Groupe de travail :
A. ZAANAN (Paris), coordonnateur,
M. BARRET (Paris), B. BUECHER (Paris), L. BENHAIM (Villejuif), N. CHAPELLE (Nantes), O. DUBREUIL (Paris), M. DUCREUX (Villejuif), J. DURAND-LABRUNIE (Villejuif), N. FARES (Toulouse), J. GAGNIERE (Clermont-Ferrand), V. GRANGER (Grenoble), O. ERNST (Lille), F. RENAUD (Paris), V. VENDRELY (Bordeaux), P. MICHEL (Rouen).
Relecture :
A. ADENIS (Montpellier), I. AL NAASAN (Chambery), O. BOUCHE (Reims), N. CARRERE (Toulouse), M. CHAUVENET (Pierre Bénite), S. DEGUELTE Sophie (Reims), F. EL HAJBI (Lille), L. ETCHECHOURY (Bayonne), F.N. GILLY (Pierre Bénite), B GUIU (Montpellier), S GAUJOUX (Paris), C. LOUVET (Paris), J.Y. MABRUT (Lyon), S. MANFREDI (Dijon), P. MARIANI (Paris), J.P. METGES (Brest), L. MOSSER (Rodez), G. PIESSEN (Lille), Y. RANCHOUP (Grenoble)
Comment citer ce chapitre du TNCD :
Zaanan A, Bouché O, Benhaim L, Buecher B, Chapelle N, Dubreuil O, Fares N, Granger V, Lefort C, Gagniere J, Meilleroux J, Baumann AS, Vendrely V, Ducreux M, Michel P. Gastric cancer: French intergroup clinical practice guidelines for diagnosis, treatments and follow-up (SNFGE, FFCD, GERCOR, UNICANCER, SFCD, SFED, SFRO). Dig Liver Dis. 2018 Aug;50(8):768-779. doi: 10.1016/j.dld.2018.04.025
Et mise à jour 2022 :
A. Zaanan, M. Barret, B. Buecher, L. Benhaim, N. Chapelle, O. Dubreuil, M. Ducreux, J. Durand-Labrunie, N. Fares, J. Gagniere, V. Granger, O. Ernst, F. Renaud, V. Vendrely, P. Michel, M. Ducreux, O. Bouché. « Cancer de l’estomac ». Thésaurus National de Cancérologie Digestive, octobre 2022, en ligne [http://www.tncd.org]
Au niveau mondial, le cancer gastrique est au 4ème rang d’incidence des cancers chez les hommes et au 7e rang d’incidence des cancers chez les femmes. Il représente la 4e cause de mortalité par cancer chez les hommes et la 5e cause de mortalité par cancer chez les femmes (Sung 2021). En France, la diminution de l’incidence des cancers gastriques est possiblement parvenue à un plateau puisque le nombre de nouveaux cas était de 6550 en 2012 et de 6557 en 2018 (Defossez 2019). Le taux d’incidence standardisé du cancer gastrique (hors jonction œso-gastrique) diminue régulièrement d’environ 1,8% par an (Defossez 2019). Cette diminution peut s’expliquer par un meilleur contrôle des facteurs de risque, au premier rang desquels l’éradication d’Helicobacter pylori qui diminue de moitié le risque de cancer gastrique (Rokkas 2017). Les autres facteurs de risque de l'adénocarcinome gastrique sont la gastrite atrophique auto-immune (maladie de Biermer), les antécédents familiaux, l’origine ethnique, la consommation excessive d'alcool, le tabagisme, l'infection à EBV, une alimentation riche en sel et l’antécédent personnel ancien (au-delà de 10 ans) de gastrectomie partielle (Smyth 2020).
