11. Néoplasies Neuroendocrines Digestives

(Dernière mise à jour le :  )
Chap. 11 Néoplasies Neuroendocrines Digestives
Chapitre du TNCD

Groupe de travail et relecteurs

Contenu

Groupe de travail :

L. de MESTIER (Clichy), coordonnateur,
G. CADIOT (Reims), J. CROS (Clichy), S. DEGUELTE (Reims), S. GAUJOUX (Paris), J. HADOUX (Villejuif), V. HAUTEFEUILLE (Amiens), A. IMPERIALE (Strasbourg), S. LABOUREAU (Angers), C. LEPAGE (Dijon), L. de MESTIER (Clichy), M. PERRIER (Reims), M. RONOT (Clichy), T. WALTER (Lyon).

Relecteurs :

T APARCIO (Paris), L BENHAIM (Villejuif), O BOUCHE (Reims), H. BRIXI (Reims), R. CORIAT (Paris), A. COUVELARD (Paris), C. DO CAO (Lille), M. FARON (Villejuif), B. GOICHOT (Strasbourg), O. HENTIC (Clichy), C. HOEFFEL (Reims), T LECOMTE (Tours), C. LOMBARD-BOHAS (Lyon), A. SAUVANET (Clichy), D. TAIEB (Marseille).

Comment citer ce chapitre :

Goudet P, Lombard-Bohas C, Poncet G, Smith D, Ruszniewski P, Lecomte T, Bouché O, Walter T, Cadiot G, Thésaurus National de Cancérologie Digestive (TNCD). Digestive Neuroendocrine Neoplasms (NEN): French Intergroup clinical practice guidelines for diagnosis, treatment and follow-up (SNFGE, GTE, RENATEN, TENPATH, FFCD, GERCOR, UNICANCER, SFCD, SFED, SFRO, SFR). Dig Liver Dis 2020; 52:473-492.

Mise à jour 2023

de Mestier L, Walter T, Hadoux S, Cros J, Deguelte S, Gaujoux S, Hautefeuille V, Imperiale A, Laboureau S, Perrier M, Ronot M, Lepage C, Goichot B, Bouché O, Cadiot G. « Néoplasies Neuroendocrines Digestives ». Thésaurus National de Cancérologie Digestive, Novembre 2023, [http://www.tncd.org].

Les associations de patients ont un rôle essentiel dans la diffusion de l’information et l’aide à la prise en charge de ces tumeurs rares.

11.1 Considérations générales et épidémiologie

Contenu
  • Les Néoplasies Neuroendocrines (NNE) primitives peuvent se développer aux dépens de n’importe quel organe du système digestif. Les données épidémiologiques européennes les plus récentes (1995-2018), issues du registre épidémiologique Anglais (NCRAS), montrent que les NNE digestives les plus fréquentes sont celles développées aux dépens de l’intestin grêle (taux d’incidence normalisé selon l’âge d’environ 1,45/100 000/an), du pancréas ou de l’appendice (environ 0,95/100 000/an chacune), puis de l’estomac ou du rectum (environ 0,45/100 000/an chacune) (White et al. 2022). Les autres localisations telles que l’œsophage, le foie ou les voies biliaires, sont exceptionnelles. L’incidence des NNE digestives a connu une augmentation constante lors des deux dernières décennies (x3,7), possiblement en rapport avec de meilleures méthodes diagnostiques, les nouvelles classifications de l’OMS et une meilleure connaissance de ces tumeurs (Hallet et al. 2015; White et al. 2022).
  • Les NNE digestives présentent une hétérogénéité marquée, notamment concernant la présence ou non de symptômes (qu’ils soient liés à une sécrétion hormonale ou non), le stade au diagnostic, l’existence ou non d’une prédisposition héréditaire, le statut fonctionnel et l’expression des récepteurs de la somatostatine (SST). Leur pronostic est très variable et est influencé principalement par la différenciation histologique (par définition, les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont bien différenciées et les carcinomes neuroendocrines (CNE) sont peu différenciés), mais également par l’index de prolifération Ki-67, le stade tumoral et l’organe d’origine. Il n’existe néanmoins pas de classification pronostique au stade métastatique, hormis la distribution de l’extension métastatique (Bierley et al. 2017).
  • La plupart des patients ayant une TNE ont une survie prolongée (> 5-20 ans). Cela doit être pris en compte dans leur prise en charge. Alors que le suivi repose sur la réalisation répétée d’imageries, l’irradiation répétée liée à la scanographie doit être évitée, en particulier chez les patients ayant une TNE non ou faiblement progressive et/ou liée à une prédisposition héréditaire. Des techniques d’imagerie non irradiantes et en particulier l’IRM doivent être privilégiées, en alternance avec la scanographie. 
  • Les principaux objectifs thérapeutiques doivent être établis au cas par cas et partagés avec le patient à chaque étape de la prise en charge : guérison, augmentation de la durée de vie, contrôle local, contrôle symptomatique, amélioration ou maintien de la qualité de vie, etc.
  • La rareté et l’hétérogénéité des NNE rend leur prise en charge difficile et explique le faible nombre d’études randomisées et le faible niveau de preuve associé. Les dossiers de tous les patients doivent impérativement être discutés lors de réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) spécialisées, en France dans le cadre du réseau RENATEN-ENDOCAN (https://www.reseau-gte.org/renaten/). Promouvoir les inclusions des patients dans les essais thérapeutiques doit être une priorité, même dans les situations où il existe des recommandations thérapeutiques. Une liste des études en cours, régulièrement mise à jour, est disponible sur le site du Groupe d’étude des Tumeurs Endocrines (GTE) (https://www.reseau-gte.org/protocoles-du-gte).

11.2 Particularité clinique : les syndromes fonctionnels (ou sécrétoires)

Contenu

Sauf indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

  • Environ 20% des patients ayant une TNE présentent un syndrome fonctionnel (symptômes résultant de l’hyper-sécrétion d’hormones et/ou neuropeptides).
  • Leurs principaux signes cliniques sont résumés dans le tableau 1. Les explorations biochimiques sont abordées dans le paragraphe 11.3.3. Leur traitement spécifique est abordé dans le paragraphe 11.4.1.

Syndrome carcinoïde

  • Il résulte principalement de l’hypersécrétion de sérotonine (mais aussi prostaglandines, histamine, kallikréine, tachykinines, bradykinines…) dans la circulation sanguine systémique, principalement par les TNE métastatiques de l’intestin grêle, mais également par certaines TNE bronchiques, thymiques, coliques, appendiculaires, ovariennes ou gastriques (Grozinsky-Glasberg et al. 2022). 
  • La diarrhée liée au syndrome carcinoïde est presque toujours associée à une franche augmentation de la concentration d’acide 5-hydroxy-indolacétique (5HIAA) (voir 11.3.3). D’autres causes doivent être cherchées, en particulier chez les patients ayant eu une chirurgie intestinale : transit accéléré par la résection de la valvule de Bauhin, malabsorption des sels biliaires, pullulation microbienne intestinale, ischémie mésentérique chronique ou stéatorrhée liée aux analogues de la SST.
  • La principale complication aiguë est la crise carcinoïde (cf. 11.3.1.2). Les principales complications à plus long terme sont la dénutrition, les carences nutritionnelles (A, B3, B12, D, E, PP et K), la fibrose mésentérique et ses complications propres, et la cardiopathie carcinoïde (cf. 11.3.4).

Syndromes fonctionnels liés aux hormones duodéno-pancréatiques (Hofland et al. 2023)

  • L’hypoglycémie organique lié aux insulinomes est le syndrome fonctionnel causé par les TNE pancréatiques le plus fréquent. Il s’agit le plus souvent de petites tumeurs de très faible risque évolutif. La principale complication est l’hypoglycémie et ses conséquences, qui doivent être prévenues dès le diagnostic évoqué (Baudin et al. 2013).
  • Le syndrome de Zollinger-Ellison (SZE) résulte de l’hypersécrétion gastrique acide secondaire à une hypersécrétion de gastrine. Les gastrinomes sont généralement d’origine duodénale ou pancréatiques, ou peuvent être plus rarement de présentation ganglionnaire sans primitif identifiable, et sont à haut risque de malignité. L’hypersécrétion acide gastrique peut occasionner des complications hydroélectrolytiques du fait de la diarrhée (déshydratation, hypokaliémie) et peptiques (œsophagite sévère, ulcères duodénaux pouvant se compliquer de perforation digestive ou d’hémorragie), potentiellement graves voire mortelles, à prévenir par IPP à doses suffisantes dès le diagnostic évoqué (Chatzipanagiotou et al. 2023). 
  • Le syndrome sécrétoire lié aux glucagonomes résulte de l’hypersécrétion de glucagon par des TNE pancréatiques à haut risque de malignité, et peut entrainer un hypercatabolisme et des troubles métaboliques parfois sévères (diabète, dermatose de type érythème nécrolytique migrateur, dénutrition, anémie, thromboses veineuses).
  • Le syndrome de Verner-Morrison résulte de l’hypersécrétion de peptide vasointestinal (VIP) par des TNE pancréatiques (le plus souvent) à haut risque de malignité. Il se manifeste par une diarrhée sécrétoire très abondante à haut risque de déshydratation et de troubles hydroélectrolytiques sévères et menaçants (Brugel et al. 2021).
  • Le terme de somatostatinome désigne généralement des TNE duodénales ou péri-ampullaires surexprimant la somatostatine et associées à un risque relativement élevé de métastases ganglionnaires (cf. 11.4.2.3). Une hypersécrétion de somatostatine est possible mais se traduit très rarement par des symptômes cliniques spécifiques (diarrhée avec stéatorrhée, hyperglycémie, lithiase). 
  • Des syndromes paranéoplasiques rares peuvent être associés aux TNE, comme la sécrétion de PTHrp responsable d’une hypercalcémie parfois maligne, ou d’ACTH responsable d’un syndrome de Cushing (Hofland et al. 2023).

     

  • Un syndrome fonctionnel métachrone ou un changement du profil sécrétoire est rare mais peut survenir lors du suivi des TNE pancréatiques principalement (de Mestier et al. 2015a).

Tableau 1     
Principaux syndromes fonctionnels associés aux Tumeurs Neuroendocrines Digestives

 

SyndromePrincipaux symptômesMarqueurs spécifiques
Carcinoïde
  • Flushs vasomoteurs spontanés ou favorisés (alcool, aliments, stress, traitements), larmoiement, télangiectasies, hypersialorrhée,
  • Diarrhée (sécrétoire et motrice), douleurs abdominales
  • Cardiopathie carcinoïde (notamment valvulopathies droites)
  • Bronchospasme, malaises
  • Dénutrition, pellagre
  • 5-HIAA urinaire > 50 µmol/24h
Insulinome
  • Symptômes adrénergiques (faim impérieuse, sueurs, pâleur, tremblements, palpitations, nausées) 
  • Symptômes neuroglucopéniques (céphalées, confusion, flou visuel, irritabilité, asthénie, amnésie, convulsions, paresthésies)
  • Aggravation à jeun et amélioration au resucrage, prise de poids
  • Glycémie < 0,45 g/L
  • Insuline ≥ 3 mU/L
  • Proinsuline ≥ 5 pmol/L
  • Peptide C élevé 
     
  • Épreuve de jeûne
Gastrinome 
(syndrome de Zollinger-Ellison)
  • Symptômes peptiques (ulcères multiples gastriques et duodénaux, œsophagite, hémorragie digestive, perforation digestive)
  • Symptômes volumogéniques (diarrhée sécrétoire, vomissement)
  • Gros plis gastriques
  • Gastrinémie à jeun > 10 N (même sous IPP, dont l’arrêt est très dangereux)
  • pH gastrique ≤ 2 
     
  • Test à la sécrétine (si disponible) : augmentation de la gastrine ≥ 120 pg/mL
Glucagonome
  • Diabète déséquilibré, perte de poids
  • Érythème nécrolytique migrateur, glossite, stomatite, perlèche
  • Diarrhée, phlébites, anémie, troubles visuels, troubles psychiatriques
  • Glucagon plasmatique > 2 N
  • (hyperglycémie)
VIPome  
(syndrome de Verner-Morrison)
  • Diarrhée sécrétoire profuse, déshydratation, douleurs abdominales, perte de poids
  • Flushs faciaux
  • VIP > 2 N
  • (hypokaliémie, acidose métabolique, hypercalcémie

11.3 Explorations pré-thérapeutiques

Contenu

11.3.1. EXPLORATIONS MORPHOLOGIQUES

11.3.1.1. Imagerie conventionnelle en coupes

REFERENCES

  • Scanographie (TDM) abdominopelvienne avec injection de produit de contraste, avec des acquisitions au temps artériel tardif (30 secondes) puis au temps veineux portal (70-90 secondes), car certaines TNE fortement vascularisées ne sont visibles qu’à l’une ou l’autre de ces deux phases (Ronot et al. 2017; Sundin et al. 2017).
  • TDM thoracique en cas de tumeur métastatique ou à risque de métastases à distance, si la tumeur primitive n’est pas connue, en cas de CNE, ou en cas de néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1).
  • IRM abdominale avec injection de chélates de gadolinium et séquences de diffusion, qui est plus sensible que la scanographie pour la détection des métastases hépatiques (Dromain et al. 2005 ; d’Assignies et al. 2013). Une IRM hépatique est recommandée en association à la TDM afin de faire une recherche exhaustive de métastases. L’utilisation des agents de contraste hépato-spécifiques est associée à une meilleure sensibilité de détection, surtout des petites métastases hépatiques. (Hayoz et al. 2020).  Si les métastases hépatiques ne peuvent être visualisées qu’en IRM, alors celle-ci peut être utilisée comme principale modalité de suivi (Sundin et al. 2017).
  • Une IRM pelvienne est recommandée pour le bilan d’extension de toute TNE rectale présentant des facteurs pronostiques péjoratifs (voir 11.3.2.8) (Rinke et al. 2023).
  • Une IRM (ou une scanographie) cérébrale est recommandée en présence de symptômes évocateurs de métastases cérébrales, qui sont néanmoins rares dans les NNE, même en cas de CNE (4% des patients (Sorbye et al. 2013)). La réalisation systématique d’une IRM cérébrale dans le bilan initial des CNE métastatiques n’est pas consensuelle (Garcia-Carbonero et al. 2016).
  • Une IRM rachidienne est indiquée chez les patients ayant des métastases osseuses suspectées ou connues, afin d’évaluer le risque de complications locales (épidurite, fractures) et de pouvoir envisager d’éventuels traitements loco-régionaux (cf. 11.4.3.3.3.1).

11.3.1.2. Endoscopie digestive

REFERENCES

  • Une endoscopie œso-gastroduodénale est recommandée :
  • Chez les patients ayant une TNE gastrique, afin de réaliser de multiples biopsies antrales et fundiques dans le cadre du bilan étiologique (aspect d’atrophie fundique avec hyperplasie des cellules neuroendocrines en cas de maladie de Biermer, arguments pour un SZE, présence d’Helicobacter pylori).
  • chez les patients ayant un SZE, à la recherche d’une œsophagite, d’ulcérations duodénales, de gastrinomes duodénaux (localisation préférentielle bulbaire et D2) et de TNE fundiques de type 2 (ECLomes), ainsi que pour vérifier la cicatrisation des ulcérations peptiques. L’abondance du liquide gastrique et l’hypertrophie des plissements du corps gastrique sont des signes évocateurs de l’existence d’un SZE. 
     
  • Une iléo-coloscopie est recommandée chez tous les patients ayant une TNE iléale, colique ou rectale, en raison du risque de TNE digestive et/ou d’adénome/adénocarcinome colique ou rectal synchrones (Kamp et al. 2012).
  • L’échoendoscopie (EE) est recommandée dans les situations suivantes, en l’absence de métastases :
  • TNE gastriques d’allure résécable, à l’exception des petites TNE fundiques de type 1 < 10 mm, afin d’évaluer la taille tumorale, l’invasion pariétale et les ganglions régionaux (Vanoli et al. 2018; Panzuto et al. 2023).
  • TNE duodénales ou ampullaires, quelle que soit la taille, d’allure résécable, afin d’évaluer la taille tumorale, l’invasion pariétale et les ganglions régionaux (Vanoli et al. 2017; Panzuto et al. 2023).
  • TNE rectales paraissant résécables, afin d’évaluer la taille tumorale, l’invasion pariétale et les ganglions régionaux du mésorectum avant résection ; ou en bilan d’extension après une résection d’emblée, afin d’évaluer les ganglions régionaux et la possibilité de tumeur résiduelle, à l’exception de celles mesurant ≤ 10 mm sans facteur prédictif de métastases (T1, G1, pas d’invasion lymphovasculaire) réséquées en totalité (de Mestier et al. 2019a; Rinke et al. 2023).
  • TNE pancréatiques paraissant résécables, si doute diagnostique après imagerie morphologique et TEP/TDM et pour guider la biopsie. La prise de contraste après injection de produit de contraste est un élément utile au diagnostic et à l’évaluation pronostique (Palazzo et al. 2018). L’EE et la biopsie EE-guidée ne sont pas recommandées si leurs résultats ne sont pas susceptibles de faire changer la prise en charge (par ex : si la TNEP est visible en imagerie et si des métastases sont visibles et accessibles à une biopsie ; ou s’il existe une indication chirurgicale en lien avec la taille tumorale, après un bilan d’extension complet).
  • Syndrome sécrétoire (mis en évidence par la clinique et la biologie) évoquant une TNE duodéno-pancréatique fonctionnelle, avec une imagerie morphologique normale.
  • Chez les patients ayant une NEM1, dans le cadre du bilan initial à la recherche de TNE duodénopancréatiques (notamment de gastrinomes en cas de SZE), si cela peut induire un changement de prise en charge en comparaison à l’imagerie morphologique/nucléaire (qui détecte la grande majorité des lésions significatives).
  • La vidéocapsule endoscopique du grêle n’a pas d’indication, en particulier si une TNE de l’intestin grêle est connue et si l’indication d’une chirurgie a déjà été posée : intérêt diagnostique faible et risque de complications (occlusion). La localisation des TNE du grêle repose partiellement sur l’imagerie préopératoire et surtout sur la palpation peropératoire du grêle (fréquence des TNE multiples). 

