associé tous les 14 jours après 1 heure de repos à FOLFOX. Prémédication par corticoïdes et anti-H1 et surveillance car risque d’allergie. Toutes les semaines avec évaluation après 8 à 12 cures (2 à 3 mois) [Bokemeyer et al. 2009 ; Folprecht et al. 2009 ; Maughan et al. 2011]
  • cétuximab tous les 14 j à la dose de 500 mg/m2 (avec prémédication par corticoïdes et anti-H1) en 2h IV puis en 1h à la cure 2 associé après 1 heure de repos à irinotécan 180 mg/m2 en perfusion de 90 min avec évaluation après 4 à 6 cures (2 à 3 mois) [Tabernero et al. 2008, Pfeiffer et al. 2008,Wilke H et al. 2008 ; Bouchahda et al. 2010, Ciuleanu et al. 2011] 
  • panitumumab (Vectibix®) = 6 mg/kg tous les 14 j en perfusion de 1h dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9% sans prémédication avec évaluation après 4 à 6 cures (2 à 3 mois) [Wilke et al. 2008] 
  • panitumumab = 6 mg/kg tous les 14 j en perfusion de 1h dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9 % sans prémédication associé à FOLFOX4 avec évaluation après 4 à 6 cures (2 à 3 mois) [Douillard et al. 2010] 
  • panitumumab = 6 mg/kg tous les 14 j en perfusion de 1h dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9 % sans prémédication associé à FOLFIRI avec évaluation après 4 à 6 cures (2 à 3 mois) [Peters et al. 2010] 
autres biothérapies : encorafénib, regorafenib et fruquintinib
  • Encorafenib (BraftoviI®) = encorafenib, administré par voie orale à la dose recommandée de 300 mg (quatre gélules de 75 mg) une fois par jour, en association au cetuximab (400 mg/m² en dose initiale puis 250 mg/m² toutes les semaines) 
  • Regorafenib (Stivarga®) = regorafenib, administré par voie orale à la dose recommandée de 160 mg (4 comprimés de 40 mg) une fois par jour pendant 3 semaines, suivies d’une semaine de pause. Cette période de 4 semaines correspond à un cycle de traitement
  • Fruquintinib (Fruzaqla®) =  fruquintinib, administré par voie orale à la dose recommandée de 5 mg (gélules de 1mg et 5 mg) une fois par jour pendant 3 semaines, suivies d’une semaine de pause. Cette période de 4 semaines correspond à un cycle de traitement

     

immunothérapies : pembrolizumab, nivolumab et ipilumumab
  • Pembrolizumab (Keytruda®) = pembrolizumab, administré par voie IV à la dose recommandée 200 mg toutes les 3 semaines pendant 30 minutes.
  • Nivolumab (Optivo®) + ipilumumab (Yervoy®) = nivolumab 240 mg  + ipilumumab 1 mg/kg par voie IV en 30 minutes toutes les 3 semaines pendant 12 semaines 
        puis nivolumab 480 mg toutes les 4 semaines

C- Principaux protocoles de chimiothérapies de 1ère ligne associés à une thérapie ciblée utilisés en France

LV5FU2 simplifié (recommandation : grade A)
  • +/- bévacizumab 5 mg/kg (Avastin®) [Kabbinavar et al. 2005 ; Kabinavar et al. 2003] avec schéma de 5FU modifié (recommandation : grade B) 
capecitabine (Xeloda®) [Tebbutt et al. 2010] (recommandation : grade A)
  • +/- bévacizumab 7,5 mg/kg [Tebbutt et al. 2010] (recommandation : grade B) 
FOLFIRI (irinotécan 180 mg/m2 - LV5FU2 simplifié) [Tournigand et al. 2004] (recommandation : grade A)
  • o+/- bévacizumab 5 mg/kg - FOLFIRI [Fuchs et al. 2007 ; Ducreux et al. 2013] (recommandation : grade B)  
     