Il existe classiquement une distinction anatomique entre les tumeurs gastriques et les tumeurs de la jonction œsogastrique (JOG). Bien que classées dans le même groupe pour la Classification Internationale des Maladies (CIM-10), ces deux entités se distinguent par des caractéristiques moléculaires, des facteurs de risque, des évolutions épidémiologiques, et des modalités thérapeutiques spécifiques (Bass 2014). Pour les tumeurs de la JOG, la classification topographique de Siewert permet de distinguer 3 types ; type 1 : centre de la tumeur localisé entre 1 cm et 5 cm au-dessus du cardia anatomique (ligne Z) ; type 2 : entre1 cm au-dessus et 2 cm au-dessous du cardia anatomique; type 3 : entre 2 cm et 5 cm au-dessous du cardia anatomique. Les tumeurs de la JOG de type 1 de la classification de Siewert sont classiquement traitées comme des tumeurs de l’œsophage (voir chapitre « œsophage » du TNCD). Cependant, plusieurs études dédiées au cancer gastrique incluent aussi les tumeurs de la JOG indépendamment de la classification de Siewert.
En raison des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pathologiques distinctes entre les populations asiatiques et non asiatiques, les résultats des données obtenues en population asiatique ne sont pas systématiquement transposables aux populations non asiatiques et doivent être interprétés avec précaution. L’analyse de la littérature a donc été limitée le plus souvent aux études ayant inclus des patients non asiatiques.
Ce chapitre concerne spécifiquement les adénocarcinomes gastriques. Les autres types histologiques de tumeurs primitives gastriques (tumeurs stromales, lymphomes, tumeurs neuroendocrines) sont traités dans des chapitres spécifiques.
Méthodologie de la recherche bibliographique : ce travail est fondé sur les versions précédentes du Thésaurus National de Cancérologie Digestive (TNCD), les recommandations de l’Institut national du cancer (INCa), la recherche des données récentes à partir de la base Medline interrogée jusqu‘en septembre 2022 par le moteur de recherche PubMed en utilisant les mots-clés « gastric cancer », « gastric cancer incidence », « early gastric cancer », « gastric cancer chemotherapy», « gastric cancer surgical treatment». Ont été intégrés les résultats des études non encore publiées mais présentées en communication orale à l ’«American Society of Clinical Oncology, Annual Meeting », l’«American Society of Clinical Oncology, GI symposium », ou l’« European Society of Medical Oncology».
T : N : M : |
Stades pTNM (8ème édition)
Stade 0 |
Tis |
N0 |
M0 |
Stade IA |
T1 |
N0 |
M0 |
Stade IB |
T1 T2 |
N1 N0 |
M0 M0 |
Stade IIA |
T1 T2 T3 |
N2 N1 N0 |
M0 M0 M0 |
Stade IIB |
T1 T2 T3 T4a |
N3a N2 N1 N0 |
M0 M0 M0 M0 |
Stade IIIA |
T2 T3 T4a T4b |
N3a N2 N1, N2 N0 |
M0 M0 M0 M0 |
Stade IIIB |
T1 T2 T3 T4a T4b |
N3b N3b N3a N3a N1, N2 |
M0 M0 M0 M0 M0 |
Stade IIIC |
T3 T4a T4b |
N3b N3b N3a, N3b |
M0 M0 M0 |
Stade IV |
Tout T |
Tout N |
M1 |
Classification de Lauren
- Intestinal
- Diffus (incluant les carcinomes à cellules isolées)
- Mixte (approximativement 50% de chaque type)
Classification OMS 2019 (5ème édition)
- Adénocarcinome
- Adénocarcinome tubuleux
- Adénocarcinome papillaire
- Adénocarcinome mucineux (>50 % mucine extracellulaire)
- Adénocarcinome à cellules peu cohésives (>50% de cellules peu cohésives, qui peuvent être des cellules en bague à chaton ou des cellules peu cohésives de type NOS (not otherwise specified)
- Adénocarcinome mixte (au moins 2 contingents distincts, l’un glandulaire, l’autre à cellules peu cohésives)
- Adénocarcinome micropapillaire
- Carcinome avec stroma lymphoïde (médullaire)
- Carcinome adéno-squameux
- Carcinome hépatoïde, carcinome à différenciation entéroblastique
- Carcinome épidermoïde
- Carcinome indifférencié
- Carcinome neuroendocrine
Degré de différenciation
- G1 : Bien différencié
- G2 : Moyennement différencié
- G3 :Peu différencié
- Gx : pas évaluable
- Non applicable
Le diagnostic du cancer de l’estomac repose sur la réalisation d’une endoscopie digestive haute avec biopsies.