11.3.1.3. Imagerie nucléaire

REFERENCES

  •  TEP/TDM aux analogues de la somatostatine (SST) 
    • Une imagerie des récepteurs de la SST par TEP/TDM au 68Ga-DOTA-peptide est recommandée lors du bilan initial chez tous les patients ayant une TNE métastatique ou un risque de métastases régionales ou à distance (niveau de recommandation : grade C) (Gabriel et al. 2007; Sundin et al. 2017). 
    • Il n’existe pas d’argument fort pour recommander un traceur plutôt qu’un autre (DOTATOC, DOTANOC ou DOTATATE), mais seul le 68Ga-DOTATOC est actuellement disponible en France pour une utilisation clinique de routine.
    • Elle est réalisée à la recherche de métastases à distance et pour évaluer l’expression tumorale des récepteurs à la SST afin de pouvoir poser l’indication thérapeutique de radiothérapie interne vectorisée (RIV) utilisant les analogues de la SST (par exemple, 177Lu-DOTATATE) (niveau de recommandation : grade C) (Sundin et al. 2017).
    • Une fixation intense en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC est associée à un meilleur pronostic (niveau de recommandation : grade C) (Lee & Kim 2019). Les principaux faux positifs incluent les rates accessoires, les granulomatoses (sarcoïdoses, tuberculose), les cystadénomes séreux et les méningiomes.
    • L’imagerie des récepteurs à la SST n’est pas indiquée en routine dans les CNE.
    • L’Octréoscan n’a plus sa place étant données ses performances diagnostiques significativement inférieures à la TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (sensibilité 52% vs. 97%) (Gabriel et al. 2007; Sundin et al. 2017).
  • TEP/TDM au 18F-Fluorodéoxyglucose (18FDG)
    • Une fixation intense du 18FDG est associée à un métabolisme et une agressivité biologique tumoraux élevés, bien que non spécifique des NNE. Dans les NNE, elle est corrélée à un plus haut grade et à un plus mauvais pronostic, indépendamment du grade tumoral et de la positivité de l’imagerie des récepteurs de la SST (Bahri et al. 2014; Binderup et al. 2021).
    • La TEP/TDM au 18FDG est recommandée pour le bilan d’extension des CNE, en particulier avant chirurgie dans les formes apparemment résécables, mais ne doit pas retarder l’initiation du traitement (Garcia-Carbonero et al. 2016).
    • Elle est recommandée pour le bilan d’extension des TNE dont l’imagerie des récepteurs à la SST est négative.
  • TEP à la 18F-Fluorodihydroxyphenylalanine (18FDOPA)
    • Une fixation intense en TEP/TDM à la 18FDOPA est spécifique des NNE ayant un fort métabolisme des acides aminés (activité dopa décarboxylase), en particulier les TNE de l’intestin grêle. Sa sensibilité diagnostique est supérieure à celle de l’imagerie morphologique et de la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine (Octréoscan), notamment pour la détection des TNE du grêle occultes (Montravers et al. 2006; Imperiale et al. 2014) (niveau de recommandation : grade C).
    • La TEP/TDM à la 18FDOPA ne peut pas être utilisée pour sélectionner les patients pour la RIV. 
    • Chez les patients ayant une TNE de l’intestin grêle, la TEP/TDM à la 18FDOPA permet de diagnostiquer un plus grand nombre de lésions que la TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (95% vs. 82%), bien que ces deux techniques identifient le même nombre d’organes atteints (Ansquer et al. 2021; Ouvrard et al. 2021, 2022; Piccardo et al. 2021). La TEP/TDM à la 18FDOPA peut donc être préférée si l’objectif de l’examen est de réaliser un bilan lésionnel le plus exhaustif possible, notamment dans le cadre du bilan d’imagerie initial et post-opératoire des TNE de l’intestin grêle, ou avant chirurgie lourde (niveau de recommandation : grade C).

OPTIONS

  • Une TEP/TDM au 18FDG peut être réalisée pour toute TNE, quels que soient le grade et l’expression des récepteurs à la SST, car la positivité de la TEP/TDM au 18FDG est un marqueur pronostique péjoratif indépendamment de ces facteurs, si le résultat est susceptible d’influencer la prise en charge. Notamment, la présence de lésions positives en TEP/TDM au 18F-FDG est un facteur pronostique indépendant chez les patients traités par RIV (Zhang et al. 2020). L’intérêt de la TEP/TDM au 18FDG est probablement très limité dans les TNE de l’intestin grêle.
  • La TEP/TDM au 68Ga-exendin (imagerie des récepteurs du GLP1) peut être utile à la détection des insulinomes non localisés par TDM, EE et TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC, ou pour distinguer un insulinome d’autres TNE pancréatiques multiples dans un contexte de NEM1 (Antwi et al. 2018). Son accessibilité sur le territoire national reste ponctuelle (ATU nominative)
     

ESSAI CLINIQUE

  • BRD 11/5-K : Étude de phase III comparant TEP 68Ga-DOTANOC et imagerie conventionnelle (Octréoscan, TDM, IRM) dans le bilan des TNE digestives (coordonnateur : Dr Catherine Ansquer, CHU de Nantes). https://www.reseau-gte.org/protocole/brd-11-5-k

11.3.2. Analyse anatomopathologique

REFERENCES

  • Un prélèvement (biopsie, chirurgie) de toute NNE doit être systématique avant tout traitement médical anti-tumoral, mais ne doit pas retarder l’initiation des traitements symptomatiques. Si la quantité de matériel tumoral est insuffisante pour une analyse anatomopathologique optimale, il peut être nécessaire de réaliser un nouveau prélèvement. 
  • Réaliser un nouveau prélèvement est conseillé en cas d’évolution inhabituelle (récidive inattendue, évolution dissociée, progression anormalement rapide), si le résultat est susceptible d’influencer la prise en charge thérapeutique.
  • Le diagnostic des NNE repose sur l’identification d’une morphologie cellulaire neuroendocrine et l’expression, en immunohistochimie, d’au moins deux marqueurs, dont la chromogranine A, la synaptophysine, INSM1 (Insulinoma-associated 1) et plus rarement CD56. Tout cas difficile peut être adressé pour relecture experte, en particulier en cas de profil immunohistochimique incomplet, de CNE ou TNE G3, de lésion mixte (MiNEN) ou en cas de primitif inhabituel. En France, la relecture doit être faite dans le cadre du réseau expert ENDOCAN-PATH (https://www.reseau-gte.org/reseaux-inca/endocanpath).
  • Toutes les NNE doivent être classées selon la classification de l’OMS, qui repose sur la différenciation histologique entre TNE (bien différenciées par définition) et CNE (peu différenciés par définition) et le grade tumoral, basé sur l’index de prolifération qui est mesuré par l’index Ki-67 et/ou l’indice mitotique. La catégorie des TNE G3 a été intégrée à la classification des TNE pancréatiques en 2017 et a été étendue à toutes les localisation de l’appareil digestif en 2019 (WHO Classification of Tumours. 2019). La dernière classification de 2022 (Tableau 2) concerne les néoplasies neuroendocrines de tous les organes et ne modifie pas la classification digestive de 2019 (Rindi et al. 2022).
  • Toutes les NNE doivent être classées selon la classification TNM (Tableau 3). La version la plus récente (8ème édition) datant de 2017 (Bierley et al. 2017) est proche de celles proposées par l’ENETS en 2006 et 2007, à l’exception des TNE appendiculaires (voir 11.4.2.6). Les CNE doivent être caractérisés selon la classification TNM des cancers exocrines du même organe.

OPTIONS

  • L’utilisation de marqueurs additionnels peut aider à la distinction entre CNE et TNE G3, particulièrement dans les NNE G3 pancréatiques (profil anormal de p53, Rb, et TTF1 pour les CNE, et de DAXX, ATRX, et ménine pour les TNE) (Tang et al. 2016; Perren et al. 2017; WHO Classification of Tumours. 2019). Le principal diagnostic différentiel devant une NNE pancréatique inhabituelle est le carcinome à cellules acineuses (qui exprime Bcl-10).
  • Chez les patients ayant des métastases inaugurales de TNE sans primitif identifié, les marqueurs suivants peuvent aider à orienter vers une origine, bien que leur sensibilité et spécificité soient imparfaites (Perren et al. 2017) :
    • TTF1 pour les TNE pulmonaires (non spécifique en cas de CNE) ;
    • CDX2 et sérotonine pour les TNE intestinales et appendiculaires ;
    • PDX1, ISL1, DAXX/ATRX (et NESP-55, PAX6/8) pour les TNE pancréatiques (la ménine est peu spécifique, pouvant être aussi anormale dans les TNE pulmonaires) ;
    • SATB2 et CK20 pour les TNE coliques et rectales (ces dernières peuvent ne pas exprimer la chromogranine A mais la chromogranine B) ;
    • Calcitonine, TTF1 and ACE pour les carcinomes médullaires de la thyroïde ;
    • Les pan-cytokératines (non limitées à CK7 et CK20) permettent habituellement d’exclure la possibilité d’un paragangliome ou d’un phéochromocytome en cas de négativité.

Tableau 2   
Classification 2022 des Néoplasies Neuroendocrines selon l’OMS.   
Adapté et modifié d’après (WHO Classification of Tumours. 2019; Rindi et al. 2022).

 

 Ki67*Indice mitotique**
Grade 1 (G1)< 3%< 2
Grade 2 (G2)3% - 20%2 - 20
Grade 3 (G3)> 20%> 20
 
 GradeDifférenciation
TNE G1G1Bien différencié
TNE G2G2Bien différencié
TNE G3G3Bien différencié
CNE***G3Peu différencié,  
à grandes ou petites cellules
MiNENNéoplasie mixe neuroendocrine - non neuroendocrine

 

CNE, carcinome neuroendocrine ; TNE, tumeur neuroendocrine. * L’index de prolifération Ki67 est déterminé par comptage d’au moins 500 cellules dans les régions de plus fort marquage (hot-spots). ** L’indice mitotique doit être exprimé comme le nombre de mitoses par 2 mm² (équivalent à 10 champs à fort grossissement à x40), déterminé par le comptage de 50 champs de 0,2 mm² (soit une aire totale 10 mm²). Le grade final est basé sur celui des deux indices de prolifération classant la lésion dans la catégorie de plus haut grade. *** Les CNE sont considérés comme de haut grade (G3) par définition.

Tableau 3   
8ème classification Tumor-Node-Metastases (TNM) des TNE   
selon l’UICC (2017). A noter que les CNE doivent être classés comme pour les carcinomes exocrines de localisation identique

 

 EstomacDuodénum,  
ampoule
PancréasIntestin grêleAppendice*Côlon,  
rectum
TXLa tumeur primitive ne peut pas être évaluée
T0Pas de signe de tumeur primitive
T1Envahit la lamina propria ou la sous-muqueuse et ≤ 10 mmDuodénum : Envahit la muqueuse ou la sous-muqueuse et ≤ 10 mm Ampoule : Confinée au sphincter d’Oddi et ≤ 10 mmLimitée au pancréas et < 20 mmEnvahit la lamina propria ou la sous-muqueuse et ≤ 10 mmTaille tumorale < 20 mmEnvahit la lamina propria ou la sous-muqueuse T1a : taille < 10 mm T1b : taille 10-20 mm
T2Envahit la musculeuse ou > 10 mmDuodénum : Envahit la musculeuse ou > 10 mm Ampoule : Envahit la sous-muqueuse ou la musculeuse duodénale ou > 10 mmLimitée au pancréas et 20-40 mmEnvahit la musculeuse ou > 10 mmTaille tumorale 20-40 mmEnvahit la musculeuse ou > 20 mm
T3Envahit la sous-séreuse sans envahir la séreuseEnvahit le pancréas ou le tissu adipeux péri-pancréatiqueLimitée au pancréas et > 40 mm, or envahit le duodénum ou la voie biliaire principaleEnvahit la sous-séreuse sans envahir la séreuseTaille tumorale > 40 mm ou envahit la sous-séreuse ou le méso-appendiceEnvahit la sous-séreuse sans envahir la séreuse
T4Envahit la séreuse ou les organes adjacentsEnvahit la séreuse ou les autres organes adjacentsEnvahit les organes adjacents ou la paroi des gros vaisseaux (tronc cœliaque, artère mésentérique supérieure)Envahit la séreuse ou les organes adjacentsEnvahit la séreuse ou les organes adjacents (sauf invasion pariétale de la sous-séreuse ou de l’intestin)Envahit la séreuse ou les organes adjacents
NXLes ganglions régionaux ne peuvent pas être évalués
N0Pas de signe de métastase ganglionnaire
N1Métastases ganglionnaires régionales< 12 métastases ganglionnaires régionalesMétastases ganglionnaires régionales
N2---> 12 métastases ganglionnaires régionales ou large masse mésentérique  
(> 20 mm)
--
MxLes métastases à distance ne peuvent pas être évaluées
M0Pas de métastase à distance
M1Métastases à distance M1a : métastases hépatiques uniquement M1b : métastases disséminées à au moins une localisation extra-hépatique M1c : métastases hépatiques et extra-hépatiques

 

* Voir la section 11.3.2.6 concernant la classification TNM des TNE de l’appendice

11.3.3. Explorations biologiques

REFERENCES

  • Chromogranine A plasmatique
    • C’est le marqueur biochimique général ayant les meilleures performances diagnostiques dans les TNE, bien que sa sensibilité diagnostique ne soit satisfaisante que pour les formes métastatiques (70-100%), en comparaison aux formes localisées (10-50%) (Lawrence et al. 2011; Korse et al. 2012; Oberg et al. 2017). Sa valeur ajoutée à l’imagerie morphologique et nucléaire moderne (en particulier TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC) n’a néanmoins pas été explorée et est probablement faible. 
    • Il existe de nombreuses causes de faux positifs, dont toutes les situations d’hyper-gastrinémie (inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), atrophie fundique, infection à H. pylori), l’insuffisance cardiaque sévère et l’insuffisance rénale sévère (Vezzosi et al. 2011). Il est conseillé de considérer une élévation de la chromogranine A uniquement en cas de gastrinémie normale (sauf en cas de SZE).
    • Les IPP doivent être interrompus au moins 7 jours (préférentiellement 14 jours) avant de doser la chromogranine A, sauf chez les patients ayant un SZE chez qui les IPP ne doivent jamais être arrêtés (Korse et al. 2011; Oberg et al. 2017).
    • Par conséquent, le dosage de la chromogranine A ne peut pas être recommandé de manière systématique ni pour le diagnostic des TNE ni pour le suivi des TNE opérées. Son seul intérêt (modeste) reste le suivi des patients ayant une forme métastatique. 
       
  • Hormones liées aux TNE duodéno-pancréatiques fonctionnelles (gastrine, insuline, VIP, glucagon…) (Hofland et al. 2023)
    • Ces dosages ne doivent pas être réalisés systématiquement, mais en fonction de la suspicion clinique d’un syndrome sécrétoire. Des tests dynamiques sont validés dans certains syndromes fonctionnels (Oberg et al. 2017).
    • En cas de suspicion d’insulinome : hypoglycémie (< 0,45 g/L) avec hyperinsulinisme inadapté en l’absence de traitement hypoglycémiant (élévation de l’insuline, proinsuline et peptide C) et/ou test de jeûne à réaliser lors d’une hospitalisation en centre spécialisé.
    • Suspicion de syndrome de Cushing : cortisol libre urinaire des 24h, test de freinage à la déxaméthasone faible dose.
    • En cas de diarrhée chez un patient ayant une TNE pancréatique (voire duodénale) : gastrinémie, VIP, somatostatine, calcitonine, glucagon.
  • Acide 5-hydroxy-indolacétique (5HIAA) urinaire
    • Le 5HIAA est le catabolite principale de la sérotonine et est excrété dans les urines. Contrairement au dosage sanguin direct de la sérotonine dont l’interprétation n’est pas fiable (taux élevé de faux positifs), le dosage du 5HIAA urinaire est utile au diagnostic et à la surveillance du syndrome carcinoïde.
    • Sa sensibilité (50-70%) et sa spécificité (90-100%) sont relativement élevées pour le diagnostic de TNE de l’intestin grêle et du côlon droit, et sont augmentées en cas de TNE métastatique et/ou fonctionnelle.
    • Il ne devrait être mesuré que chez les patients ayant une TNE de l’intestin grêle (ou bronchique, ovarienne qui peuvent sécréter de la sérotonine), dans le cadre de la recherche d’une origine à des métastases isolées de TNE, pour documenter un syndrome carcinoïde, ou pour le suivi des patients avec une concentration initialement élevée (de Mestier et al. 2021).
    • Il devrait être mesuré sur des urines collectées pendant 24-48 heures, et idéalement après un régime pauvre en tryptophane et excluant les compléments nutritionnels et certains médicaments sérotoninergiques (Grozinsky-Glasberg et al. 2022).
    • Chez les patients avec 5HIAA urinaire élevé et/ou syndrome carcinoïde, le taux de 5HIAA urinaire doit être monitoré tous les 6 à 12 mois. Il s’agit ainsi du seul marqueur biochimique pouvant être dosé systématiquement y compris en l’absence de symptômes.
    • Un taux de 5HIAA urinaire élevé (seuil compris entre 210 et 300 μmol/24h selon les études) est corrélé à un risque majoré de survenue et de progression d’une cardiopathie carcinoïde, un risque accru de décès, et doit faire adresser le patient en consultation de cardiologie spécialisée (Bhattacharyya et al. 2011; de Mestier et al. 2021).
    • La concentration sanguine de la sérotonine ne doit plus être mesurée en raison d’un très grand nombre de faux positifs.
  • Le NT-pro-BNP
  • Il est utile au suivi cardiologique des patients ayant une cardiopathie carcinoïde ou à risque d’en développer une (syndrome carcinoïde et/ou élévation 5HIAA urinaires > 210 μmol/24h) et/ou en cas de symptômes de décompensation cardiaque (Grozinsky-Glasberg et al. 2022).
  • Sa valeur diagnostique pour la cardiopathie carcinoïde débutante étant insuffisante, le dosage du NT-proBNP n’affranchit pas de la nécessité de réaliser régulièrement une échocardiographie de dépistage par un cardiologue expert (cf 11.3.4).