  • +/- cétuximab 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 hebdomadaire [Van Cutsem et al. 2009 ; Van Cutsem et al. 2011] si statut tumoral RAS non muté (recommandation : grade B). Possibilité d’administrer une double dose (500 mg/m2) toutes les deux semaines [Tabernero et al. 2008, Pfeiffer et al. 2008, Bouchahda et al. 2010, Ciuleanu et al. 2011] (recommandation : grade B)
  • +/- panitumumab 6 mg/kg [Douillard et al. 2010] si le statut tumoral RAS est non muté (recommandation : grade C) 
FOLFOX 4 simplifié (US =6 modifié) (oxaliplatine 85 mg/m2-LV5FU2 simplifié) (recommandation : grade A)
  • +/- bévacizumab 5 mg/kg [Saltz et al. 2008] (recommandation : grade B - cette association n'a pas été retenue par l'ensemble des membres du groupe de travail du fait de l’absence d’amélioration de la survie sans progression dans l’analyse de sous-groupe d’un essai de phase III) (avis d’experts)
  • +/- panitumumab 6 mg/kg [Douillard et al. 2010] si le statut tumoral RAS est non muté (recommandation : grade B) 
  • +/- cétuximab 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 hebdomadaire [Van Cutsem et al. 2009 ; Van Cutsem et al. 2011] si statut tumoral RAS non muté. Possibilité d’administrer une double dose (500 mg/m2) toutes les deux semaines [Tabernero et al. 2008, Pfeiffer et al. 2008, Bouchahda et al. 2010, Ciuleanu et al. 2011] (recommandation : grade C)
  • +/- encorafenib [Elez et al. 2025] par voie orale à la dose recommandée de 300 mg (quatre gélules de 75 mg) une fois par jour, en association au cetuximab (400 mg/m² en dose initiale puis 250 mg/m² toutes les semaines) (recommandation : grade A)
FOLFOXIRI (irinotécan 165 mg/m2 - oxaliplatine 85 mg/m2 – Ac Folinique 200 mg/m2 5FU continu 3200 mg/m2)
  • +/- bévacizumab 5 mg/kg [Loupakis et al. 2014] 
  • +/- cétuximab 500 mg/m2) toutes les deux semaines [Ychou et al. 2016]
  • +/- panitumumab 6 mg/kg [Modest et al. 2019]
FOLFIRINOX (irinotécan 180 mg/m2 - oxaliplatine 85 mg/m2 - LV5FU2 simplifié)
  • +/- bévacizumab 5 mg/kg [Ychou et al. 2022]
  • +/- panitumumab 6 mg/kg [Ychou et al. 2022]
  • +/- cétuximab 400 mg/m2 cure 1 puis 250 mg /m2
FOLFOX 7 (oxaliplatine 130mg/m² -LV5FU2 simplifié sans 5FU bolus)

6 cures puis LV5FU2 simplifié puis réintroduction de l’oxaliplatine à la progression (stratégie OPTIMOX 1) (recommandation : grade B)

XELOX (recommandation : grade A)

+/- bévacizumab 7,5 mg/kg [Saltz et al. 2008](recommandation : grade B)/em>

  • L’association du cétuximab ou du panitumumab à l’oxaliplatine est formellement contre-indiquée lorsque RAS est muté car délétère en termes de survie, et inefficace avec l’irinotecan [Bokemeyer et al. 2009 ; Douillard et al. 2010]
  • L’association XELOX-cétuximab est déconseillée car toxique et sans bénéfice (retrait d’AMM) [étude COIN Maughan et al. 2011]
Options si contre-indication aux fluoropyrimidines (5FU, capécitabine)
  • raltitrexed (Tomudex®) adaptation des doses à la clairance de la créatinine ; antidote = acide folinique (recommandation : grade C) 
  • raltitrexed-oxaliplatine (TOMOX) [Seitz et al. 2002 ; Scheithauer et al. 2001] (recommandation : grade C) 
  • raltitrexed-irinotécan (TOMIRI) (recommandation : grade C) 
  • irinotécan-oxaliplatine (IRINOX) (recommandation : grade C)
  • irinotécan (recommandation : grade C) 
  • oxaliplatine 130 mg/m 2 tous les 21 jours [Ducreux et al. 1999] (recommandation : grade C)
  • Trifluridine/Tipiracil (Lonsurf ®) = Trifluridine/Tipiracil, administré par voie orale à la dose initiale recommandée de 35 mg/m2/, à raison de 2 administrations par jour, aux Jours 1 à 5 puis aux Jours 8 à 12 de chaque cycle de traitement (J1=J28). [Mayer et al. 2015]
Options en l’absence de contre-indication au bévacizumab
  • bévacizumab 5 mg/kg - LVfd5FU2 d'après Kabinavar et al [Kabbinavar et al. 2005 ; Kabinavar et al. 2003] avec schéma de 5FU modifié (accord d’experts) 
  • bévacizumab 7,5 mg/kg - XELIRI [Schmiegel et al. 2007, Ducreux et al. 2013] (recommandation : grade C) 
Options en l’absence de contre-indication aux fluoropyrimidines
  • LVfd5FU2 [37] schéma plus court que LV5FU2 (recommandation : grade B) 
  • FOLFOX 6 (oxaliplatine 100mg/m2-LV5FU2 simplifié) [Tournigand et al. 2004] schéma intensifié mais pas de comparaison disponible avec le FOLFOX4 simplifié (recommandation : grade C) 
  • XELIRI [Ducreux et al. 2013] alternative moins contraignante que FOLFIRI (recommandation : grade C) 
Chimiothérapie avec adaptation pharmacocinétique du 5FU [Gamelin et al. 1996 et 1998] (recommandation : grade C)