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L’évaluation clinique et biologique est nécessaire avant toute prise en charge thérapeutique. Celle-ci inclut :
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REFERENCES
L’écho-endoscopie ne doit pas retarder la prise en charge. En effet, une chimiothérapie préopératoire peut être proposée pour les tumeurs cT3 ou cT4 objectivées au scanner.
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OPTIONS
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En cas de suspicion de prédisposition génétique, les patients doivent être adressés en consultation d’oncogénétique. Les deux principales formes héréditaires de cancers gastriques connues correspondent au syndrome de Lynch (type intestinal le plus souvent) et aux formes associées aux mutations du gène CDH1 (type diffus).
2.2.3.1. Syndrome de Lynch (voir chapitre « cancer colorectal » du TNCD)
2.2.3.2. Cancer gastrique de type diffus associé aux mutations CDH1
Les formes héréditaires des cancers gastriques de type diffus (CGD) ont été définies arbitrairement par un consortium international (International Gastric Cancer Linkage Consortium, IGCLC) de la façon suivante :
- ≥ 2 cas de CGD chez des apparentés au 1er ou au 2nd degré, dont au moins 1 cas est diagnostiqué à un âge < 50 ans ;
ou - ≥ 3 cas de CGD chez des apparentés au 1er ou au 2nd degré, quels que soient les âges au diagnostic.
Environ 40% des cas validant ces critères de définition s’expliquent par une mutation constitutionnelle du gène CDH1 qui code pour la molécule d’adhésion E-Cadhérine. Les mutations constitutionnelles de ce gène sont également associées à une augmentation significative du risque de carcinome mammaire de type lobulaire infiltrant (CLI) chez les femmes et à un faible risque de fentes labio-palatines de telle sorte que les indications d’étude du gène CDH1, récemment actualisées (Blair 2020) sont les suivantes :
- ≥ 2 cas de cancers gastriques chez des apparentés au 1er ou au 2nd degré, dont au moins 1 correspond à un type diffus prouvé histologiquement (CGD), quels que soient les âges au diagnostic.
- ≥ 1 cas de CGD (quel que soit l’âge au diagnostic) chez un individu dont ≥ 1 apparenté au 1er ou au 2nd degré a été atteinte d’un CLI à un âge < 70 ans.
- ≥ 1 cas de CGD diagnostiqué à un âge <50 ans, quelle que soit l’histoire familiale.
- CGD diagnostiqué chez un individu d’ethnie Maori, quels que soient l’âge au diagnostic et l’histoire familiale.
- CGD diagnostiqué dans un contexte d’antécédent personnel et/ou familial de fente labiale ou palatine.
- Association, chez un même individu d’un CGD et d’un CLI, si les 2 diagnostics ont été portés à un âge < 70 ans.
- Lésions diffuses d’adénocarcinome intra-épithélial à type de foyers ou d’extensions pagétoïdes de cellules en bague à chaton (signet ring cells) diagnostiquées à un âge < 50 ans.
En l’absence d’histoire familiale de cancer gastrique, l’étude du gène CDH1 est également proposée aux femmes atteintes d’un CLI bilatéral à un âge < 70 ans ou en présence d’au moins de 2 cas de CLI diagnostiqués à des âges < 50 ans chez des apparentés au 1er ou au 2nd degré.
En pratique, l’analyse du gène CDH1 est dorénavant réalisée en France chez toute personne suspecte d’avoir une prédisposition génétique aux cancers du tube digestif ou du sein puisque ce gène a été récemment inclus dans les « panels de gènes » de prédisposition à ces cancers.
En cas de mutation constitutionnelle avérée de CDH1, une gastrectomie totale prophylactique est recommandée, entre l’âge de 20 et 30 ans, à adapter au cas par cas et en tenant compte de l’histoire familiale (§ chapitre oncogénétique du TNCD).