 

  • Dans le cadre du diagnostic étiologique des TNE gastriques, les TNE gastriques de type 1 (contrairement aux TNE gastriques de type 3) sont associées à une hypergastrinémie (ainsi que celles de type 2), et à la présence fréquente d’anticorps anti-cellules pariétales gastriques et anti-facteur intrinsèque (maladie de Biermer), à une carence en vitamine B12 inconstante et à une carence martiale fréquente.
  • Les mêmes méthodes de mesure des peptides, hormones et de la chromogranine A doivent être utilisées au long du suivi. Un syndrome fonctionnel métachrone ou un changement du profil sécrétoire est rare mais peut survenir lors du suivi des TNE pancréatiques principalement (de Mestier et al. 2015a).

OPTIONS

  • Le test à la sécrétine qui était utile à confirmer le SZE en cas de doute diagnostique n’est plus réalisable du fait de l’indisponibilité de la sécrétine.
  • En cas de suspicion de SZE : test à la sécrétine si disponible, à réaliser en centre expert car même de légères modifications des doses d’IPP exposent à un risque d’hémorragie et de perforation.
  • L’énolase neuro-spécifique (NSE) présente des performances diagnostiques acceptables pour les CNE (mais son intérêt est débattu dans les TNE) et dont la concentration est corrélée à la différenciation et au volume tumoral. 
  • Le dosage plasmatique du 5HIAA est reproductible et corrélé au dosage urinaire. Son taux est associé à l’extension tumorale, au diagnostic de syndrome carcinoïde et de cardiopathie carcinoïde (de Mestier et al. 2021). Sous réserve de sa disponibilité, il pourrait constituer une alternative plus pratique au dosage urinaire sur 24h

11.3.4. Echocardiographie

  • La cardiopathie carcinoïde est l’une des principales complications du syndrome carcinoïde. Elle survient chez 30 à 50 % des patients ayant un syndrome carcinoïde et est associée à une augmentation de la morbi-mortalité. Son apparition marque un tournant dans l’histoire naturelle de la maladie. Une concentration élevée de 5HIAA urinaire (cf 11.3.3) et la présence de plus de 3 épisodes de flushs par jour sont associés au développement et à la progression de la cardiopathie carcinoïde (Grozinsky-Glasberg et al. 2022; Delhomme et al. 2023).
  • L’atteinte carcinoïde concerne le cœur droit dans plus de 90 % des cas et, dans le cas typique des TNE intestinales, la présence de métastases hépatiques est un prérequis quasi-indispensable à la survenue d’une cardiopathie carcinoïde. La formation de plaques fibreuses endocardiques peut concerner l’ensemble des structures des cavités cardiaques droites, en particulier les valves tricuspides et pulmonaires, dont l’atteinte est à l’origine des manifestations cliniques les plus fréquentes de la cardiopathie carcinoïde (Grozinsky-Glasberg et al. 2022; Delhomme et al. 2023).

REFERENCES

  • Une échocardiographie doit être réalisée à la recherche d’une cardiopathie carcinoïde, chez les patients ayant une TNE de l’intestin grêle métastatique fonctionnelle ou non, ou en cas de syndrome carcinoïde, ou de taux élevé du 5HIAA ou de taux élevé de NT-proBNP (cf. 11.5.2.2).
  • Elle devrait être réalisée par un cardiologue expérimenté dans le dépistage et la prise en charge de la cardiopathie carcinoïde (Grozinsky-Glasberg et al. 2022; Delhomme et al. 2023).

11.3.5. Recherche d'une prédisposition génétique

  • Environ 5 % des TNE duodéno-pancréatiques s’inscrivent dans le cadre d’un syndrome de prédisposition héréditaire. 

Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 1 (NEM1)

  • La NEM1 est le plus fréquent des syndromes de prédisposition génétique aux TNE. Les TNE duodéno-pancréatiques ont une incidence cumulée d’environ 90% (6% à 20 ans et 60% à 50 ans) (Données de la cohorte GTE/AFCE (Gaujoux et al. 2022)). 
  • Les TNE duodéno-pancréatiques liées à la NEM1 sont fréquemment multiples et fonctionnelles (environ 40% des cas), le plus souvent des gastrinomes ou plus rarement des insulinomes. A l’inverse, la probabilité de NEM1 est d’environ 25% chez un patient présentant un gastrinome, et environ 5-10% chez un patient présentant un insulinome, un VIPome ou un glucagonome.
  • Les principales autres atteintes cardinales de la NEM1 incluent, par ordre d’incidence cumulée maximale : l’hyperparathyroïdie primaire (98%), les adénomes antéhypophysaires (50%), les tumeurs surrénaliennes (48%), les TNE bronchiques (17%) et les TNE thymiques (7%) (Al-Salameh et al. 2021). 

Maladie de von Hippel-Lindau (VHL)

  • Les TNE pancréatiques ont une incidence cumulée d’environ 15% et sont associées à de multiples lésions kystiques bénignes consistant en des kystes simples (80% des patients VHL) et/ou des cystadénomes séreux (25%), parfois microkystiques pseudosolides (Laks et al. 2022).
  • Elles sont généralement multiples et presque toujours non fonctionnelles. Elles sont de meilleur pronostic que les TNE pancréatiques sporadiques (de Mestier et al. 2015b).
  • Les principales autres atteintes cardinales de la maladie de VHL incluent, par ordre d’incidence cumulée maximale, les hémangioblastomes du cervelet et/ou de la moelle épinière (75%), les hémangioblastomes de la rétine (50%), les kystes et carcinomes à cellules claires (70%) du rein, les phéochromocytomes/paragangliomes (25%) et les tumeurs du sac endolymphatique (5%).

Autres syndromes de prédisposition héréditaire plus rares

  • La Neurofibromatose de type 1 (NF1), dont les atteintes les plus fréquentes sont des taches café au lait, des lentigines axillaires/inguinales, des neurofibromes cutanés multiples, des nodules de Lisch (hamartomes de l’iris), des gliomes optiques et des anomalies musculosquelettiques. Des TNE sont possibles chez environ 5% des patients, pancréatiques ou duodéno-ampullaires, généralement non fonctionnelles mais exprimant la somatostatine en immunohistochimie. Des GIST, des phéochromocytomes et des adénomes parathyroïdiens sont également possibles (Lin & Gutmann 2013).
  • La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), dont les atteintes les plus fréquentes sont cutanées (taches achromiques, angiofibromes), cérébrales (tubers, astrocytomes, épilepsie), cognitives (retard mental), rénales (angiomyolipomes) et rétiniennes (hamartomes). Des TNE pancréatiques sont possibles dans 5% des cas (Larson et al. 2012).
  • Des cas de TNE pancréatiques ont été décrits en association avec des mutations germinales de BRCA2 ou BRCA1.

REFERENCES

  • L’étude du gène MEN1 doit être envisagée en cas de TNE duodéno-pancréatique(s) et d’au moins un antécédent personnel ou familial d’autre atteinte cardinale de la NEM1 (cf. supra), en cas de TNE duodéno-pancréatiques multiples et/ou développées avant 40-50 ans, et/ou en cas de SZE.
  • Le dépistage des TNE duodéno-pancréatiques de la NEM1 doit être fait en centre expert et repose sur la réalisation d’une IRM tous les 3 ans à partir de l’âge de 12 ans. Le rythme de surveillance des TNE asymptomatiques est initialement annuel. En cas de stabilité sur 2 examens successifs, ce rythme peut être espacé à 3 ans pour les TNE < 10 mm, ou à 2 ans pour celles mesurant 10-20 mm. L’EE a une place limitée chez les patients atteints de NEM1 ; elle ne doit pas être faite de manière systématique (cf. 11.3.1.2). En dehors de la glycémie à jeun annuelle, aucun dosage hormonal spécifique n’est recommandé systématiquement pour l'évaluation de l'atteinte neuroendocrine duodeno-pancréatique. Cependant l’interrogatoire est fondamental pour détecter l’apparition des premiers symptômes d’un syndrome sécrétoire (hypoglycémie, épigastralgies, modifications du transit) qui peuvent être initialement très modestes.
  • L’étude du gène VHL doit être envisagée en cas de TNE pancréatique(s) et d’au moins un antécédent personnel ou familial d’autre atteinte cardinale de la maladie de VHL (cf. supra), en cas de TNE pancréatiques multiples et/ou apparues avant 40-50 ans, et/ou associées à des lésions kystiques pancréatiques.
  • Le dépistage des TNE pancréatiques de la maladie de VHL doit être fait en centre expert (Réseau PREDIR, https://predir.org) et repose sur la réalisation d’une IRM tous les 2 ans à partir de l’âge de 14 ans.

OPTIONS

  • En cas de TNE multiples de l’intestin grêle (30%-50% des patients) : chercher à l’interrogatoire l’existence de cas de TNE de l’intestin grêle dans la famille. En effet, de rares agrégations familiales ont été décrites, bien qu’aucune anomalie moléculaire prédisposante n’ait été identifiée à ce jour (de Mestier et al. 2017a; Keck et al. 2018). Le dépistage chez les apparentés asymptomatiques ne peut être actuellement recommandé en dehors de protocoles de recherche.

ESSAI CLINIQUE

11.3.6. Explorations recommandées dans les TNE métastatiques de primitif inconnu

A l’issue d’un bilan clinique et morphologique complet, comprenant un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC, la possibilité d’une TNE métastatique de primitif inconnu est devenue faible mais existe (De Dosso et al. 2019).

REFERENCES

  • La présence d’un syndrome fonctionnel peut orienter vers une origine duodéno-pancréatique (gastrine, insuline, VIP, glucagon…) ou intestinale/bronchique (syndrome carcinoïde).
  • Le profil immunohistochimique peut aider à déterminer le site primitif (cf. 11.2.3).
  • En cas d’antécédent de chirurgie (en particulier d’appendicectomie), vérifier l’absence de TNE ou de MINEN sur le compte rendu anatomopathologique.
  • En présence d’adénopathies mésentériques, la probabilité d’une TNE de l’intestin grêle est forte et doit être explorée par entéro-scanner, TEP à la 18FDOPA, et/ou iléo-coloscopie.
  • La TEP au 18FDG peut avoir un intérêt diagnostique pour les TNE ayant un index Ki-67 > 10%. 
  • Explorer la possibilité d’une TNE non digestive : 
    • tumeur carcinoïde pulmonaire ;
    • carcinome médullaire de la thyroïde (calcitonine, dont la négativité exclut le diagnostic, antigène carcino-embryonnaire) ;
    • paragangliome, phéochromocytome (métanéphrines urinaires ou plasmatiques).
  • La laparotomie exploratrice ne doit pas être utilisée pour la recherche d’une TNE primitive du fait de la morbidité et la mortalité associées et de la faible rentabilité de cette procédure lorsque les examens d’imagerie et d’endoscopie n’ont pas permis d’identifier le primitif.

​ 
OPTION

  • A l’issue d’un bilan d’extension complet et exhaustif relu en RCP RENATEN, la possibilité d’une TNE hépatique primitive peut être évoquée, notamment en présence d’une lésion hépatique principale (De Mestier et al. 2022).

11.4. Traitement des TNE (bien différenciées)

Contenu

11.4.1. Traitement des symptômes liés aux sécrétions hormonales

11.4.1.1. Généralités sur le traitement des TNE fonctionnelles

REFERENCES

  • Le traitement antisécrétoire des TNE fonctionnelles est une priorité et souvent une urgence, car les conséquences cliniques et biologiques de l’hypersécrétion hormonale sont source de morbidité et de mortalité. Le traitement doit être démarré en urgence dès les marqueurs hormonaux sanguins et/ou urinaires prélevés, sauf en cas de SZE où le traitement par IPP doit être démarré immédiatement. 
  • Le traitement anti-sécrétoire repose habituellement sur l’utilisation de traitements médicamenteux (IPP, analogues de la SST, diazoxide…). Toutefois, en cas de syndrome fonctionnel non contrôlé, il faut rapidement envisager des traitements de réduction du volume tumoral (notamment hépatique) afin de contrôler les symptômes fonctionnels et diminuer le taux d’hormones circulantes, incluant potentiellement toutes les traitements à visée antitumorale disponibles (chimiothérapie, RIV, (chimio)-embolisation intra-artérielle hépatique (CEIAH), chirurgie de réduction tumorale, thérapies ciblées).
  • Les analogues de la SST constituent le traitement médicamenteux anti sécrétoire le plus utilisé.  Ils sont habituellement bien tolérés mais peuvent occasionner une diarrhée/stéatorrhée par insuffisance pancréatique exocrine, pour laquelle les enzymes pancréatiques sont efficaces (Lamarca et al. 2018), des douleurs abdominales/flatulences, un déséquilibre glycémique. Ils favorisent également la survenue de complications lithiasiques biliaires ou vésiculaires (Brighi et al. 2019). La réalisation d’une cholécystectomie est recommandée systématiquement lors de toute chirurgie (en particulier, de chirurgie initiale) chez les patients susceptibles de recevoir des analogues de la SST.

11.4.1.2. Syndrome carcinoïde

REFERENCES

  • Le traitement repose sur les analogues de la SST à longue durée d’action. La dose prescrite est généralement celle utilisée à visée antitumorale (octréotide LAR 30 mg/28j ou lanréotide Autogel 120 mg/28j) (niveau de recommandation : grade B). Les seuils de <3 selles par jour et <3 flushs par jour peuvent constituer un objectif raisonnable, car ils sont associés à une meilleure qualité de vie (Grozinsky-Glasberg et al. 2022).
  • La crise carcinoïde est une complication potentiellement mortelle. Elle peut survenir spontanément ou surtout lors d’une intervention diagnostique (biopsie, anesthésie générale) ou thérapeutique (traitement antitumoral, notamment chirurgical ou locorégional). Elle se manifeste par une instabilité tensionnelle ou une dysrythmie, souvent associées à des flushs sévères, une diarrhée aigue, un bronchospasme et  pouvant entrainer un collapsus cardiovasculaire potentiellement mortel (Grozinsky-Glasberg et al. 2022). Sa prophylaxie repose sur l'administration d’octréotide à courte durée d'action lors de toute procédure invasive. L’octréotide doit alors être administré par voie SC (100 à 500 µg toutes les 6h à 8h) ou IVSE (1200 µg/24h), en démarrant 12h avant l’intervention et en réduisant progressivement jusqu’à obtention d’une stabilité clinique. 
  • Une fois une cardiopathie carcinoïde installée, aucun traitement ne permet une régression des lésions fibreuses. Un traitement médical doit être instauré en cas d’insuffisance cardiaque droite (diurétique de l’anse, régime hyposodé, inhibiteur de l’enzyme de conversion). En cas d’atteinte valvulaire sévère, un remplacement valvulaire chirurgical doit être discuté en RCP RENATEN ayant une expertise dans le traitement de la cardiopathie carcinoïde. La chirurgie consiste généralement en un remplacement valvulaire tricuspide ± pulmonaire, éventuellement associé à une fermeture de foramen ovale perméable. Il s’agit d’une chirurgie lourde associé à un risque élevé de mortalité (jusqu’à 20%) et de complications (notamment crise carcinoïde, dysfonction ventriculaire droite post-opératoire, risque hémorragique). Cette chirurgie ne peut s’envisager que chez un patient ayant un syndrome carcinoïde contrôlé et une maladie tumorale stabilisée (Grozinsky-Glasberg et al. 2022; Delhomme et al. 2023).

OPTIONS

  • En l’absence d’efficacité suffisante, il peut être envisagé :
    • une augmentation de la fréquence des injections des ASST (par exemple, tous les 15 jours) ;
    • traitements locorégionaux de réduction tumorale (chirurgie, embolisation intra-artérielle) lorsque le volume tumoral est distribué de façon favorable ;
    • traitements systémiques : RIV, évérolimus, interféron α pégylé ;
    • le télotristat (inhibiteur oral de la tryptophane hydroxylase) réduit l’intensité de la diarrhée chez des patients ayant un syndrome carcinoïde réfractaire, en association avec les ASST (Kulke et al. 2017), mais n’est pas disponible en France (niveau de recommandation : grade B).
  • Toute indication de chirurgie chez un patient ayant un syndrome carcinoïde insuffisamment contrôlé doit être validée en RCP RENATEN, étant donné le surrisque de morbi-mortalité chez ces patients (maladie évoluée, terrain fragile, risque cardiaque, dénutrition).

11.4.1.3. Syndrome de Zollinger-Ellison

REFERENCES

  • Le traitement repose sur les IPP à doses adaptées à la réponse clinique et endoscopique. Les doses initiales recommandées sont de 40 à 60 mg deux fois par jour d’équivalent oméprazole (Hofland et al. 2023). Les patients doivent être prévenus de la nécessité d’un traitement au long cours et de ne jamais l’interrompre (niveau de recommandation : grade B). 
  • Le traitement par IPP au long cours est très bien supporté. Il est très rarement associé à des risques de malabsorption (Fe, Ca, Mg, vitamine B12, à doser annuellement ou en cas de symptômes), d’ostéoporose possiblement fracturaire, d’infection pulmonaire ou digestive notamment liée à Clostridium difficile, d’insuffisance rénale chronique. La balance bénéfices-risques en cas de SZE est toujours en faveur du maintien au très long cours des IPP, sans limitation de dose, l’objectif étant de supprimer les symptômes liés à l’hypersécrétion gastrique acide et de cicatriser complètement les lésions peptiques. 