Annexe 2 : Conseils pour la prise en charge des effets indésirables des inhibiteurs de l’EGFR (cétuximab, panitumumab)

D’après le thésaurus du Réseau Champardennais d’Oncologie Digestive (RESCOD) coordonné par Olivier Bouché (CHU Reims).

Remerciements à la relectrice : Géraldine Perceau (Dermatologie, CHU Robert Debré, Reims).

D’après une revue de la littérature avec illustrations photographiques des lésions cutanées [Bouché et al. 2009 ; Bachmeyer et al. 2013 ; Reguiai et al. 2012].

Xérose

  • maintien bonne hydratation cutanée par émollients ; exemples de produits remboursés : Dexeryl® crème 2 applications par jour après toilette ou préparation magistrale (Cold Cream® du Codex ; Cerat de Galien®) avec la mention « prescription médicale à visée thérapeutique en l’absence de spécialité équivalente disponible ».
  • anti-histaminiques si prurit (ex : Clarityne® 1cp par jour le matin). 

Éruption acnéiforme

Facteurs aggravants
  • exposition solaire excessive 
  • radiothérapie concomitante 
  • hydratation cutanée insuffisante 
  • gels ou lotions avec excipient alcoolique irritant
Traitements préventifs

Un essai randomisé a montré qu’un traitement préventif systématique diminuait significativement la fréquence et l’intensité de la toxicité cutanée [Lacouture et al. 2010] : 

  • émollients le matin, toilette avec pain dermatologique, 
  • crème solaire protectrice, éviction solaire 
  • tétracycline de type doxycycline (par exemple Tolexine ® Gé 100 mg 1 cpr ou 2 cpr par jour au milieu des repas) 
  • crème à l’hydrocortisone à 1 % le soir sur la face, les mains, les pieds, la nuque, le dos et le torse (recommandation non retenue par l'ensemble des membres du groupe de travail en préventif
  • pas de contre-indication à maquillage couvrant par fond de teint (ex : Dermablend®). 
Traitements curatifs : (exemples d’ordonnances)

Cf. la référence [Bouché et al. 2009] pour l’iconographie des formes cliniques.

Formes minimes : émollient
  • Dexeryl® crème 1 à 2 applications par jour après la toilette. 
Formes intermédiaires : émollient, cyclines PO et corticoïde local classe III (activité forte)
  • Dexeryl® crème 1 application le soir 
  • Tolexine® Gé 100 mg 1 cpr par jour au milieu des repas pendant 1 mois puis 1 cpr à 50 mg par jour renouvelable sur plusieurs mois 
  • Diprosone® crème 1 application le soir
Formes graves (surinfection) ou atypiques => AVIS DERMATOLOGIQUE
  • arrêt de l’anti-EGFR discuté entre le dermatologue, l’oncologue et le patient. 
  • écouvillonnage avec mise en culture bactériologique et virale 
  • anti-biothérapie topique (acide fusidique : crème Fucidine®) plus ou moins orale ciblant le staphyloccoque doré en fonction du nombre des lésions, type pénicilline résistante aux pénicillinases (oxacilline) ou synergistine (pristinamycine).

Hypertrichose

  • couper les cils en cas de gêne oculaire 
  • épilation si retentissement esthétique et psychologique.