2.2.3.3. Mutations constitutionnelles d’autres gènes
- Des mutations d’autres gènes ont été identifiées dans le cadre de formes héréditaires de CGD non expliquées par une mutation du gène CDH1. En, particulier, une mutation du gène CTNNA1 qui code pour l’alpha-caténine est en cause dans de rares familles (Hansford 2015). Il est maintenant recommandé d’étudier systématiquement le gène CTNNA1 lorsque les critères d’indication d’étude du gène CDH1 sont validés et qu’aucune mutation constitutionnelle de ce gène n’a été identifiée.
- Le cancer gastrique fait également partie du spectre d’autres syndromes de prédisposition héréditaires aux cancers qui doivent être systématiquement évoqués lorsque le diagnostic n’est pas déjà établi : polyposes adénomateuses colorectales (liées à APC ou à MUTYH) ; polypose juvénile (liée à SMAD4 ou à BMPR1A) ; syndrome de Peutz-Jeghers (gène STK11/LKB1) ; maladie de Cowden (gène PTEN) ; syndrome de Li-Fraumeni (gène TP53). La forme héréditaire d’adénocarcinomes gastriques de type intestinal avec polypose fundique glandulo-kystique dysplasique (Gastric Adenocarcinoma and Proximal Polyposis of the Stomach, GAPPS syndrome) est une entité rare, à transmission autosomique dominante, récemment mise sur le compte d’une mutation de l’exon 1B du gène APC (Li 2016).
Il est important de noter que la reconnaissance de ces différentes formes génétiques est essentielle en raison des enjeux à la fois pour les « cas index » (modalités de prise en charge et de dépistage spécifiques) et pour leurs apparentés (possibilité de réaliser des tests génétiques ciblés afin d’identifier les personnes à risque).
La recherche d’une infection à Helicobacter pylori suivie, le cas échéant, d’un traitement d’éradication dont l’efficacité doit être systématiquement contrôlée, est recommandée :
- chez tous les patients atteints de cancer gastrique avec projet thérapeutique curatif. L’éradication de HP doit être envisagée avant la résection (endoscopique ou chirurgicale partielle) ou dans l’année qui suit, afin de diminuer le risque de lésion métachrone (Kim 2020) (Choi 2018)
- chez tous les sujets sains avec forme héréditaire de cancer gastrique
- chez les apparentés au 1er degré des patients atteints de formes « sporadiques » chez lesquels il existe une augmentation démontrée du risque de cancer gastrique (Brenner 2000). Cette recherche doit être proposée le plus tôt possible. Les modalités dépendent de l’âge des intéressés (https://www.has-sante.fr) :
- Pour les sujets asymptomatiques de moins de 40-45 :
- Sérologie Helicobacter pylori (REFERENCE)
- Test respiratoire (OPTION)
Et réaliser une endoscopie avec biopsies si sérologie ou test respiratoire positifs.
- Pour les sujets asymptomatiques de moins de 40-45 :
- Pour les sujets de plus de 40-45 ans : endoscopie digestive haute avec biopsies.
En février 2018, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a préconisé la recherche d’un déficit en dihydropyrimidinase(DPD) pour tout patient concerné par une chimiothérapie intégrant des fluoropyrimidines. En décembre 2018, l’Institut national du cancer (INCa) et la Haute Autorité de Santé (HAS) ont recommandé la recherche du déficit en DPD par la mesure de l’uracilémie :
- en cas d’uracilémie ≥ 150 ng/ml (évocatrice d’un déficit complet en DPD), le traitement par fluoropyrimidines est contre-indiqué ;
- en cas d’uracilémie comprise entre 16 ng/ml et 150 ng/ml (évocatrice d’un déficit partiel en DPD), et sur la base d’un dialogue entre le laboratoire et l’équipe médicale, la posologie initiale des fluoropyrimidines doit être adaptée en tenant compte du niveau d’uracilémie mesuré, en plus des autres facteurs de risque de toxicité déjà pris en compte (protocole de traitement, âge, état général du patient…). Un réajustement thérapeutique doit être envisagé dès le deuxième cycle de chimiothérapie en fonction de la tolérance au traitement et/ou du suivi thérapeutique pharmacologique s’il est disponible.