OPTIONS

  • En l’absence d’efficacité suffisante ou en cas d’intolérance (ce qui est exceptionnel), il peut être envisagé :
    • Les anti-H2, qui sont moins efficace que les IPP, doivent être utilisés à forte dose et sont moins bien tolérés que les IPP ;
    • Les analogues de la SST, qui pourraient avoir une action anti sécrétoire (Rossi et al. 2021) ;
    • Les traitements de réduction tumorale ;
    • Une gastrectomie totale, dont l’indication reste exceptionnelle.
  • L'interruption des IPP après chirurgie curative, si envisagée, doit être très progressive, et entamée très à distance de l’intervention, uniquement en l’absence de toute maladie résiduelle.

11.4.1.4. Insulinome

REFERENCES

  • Les mesures diététiques (fractionnement de l’alimentation et collations systématiques dans la journée) peuvent suffire en cas de syndrome sécrétoire peu intense. Le patient et son entourage sont informés des symptômes d’hypoglycémie et éduqués aux modalités de surveillance des glycémies capillaires et de resucrage. 
  • Le diazoxide (sulfamide hyperglycémiant inhibant la libération d'insuline) est efficace dans environ 50% des cas. Son traitement est souvent de courte durée avant résection/destruction de l’insulinome. Il peut entrainer des effets secondaires (rétention hydrosodée nécessitant fréquemment son association à un thiazidique, hypertrichose, thrombocytopénie et insuffisance rénale (Baudin et al. 2013).
  • La résection chirurgicale est le traitement de référence des formes résécables. Une chirurgie limitée (sans curage systématique en cas de faible taille tumorale) est alors recommandée (idéalement une énucléation) lorsqu’elle est réalisable, étant donné le faible risque d’extension métastatique. 

OPTIONS

  • La destruction par radiofréquence guidée par EE des insulinomes a montré une efficacité à court terme significative (>95%) et peut être proposée en alternative à la chirurgie en centre expert (Crinò et al. 2023). Elle pourrait devenir prochainement un traitement de première intention.
  • Dans les formes réfractaires (Ito & Jensen 2021) :
    • Les analogues de la SST sont efficaces dans 40-50% des cas mais peuvent avoir des effets paradoxaux par inhibition des hormones de contre régulation notamment du glucagon (Vezzosi et al. 2005).
    • L’évérolimus peut être utilisé chez les patients ayant un insulinome métastatique et des hypoglycémies persistantes malgré d’autres traitements (Bernard et al. 2013).
    • Le pasiréotide est un analogue de la SST ciblant le récepteur SSTR5 (plus forte affinité que le lanréotide et l’octréotide) pouvant avoir une efficacité dans cette indication (hors AMM) (Hendren et al. 2018). Les traitements à visée antitumorale, loco-régionaux (chirurgie de réduction, (chimio)embolisations) ou systémiques comme le sunitinib, la chimiothérapie ou la RIV, peuvent également être envisagés (Veltroni et al. 2020). Ces traitements doivent être discutés au cas par cas en centre expert avec une surveillance initiale hospitalière.
    • Les glucocorticoïdes (par ex., prednisone 1 mg/kg/j)., qui augmentent la gluconéogenèse et provoque une résistance à l'insuline, peuvent également aider à stabiliser la glycémie.

11.4.1.5. VIPome

REFERENCES

  • Le traitement symptomatique repose sur une hydratation intensive adaptée aux pertes, et un rééquilibrage des désordres hydroélectrolytiques.
  • Les analogues de la SST sont le traitement antisécrétoire de première intention et permettent une amélioration rapide du syndrome sécrétoire dans environ 67 % des cas (Brugel et al. 2021).
  • La résection chirurgicale est le traitement de référence des formes résécables.

OPTIONS

  • Dans les formes réfractaires (Ito & Jensen 2021) :
    • Le sunitinib semble associé au plus fort taux de contrôle des symptômes, avec un effet rapide (de Mestier et al. 2015c; Brugel et al. 2021).
    • Les autres traitements à visée antitumorale peuvent être discutés au cas par cas en centre expert, notamment la chirurgie de réduction de masse tumorale et la chimiothérapie, voire les traitements locorégionaux hépatiques (Brugel et al. 2021).

11.4.1.6. Glucagonome

REFERENCES

  • Le traitement symptomatique repose sur un contrôle de la glycémie et une correction des carences nutritionnelles et micro-nutritionnelles liées aux effets cataboliques du glucagon. En cas de dénutrition et/ou carences sévères, des perfusions d'acides aminés et d’acides gras essentiels peuvent être nécessaire (de Herder & Hofland 2022). 
  • Les analogues de la SST sont le traitement antisécrétoire de première intention et permettent une amélioration du syndrome sécrétoire dans plus de 60 % des cas.

OPTIONS

  • Dans les formes réfractaires, les traitements à visée antitumorale peuvent être discutés au cas par cas en centre expert, notamment la chirurgie de réduction de masse tumorale et la chimiothérapie, voire les traitements locorégionaux hépatiques (Ito & Jensen 2021 ; de Herder & Hofland 2022).

11.4.2. Traitement des digestives TNE non métastatiques

Sauf  indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

11.4.2.1. Précautions concernant le traitement des TNE digestives non métastasiques

REFERENCES

  • Avant toute intervention chirurgicale, toutes les indications et procédures chirurgicales doivent être discutées par une RCP RENATEN.
  • La prise en charge dans un centre expert à haut volume est recommandée, même si les seuils de volume et la définition de l’expertise ne sont pas consensuels (Farges et al. 2017; Kalifi et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
  • S'il y a le moindre doute sur l'existence possible d'un phéochromocytome ou paragangliome, mesurer la concentration des métanéphrines plasmatiques ou urinaires, avant toute biopsie ou chirurgie.
  • Toute hypersécrétion hormonale et ses conséquences biologiques et cliniques doivent être contrôlées avant la chirurgie (Kaltsas et al. 2017).
  • L'anesthésiste (idéalement expérimenté en anesthésie des patients avec TNE, surtout en cas de TNE fonctionnelle) doit inclure un traitement antisécrétoire dans la prise en charge péri-opératoire des TNE fonctionnelles, comme les IPP à haute dose pour le SZE (à ne jamais arrêter en post-opératoire immédiat), les analogues de la SST pour le syndrome carcinoïde (en particulier pour la prévention de la crise carcinoïde), les VIPomes ou les glucagonomes, et le contrôle de la glycémie pour l'insulinome (limiter le jeûne post-opératoire sous couvert d’une perfusion de sérum glucosé).
  • Quelle que soit la localisation tumorale, en cas de traitement endoscopique ou chirurgical premier, les résultats anatomo-pathologiques définitifs doivent faire discuter la pertinence ou non d’un traitement complémentaire (par exemple, chirurgie après exérèse endoscopie première), et les modalités de surveillance.

11.4.2.2. Traitement des TNE gastriques non métastatique (cf. algorithme 11.8.1.)

  • Il existe 3 types de TNE bien différenciées gastriques (Delle Fave et al. 2016; Vanoli et al. 2018) :
    • Les TNE de type 1 (70%-80%), le plus souvent de petite taille (< 10 mm dans 80% des cas), multiples et fundiques, se développent en contexte d’hypergastrinémie par achlorhydrie en raison d’une gastrite atrophique fundique observée principalement en cas de maladie de Biermer ou beaucoup plus rarement secondairement à une gastrite atrophique liée à une infection à H. pylori. Elles sont généralement G1 mais peuvent être G2 et ont un potentiel métastatique très faible avec un pronostic excellent (Tsolakis et al. 2019).
    • Les TNE de type 2 (<5%) sont de multiples TNE fundiques développées sous l’influence de l’hypergastrinémie liée à un gastrinome en contexte de NEM1. Elles ont un bon pronostic mais peuvent être associées à des critères d’agressivité tumorale.
    • Les TNE de type 3 (15-25%) sont des TNE sporadiques uniques, parfois ulcérées, souvent larges (> 10 mm dans 70% des cas) et non associées à une hypergastrinémie. Elles peuvent se développer aux dépens de l’antre ou du fundus. Elles sont généralement G2 ou G3 et sont associées à un risque élevé de métastases (≥ 50%). 
       
  • En pratique, il est très important de faire la distinction entre les TNE de type 1 et de type 3, par des arguments endoscopiques (cf. 11.2.2.2.), anatomo-pathologiques (aspects des muqueuses antrales et fundiques) et biologiques (cf. 11.2.3.) (Panzuto et al. 2023).
    • Le bilan pré-thérapeutique devant une TNE gastrique unique > 10 mm d’allure résécable doit inclure au minimum : des biopsies antrales et fundiques multiples, un dosage de la gastrinémie (après arrêt des IPP) et une EE gastrique.
    • En cas de TNE de taille > 10 mm et/ou de type 3, une imagerie conventionnelle (scanner ou IRM) abdominale et une TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC sont recommandées.

REFERENCES

  • Traitement des TNE gastriques de type 1 :
    • Lésions ≤ 10 mm et G1 : le risque de métastases est très faible (≤ 1%). Aucun bilan complémentaire ou suivi spécifique (autre que celui de la gastrite chronique pour surveiller le risque de développement de métaplasie intestinale, de dysplasie et d'adénocarcinome) n'est recommandé. Le traitement de référence consiste en une simple surveillance, mais la résection endoscopique des TNE les plus volumineuses peut être réalisée (Vanoli et al. 2018; Panzuto et al. 2023).
    • Lésions entre 10 et 20 mm, G1 (ou G2 faible), sans invasion musculaire, ni ganglions lymphatiques suspects périgastriques en EE : mucosectomie endoscopique (EMR) avec aspiration par capuchon ou avec ligature, ou dissection sous-muqueuse endoscopique (Rossi et al. 2022) (niveau de recommandation : grade C). En cas de résection incomplète sans facteur pronostique péjoratif, une résection endoscopique complémentaire peut être discutée en centre expert.
    • Lésions ≥ 20 mm, ou en cas de G2 fort/G3, avec invasion musculaire (8-12% des cas), ou ganglions lymphatiques suspects périgastriques (8-20% des cas) en EE : discuter la résection chirurgicale (gastrectomie atypique avec picking ou curage ganglionnaire selon les caractéristiques de la tumeur et du patient). Aucun traitement adjuvant n'est recommandé (Panzuto et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
  • Traitement des TNE gastriques de type 2 : 
    • Similaire aux TNE gastriques de type 1, sauf en cas d’indication chirurgicale (exceptionnelle) : discuter la gastrectomie totale du fait du SZE associé. 
  • Traitement des TNE gastriques de type 3 :
    • Une chirurgie carcinologique avec curage ganglionnaire est le traitement de référence ; elle doit être similaire à celle réalisée pour les adénocarcinomes (Panzuto et al. 2023). Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.
    • Le traitement des TNE gastriques de type 3 de taille < 20 mm n'est pas défini. Le risque de métastases est relativement élevé (25%) ce qui fait préconiser une chirurgie radicale comme référence. Des études récentes suggèrent qu'une résection endoscopique (dissection sous-muqueuse) peut être envisagée pour les lésions G1 (ou G2 faible) ≤ 10 mm (seuil non défini, à discuter entre 10 et 20 mm) si un bilan d’extension approprié (cf. supra) est sans particularité, notamment en l’absence de métastases ganglionnaires (Exarchou et al. 2021; Panzuto et al. 2023).

OPTIONS

  • Les ASST n’ont pas démontré de bénéfice pour le traitement des TNE gastriques de type 1, mais peuvent être envisagés en RCP RENATEN lorsqu’une résection tumorale endoscopique ou chirurgicale est indiquée (cf. supra) mais impossible (Panzuto et al. 2023).

     

11.4.2.3. Traitement des TNE duodénales ou ampullaires non métastatiques (cf. algorithme 11.8.2.)

  • La plupart des TNE duodénales sont trouvées dans le premier et le deuxième duodénum, dont 20% en région ampullaire. Moins de 10% sont fonctionnelles (essentiellement SZE) (Panzuto et al. 2023).
  • La réalisation d’une EE haute est recommandée devant toute TNE duodénale afin de planifier la meilleure approche thérapeutique (cf. 11.2.2.2).
  • Les facteurs associés à un risque accru de métastases ganglionnaires et à une survie plus courte sont : la localisation ampullaire, la taille tumorale > 10 mm, le grade G2-G3, l'invasion lymphovasculaire, l'invasion pariétale de la musculaire, les gastrinomes et somatostatinomes. Dans ces situations, il est recommandé de réaliser un bilan d’extension complet (scanner thoraco-abdominal, IRM hépatique, TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC) (Vanoli et al. 2017; Gay-Chevallier et al. 2021; Panzuto et al. 2023).

REFERENCES

  • La chirurgie radicale avec curage ganglionnaire est recommandée pour toute tumeur > 10 mm (voire >15 mm en l’absence d’autre facteur de risque), de localisation ampullaire et/ou en présence de facteur(s) péjoratif(s) (niveau de recommandation : grade C).
  • La résection endoscopique est recommandée pour les TNE duodénales non fonctionnelles ≤ 10 mm, sans facteur péjoratif et sans ganglion lymphatique suspect en EE (Gay-Chevallier et al. 2021; Panzuto et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
  • La résection endoscopique des TNE duodénales est associée à une morbidité importante et à des difficultés pour réaliser une résection R0 ; par conséquent, elle doit être faite en centre experts. La polypectomie/EMR standard doit être évitée (50% de R1) et l'EMR avec aspiration par capuchon ou avec ligature doit être préférée. L'ESD peut être supérieure à l'EMR pour améliorer le taux de résection R0, mais avec un taux de morbidité élevé en raison du risque de perforation duodénale (Gincul et al. 2016).
  • L’ampullectomie endoscopique n’est pas recommandée en cas de TNE ampullaire. 
     

OPTIONS

  • La résection endoscopique semble possible pour les lésions mesurant entre 10 mm et 15 mm sans autre facteur péjoratif notamment sans suspicion de métastase ganglionnaire (Gay-Chevallier et al. 2021; Rossi et al. 2022; Xie et al. 2022). 
  • Bien que le rôle de la chirurgie d’épargne parenchymateuse soit mal défini dans les TNE duodénales ou péri-ampullaire, une ampullectomie chirurgicale peut être suffisante pour les petites (< 10-15 mm) TNE ampullaires sans métastase ganglionnaire (bilan préopératoire négatif, examen extemporané d’un picking ganglionnaire peropératoire négatif), en particulier chez les patients présentant des comorbidités qui ne sont pas de bons candidats à une duodénopancréatectomie céphalique. Cette chirurgie doit être effectuée dans des centres spécialisés.
  • L’indication d’une duodénotomie avec curage ganglionnaire doit être discutée en centre expert pour les gastrinomes duodénaux, en alternative à la duodénopancréatectomie céphalique.

11.4.2.4. Traitement des TNE pancréatiques non métastatiques

  • Les indications chirurgicales dépendent de facteurs pronostiques, de la localisation de la lésion, du terrain et de l'existence ou non d’un syndrome de prédisposition héréditaire, qui doit être cherché dans les conditions décrites ci-dessus (cf. 11.3.5.) avant toute discussion chirurgicale. 
  • La chirurgie des TNE pancréatiques doit être réalisée dans des centres experts, et en particulier en cas de syndrome oncogénétique (NEM1, VHL), afin de pouvoir proposer si nécessaire une chirurgie d’épargne parenchymateuse chez certains patients, un curage ganglionnaire approprié et limiter le risque péri-opératoire (Farges et al. 2017) (niveau de recommandation : grade B).
11.4.2.4.1. TNE pancréatiques sporadiques

REFERENCES

  • La résection chirurgicale doit toujours être envisagée, même chez les patients ayant une extension locorégionale, sauf si le risque opératoire est trop élevé (en particulier si une duodénopancréatectomie céphalique doit être envisagée) ou si les conséquences fonctionnelles postopératoires prévisibles sont trop sévères (Kos‐Kudła et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C). Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.
  • Toute résection pancréatique doit être associée à un curage ganglionnaire avec un nombre minimal de 12 ganglions réséqués (Partelli et al. 2018a; Guarneri et al. 2021). Cela ne s'applique pas aux insulinomes typiques qui sont éligibles à une énucléation (niveau de recommandation : grade C).
  • Si une chirurgie d’épargne parenchymateuse (dont énucléation) est envisagée pour une TNE pancréatique ayant des caractéristiques pronostiques favorables (taille ≤ 20 mm, G1, asymptomatique), elle doit être associée à la réalisation d’un picking ganglionnaire.
  • La réalisation d’une cholécystectomie est recommandée systématiquement lors de toute chirurgie (en particulier, de chirurgie initiale) chez les patients susceptibles de recevoir des analogues de la SST.
  • Les petits incidentalomes pancréatiques (< 20 mm) peuvent être surveillés sans résection chirurgicale, à condition que (Gaujoux et al. 2013; Crippa et al. 2014; Sallinen et al. 2018; Kos‐Kudła et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C) :
    • Ils soient découverts fortuitement et sont donc asymptomatiques et non fonctionnels.
    • Leur taille est < 20 mm (stade T1).
    • Ils ont des caractéristiques typiques de TNE de bas grade : prise de contraste marquée à la phase artérielle en scanographie ou en IRM ou en EE de contraste, hyperfixation caractéristique en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC.
    • Ils correspondent à des TNE bien différenciée G1 (ou G2 bas avec Ki-67 <5%, seuil non défini avec précision) si une preuve histologique a été obtenue (la biopsie sous EE est néanmoins fortement recommandée en cas de taille > 10 mm).
    • Il n'y a aucune suspicion de métastase ganglionnaire ou à distance.
    • Il n'y a pas de dilatation canalaire pancréatique ou biliaire à l'imagerie.
    • Il n'y a pas de progression sur les imageries de suivi.
    • Le patient soit compliant au suivi et ait bien compris et consenti à l’option proposée.
  • La surveillance des petits incidentalomes pancréatiques non réséqués peut être réalisée par IRM si elle permet la visualisation parfaite de la TNE, ou alternativement par scanographie (en tenant compte du risque à long terme d’irradiation cumulative). Bien qu'il ne soit pas précisément défini, un suivi peut être proposé à 6 mois puis annuellement. La chirurgie doit être envisagée si la taille augmente (seuil non défini).