Périonyxis = « faux panaris »

Traitements préventifs
  • soins pédicures avant de débuter le traitement 
  • ne pas couper les ongles à ras dans les coins 
  • bonne hygiène, éviter les microtraumatismes (chaussures trop serrées, talons trop hauts)
Traitements curatifs
  • antiseptiques (ex : Betadine® scrub 4 % ou Dakin bain 1 fois par jour ou Bétadine 10 % gel) 
  • si douloureux : antiseptiques + corticoïde local classe IV (ex. d’ordonnance ci-dessous) : 
    • Biseptine® spray 1 application par jour puis 
    • Dermoval® crème une couche épaisse puis pansement occlusif 
    • Compresses 10 x 10, 1 boîte de 100 
    • Omnifix 1 boîte. 
  • si surinfection : avis dermatologique 
  • si aspect végétant douloureux (granulome pyogénique) : application quotidienne de nitrate d’argent (crayon)

Asthénie et/ou paresthésies

  • dosage de la magnésémie et de la calcémie avant traitement puis régulièrement (toutes les 2 semaines sous panitumumab) 
  • supplémentation intra-veineuse si hypomagnésémie <1,2 mg/dL et/ou symptomatique par sulfate de magnésium : 
    • si hypomagnésémie entre 1,2 et 0,9 mg/dL => 4 g IV en 2 heures à chaque cure 
    • si hypomagnésémie < 0,9 mg/dL => 8 g IV en 4 heures/j ou tous les 2 jours jusqu’à normalisation 
Fissures cutanées
  • crèmes grasses (Cold Cream® ou vaseline du Codex) ou pommades cicatrisantes non remboursées (ex : Bépanthène® ou Avibon®) 
  • pansements hydrocolloïdes (ex : Comfeel® mince)

Annexe 3 : Conseils pour la prise en charge des effets indésirables des anti-angiogéniques (bévacizumab)

D'après le thésaurus du Réseau Champardennais d’Oncologie Digestive (RESCOD) coordonné par Olivier Bouché (CHU Reims).

Remerciements au relecteur : Jean-Pierre Chabert (Cardiologie, CHU Robert Debré, Reims).

Dans tous les cas, il faut être attentif aux contre-indications et précautions d’emploi du bévacizumab, en particulier en cas d’athérosclérose. Il faut informer les patients des risques du traitement : HTA, hémorragies, perforations digestives ou accidents thromboemboliques artériels.

Sous l’égide de plusieurs sociétés savantes françaises (SN, SFHTA, APNET, FFCD), un groupe de travail d’hypertensiologues, de néphrologues, de cardiologues et d’oncologues a élaboré des Recommandations de Pratiques Cliniques sur la prise en charge des effets vasculaires et rénaux des anti-angiogéniques [Halimi et al. 2008].

Hypertension Artérielle

Mesure de la PA au mieux en ambulatoire par le médecin traitant et/ou par auto-mesure à domicile par un appareil validé par l’AFSSAPS.

Prise de PA après au moins 5 minutes de repos.

  • Le « schéma des 3 » édicté par l'HAS est conseillé : 3 prises de la PA le matin au réveil à 5 minutes d’intervalle, 3 prises de la PA le soir au coucher à cinq minutes d’intervalle, 3 jours de suite 
  • HTA est définie par PA systolique > 140mmHg et/ou PA diastolique > 90mmHg (en ambulatoire PA systolique > 135mmHg et/ou PA diastolique > 85mmHg) 
  • Si PA systolique > 140mmHg et/ou PA diastolique > 90mmHg reprendre après 5 nouvelles minutes de repos 
  • La prise en charge se fera au mieux par un travail en réseau comprenant médecin généraliste, oncologue, cardiologue et néphrologue avec carnet de suivi 
  • Les objectifs seront d’éviter, d’une part, un arrêt inapproprié du bévacizumab, et d’autre part, une complication grave de l’HTA 
  • Seule une « urgence hypertensive » (encéphalopathie, HTA maligne, HTA avec insuffisance cardiaque, dissection aortique, accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde, ou leuco-encéphalopathie postérieure) nécessite un arrêt définitif du traitement.
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Prise en charge de l’HTA (d'après Recommandations de Pratiques Cliniques

[Halimi et al. 2008]

Traitement anti-hypertenseur (exemples pour faciliter la prescription)

1ère intention = monothérapie
diurétique

Esidrex® 1 cpr/j

asilix® retard 60 mg 1 gél/j

ou inhibiteur enzyme conversion (IEC)

Zestril® 20 mg 1 cpr/j

Triatec® 5 mg 1 cpr/j

(si insuffisance rénale)

Zestril® 5 mg 1 cpr/j

Triatec® 1,25 mg 1 cpr/j

ou antagoniste angiotensine 2 (ARA2)Cozaar® 50 mg 2 cpr/j
ou antagoniste calciqueAmlor® 5 mg 1 cpr/j
2ème intention = bithérapie par association à dose fixe

Si après 4 semaines de monothérapie PA systolique >140 mmHg et PA diastolique > 90 mmHg