REFERENCE
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OPTION
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Les patients atteints de dénutrition doivent recevoir un support nutritionnel adapté, de préférence entérale, avant chirurgie. Une « immunonutrition » avant chirurgie digestive majeure semble diminuer la morbidité surtout en cas de dénutrition per-opératoire (Weimann 2021). Suite à des résultats discordants, l’HAS n’a pas retenu l’indication d’une « immunonutrition » pré-opératoire chez les patients ayant un cancer gastrique. Cependant, l’ESPEN 2021 (Muscaritoli 2021) a conservé la recommandation de prescription péri-opératoire d’une « immuno-nutrition » par ORAL IMPACT® (3 briquettes par jour, à distance des repas, pendant 5 à 7 jours avant le geste chirurgical) (accord d’experts). (cf. chapitre TNCD 17 « Nutrition et Activité Physique »).
La chirurgie laparoscopique présente l'avantage potentiel de réduire la morbidité post-opératoire et la durée d’hospitalisation avec un curage ganglionnaire et un taux de résection R0 comparables à la laparotomie.
Concernant la gastrectomie des 4/5ème ; des études asiatiques ont montré que la gastrectomie distale laparoscopique était non-inférieure à la laparotomie en termes de survie sans récidive et survie globale (Quan 2016) (Kim 2019) (Hyung 2020) (Son 2022).
Concernant la gastrectomie totale ; 2 essais randomisés de plus faibles effectifs menés en population non asiatique, l’étude STOMACH (gastrectomie totale) (van der Wielen N 2021) et l’étude LOGICA (gastrectomie totale ou subtotale) (van der Veen 2021), ont montré des résultats à court terme similaires avec une survie sans récidive non inférieure pour l’approche chirurgicale laparoscopique versus ouverte dans des centres experts. La principale limite de ces études est le recul insuffisant pour l’analyse des résultats à long terme. L’approche laparoscopique est possible dans des centres experts (accord d’experts).
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REFERENCES
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Il doit comporter au moins :
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Items complémentaires indispensables à la prise en charge thérapeutique :
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2.3.1.3.3. Cas particuliers
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- La méta-analyse des études rétrospectives asiatiques montre sur 2070 patients une absence de différence significative de survie globale entre les patients opérés et les patients traitées par résection endoscopique (OR 1,18 IC95% 0,76-1,82). En faveur de la résection endoscopique : une durée d’hospitalisation plus courte et un taux de complication plus faible avec un risque relatif (RR) de 0,41 (IC 95% 0,22-0,76). En défaveur de la résection endoscopique : un risque de récidive et de cancer métachrone plus important avec un RR de 5,23 (IC95% 2,43-11,27) et 5,22 (IC95% 2,40-11,34) respectivement (Meng 2016). En 2018, une étude prospective monocentrique portugaise, comparant 153 patients pris en charge endoscopiquement et 101 patients opérés d’emblée, retrouvait des durées moyennes de séjour de 3,5 contre 16,3 jours (p<0,001), un taux de complication sévère de 7.8% versus 21,8% (p=0,003), et une différence significative de qualité de vie à 1 an en faveur du traitement endoscopique, et au prix d’un taux de résection histologiquement complète de 90% vs 99% (p=0.02) dans les groupes endoscopie et chirurgie, respectivement (Libânio 2019). Le niveau de preuve reste faible en raison de l’absence d’étude randomisée.
- En France, moins de 7% des cancers gastriques sont diagnostiqués au stade de cancer superficiel. Malgré l’amélioration des matériels d’endoscopie, la proportion de cancers gastriques diagnostiqués au stade superficiel n’augmente pas au cours du temps. En population, moins de 5% des cancers superficiels sont réséqués par voie endoscopique (Chapelle 2016).