OPTIONS

  • La positivité de la TEP/TDM au 18FDG est associée à un pronostic péjoratif. En cas d’incidentalome pancréatique de taille comprise entre 10 mm et 20 mm présentant une hyperfixation en TEP/TDM au 18FDG mais sans autre facteur péjoratif, une résection chirurgicale peut être discutée au cas par cas mais ne doit pas être proposée systématiquement en l’absence de preuve scientifique formelle.
  • Bien que l'ablation par radiofréquence EE-guidée des petites TNE pancréatiques non fonctionnelles semble techniquement faisable (Barthet et al. 2019), elle est toujours en cours d’évaluation et n’est pas recommandée en routine, notamment car elle ne permet pas d’évaluer le risque de métastase ganglionnaire sur lequel repose principalement l’indication thérapeutique. 

ESSAIS CLINIQUES

11.4.2.4.2. Particularités liées à la NEM1

REFERENCES

  • Les indications chirurgicales sont identiques à celles des TNE pancréatiques sporadiques, à l'exception des gastrinomes pour lesquels le bénéfice de la chirurgie reste débattu en raison d’un rapport bénéfices/risques qui est défavorable dans certaines situations (Falconi et al. 2016; Triponez et al. 2018) (niveau de recommandation : grade C).
  • La procédure chirurgicale doit être définie lors d'une RCP avec un chirurgien ayant une expérience de la prise en charge des patients atteints de NEM1 et tenant compte des autres atteintes de la maladie et de son pronostic (Gaujoux et al. 2022).
  • En cas de SZE et si une indication chirurgicale est retenue, une exploration du duodénum par transillumination endoscopique et duodénotomie est nécessaire pour chercher de petits gastrinomes (souvent infracentimétriques et presque toujours multiples), et une échographie pancréatique per-opératoire est également nécessaire.
  • Une surveillance est recommandée pour les patients avec une TNE pancréatique asymptomatique non fonctionnelle ≤ 20 mm car associée à un faible risque de mortalité spécifique (Triponez et al. 2018) (niveau de recommandation : grade C).
  • Si une chirurgie pour hyperparathyroïdie est indiquée, celle-ci doit être réalisée avant la chirurgie des TNE pancréatiques, en particulier des gastrinomes.

11.4.2.5. Traitement des TNE de l'intestin grêle non métastatiques

REFERENCES

  • Le traitement de référence est la résection chirurgicale de la (des) tumeur(s) primitive(s) associée au curage mésentérique supérieur (niveau de recommandation : grade C). La résection endoscopique des TNE du grêle est formellement contre-indiquée. La résection chirurgicale, à visée curative lorsque toute la maladie peut être réséquée (Bangla et al. 2022), doit préserver au maximum la longueur de l’’intestin grêle voire, quand cela est possible, la valvule iléo-caecale afin de limiter les séquelles de la chirurgie. 
  • La palpation manuelle de tout l’intestin grêle pour détecter les tumeurs primitives multiples (jusqu’à 50% des cas) est un temps indispensable de l’intervention (Keck et al. 2018; Kalifi et al. 2021). Aucun examen préopératoire ne peut remplacer la palpation manuelle réalisée par le chirurgien. La chirurgie est habituellement réalisée par laparotomie mais la laparoscopie peut être une option si l'intestin grêle est extériorisé pour permettre une palpation manuelle entière (niveau de recommandation : grade C).
  • Toute la cavité abdominale doit être explorée à la recherche de métastases à distance, en particulier le parenchyme hépatique (palpation +/- échographie hépatique) (Elias et al. 2010) et le péritoine (carcinose péritonéale présente dans 30% des cas) (Wonn et al. 2021) avec exploration des ovaires (Limbach et al. 2020). 
  • Le curage ganglionnaire mésentérique doit être systématiquement effectué quelle que soit la taille de la tumeur primitive (même si < 10 mm) car des métastases ganglionnaires sont présentes dans près de 80% des cas (Norlén et al. 2012; Landry et al. 2013; Walsh et al. 2016; Motz et al. 2018) (niveau de recommandation : grade B). Il doit permettre l’analyse d’au moins 8 ganglions lymphatiques pour améliorer le pronostic et pour correctement identifier les tumeurs N+ (Chen et al. 2018; Motz et al. 2018; Zaidi et al. 2018; Daskalakis et al. 2022) (niveau de recommandation : grade C).
  • Un scanner avec reconstruction coronale et temps artériel précoce de qualité, permettant de visualiser les rapports entre la masse mésentérique et les vaisseaux mésentériques, doit être fait en préopératoire pour classer la masse mésentérique et prédire les difficultés de résection de la masse mésentérique (Lardière-Deguelte et al. 2015; Pasquer et al. 2015). 
    • Le curage mésentérique est faisable si au moins 3 branches artérielles à visée jéjunale sont libres d’envahissement sur l’imagerie (niveau de recommandation : grade C). 
    • Si moins de 3 artères à destinée jéjunale sont identifiées comme étant libres sur l’imagerie, la résection de la masse mésentérique sera difficile. Il est recommandé qu’une telle chirurgie soit effectuée en centre expert pour augmenter les chances de résection R0 et limiter les risques de résection extensive de l’intestin grêle (Lardière-Deguelte et al. 2015; Pasquer et al. 2016).
    • Le curage mésentérique peut être rendu difficile voire impossible lorsque la masse mésentérique (mésentérite rétractile) envahit la racine du mésentère sans laisser d’artère libre à destinée jéjunale. Si aucune branche à destinée jéjunale n’est libre (LN-Stage IV), la masse n’est pas résécable en totalité. Dans ce cas, il ne faut pas chercher à réséquer la tumeur.
  • Une cholécystectomie doit être systématiquement réalisée lors de toute chirurgie (en particulier, de chirurgie initiale) chez les patients atteints de TNE de l’intestin grêle à haut risque de récidive, en raison des risques ultérieurs de lithiase vésiculaire associés aux analogues de la SST et de cholécystite ischémique liée à la CEIAH (Niederle et al. 2016; Brighi et al. 2019).
  • En cas de complication aiguë en rapport avec une TNE intestinale primitive ou sa masse mésentérique, nécessitant une intervention chirurgicale en urgence, le geste doit se limiter à la gestion de cette complication (occlusion intestinale, ischémie mésentérique, péritonite) (Le Roux et al. 2011). Dans cette situation, il convient d’envisager une résection seule du segment digestif pathologique avec ou sans rétablissement de la continuité, sans tentative de dissection étendue notamment de la masse mésentérique, et d’adresser le patient en centre expert pour bilan d’extension approprié et chirurgie carcinologique complémentaire si celle-ci est indiquée (Deguelte et al. 2022a).
  • Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.

OPTIONS

  • La pertinence d'un curage le long du tronc de l'artère mésentérique supérieure jusqu'à la zone rétro-pancréatique a été suggérée mais nécessite confirmation et la démonstration d'un rapport bénéfice/risque favorable (Pasquer et al. 2016).
  • Si la première chirurgie est considérée comme non optimale (chirurgie réalisée en urgence, <8 ganglions lymphatiques analysés, absence de palpation de tout l’intestin grêle), une réintervention pour palpation de tout l’intestin grêle et curage mésentérique approprié doit être discutée en RCP RENATEN, avec les résultats d'un bilan complet comprenant une TEP/TDM à la 18FDOPA (ou à défaut une TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC) et une IRM hépatique, en prenant en compte l'âge, l’état général du patient et le bénéfice attendu (Le Roux et al. 2011; Deguelte et al. 2022).

11.4.2.6. Traitement des TNE de l'appendice non métastatiques (cf. algorithme 11.8.3.)

  • La 8ème édition de la classification TNM de l’UICC (cf. 11.3.3. Tableau 3) semble discutable pour les TNE de l’appendice car l'invasion de la sous-séreuse ou du mésoappendice et le seuil de taille de 4 mm n'ont pas été validés. En complément de cette classification, nous proposons d'ajouter le stade TNM selon la classification ENETS 2007 (Rindi et al. 2007), basée sur des seuils cliniquement pertinents :
    • T1, tumeur ≤ 10 mm envahissant la sous-muqueuse et la muscularis propria ;
    • T2, tumeur ≤ 20 mm envahissant la sous-muqueuse, la muscularis propria et/ou envahissant focalement (jusqu'à 3 mm) la sous-séreuse / le méso-appendice ;
    • T3, tumeur > 20 mm et/ou invasion étendue (plus de 3 mm) de la sous-séreuse / du mésoappendice ;
    • T4, la tumeur envahit le péritoine ou d'autres organes.
  • Les TNE de l’appendice sont généralement découvertes fortuitement sur une pièce d’appendicectomie, habituellement réséquée sans ganglion lymphatique examinable. Le risque de métastases ganglionnaires est extrêmement faible pour les TNE appendiculaire de taille < 10 mm, rare pour les TNE de taille comprise entre 10 et 20 mm, et significatif pour celles de taille > 20 mm (> 20%). La présence de métastases ganglionnaires a un impact pronostique controversé et ne semble pas corrélé à la présence de métastases à distance, qui reste exceptionnelle (Kaltsas et al. 2023).
  • La prise en charge des TNE de l’appendice de taille comprise entre 10 et 20 mm n’est pas consensuelle. 
    • Les recommandations internationales recommandent de discuter une colectomie droite avec curage ganglionnaire complémentaire en présence de facteurs associés à des métastases ganglionnaires (taille tumorale > 15 mm, emboles lymphovasculaires et/ou invasion péri-nerveuse, grade G2/G3 et/ou résection R1) (Pape et al. 2016; Brighi et al. 2018; Rault-Petit et al. 2019). Néanmoins, le bénéfice de cette chirurgie complémentaire n’a jamais été proprement étudié.
    • Une large étude européenne récente (Nesti et al. 2023) ayant inclu 278 patients (163 traités par appendicectomie et 115 par colectomie droite, recul de plus de 10 ans) a rapporté que la présence de métastases ganglionnaires (20% dans le groupe colectomie et 13% prédits dans le groupe appendicectomie) n’était pas associée aux facteurs sus-cités (localisation, grade, invasion lymphovasculaire, infiltration du méso-appendice) et n’impactait pas la survie. Le taux de métastases à distance était < 1% et aucune récidive n’était rapportée. La réalisation d’une colectomie et d’un curage complémentaires n’était pas associée à un bénéfice de survie en comparaison à l’appendicectomie, alors qu’elle est associée à une moins bonne qualité de vie (Alexandraki et al. 2020). 

REFERENCES

  • En cas de TNE de l’appendice ≤ 10 mm, aucune exploration ni traitement complémentaire n'est recommandé en cas de TNE G1 après résection R0 (Brighi et al. 2018; Rault-Petit et al. 2019; Kaltsas et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C). La colectomie droite complémentaire n’est pas validée pour les TNE ≤ 10 mm en cas de G2, R1, emboles vasculaires, invasion péri-nerveuse et/ou invasion du mésoappendice, et n’est pas étayée par les données de l’étude européenne récente (Nesti et al. 2023).
  • En cas de TNE de l’appendice > 20 mm, d’appendicectomie R1/R2 et/ou d’histologie atypique, il est recommandé de réaliser une colectomie droite avec curage ganglionnaire après bilan d’extension complet (Brighi et al. 2018; Rault-Petit et al. 2019; Kaltsas et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
  • Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.
  • En cas de TNE de l’appendice de taille comprise entre 10 et 20 mm, une colectomie droite avec curage ganglionnaire ne peut pas être recommandée chez les patients opérés d’une appendicectomie complète (Kaltsas et al. 2023; Nesti et al. 2023). Cependant compte-tenu du recul limité dans les études, ces dossiers doivent être discutés en RCP RENATEN qui statuera sur l’indication de chirurgie complémentaire et/ou de suivi, notamment en cas de G2, R1, emboles vasculaires et/ou invasion péri-nerveuse.
  • Les adénocarcinomes à cellules caliciformes (goblet-cell adenocarcinoma) ne sont pas des NNE et sont traités dans le chapitre 14 Tumeurs appendiculaires du TNCD.

11.4.2.7. Traitement des TNE du côlon non métastatiques

REFERENCES

  • Les TNE coliques sont rares, avec des données spécifiques très limitées.
  • Le traitement recommandé est la chirurgie carcinologique avec curage ganglionnaire, comme pour les adénocarcinomes.
  • Les TNE du cæcum peuvent être traitées comme des TNE de l’intestin grêle, incluant une résection intestinale segmentaire (colectomie ou résection iléocæcale) associé à un curage  ganglionnaire (Panzuto et al. 2023).
  • Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.

11.4.2.8. Traitement des TNE du rectum non métastatiques (cf. algorithme 11.8.4.)

  • Les principaux facteurs associés au risque de métastases ganglionnaires sont la taille tumorale ≥ 10 mm, l'aspect endoscopique atypique (dépression, ulcération), les ganglions lymphatiques suspects en EE et/ou en IRM pelvienne, l'invasion de la musculeuse propria (T2), le grade G2 et l’invasion lymphovasculaire (Fine et al. 2019; de Mestier et al. 2019a; Rinke et al. 2023).

REFERENCES

  • L’identification des TNE rectales lors de l'endoscopie initiale est d'une importance capitale pour pouvoir décider de la prise en charge la plus appropriée (Fine et al. 2019). Si une TNE rectale est suspectée, les techniques de résection avancées (voir ci-dessous) doivent être préférées à la polypectomie à l’anse froide et à la mucosectomie, à éviter en raison du taux élevé de marges de résection positives avec ces techniques (de Mestier et al. 2019a; Rinke et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C). Si des techniques avancées de résection ne sont pas disponibles sur place, il est préférable d'effectuer une biopsie superficielle (sauf dans les très petites lésions ≤ 5 mm en raison du risque de résection inappropriée à l'aide de la pince à biopsie et de la difficulté à identifier la lésion par la suite) et d'un bilan approprié, puis orienter le patient vers un centre endoscopique expert plutôt que de tenter une polypectomie ou une mucosectomie standard.
  • La coloscopie totale est indispensable chez tous les patients atteints de TNE rectale afin d'exclure un adénome, un adénocarcinome ou une autre TNE colique ou rectale concomitante, qui peuvent survenir jusque dans 8% des cas (cf. 11.2.2.2).
  • Aucune exploration supplémentaire n'est requise pour les TNE rectales G1, <10 mm, T1 et R0 après résection initiale (de Mestier et al. 2019a; Rinke et al. 2023).
  • Les TNE rectales sans facteur de risque métastatique (et pas de métastase ganglionnaire suspecte en EE ni en IRM pelvienne) sont de bonnes candidates pour la résection locale. Les techniques de résection semblant les plus appropriées sont :
    • Pour les lésions < 10 mm: mucosectomie à l'aide d'un capuchon ou avec ligature, ou dissection sous-muqueuse (Pan et al. 2018; de Mestier et al. 2019a) ;
    • Pour les lésions de 10 à 15 mm, dissection sous-muqueuse (ou résection transpariétale FTRD) ou microchirurgie endoscopique transanale, selon l'expertise locale et à réserver aux centres experts (Chen et al. 2016; Ortenzi et al. 2016; de Mestier et al. 2019a).
  • Une résection locale de sauvetage par dissection sous-muqueuse (ou résection FTRD) ou microchirurgie endoscopique transanale peut être proposée pour les TNE rectales à faible risque de métastases avec résection endoscopique initialement R1 et doit être réservée aux centres experts (de Mestier et al. 2019a; Rinke et al. 2023). Une endoscopie de repérage doit alors être faite au plus vite, car si la cicatrice de résection initiale ne peut être identifiée (tatouage ou idéalement clip suivi d’un scanner), la résection locale de sauvetage ne peut être envisagée ; une surveillance est alors recommandée (cf. 11.6.2.1).
  • Une résection chirurgicale radicale avec curage ganglionnaire doit être envisagée pour toute TNE rectale >20 mm et/ou présentant une suspicion d’adénopathies métastatiques ou un/plusieurs facteur(s) de risque de métastases 
  • Les TNE rectales réséquées en totalité, < 10 mm et sans facteur péjoratif ne nécessitent pas de surveillance. Dans le cas contraire, le suivi repose sur un examen endoscopique régulier et une IRM abdominopelvienne (cf. 11.6.2.1).

11.4.3. Traitement des TNE digestives métastatiques

11.4.3.1. Considérations générales (cf. algorithme 11.8.5.)

REFERENCES

  • Tous les cas doivent être discutés en RCP experte dédiée aux NNE (en France, dans le cadre du réseau RENATEN-ENDOCAN).
  • Le traitement oncologique des TNE métastatiques est indiqué en cas de (Pavel et al. 2016) :
    • métastases avec progression morphologique sur des imageries consécutives (3-12 mois) ;
    • ou hypersécrétion hormonale non contrôlée malgré un traitement symptomatique ;
    • ou volume tumoral élevé défini par une atteinte métastatique du foie > 50% ou des symptômes liés à la masse tumorale.
  • Toute décision thérapeutique doit toujours être discutée et partagée avec le patient, et prise après information appropriée.
  • Les éléments additionnels à prendre en compte pour la prise de décision thérapeutique au cas par cas comprennent :
    • localisation de la tumeur primitive (duodéno-pancréatique vs autre) ;
    • grade et différenciation des tumeurs (en particulier concernant les NNE G3) ;
    • intervalle sans maladie et/ou vitesse de croissance tumorale (pente évolutive) ;
    • fixation tumorale en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC ;
    • fixation tumorale en TEP/TDM au 18FDG si réalisée ;
    • volume tumoral, notamment le taux d’envahissement métastatique hépatique, qui peut être classé semi-quantitativement en quatre catégories (0-10, 11-25, 26-50 et > 50%) (Zappa et al.2017) ;
    • métastases extra-hépatiques (en particulier os, péritoine) ;
    • résécabilité de la tumeur primitive et de la maladie métastatique ;
    • caractéristiques des patients (âge, comorbidités, état général) ;
    • traitements antérieurs et toxicité cumulative ;
    • l'objectif thérapeutique d'un patient donné, y compris la qualité de vie. Ceci est particulièrement important car les patients atteints de TNE peuvent avoir une survie très prolongée (> 5-10 ans), même en cas de métastases.
  • En cas d’échec des traitements de référence chez un patient ayant un état général conservé et une espérance de vie attendue > 6 mois, une nouvelle biopsie tumorale avec panel ADN et recours à une RCP moléculaire peut être envisagé.