IEC + diurétiqueCo-rénitec®1 cpr/j  
Zestorétic®1 cpr/j
ou antagoniste angiotensine 2 + diurétiqueHyzaar® puis Fortzaar® 1 cpr/j  
Cotareg® 80  puis 160 1 cpr/j
3ème intention, si résistance à une bithérapie => visa d’un cardiologue

Anti-hypertenseurs et pathologies associées

Pathologies associéesClasse à privilégierClasse à éviter ou  
à utiliser avec prudence
ProtéinurieIEC, ARA2 
Insuffisance coronaireBêta-bloquants, antagonistes calc.Vasodilatateurs directs
Insuffisance cardiaque  
 
IEC, diurétiquesBêta-bloquants antagonistes calciques (vérapamil, diltiazem)
Troubles conductifsIEC, diurétiquesA. calciques (vérapamil, diltiazem), bêta-bloquants  
Cardiopathie obstructivevérapamil, diltiazemIEC,bêta-bloquants, anti-HTA centraux, diurétiques  
ArtériopathieIEC, antagonistes calciquesBêta-bloquants  
Insuffisance rénale  IEC faible dose, diurétiques anse  Thiazidiques, diurétiques épargneurs de K
DiabèteIEC, antagonistes calciquesBêta-bloquants  
Asthme BPCO Bêta-bloquants  
Dyslipidémie  
 
 Bêta-bloquants, diurétiques  
Hypercalcémie Thiazidiques  
Dépression Antihypertenseurs centraux

 

CAT si anticoagulants ou/et thrombose

Si traitement à dose préventive

=

> association possible à l’Avastin® 

 

  • aspirine < 325 mg/j si AVK ou HBPM = prudence avec surveillance par bilan de coagulation avant chaque cure 

Si accident thrombo-embolique artériel

= > arrêt définitif de l’Avastin®

Si accident thrombo-embolique veineux

 

=>  suspension 2 semaines puis reprise si anti-coagulation stable

surveillance coagulation / 2j première semaine, puis 2 fois/ sem., puis si stable au moins avant chaque cure

 

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CAT en cas de proteinurie bandelette urinaire 2+ ou 3+ (d'après Recommandations de Pratiques Cliniques [Halimi et al. 2008])

Contre-indications
  • grossesse 
  • allergie à la substance active

Précautions d’emploi

  • début de traitement au moins 28 j après chirurgie et après cicatrisation complète de la plaie chirurgicale 
  • arrêt du traitement au moins 4 à 5 semaines avant une intervention chirurgicale, une extraction dentaire ou une polypectomie endoscopique planifiée 
  • risque accru de perforation gastro-intestinale si diverticulite, ulcère gastro-intestinal, tumeur en place, carcinose péritonéale ou antécédent de radiothérapie abdominale ou pelvienne
  • risque accru d’ischémie colique si antécédent de radiothérapie abdominale ou pelvienne
  • risque accru d’accident thrombo-embolique artériel si âge > 65 ans et/ou antécédent d’accident thrombo-embolique artériel

Annexe 4 : Outil de dépistage gériatrique en oncologie : G8

Systématique pour les patients âgés de 75 ans et plus

Entre 70 et 75 ans, à discuter en fonction des fragilités et des comorbidités

 

Items

 

Réponses possibles (score)
Le patient présente-t-il une perte d’appétit ?  
A-t-il mangé moins ces 3 derniers mois par manque d’appétit, problèmes digestifs, difficultés de mastication ou de déglutition ?
0 : anorexie sévère  
1 : anorexie modérée  
2 : pas d’anorexie
Perte récente de poids (< 3 mois)

0 :  perte de poids > 3 kg  
1 : ne sait pas  
2 :  perte de poids entre 1 et 3 kg  
3 : pas de perte de poids

 

Motricité

 

0 : du lit au fauteuil  
1 : autonome à l’intérieur  
2 : sort du domicile
Problèmes neuro-psychologiques0 : démence ou dépression sévère  
1 : démence ou dépression modérée  
2 : pas de problème psychologique
Indice de masse corporelle (IMC)0 : IMC < 19  
1 : 19 ≤ IMC < 21  
2 : 21 ≤ IMC < 23  
3 :  IMC ≥ 23

Prend plus de 3 médicaments

 

0 : oui  
1 : non  
 

Le patient se sent-il en meilleure ou moins bonne santé que la plupart des personnes de son âge

 