- Depuis 2015, la technique de résection endoscopique recommandée des cancers gastriques superficiels est la dissection sous muqueuse (Pimentel-Nunes 2015). En effet, trois méta-analyses incluant plus de 1000 patients chacune ont confirmé la supériorité de la dissection sous muqueuse sur la mucosectomie en termes de résection en bloc (92% vs 52% ; RR 9.69, IC95% 7.74–12.13), taux de résection R0 (82% vs 42% ; OR 5.66, IC95% 2.92–10.96), et de récidive locale (1% vs 6% ; RR 0.10, IC95% 0.06–0.18), y compris pour les lésions de moins de 10 mm. Si le taux de complications hémorragiques est proche entre les deux techniques (10%), la durée de la procédure de dissection sous muqueuse est plus longue de 59 min en moyenne, et associée à plus de perforations gastriques (4% vs 1% ; RR 4.67, IC95% 2.77–7.87) (Pimentel-Nunes 2015).
- La HAS reconnait la place de la dissection sous muqueuse endoscopique dans le traitement des cancers superficiels de l’estomac, à condition qu’elle soit réalisée en centre expert, par un opérateur qualifié, et au sein d’une équipe spécialisée (anesthésiste, chirurgien digestif, pathologiste, oncologue digestif), pour la prise en charge péri-endoscopique du patient comme pour la décision pluridisciplinaire de traitement ou de surveillance au décours de la résection
(https://www.has-sante.fr/jcms/c_2853383/fr/traitement-endoscopique-par-dissection-sous-muqueuse-des-cancers-superficiels-de-l-estomac). - Le traitement endoscopique s’applique préférentiellement aux adénocarcinomes de type intestinal ; il comporte une évaluation macroscopique de la tumeur (classification de Paris), de son extension en surface (chromo-endoscopie avec coloration à l’indigo carmin ou chromo-endoscopie virtuelle) et en profondeur (écho-endoscopie).
- La résection doit être réalisée en monobloc par dissection sous muqueuse (Pimentel-Nunes 2015).
- Des facteurs disponibles avant la résection tels que la taille de la lésion, son caractère peu différencié sur les biopsies, la présence d’une ulcération, peuvent faire renoncer à la résection. En effet, les lésions peu différenciées de plus de 2 cm ou ulcérées, et les lésions bien différenciées mais ulcérées et de plus de 3 cm ne sont pas des indications de traitement endoscopique du fait du risque élevé d’atteinte ganglionnaire associée (Ono 2021).
- Les autres lésions devront, sous réserve de la confirmation d’absence d’atteinte de la musculeuse en écho-endoscopie, faire l’objet d’une résection endoscopique première, permettant un staging optimal, et un traitement curatif dans plus de trois cas sur quatre. Le caractère curatif du geste est déterminé en RCP, au mieux à l’aide des critères « eCURA » (Hatta 2017) permettant d’estimer le risque de métastase ganglionnaire de la lésion réséquée, et de le mettre en balance avec le risque de la gastrectomie complémentaire pour chaque patient. Les principes généraux qui définissent un traitement endoscopique curatif sont les suivants :
- résection histologiquement complète en profondeur
- absence d’envahissement sous muqueux de plus de 500 micromètres.
- absence d’emboles veino-lymphatiques.
- concernant les adénocarcinomes peu différenciés, la résection peut être considérée comme curative si la lésion est intramuqueuse, de résection histologiquement complète, non ulcérée, et de taille < 2 cm.
- en cas de marges latérales positives, un second traitement endoscopique peut être proposé en l’absence de facteurs histologiques défavorables après discussion en RCP.
- Après traitement endoscopique d’un cancer superficiel, la première endoscopie de surveillance doit être programmée 3 à 6 mois après la résection, puis l’endoscopie est renouvelée annuellement en raison du risque de cancer métachrone (Pimentel-Nunes 2022). Ces endoscopies sont réalisées avec l’aide d’une chromo-endoscopie, virtuelle ou à l’indigo carmin. Une éventuelle infection à Helicobacter pylori, doit être éradiquée, ce qui réduit le risque de cancer métachrone de moitié dans plusieurs études randomisées contrôlées (Kim 2020) (Choi 2018).