11.4.3.2. Métastases hépatiques non ou peu progressives, macroscopiquement résécables

REFERENCES

  • Bien qu'il n'y ait pas de définition validée, une progression lente peut être arbitrairement définie par une augmentation de la taille de la tumeur ≤ 20% (critères RECIST) en 12 mois.
  • La résection et/ou la destruction (percutanée ou peropératoire) de toutes les métastases visibles doit toujours être discutée, dans la mesure du possible (en combinant éventuellement différentes procédures et différentes modalités et en prenant en compte les risques de complications associés) (niveau de recommandation: grade C) (Frilling et al. 2014; Pavel et al. 2016). En effet, cette stratégie semble être associée à la survie la plus prolongée, bien qu'elle n'ait jamais été correctement comparée à d'autres traitements. Néanmoins, la récidive est généralement la règle en raison de tumeurs microscopiques persistantes chez tous les patients (Elias et al. 2010).
  • Chez les patients présentant des métastases initialement non résécables qui présentent une réponse objective au traitement antitumoral, la possibilité d'une résection chirurgicale doit être reconsidérée.
  • Chez certains patients, une approche chirurgicale en deux étapes peut permettre une résection complète avec une morbidité acceptable (Kianmanesh et al. 2008). L’alternative est une hépatectomie mineure associe à une destruction des métastases des autres segments par radiofréquence peropératoire) (Gudmundsdottir et al. 2023). La morbidité et la mortalité des procédures extensives et le volume hépatique restant anticipé doivent être mises en balance avec le risque presque inévitable de récidive métastatique à long terme (niveau de recommandation : grade C).
  • Une cholécystectomie au cours de la chirurgie des métastases est recommandée.
  • Aucun traitement adjuvant n’est recommandé.

Sauf indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

11.4.3.3. Métastases non résécables

11.4.3.3.1. TNE duodéno-pancréatiques associées à des métastases non-résécables
11.3.3.3.1.1. Exérèse de la TNE pancréatique primitive en cas de métastases non résécables

REFERENCES

  • La résection de la TNE pancréatique primitive en cas de métastases non résécables pourrait être associée à un bénéfice de survie qui n'a pas été confirmé prospectivement (Partelli et al. 2018b). Elle ne peut donc pas être systématiquement recommandée, surtout lorsqu'une duodénopancréatectomie céphalique est nécessaire. L'indication chirurgicale, bien que rare, peut être discutée au cas par cas, afin de prévenir d'éventuelles complications locales (hypertension portale) ou d'anticiper une transplantation hépatique.
  • Les candidats les plus appropriés pourraient être ceux avec une TNE G1 ou G2 faible, développée principalement aux dépens du corps ou de la queue du pancréas (chirurgie moins invasive, sans contre-indication ultérieure pour les traitements locorégionaux du foie), avec une progression de la maladie nulle ou faible après plusieurs mois de surveillance ou de traitement systémique.
  • Dans ce contexte, les indications de duodénopancréatectomie céphalique sont exceptionnelles. L'existence d'une anastomose bilio-digestive est une forte limitation aux futurs traitements locorégionaux (CEIAH, destruction percutanée) (de Mestier et al. 2017b) (niveau de recommandation : grade C).
  • Une cholécystectomie doit être systématiquement réalisée lors de toute chirurgie (en particulier, de chirurgie initiale) réalisée chez les patients atteints de TNE pancréatique métastatique, en raison des risques de lithiase vésiculaire associés aux analogues de la SST et de cholécystite ischémique liée à la CEIAH (Brighi et al. 2019).
11.4.3.3.1.2. Traitement des métastases non-résécables (cf. algorithme 11.8.6.)

REFERENCES

  • Traitement de première ligne :
    • Chez les patients asymptomatiques, ayant un envahissement hépatique < 50%, un Ki-67 < 10% et pas de progression morphologique :
      • analogues de la SST : lanréotide Autogel 120 mg/28j (niveau de recommandation : grade A) ou octréotide LP 30 mg/28j (niveau de recommandation : grade B) (Modlin et al. 2010; Caplin et al. 2014) ;
      • ou surveillance en cas de maladie minime ou non-mesurable et si le risque évolutif est évalué comme faible.
    • En cas de progression et/ou de métastases symptomatiques malgré un traitement bien conduit, et/ou d’envahissement hépatique > 50% et/ou de Ki-67 > 10% (et/ou en cas de métastases osseuses significatives) :
      • Chimiothérapie notamment en cas de progression rapide (progression RECIST < 1 an), de TNE G3, et/ou si l'objectif thérapeutique principal est la réduction du volume tumoral (surtout si la chirurgie des métastases pourrait être possible en cas de bonne réponse). Les principaux protocoles de chimiothérapie sont décrits dans le paragraphe 11.6.
        • Streptozotocine + 5FU (Moertel et al. 1992; Clewemar Antonodimitrakis et al. 2016) (niveau de recommandation : grade B). Il a été démontré que la néphrotoxicité peut être évitée par une surveillance stricte (Legoux et al. 2021). Les associations à base de doxorubicine présentent une toxicité élevée et ont été supplantées par d'autres schémas de chimiothérapie.
        • Témozolomide + capécitabine (Strosberg et al. 2011; de Mestier et al. 2019b; Kunz et al. 2023) (niveau de recommandation : grade B).
        • Témozolomide seul : bien que son association à la capécitabine puisse donner un taux de réponse plus élevé que le témozolomide seul, ce dernier peut être utilisé chez des patients plus fragiles, ou si la réponse objective n'est pas l'objectif thérapeutique principal ou en cas de contre-indication au 5FU (de Mestier et al. 2020a; Kunz et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
        • Dacarbazine + LV5FU2 (de Mestier et al. 2019b) (niveau de recommandation : grade C).
    • Analogues de la SST en cas de progression lente (niveau de recommandation : grade B) (Modlin et al. 2010; Caplin et al. 2014).
  • Traitement de seconde ligne (et au-delà) :
    • Chimiothérapie (voir première ligne).
    • Sunitinib (37.5 mg/j) (niveau de recommandation : grade A) (Raymond et al. 2011, 2018).
    • Évérolimus (10 mg/j) (niveau de recommandation : grade A) (Yao et al. 2011, 2016a).
    • RIV au 177Lu-DOTATATE chez les patients ayant une TNE pancréatique métastatique présentant une expression forte des récepteurs de la SST en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (fixation tumorale ≥ fixation hépatique) (Baudin et al. 2022) (niveau de recommandation : grade B). Son accessibilité est néanmoins actuellement réduite en France dans cette indication en raison de l’absence de remboursement spécifique. L’indication de la RIV doit être évaluée au regard des alternatives thérapeutiques en présence de lésions significatives ne fixant pas intensément en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (Chan et al. 2023).
  • (Chimio)-embolisation intra-artérielle hépatique (CEIAH), si la maladie hépatique est prédominante (niveau de recommandation : grade C) (de Mestier et al. 2017b; Touloupas et al. 2021). En cas de métastases extra-hépatiques (notamment osseuses), la CEIAH n'est pas strictement contre-indiquée. L'indication doit être validée en RCP RENATEN en présence d'un radiologue interventionnel, en raison du risque élevé de morbidité. Pour réduire la morbidité, le volume du foie peut être segmenté en 2-3 zones à traiter successivement avec un délai de 4 à 8 semaines entre chacune. La chimioembolisation semble être plus efficace que l'embolisation seule dans les TNE duodéno-pancréatiques métastatiques (Gupta et al. 2005; de Mestier et al. 2017b). La chimioembolisation utilise généralement la streptozotocine (sous anesthésie générale) ou l'adriamycine. Les contre-indications absolues pour la CEIAH sont l'anastomose bilio-digestive ou l'endoprothèse biliaire, la dilatation des voies biliaires et la thrombose portale complète. 
     

OPTIONS

  • L’inclusion dans des essais cliniques, ou à défaut l’enregistrement prospectif, doit toujours être encouragée et priorisée.
  • La durée optimale des traitements systémiques n’est pas bien définie. Notamment la durée de traitement par chimiothérapie alkylante, en cas d’obtention d’un contrôle tumoral, pourrait se limiter à 6-12 mois, en raison du risque de toxicité à long terme, avec possibilité de réintroduction à progression (De Rycke et al. 2021).
  • Après obtention du contrôle de la maladie avec une modalité de traitement, une surveillance attentive seule peut être envisagée (pause thérapeutique). Un traitement de maintenance par analogue de la SST peut être proposé après un traitement d’induction par chimiothérapie ou thérapie ciblée (Lepage et al. 2022) (niveau de recommandation : grade C).
  • Les analogues de la SST à des doses augmentées ou à des intervalles réduits, peuvent être utilisés chez les patients progressant après une stabilisation prolongée sous analogues de la SST en première ligne, notamment en cas d’index Ki-67 < 10% (Pavel et al. 2021) (niveau de recommandation : grade C).
  • Le statut MGMT peut être déterminé avant de sélectionner un schéma de chimiothérapie car un statut MGMT-proficient (expression forte en immunohistochimie de la O6-méthylguanine-DNA méthyltransférase ou absence de méthylation du promoteur de MGMT) est prédictive d’une moindre efficacité des agents alkylants (streptozotocine, dacarbazine, témozolomide). Sous réserve d’une standardisation des techniques, cette option pourrait devenir une recommandation (Walter et al. 2015, 2023a; Cros et al. 2016; de Mestier et al. 2020b; Kunz et al. 2023) (niveau de recommandation : grade B). 
  • La chimiothérapie à base d’oxaliplatine (FOLFOX, GEMOX, XELOX) représente une bonne alternative à la chimiothérapie alkylante, notamment en cas de statut MGMT-proficient (Dussol et al. 2015; Al-Toubah et al. 2021; Girot et al. 2022; Lacombe et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C). Une attention particulière doit être portée à la toxicité neurologique qui peut être invalidante chez des patients pouvant avoir une survie prolongée, et peut empêcher une réintroduction ultérieure.
  • L’association du bévacizumab à la chimiothérapie à base d’alkylants (Ducreux et al. 2014) ou à base d’oxaliplatine (Lacombe et al. 2023) ou à l’évérolimus (Kulke et al. 2022) a donné des résultats prometteurs et pourrait augmenter le taux de réponse tumorale voire la survie sans progression (niveau de recommandation : grade C).
  • L’évérolimus peut être utilisé en première ligne, si la chimiothérapie est contre-indiquée et/ou lorsque la réponse objective n'est pas l'objectif thérapeutique principal (Salazar et al. 2022) (niveau de recommandation : grade B). il s’agit d’une option particulièrement intéressante chez les patients ayant un insulinome malin, car l'évérolimus permet fréquemment de contrôler les hypoglycémies (Bernard et al. 2013).
  • Le sunitinib peut être utilisé en première ligne si la chimiothérapie est contre-indiquée et/ou lorsque la réponse objective n'est pas l'objectif thérapeutique principal (Raymond et al. 2011).
  • La radio-embolisation à l’90Yttrium (ou radiothérapie intra-artérielle hépatique) a montré un taux de réponse objectif de 50% en moyenne (de Mestier et al. 2017b; Su et al. 2017). Bien qu'elle ait été mal comparée à la CEIAH, la radio-embolisation pourrait avoir une efficacité similaire et une meilleure tolérance à court terme, mais a un coût plus élevé (niveau de recommandation: grade C) (Devcic et al. 2014). Elle expose à des risques de lésions post-radiques à long terme (fibrose, hypertension portale voire insuffisance hépatique), surtout lorsque le traitement a ciblé le foie entier (Tomozawa et al. 2018). Elle peut être envisagée chez des patients très sélectionnés, notamment en cas de contre-indication à la CEIAH (cf. supra).
  • La chirurgie de réduction tumorale peut être envisagée dans des situations très sélectionnées, notamment chez les patients atteints d'un syndrome fonctionnel mal contrôlé malgré un traitement antisécrétoire optimal, et si le résidu tumoral anticipable consisterait en des lésions infracentimétriques (niveau de recommandation : accord d’experts).
  • La transplantation hépatique peut être envisagée en cas de métastases hépatiques diffuses non résécables, non ou très lentement évolutives, avec un Ki-67 bas (<5-10%, non déterminé précisément), en l'absence de métastases extra-hépatiques, si le patient est jeune (<55-60 ans), sans hépatomégalie, chez qui la tumeur primitive a déjà été réséquée et après un recul évolutif suffisant à partir du diagnostic de la maladie métastatique (niveau de recommandation : grade C) (Fan et al. 2015). 
     

ESSAIS CLINIQUES

  • BETTER-2 : Essai de phase II randomisée évaluant l’efficacité sur la survie sans progression de l’association capécitabine témozolomide et 5FU - streptozotocine, et de l’adjonction de bévacizumab dans les TNE pancréatiques avancées en 1ère ligne (coordonnateur Pr Michel Ducreux, IGR, Villejuif). https://www.reseau-gte.org/protocole/better-2
  • COMPOSE : A prospective, randomised, Controlled, Open-label, Multicentre study to evaluate efficacy, safety and Patient Reported Outcomes of Peptide Receptor Radionuclide Therapy (PRRT) with 177Lu-Edotreotide compared to best Standard of care in patients with well-differentiated aggressive Grade 2 and Grade 3, somatostatin receptor‑positive (SSTR+), neuroendocrine tumours of gastroEnteric or pancreatic origin (coordonnateur pour la France : Pr Thomas Walter, Lyon). 
    https://www.reseau-gte.org/protocole/compose/
  • MK-6482-015-00 : Étude de phase 2 évaluant l'efficacité et la sécurité d'emploi du Belzutifan (MK-6482, anciennement PT2977) en monothérapie chez des patients atteints d’un phéochromocytome/paragangliome (PPGL) avancé ou d’une tumeur neuroendocrine du pancréas (TNEp) (Coordonnateur Dr Julien Hadoux, Villejuif). 
    https://www.reseau-gte.org/protocole/mk-6482/
  • SORENTO : A randomized, multi-center, open-label, active-controlled Phase 3 trial to assess the efficacy and safety of octreotide subcutaneous depot (CAM2029) versus octreotide LAR or lanreotide ATG in patients with gastroenteropancreatic neuroendocrine tumors. 
    https://www.reseau-gte.org/protocole/camurus/
11.4.3.3.2. TNE de l’intestin grêle (et autres TNE non-duodéno-pancréatiques) associées à des métastases non-résécables
11.4.3.3.2.1. Exérèse de la TNE grêlique primitive en cas de métastases non résécables

REFERENCES

  • L’exérèse de la TNE grêlique primitive et des lésions mésentériques associées doit être systématiquement envisagée en cas de symptômes en rapport avec ces lésions (occlusion, ischémie mésentérique, douleur).
  • Une cholécystectomie doit être systématiquement réalisée lors de toute chirurgie (en particulier, de chirurgie initiale) chez les patients atteints de TNE de l’intestin grêle métastatique, en raison des risques de lithiase vésiculaire associés aux analogues de la SST et de cholécystite ischémique liée à la CEIAH (Niederle et al. 2016; Brighi et al. 2019). 
     

OPTIONS

  • En l’absence de symptômes en rapport avec la TNE grêlique primitive et/ou la masse mésentérique métastatique et si cette masse est résécable, la résection chirurgicale doit systématiquement être discutée en RCP RENATEN en fonction de l'âge et de l’état général du patient, de la résécabilité de la masse mésentérique, du risque de résection intestinale étendue susceptible de conduire à un syndrome de grêle court, de l’étendue de la maladie et du projet thérapeutique. L'impact de cette stratégie sur la survie reste débattu en l’absence d’étude de bon niveau de preuve, même si les études rétrospectives retrouvent un effet bénéfique sur la survie à la résection (Van Den Heede et al. 2022). La résection ayant notamment pour but de limiter le risque de chirurgie en urgence, elle parait donc particulièrement justifiable en cas masse mésentérique jugée “menaçante” (Deguelte et al. 2022b).
11.4.3.3.2.2. Traitement des métastases non-résécables (cf. algorithme 11.8.6.)