0 : moins bonne  
0,5 : ne sait pas  
1 : aussi bonne  
2 : meilleure
Age (ans)0 : > 85  
1 : 80-85  
2 : < 80
TOTAL / 17   

 

 

Si score ≤ 14 : indication d’évaluation oncogériatrique

Annexe 5 : Tableaux

Tableau I - Niveaux de difficulté de résécabilité des métastases hépatiques et critères carcinologiques pronostiques péjoratifs

 

Possible par une hépatectomie complexe ou très large (plus de 4 segments) requérant une procédure difficile et/ou risquée (par exemple hépatectomie centrale sous exclusion vasculaire, hépatectomie droite élargie, reconstruction vasculaire) Atteinte des 2 pédicules portaux, atteinte d’un pédicule portal et de la veine sus-hépatique contro-latérale, atteinte des 3 veines sus-hépatiques Taille > 5 cm, nombre > 3, caractère bilobaire, ganglion pédiculaire envahi, ACE élevé

Résécabilité de classe IEvidente par une hépatectomie classique (4 segments ou moins, laissant plus de 40 % de parenchyme résiduel)
Résécabilité de classe IIPossible par une hépatectomie complexe ou très large (plus de 4 segments) requérant une procédure difficile et/ou risquée (par exemple hépatectomie centrale sous exclusion vasculaire, hépatectomie   droite   élargie, reconstruction vasculaire)
Résécabilité impossibleAtteinte des 2 pédicules portaux, atteinte d’un pédicule portal et de la veine sus-hépatique contro-latérale, atteinte des 3 veines sus-hépatiques
Critères carcinologiques pronostiques péjoratifsTaille > 5 cm, nombre > 3, caractère bilobaire, ganglion pédiculaire envahi, ACE élevé

 

Tableau II - Critères permettant de discuter l’indication d’une cyto-réduction (+/- CHIP) pour carcinose péritonéale (en cours de validation[Chiche et al. 2003])

 

Critères majeurs d’exclusion1.Métastases extra-abdominales 2.Métastases hépatiques (sauf si < 3, périphériques et aisément résécables) 3.Progression sous chimiothérapie systémique
Critères mineurs d’exclusion1.Carcinose étendue au scanner ou cliniquement importante 2.Age > 70 ans 3.Obésité (IMC > 40) 4.Occlusion 5.Métastase associée intra-abdominale autre que la carcinose sauf si peu nombreuses et facilement résécables
Aucun critère présentIndication à une CHIP => patient à adresser dans un centre de référence. En cas de carcinose synchrone ne pas réaliser la colectomie
Un critère mineur présentIndication possible de CHIP => contacter un centre de référence pour un avis dès le diagnostic de carcinose posé
Un critère majeur ou 2 critères mineursIndication peu probable de CHIP => refaire un bilan à trois mois, puis contacter un centre si réponse objective à la chimiothérapie ou modification des critères
Plus d’un critère majeur ou de 3 critères mineursPas d’indication de CHIP => traitement par chimiothérapie systémique si possible

 

Tableau III - Facteurs pronostiques de survie en cas de maladie métastatique traitée par 5FU[Köhne et al. 2002]

 

RisqueFréquenceDéfinitionMédiane de survie
Faible44 %OMS 0-1, 1 site envahi14,7 mois
Intermédiaire35 %0MS 0-1, plus d’1 site et phosphatases alcalines <300 U/L ou OMS >1,  
Globules blancs < 10.109/L, 1 Seul site envahi
10,5 mois
Haut21 %OMS 0/1, plus d’1 site, et phosphatases alcalines > 300 U/L ou OMS > 1, plus d’1 site envahi  
Ou Globules blancs >10.109 /L
6,4 mois

Annexe 6 : Arbre décisionnel lors d’un cancer colique occlusif

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Annexe 7 : Stratégie CCRM RAS WT (KRAS et NRAS exon 2, 3 et 4) et BRAF V600E WT et non MSI-H et grades (Gr) de recommandation

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Annexe 8 : Stratégie CCRM BRAF V600E Muté et non MSI-H et grades (Gr) de recommandation

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Annexe 9 : Stratégie CCRM RAS M (KRAS et NRAS exon 2, 3 et 4) et non MSI-H et grades (Gr) de recommandation

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Annexe 10 : Stratégie CCRM MSI-H (quelque-soit le statut RAS et BRAF) et grades (Gr) de recommandation

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Annexe 11 : Stratégie de choix des traitements (chimiothérapies et/ou biothérapies) en fonction du choix de première ligne

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