Les traitements endoscopiques palliatifs sont possibles sur des formes non opérables (accord d’experts). Les tumeurs sténosantes envahissant le cardia ou l’orifice antro-pylorique peuvent être traitées par prothèse métallique expansive non couverte ; les tumeurs hémorragiques par sclérose, plasma argon ou application d’une poudre hémostatique, avec toutefois un risque élevé de persistance ou de récidive du saignement.
2.3.3.1. Protocoles de chimio(radio)thérapie
- La chimiothérapie péri-opératoire des formes résécables est le traitement de référence. L’efficacité de cette stratégie a été démontrée initialement par deux études randomisées de chimiothérapie péri-opératoire versus chirurgie seule (Cunningham 2006, Ychou 2011). Les chimiothérapies utilisées étaient, l’association épirubicine-cisplatine-5FU (protocole ECF) et l’association 5FU-cisplatine. La survie sans maladie et la survie globale étaient significativement allongées par la chimiothérapie péri-opératoire (taux de survie globale à 5 ans de 23% et 24% dans le bras chirurgie versus 36% et 38 % dans le bras chimiothérapie). Plusieurs données suggèrent que le schéma 5FU-cisplatine peut être remplacé par le 5FU-oxaliplatine (FOLFOX) (Al Batran 2008a) (Cunningham 2008) (Mary 2016). Par la suite, l’étude FLOT4 comparant l’ECF au schéma FLOT (5FU, oxaliplatine, docétaxel) avec 4 cures en pré- et post-opératoire a montré une supériorité du FLOT sur la survie sans récidive (médiane : 30 versus 18 mois) et sur la survie globale (médiane : 50 versus 35 mois), avec un taux de survie à 5 ans à 45% versus 36% (Al Batran 2019). Tous les sous-groupes bénéficiaient du FLOT péri-opératoire, notamment les tumeurs de la JOG (Siewert I-II-III) ou les formes diffuses (Al Batran 2019). Dans l’étude FLOT, la chirurgie était réalisée selon les standards de qualité actuels (curage D2).
- La chimiothérapie post-opératoire pour les patients non traités en préopératoire a montré son efficacité. La méta-analyse des données individuelles de 3 838 patients inclus dans 17 études montre un bénéfice de la chimiothérapie post-opératoire à base de fluoropyrimidines (HR 0,82 IC 95% : 0,76-0,90, p<0,001) (Gastric Group 2010). Pour les études européennes, le bénéfice était significatif (HR 0,83 IC 95% : 0,74-0,94). Ces résultats sont confortés par deux essais randomisés asiatiques de phase III ayant comparé respectivement une chimiothérapie adjuvante par XELOX (Noh 2014) et S1 (Sakuramoto 2007) versus surveillance simple montrant un bénéfice significatif en survie globale pour des tumeurs de stades II-III (>pT2 et/ou N+). L’intensification de la chimiothérapie postopératoire par l’irinotécan puis le docétaxel associé au cisplatine n’a pas démontré de bénéfice par rapport au 5FU seul dans une étude italienne de phase III ayant randomisé 1100 patients (Bajetta 2014).
- La chimio-hyperthermie intra-péritonéale (CHIP) peropératoire n’est pas validée pour les formes résécables et fait l’objet d’investigation en cours (GASTRICHIP PRODIGE 36).
- La radiothérapie a un rôle limité dans la prise en charge des cancers de l’estomac. Une méta-analyse comprenant 9 essais randomisés comparant une radiothérapie (pré, per ou post-opératoire, avec ou sans chimiothérapie) à un traitement chirurgical (seul ou avec chimiothérapie) suggère un bénéfice en survie globale à 5 ans de l’adjonction de la radiothérapie (Valentini 2009). Les schémas et techniques de radiothérapie utilisés sont hétérogènes, les essais de qualité variable, et s’étalent sur une durée de 25 ans (évolution des techniques chirurgicales et de radiothérapie). Ces résultats ne permettent pas de conclure à la standardisation de la radiothérapie dans la prise en charge des cancers de l’estomac.