REFERENCES

  • Traitement de première ligne :
    • Chez les patients asymptomatiques, ayant un envahissement hépatique < 50%, un Ki-67 < 10% et pas de progression morphologique : 
    • Analogues de la SST : lanréotide Autogel 120 mg/28j ou octréotide LP 30 mg/28j (niveau de recommandation : grade A) (Caplin et al. 2014; Rinke et al. 2016).
    • Ou surveillance en cas de maladie minime ou non-mesurable et si le risque évolutif est évalué comme faible.
    • En cas de progression et/ou de métastases symptomatiques malgré un traitement bien conduit, et/ou d’envahissement hépatique > 50% et/ou de Ki-67 > 10% (et/ou en cas de métastases osseuses significatives) : 
      • Analogues de la SST en cas d’envahissement hépatique < 50%, de Ki-67 < 10% et de progression lente (niveau de recommandation: grade B) (Modlin et al. 2010; Caplin et al. 2014; Rinke et al. 2016).
      • (Chimio)-embolisation intra-artérielle hépatique (CEIAH), si la maladie hépatique est prédominante (niveau de recommandation : grade C) (de Mestier et al. 2017b; Touloupas et al. 2021). En cas de métastases extra-hépatiques (notamment osseuses), la CEIAH n'est pas strictement contre-indiquée. L'indication doit être validée en RCP RENATEN en présence d'un radiologue interventionnel, en raison du risque élevé de morbidité. Pour réduire la morbidité, le volume du foie peut être segmenté en 2-3 zones à traiter successivement avec un délai de 4 à 8 semaines entre chacune. La chimioembolisation ne semblant pas plus efficace que l'embolisation seule pour les métastases de TNE grêliques, cette dernière peut donc être préférée dans ce contexte (Gupta et al. 2005; Maire et al. 2012; de Mestier et al. 2017b). Les contre-indications absolues pour la CEIAH sont l'anastomose ou l'endoprothèse biliaire, la dilatation des voies biliaires et la thrombose portale complète.
  • Traitement de seconde ligne (et au-delà) :
    • RIV au 177Lu-DOTATATE chez les patients ayant une TNE intestinale métastatique présentant une expression forte et homogène des récepteurs de la SST en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (fixation tumorale ≥ fixation hépatique) (Strosberg et al. 2017, 2018) (niveau de recommandation : grade A). Les analogues de la SST à longue durée d’action peuvent être poursuivis en concomitant de la RIV, même pour les TNE non fonctionnelles. L’indication de la RIV doit être évaluée au regard des alternatives thérapeutiques en présence de lésions significatives ne fixant pas intensément en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (Chan et al. 2023).
    • Évérolimus (10 mg/j), en particulier en cas de TNE non fonctionnelle, s’il existe une expression faible des récepteurs à la SST, et une maladie extra-hépatique significative (niveau de recommandation : grade A) (Yao et al. 2016b). L’activité antitumorale de l’évérolimus a également été suggérée dans les TNE intestinales fonctionnelles métastatiques (Pavel et al. 2011).
    • CEIAH, comme décrit ci-dessus. 
       

OPTIONS

  • L’inclusion dans des essais cliniques, ou à défaut l’enregistrement prospectif, doit toujours être encouragé et priorisé.
  • Après l’obtention du contrôle de la maladie avec une modalité de traitement, une surveillance attentive seule peut être envisagée (pause thérapeutique).
  • La RIV au 177Lu-DOTATATE peut être envisagée en première ligne, chez les patients ayant une TNE grêlique métastatique présentant une expression forte et homogène des récepteurs de la SST en TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC (fixation tumorale ≥ fixation hépatique), en cas de volume tumoral très important (en particulier si extra-hépatique) et/ou de symptômes non contrôlés, en association avec les analogues de la SST (Pusceddu et al. 2022).
  • Les analogues de la SST à des doses augmentées ou à des intervalles réduits, peuvent être utilisés chez les patients progressant après une stabilisation prolongée sous analogues de la SST en première ligne, notamment en cas d’index Ki-67 < 10% (Strosberg et al. 2017; Pavel et al. 2021) (niveau de recommandation : grade C).
  • La chimiothérapie peut être utilisée en cas de contre-indication ou d'échec des autres modalités de traitement, notamment en cas de progression rapide et d'indice Ki-67 élevé, car les TNE de l’intestin grêle (et les autres TNE non duodéno-pancréatiques) ont une chimio-sensibilité très faible (niveau de recommandation: grade C) (Lamarca et al. 2016). Dans une étude randomisée, l’association 5FU-streptozotocine ne prolongeait pas la survie en comparaison à l'interféron (Dahan et al. 2009). Les associations dacarbazine + LV5FU2 et témozolomide + capécitabine peuvent être utilisées (de Mestier et al. 2019b). Les faibles taux de réponse aux agents alkylants peuvent être expliqués par une expression élevée de la MGMT, qui peut être évaluée avant de décider du type de chimiothérapie. Alternativement, un régime à base d'oxaliplatine peut être utilisé.
  • Le bévacizumab a montré des résultats prometteurs en association avec la capécitabine (Mitry et al. 2014) (niveau de recommandation : grade C). Cependant, son bénéfice n'a pas été mis en évidence par d'autres études (y compris une phase III en association avec les ASST (Yao et al. 2017) et demande confirmation.
  • L'interféron alfa pégylé peut être utilisé en cas de contre-indication ou d'échec des autres traitements, notamment chez les patients atteints d'un syndrome sécrétoire persistant malgré les ASST. Dans une étude de phase III, la combinaison interféron-octréotide permettait d’atteindre une SSP médiane de 15,4 mois (Yao et al. 2017) (niveau de recommandation : grade C). Dans une autre étude de phase III, l'interféron était associé à un bénéfice non significatif en SSP par rapport à la chimiothérapie par 5FU-streptozotocine (14,1 mois contre 5,5 mois) (Dahan et al. 2009). Les formes pégylées recombinantes n'ont pas d'AMM mais sont mieux tolérées que les formes standard et sont les seules formes disponibles en France actuellement.
  • La radio-embolisation à l’90Yttrium (ou radiothérapie intra-artérielle hépatique) a montré un taux de réponse objectif de 50% en moyenne (de Mestier et al. 2017b; Su et al. 2017). Bien qu'elle ait été mal comparée à la CEIAH, la radio-embolisation pourrait avoir une efficacité similaire et une meilleure tolérance à court terme, mais a un coût plus élevé (niveau de recommandation: grade C) (Devcic et al. 2014). Elle expose à des risques de lésions post-radiques à long terme (fibrose, hypertension portale voire insuffisance hépatique), surtout lorsque le traitement a ciblé le foie entier (Tomozawa et al. 2018). Elle peut être envisagée chez des patients très sélectionnés, notamment en cas de contre-indication à la CEIAH (cf. supra).
  • La chirurgie de réduction tumorale peut être envisagée dans des situations très sélectionnées, notamment chez les patients atteints d'un syndrome fonctionnel mal contrôlé malgré un traitement antisécrétoire optimal, et si le résidu tumoral anticipable consisterait en des lésions infracentimétriques (niveau de recommandation : accord d’experts).
  • La transplantation hépatique peut être envisagée en cas de métastases hépatiques diffuses non résécables, non ou très lentement évolutives, avec un Ki-67 bas (<5-10%, non déterminé précisément), en l'absence de métastases extra-hépatiques, si le patient est jeune (<55-60 ans), sans hépatomégalie, chez qui la tumeur primitive a déjà été réséquée et après un recul évolutif suffisant à partir du diagnostic de la maladie métastatique (niveau de recommandation : grade C) (Fan et al. 2015). 
     

ESSAIS CLINIQUES

  • COMPOSE : A prospective, randomised, Controlled, Open-label, Multicentre study to evaluate efficacy, safety and Patient Reported Outcomes of Peptide Receptor Radionuclide Therapy (PRRT) with 177Lu-Edotreotide compared to best Standard of care in patients with well-differentiated aggressive Grade 2 and Grade 3, somatostatin receptor‑positive (SSTR+), neuroendocrine tumours of gastroEnteric or pancreatic origin (coordonnateur pour la France : Pr Thomas Walter, Lyon). 
    ​https://www.reseau-gte.org/protocole/compose/
  • RELUTH : Étude prospective de phase 2 randomisée évaluant les schémas de retraitement par Lutathera® ([177Lu]Lu-DOTA-TATE) chez les patients présentant une nouvelle progression de leur tumeur neuroendocrine intestinale bien différenciée (coordonateur : Dr Emmanuel Deshaye, Montpellier). 
    https://www.reseau-gte.org/protocole/reluth/
  • SORENTO : A randomized, multi-center, open-label, active-controlled Phase 3 trial to assess the efficacy and safety of octreotide subcutaneous depot (CAM2029) versus octreotide LAR or lanreotide ATG in patients with gastroenteropancreatic neuroendocrine tumors.
11.4.3.3.3. Traitement des localisations métastatiques particulières
11.4.3.3.3.1. Métastases osseuses
  • Les métastases osseuses peuvent se développer chez environ 20% des patients atteints de TNE digestive métastatique, sont parfois symptomatiques et pourraient être associées à un pronostic péjoratif (Scharf et al. 2018; Garcia-Torralba et al. 2021). L'incidence des métastases osseuses a augmenté avec l'utilisation croissante de modalités d'imagerie très sensibles (TEP/TDM) et en raison du nombre croissant de patients ayant une survie prolongée. Cependant, la découverte de micro-métastases osseuses (mal défini, <5 métastases infracentimétriques non symptomatiques) n’impacte probablement pas le pronostic ; et son impact sur la prise en charge est incertain (Deleval et al. 2021).
  • La scintigraphie osseuse n’est pas indiquée dans les NNE.
  • La prise en charge des métastases osseuses repose sur :
    • la détection en imagerie en privilégiant les modalités les plus sensibles (IRM, TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC et à la 18FDOPA) ;
    • l’évaluation du caractère ostéo-lytique ou -condensant et du risque de complications osseuses associée ;
    • la surveillance par imagerie conventionnelle (IRM de préférence) ;
    • la prévention des évènements osseux (compression médullaire, fractures, douleurs intenses, hypercalcémie), chez des patients qui ont une survie prolongée et donc avec un objectif de contrôle local à long terme.
  • La prise en charge médicamenteuse préventive implique l’utilisation d’acide zolédronique en intraveineux ou de dénosumab en sous cutané (Coleman et al. 2020). Compte tenu du risque d’effet rebond sous dénosumab et du traitement au long cours prévisible chez les patients atteints de TNE avec métastases, l’acide zolédronique à posologie adaptée à la fonction rénale (une injection toutes les 12 semaines) est recommandé en cas de maladie osseuse majeure à risque de complications et/ou après survenue d’un premier évènement osseux. La durée du traitement est prolongée et non codifiée. Une surveillance du bilan phosphocalcique et de l’état bucco-dentaire est nécessaire pour prévenir le risque d’ostéonécrose de mâchoire (Coleman et al. 2020; Cives et al. 2021). Cet avis dérive des recommandations européennes pour les cancers plus fréquents, sans données spécifiques concernant la balance bénéfices/risques dans les NNE, notamment en cas d’utilisation prolongée.
  • Un traitement loco-régional à visée préventive doit être discuté en cas de métastases osseuses jugées à risque, en particulier les techniques de radiologie interventionnelle (ablation percutanée, ostéosynthèse, cimentoplastie) (Delpla et al. 2019) et de radiothérapie en privilégiant les approches stéréotaxiques avec dose ablative permettant un contrôle local prolongé.
  • En cas de symptômes (douleur, compression) et/ou dans un contexte de traitement de complications, les traitements suivants peuvent être envisagés : radiothérapie, chirurgie, ablation percutanée (par radiofréquence, cryoablation, etc). 
11.4.3.3.3.2. Métastases péritonéales

REFERENCES

  • La résection chirurgicale de la carcinose péritonéale doit être envisagée lorsque celle-ci peut être complète, car elle semble alors être associée à un bénéfice de survie (de Mestier et al. 2015d; Benhaim et al. 2021; Wonn et al. 2021; Hajjar et al. 2022) (niveau de recommandation : grade C).
  • L'ajout d'une chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique à une cytoréduction chirurgicale macroscopiquement complète ne semble pas être associé à un avantage de survie mais entraîne une morbidité plus élevée (Elias et al. 2014; Hajjar et al. 2022). Il n’est donc pas recommandé hors essai thérapeutique (niveau de recommandation: grade C).
  • En cas de carcinose péritonéale diffuse, une résection chirurgicale initialement prévue ne doit pas être réalisée (sauf en situation d’urgence), afin de pouvoir conserver la possibilité ultérieure d'une chirurgie de la carcinose péritonéale dans un centre expert.

11.5. Traitement des CNE (peu différenciés) digestifs

Contenu

11.5.1. Généralités concernant les CNE digestifs

  • Les CNE représentent moins de 5% des NEN digestives. Ils se caractérisent par une morphologie cellulaire peu différenciée, à petites ou grandes cellules, un index Ki-67 > 20% (généralement > 50%), une forte agressivité biologique et sont principalement diagnostiqués à un stade métastatique, avec des symptômes liés à la tumeur fréquents et une altération de l’état général (Sorbye et al. 2023).
  • Une fois le diagnostic de CNE posé, l'initiation d'un traitement antitumoral spécifique constitue une urgence oncologique.

11.5.2. Traitement des CNE digestifs non métastatiques

Sauf indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

REFERENCES

  • Un traitement multimodal est recommandé chaque fois que l’état général du patient le permet.
  • Une résection chirurgicale à visée curative (R0) doit toujours être envisagée s'il n'y a pas de métastases à distance après une évaluation morphologique approfondie incluant une IRM hépatique et une TEP/TDM au 18FDG, et si les risques de morbidité et de mortalité sont acceptables compte tenu du risque élevé de récidive (Dasari et al. 2022; Sorbye et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C).
  • Une chimiothérapie néoadjuvante est recommandée si une résection chirurgicale est envisagée avec une intention curative. Elle permet de programmer la chirurgie et de sélectionner les patients qui ne présentent pas de progression rapide d’emblée (Alese et al. 2019; Pellat et al. 2020; Sorbye et al. 2023). Cette chimiothérapie peut consister en 3-4 cycles d’étoposide-platine (cisplatine ou carboplatine) (niveau de recommandation : grade C).
  • Une association à la radiothérapie externe pour les localisations telles que l'œsophage, le duodénum, l'ampoule, la tête du pancréas, le rectum et le canal anal sera discutée systématiquement (Dasari et al. 2022; Sorbye et al. 2023).
  • Une chimiothérapie à visée adjuvante est recommandée si une résection chirurgicale a été faite avec une intention curative (Alese et al. 2019; Pellat et al. 2020; Sorbye et al. 2023). Elle peut consister en 3-4 cycles d’étoposide-platine (cisplatine ou carboplatine) (ou 2-3 cycles si une chimiothérapie néoadjuvante a déjà été administrée) (niveau de recommandation : grade C).
  • Aucune irradiation cérébrale prophylactique n’est indiquée dans les CNE digestifs.
  • Si la chirurgie ne peut pas être envisagée avec une intention curative, est contre-indiquée ou est considérée à haut risque, une chimiothérapie par étoposide-platine est recommandée.  
     

OPTIONS

  • La place de la radiothérapie adjuvante ou néoadjuvante en association ou non à la chimiothérapie chez les patients avec CNE digestif résécable n’est pas définie. Elle peut être discutée au cas par cas en RCP, en particulier pour les CNE du rectum (Modrek et al. 2015).
  • Une résection chirurgicale secondaire d’un CNE initialement non résécable peut être exceptionnellement possible, bien que son bénéfice de survie ne soit pas démontré. 
     

ESSAI CLINIQUE

  • NEONEC (D19-01) : Étude de phase II d’évaluation de l’efficacité et de la tolérance d’une chimiothérapie néoadjuvante dans les CNE digestifs localisés résécables (coordonnateur : Dr Anna Pellat, Paris) https://www.reseau-gte.org/protocole/neonec

11.5.3. Traitement des CNE digestifs métastatiques

Sauf indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

REFERENCES

  • Traitement de première ligne :
    • Le traitement de référence est la chimiothérapie par étoposide - platine (cisplatine ou carboplatine), qui peut donner des taux de réponse d'environ 40-50% associés à une SSP d'environ 6-9 mois et une survie globale médiane d'environ un an (Moertel et al. 1991; Mitry et al. 1999; Sorbye et al. 2013) (niveau de recommandation : grade B).
    • L'efficacité de la chimiothérapie doit être évaluée tous les 2-3 cycles, soit toutes les 6 à 8 semaines.
    • La chimiothérapie de première ligne doit être administrée jusqu'à un total de 6 mois, puis une pause thérapeutique peut être instaurée chez les patients n’ayant pas progressé. Aucun traitement d'entretien n'est alors recommandé.
    • Un rechallenge par étoposide - platine (cisplatine ou carboplatine) peut être proposé si la progression de la tumeur survient après au moins 3 mois de surveillance sans traitement après la fin de la première ligne (pause thérapeutique), et/ou chez les patients ayant présenté une réponse objective initiale (Hadoux et al. 2022).
    • Si la progression tumorale survient au cours des 3 premiers mois de pause, une chimiothérapie de deuxième intention doit être envisagée. 
       
  • Traitement de deuxième intention (et au-delà) :
    • La chimiothérapie par FOLFIRI peut être considérée comme traitement de seconde ligne de référence dans les CNE métastatiques (Hentic et al. 2012; Walter et al. 2017). L’ajout du bévacizumab n’apporte pas de bénéfice de survie (Walter et al. 2023) (niveau de recommandation : grade B).
    • L'inclusion dans les essais cliniques doit être envisagée dans la mesure du possible, sinon l'inscription prospective doit être encouragée. 
       

OPTIONS

  • Le FOLFOX donne un taux de réponse objective de 21-29% associé à une SSP médiane de 2,5 à 4,5 mois (Hadoux et al. 2015; Walter et al. 2017).
  • Des combinaisons à base d’agents alkylants (témozolomide ou dacarbazine) sont envisageables bien que leur efficacité ait été mal étudiée (Couronne et al. 2020).
  • Si disponible, l’administration d’une immunothérapie inhibant les checkpoints immunitaires peut être envisagée chez les patients ayant un CNE avancé réfractaire présentant une instabilité des microsatellites et/ou une charge tumorale élevée. Une double immunothérapie (anti-PD-(L)1 + anti-CTLA-4) semble plus efficace qu’une monothérapie (Girard et al. 2021; Capdevila et al. 2023; Sorbye et al. 2023) (niveau de recommandation : grade C). 
     

ESSAI CLINIQUE

  • FOLFIRINEC (PRODIGE 69) : Essai de phase II randomisé du FOLFIRINOX versus platine-étoposide en première ligne de traitement des carcinomes neuroendocrines peu différenciés de grade 3 métastatiques gastro-entéro-pancréatiques et de primitif inconnu associé à l'établissement d'un profil moléculaire (Coordonnateur Dr Julien Hadoux, Villejuif). 
    https://www.reseau-gte.org/protocole/folfiri-nec/

11.6. Surveillance post-thérapeutique

Contenu

11.6.1. Situations ne nécessitant pas de surveillance

REFERENCES

  • La surveillance est inutile lorsque le risque de récidive locale ou à distance est négligeable :
    • TNE de l’appendice pour laquelle il n'existe pas d’indication de colectomie complémentaire (section 11.4.2.6) ;
    • TNE de l’appendice < 20 mm ayant un index Ki-67 bas (seuil non défini), qui a été traitée par colectomie avec curage complémentaires sans atteinte ganglionnaire à l’examen anatomo-pathologique définitif ;
    • TNE rectale G1, < 10 mm réséquée en totalité (R0), sans invasion musculaire (T1a), sans invasion lymphovasculaire, sans ganglion lymphatique suspect section 11.4.2.8).

11.6.2. Surveillance des TNE digestives

Sauf indication contraire, les recommandations suivantes correspondent à un accord d'experts.

11.6.2.1. Surveillance des TNE digestives non métastatiques

  • L’objectif essentiel de la surveillance est de pouvoir proposer un traitement efficace (idéalement curatif) en cas de récidive.
  • Dans la mesure où une récidive métastatique peut survenir très tardivement, les patients doivent être informés de la nécessité d'une surveillance prolongée (au moins 20 ans, voire à vie), bien que les intervalles de surveillance soient progressivement allongés.
  • Le suivi est clinique, biologique et radiologique (imagerie en coupe). Il peut être endoscopique selon le siège de la tumeur primitive.

REFERENCES

  • Pour les TNE qui ont été opérées par chirurgie à visée curative : l'imagerie morphologique et la technique d'imagerie nucléaire initialement positive doivent être réalisées après 3-6 mois (bilan post-opératoire évaluant s’il reste des lésions), puis l'imagerie morphologique doit être réalisée tous les 6-12 mois pendant 5 ans, puis tous les 12-24 mois pendant 15 ans puis tous les 5 ans.
  • La scanographie et l'IRM avec des séquences de diffusion (idéalement avec agents de contraste hépato-spécifiques) sont les modalités de surveillance de référence. L'IRM abdominale étant non irradiante et plus sensible pour la détection des petites métastases hépatiques, elle peut être utilisée en alternance avec la scanographie thoraco-abdominale-pelvienne, qui évalue de manière plus appropriée les lésions extra-hépatiques.
  • En cas de syndrome héréditaire, une surveillance spécifique appropriée est nécessaire.
  • Une imagerie nucléaire (TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC ou à la 18FDOPA) doit être réalisée en cas de doute sur une éventuelle récidive. En revanche, l’intérêt de la réalisation d'une imagerie nucléaire régulière, si elle était initialement positive, n'a pas été démontrée, bien qu’elle soit suggérée par l’ENETS pour les TNE bien différenciées (Knigge et al. 2017). La TEP au 18FDG n’a pas sa place dans le suivi des TNE bien différenciées.
  • Ces propositions de surveillance, notamment l'intervalle des examens, doivent être modulées en fonction des facteurs pronostiques, notamment la localisation tumorale primitive, le grade tumoral, la taille et le stade, le caractère complet de la résection, l'espérance de vie prévisible, les modalités de la prise en charge chirurgicale initiale, etc. L’idéal est de faire préciser les modalités de surveillance en RCP RENATEN.
  • Cas particuliers :
    • TNE gastriques de type 1 : endoscopie gastrique annuelle jusqu'à obtention de la résection des lésions > 10 mm (il restera toujours quelques lésions millimétriques) puis tous les 2-3 ans. La réalisation systématique de biopsies fundiques multiples en muqueuse non polypoïde est recommandée pour assurer le dépistage de la dysplasie exocrine (Panzuto et al. 2023).
    • Petites TNE pancréatiques surveillées : IRM annuelle.
    • TNE appendiculaire opérée, N1 ou N0 mais avec facteurs de haut risque (taille > 20 mm, G2 haut ou G3) : imagerie abdominale (scanner ou IRM) annuelle (Kaltsas et al. 2023).
    • TNE rectale réséquée mais facteur(s) de risque (R1, > 15 mm, invasion lymphovasculaire ou G2) : recto-sigmoïdoscopie annuelle, associée à une EE (notamment si R1) ou une IRM pelvienne et hépatique annuelle, pendant au moins 5 ans (Rinke et al. 2023).

 

OPTIONS

  • Aucun marqueur biologique n'a été validé pour la surveillance des TNE. Il est néanmoins recommandé par l’ENETS de mesurer la concentration plasmatique de la chromogranine A (si elle était initialement élevée en l’absence d’élévation de la gastrinémie) et des autres biomarqueurs initialement anormaux, en étant vigilant vis-à-vis des situations de fausse positivité (notamment IPP, insuffisance rénale pour la chromogranine A). Le même kit de test doit être utilisé tout au long du suivi.

11.6.2.2. Surveillance des TNE digestives métastatiques

REFERENCES 
Les propositions de surveillance indiquées ci-dessous, notamment l'intervalle des examens, doivent être modulées en fonction des facteurs pronostiques, notamment l’organe d’origine de la tumeur primitive, le grade tumoral, le caractère complet ou non de l’éventuelle résection des métastases, le degré d’envahissement hépatique, l’état général, la perte de poids ou l’aggravation clinique, l'espérance de vie prévisible, etc. L’idéal est de faire préciser les modalités de surveillance par la RCP RENATEN. 

  • Chez les patients ayant eu une résection chirurgicale de toutes les métastases visibles, une IRM avec séquences de diffusion et idéalement injection d’agents de contraste hépato-spécifiques (ou une scanographie) doit être réalisée à 3 mois puis tous les 3 à 6 mois, ou à des intervalles raccourcis en cas de suspicion clinique et/ou biologique de récidive tumorale. L'imagerie nucléaire initialement positive doit être réalisée dans les 6 à 12 premiers mois, puis en cas de suspicion de récidive tumorale.
  • Chez les patients présentant des métastases hépatiques non réséquées, l'imagerie doit être réalisée à 3 mois puis tous les 3-6 mois si la maladie est stable (avec possible allongement de l'intervalle à 6-12 mois).
  • L'évaluation de l'évolution tumorale repose sur les critères RECIST 1.1 (Eisenhauer et al. 2009). Elle doit être évaluée en comparant des examens d'imagerie de modalité identique (par exemple, scanographie ou IRM avec le même protocole, notamment d’injection). 
    • La réponse tumorale à un traitement est évaluée en comparant un examen d'imagerie à celui réalisé initialement (début du traitement +/- 1 mois). Les critères de réponse selon RECIST 1.1 (diminution d’au moins 30% de la somme des diamètres de 2 lésions cibles par organe) sont peu adaptés aux TNE et des critères alternatifs ont été récemment proposés (diminution d’au moins 10% de la somme des diamètres de 3 lésions cibles par organe) (de Mestier et al. 2023).
    • La progression tumorale est évaluée en comparant un examen d'imagerie à celui correspondant à la meilleure réponse (nadir). Parce que les TNE ont une croissance souvent lente, la progression tumorale doit parfois être évaluée sur de longues périodes. La masse mésentérique associée aux TNE de l'intestin grêle est principalement fibreuse et ne doit pas être considérée comme une lésion cible.
  • La meilleure modalité d'imagerie doit être choisie au cas par cas, en fonction de sa capacité à visualiser et mesurer les lésions cibles. L'IRM offre  une meilleure reproductibilité des mesures des métastases hépatiques que la scanographie.
  • Une échocardiographie de dépistage/suivi de la cardiopathie carcinoïde doit être réalisée régulièrement (Bhattacharyya et al. 2011; Grozinsky-Glasberg et al. 2022; Delhomme et al. 2023) :
    • Tous les 3-6 mois en cas de cardiopathie carcinoïde avérée et/ou en cas de NT-proBNP élevé ;
    • Tous les 6-12 mois en présence d’un syndrome carcinoïde ou d’un taux de 5HIAA élevé ;
    • Tous les 12-24 mois en cas de TNE de l’intestin grêle non fonctionnelle associée à des métastases hépatiques.
  • Les effets secondaires iatrogènes tardifs doivent être dépistés, notamment l'insuffisance rénale (streptozotocine ou RIV), l'insuffisance cardiaque après certains traitements (sunitinib, doxorubicine) et l'atteinte de la moelle osseuse (RIV, agents alkylants).

OPTIONS

  • La concentration plasmatique de la chromogranine A (si initialement élevée sans élévation de la gastrinémie) et des autres biomarqueurs initialement anormaux peut être mesurée au même rythme que le suivi clinique et morphologique, bien que le bénéfice de cette attitude n’ait jamais été démontré. Le même kit de test doit être utilisé tout au long du suivi. Une augmentation isolée des marqueurs biologiques n'est pas une indication à changer le traitement s'il n'y a aucun signe de progression mais peut suggérer de raccourcir les intervalles de surveillance.
  • La valeur de la réalisation d'une imagerie nucléaire régulière (TEP/TDM au 68Ga-DOTATOC ou à la 18FDOPA), si elle était initialement positive, n'a pas été démontrée. Bien qu’elle soit suggérée par l’ENETS tous les 1-2 ans  pour les TNE bien différenciées (Knigge et al. 2017), sa réalisation systématique n'est pas une recommandation consensuelle.

11.6.3. Surveillance des CNE digestifs

11.6.3.1. Surveillance des CNE digestifs non métastatiques

REFERENCES

  • Chez les patients traités pour CNE digestif non métastatique à visée curative, une imagerie morphologique (TDM) doit être réalisée tous les 2 mois pendant 6 mois puis tous les 3 mois pendant 1 an puis tous les 6 mois pendant 5 ans.

OPTIONS

  • La valeur de la TEP au 18FDG pour la surveillance des CNE non métastatiques n'a pas été démontrée ; son indication doit être décidée au cas par cas.

11.5.3.2. Surveillance des CNE digestifs métastatiques

REFERENCES

  • Chez les patients traités pour un CNE métastatique, le suivi doit être effectué à intervalles courts (2 mois).
  • La modalité d'imagerie de référence est la scanographie thoraco-abdomino-pelvienne. 
     

OPTIONS

  • L’intérêt de la TEP au 18FDG pour la surveillance des CNE métastatiques n'a pas été démontré.

11.7. Résumé des principaux protocoles de chimiothérapie utilisés dans les NNE métastatiques

Contenu

Capécitabine + bévacizumab (Mitry et al. 2014)

  • Capécitabine per os 1000 mg/m² deux fois par jour, J1-J14
  • Bévacizumab 7,5 mg/m² sur 30 min dans 250 ml de G5%, J1
  • Tous les 21 jours

Dacarbazine + LV5FU2 simplifié sur 2 jours (de Mestier et al. 2019b)

  • Dacarbazine 400 mg/m² sur 2h dans 500 ml de NaCl 0,9%, J1-J2
  • Puis acide folinique 400 mg/m² sur 30 min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1-J2
  • Puis 5FU 400 mg/m² sur 10 min dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1-J2
  • Puis 5FU 1200 mg/m² en continu sur 22h dans du G5%, dans un diffuseur portable, une pompe portable ou une seringue électrique, J1-J2
  • Tous les 21 jours

Alternative : Dacarbazine + LV5FU2 simplifié en un jour

  • Dacarbazine 800 mg/m² sur 2h dans 1000 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis acide folinique 400 mg/m² sur 30 min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 400 mg/m² sur 10 min dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 2400 mg/m² en continu sur 47h dans du G5%, dans un diffuseur portable, une pompe portable ou une seringue électrique, J1 à J3
  • Tous les 21 jours

Étoposide (VP16) + carboplatine

  • Carboplatine AUCx5 (Calvert) sur 1h dans 500 ml de G5%, J1
  • Étoposide 100 mg/m² sur 2h dans 500 ml de NaCl 9%, J1-J3
  • Tous les 21 jours

Étoposide (VP16) + cisplatine (Mitry et al. 1999)

  • Cisplatine 100 mg/m² sur 2h dans 250 ml de NaCl 9%, J1
  • Étoposide 100 mg/m² sur 2h dans 250 ml de G5%, J1-J3
  • Tous les 21 jours

FOLFIRI (Brixi-Benmansour et al. 2011)

  • Irinotécan 180 mg/m² sur 1h30 min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1
  • + acide folinique 400 mg/m² sur 2h min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 400 mg/m² sur 10 min dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 2400 mg/m² en continu sur 47h dans du G5%, dans un diffuseur portable, une pompe portable ou une seringue électrique, J1 à J3
  • Tous les 14 jours

FOLFOX 4 ± bévacizumab (Lacombe et al. 2023)

  • ± bévacizumab 5 mg/kg sur 1h30 dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Oxaliplatine 85 mg/m² sur 2 h dans 250 ml de G5%, J1
  • + acide folinique 400 mg/m² sur 2h min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 400 mg/m² sur 10 min dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 2400 mg/m² en continu sur 47h dans du G5%, dans un diffuseur portable, une pompe portable ou une seringue électrique, J1 à J3
  • Tous les 14 jours

GEMOX (Dussol et al. 2015)

  • Gemcitabine 1000 mg/m² sur 1h40 dans 250 ml de NaCl 9%, J1
  • Oxaliplatine 100 mg/m² (alternative 85 mg/m2) sur 2h dans 250 ml de G5%, J2 ou J1
  • Tous les 14 jours

Interféron pégylé alfa-2a recombinant

  • Pegasys® 90-180 µg SC une fois par semaine (Pavel et al. 2006)

Streptozocine + LV5FU2 simplifié ± bévacizumab (BETTER 2 ; https://www.reseau-gte.org/protocole/better-2)

  • ± bévacizumab 5 mg/kg sur 1h30 dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Streptozocine 800 mg/m² sur 1h dans 500 ml de NaCl 9%, J1
  • + 1000 ml de NaCl 0,9% sur 2h30, J1
  • Puis acide folinique 400 mg/m² sur 2h min dans 250 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 400 mg/m² sur 10 min dans 100 ml de NaCl 0,9%, J1
  • Puis 5FU 2400 mg/m² en continu sur 47h dans du G5%, dans un diffuseur portable, une pompe portable ou une seringue électrique, J1 à J3
  • Tous les 14 jours

Témozolomide ± capécitabine (de Mestier et al. 2019b)

  • Capécitabine 750 mg/m² per os, deux fois par jour, J1-J14
  • Témozolomide 150 mg/m² per os, (augmenter à 200 mg/m2 à partir de C2 si bonne tolérance), J10-J14 (à l’heure du coucher) (ou J1-J5 si monothérapie)
  • Tous les 28 jours

XELOX (Bajetta et al. 2007)

  • Oxaliplatine 130 mg/m² sur 2h dans 500 ml de G5%, J1
  • Capécitabine 1000 mg/m², deux fois par jour, J2-J15
  • Tous les 21 jours

Chimioembolisation intra-artérielle hépatique (de Mestier et al. 2017b)

  • Contre-indications : thrombose portale, insuffisance hépatocellulaire sévère, ictère obstructif, anastomose bilio-digestive (notamment après duodéno-pancréatectomie céphalique), sphinctérotomie, anastomose ou prothèse biliaire, dilatation des voies biliaires, destruction par radiofréquence préalable.
  • Habituellement, tous les 8 à 12 semaines jusqu’à stabilisation
  • Principaux produits de chimiothérapie :
    • Adriamycine (50 mg/m²)
    • Streptozotocine (1500 mg/m²), sous anesthésie générale
  • Le volume hépatique à traiter devrait être segmenté en 2-3 temps, à traiter successivement avec un délai de 4-8 semaines entre chaque temps, dans le but de réduire l’incidence et la sévérité des effets secondaires, notamment en cas d’envahissement hépatique > 50%.
  • En cas de syndrome carcinoïde, la survenue d’une crise carcinoïde doit être prévenue par l’administration d’octréotide à la seringue électrique à démarrer plusieurs heures avant la procédure.

11.8. Algorithmes de prise en charge

Contenu

11.8.1. Algorithme de prise en charge locale des TNE GASTRIQUEs non métastatiques

EMR, mucosectomie endoscopique ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique
EMR, mucosectomie endoscopique ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique

11.8.2. Algorithme de prise en charge locale des TNE duodénales ou ampullaires non métastatiques

EMR, mucosectomie endoscopique ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique
EMR, mucosectomie endoscopique ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique

11.8.3. Algorithme de prise en charge des TNE de l’appendice non métastatiques

11.8.3. Algorithme de prise en charge des TNE de l’appendice non métastatiques

11.8.4. Algorithme de prise en charge locale des TNE rectales non métastatiques

EMR-C, mucosectomie avec aspiration par capuchon ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique ;
EMR-C, mucosectomie avec aspiration par capuchon ; ESD, dissection sous-muqueuse endoscopique ;

EMR-L, mucosectomie avec ligature ; TEM, microchirurgie endoscopique transanale

11.8.5. Algorithme de prise en charge des NNE digestives métastatiques

CNE, carcinome neuroendocrine (peu différencié) ; NNE, néoplasies neuroendocrines ;
CNE, carcinome neuroendocrine (peu différencié) ; NNE, néoplasies neuroendocrines ;

TNE, tumeur neuroendocrine (bien différenciée)

11.8.6. Algorithme de prise en charge des TNE digestives métastatiques non résécables

FDG, 18fluorodéoxyglucose ; MGMT, O6-méthylguanine-DNA méthyltransferase ;
FDG, 18fluorodéoxyglucose ; MGMT, O6-méthylguanine-DNA méthyltransferase ;

RIV, radiothérapie interne vectorisée ; SST, somatostatine ; TEP, tomographie par émission de positons

11.9. Bibliographie

Contenu
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