- La chimio-radiothérapie préopératoire n’a été évaluée en phase III que pour les tumeurs de la jonction œsogastrique. Pour les tumeurs gastriques, elle n’a pas montré d’efficacité statistiquement significative dans une étude randomisée interrompue prématurément (Stahl 2009). Elle est en cours d’évaluation dans l’essai TOPGEAR qui compare une chimiothérapie péri-opératoire par ECF à une chimiothérapie péri-opératoire par ECF associée à une chimio-radiothérapie préopératoire. Seuls les résultats de l’analyse intérimaire à 120 patients sont disponibles et ne montrent pas de différence de tolérance ni de morbidité péri-opératoire entre les 2 bras de traitement.
- La chimio-radiothérapie post-opératoire, pour les patients non prétraités en préopératoire, a montré son efficacité dans une étude de phase III (MacDonald 2001). Cependant, les critiques principales de cet essai portaient sur 1) le curage ganglionnaire qui était D0 dans 54 % des cas, 2) la toxicité d’un schéma de chimiothérapie obsolète, le FUFOL (5FU en bolus), 3) la technique de radiothérapie en 2D. L’analyse de sous-groupes suggère que la radio-chimiothérapie post-opératoire n’est pas efficace pour les tumeurs à cellules indépendantes (Smalley 2012). L’étude CRITICS est un essai de phase III ayant comparé une stratégie de chimiothérapie péri-opératoire par ECX/EOX versus chimiothérapie préopératoire par ECX/EOX suivie d’une chimio-radiothérapie post-opératoire. Cette étude internationale n’a pas montré d’amélioration de la survie globale avec l’adjonction de la chimio-radiothérapie post-opératoire alors qu’il s’agissait de son objectif principal (Cats 2018). De plus, deux autres études en population asiatique n’ont pas confirmé l’intérêt de la chimio-radiothérapie post-opératoire versus chimiothérapie adjuvante seule après une chirurgie et un curage D2 (Lee 2012) (Park 2021). Par conséquent, la chimio-radiothérapie post-opératoire n’est pas recommandée en cas de résection R0 après une chirurgie et un curage ganglionnaire adéquates, mais peut-être discutée en l’absence de chimiothérapie préopératoire et en cas de chirurgie non optimale.
2.3.3.2. Thérapies ciblées
- L’ajout d’un anti-angiogénique (bévacizumab) à une chimiothérapie péri-opératoire (ECX) n’améliore pas la survie des patients.
- Les agents ciblant HER2 sont en cours d’évaluation en combinaison avec la chimiothérapie péri-opératoire pour les tumeurs HER2 positives. En particulier, l’étude EORTC-1203 « INNOVATION » compare l’efficacité d’une chimiothérapie péri-opératoire administrée seule ou en association au trastuzumab +/- pertuzumab.
- ’immunothérapie en combinaison avec la chimiothérapie péri-opératoire est en cours d’évaluation dans plusieurs études de phase III.
2.3.3.3. Cas particuliers des tumeurs localisées dMMR/MSI
- Les adénocarcinomes gastriques dMMR/MSI de forme localisée semblent avoir un bon pronostic et ne pas bénéficier de la chimiothérapie péri-opératoire ou adjuvante (Pietrantonio 2019) (accord d’experts).
- L’étude NEONIPIGA est un essai de phase II ayant évalué l’intérêt d’une immunothérapie préopératoire par nivolumab + ipilimumab (6 cycles) et post-opératoire par nivolumab seul (9 cycles) chez des patients avec un adénocarcinome de l’estomac ou de la JOG classé cT2-T4Nx avec phénotype dMMR/MSI. Sur les 29 patients analysés, le taux de réponse complète histologique (objectif principal) était de 58,6% (André 2022). D’autres études sont en cours pour conforter l’efficacité de cette stratégie thérapeutique prometteuse (étude IMHOTEP - NCT04795661).
Les formes avancées incluent les tumeurs localement avancées non résécables et les formes métastatiques.
2.3.4.1. Traitement de première ligne
2.3.4.1.1. La chimiothérapie
- Les protocoles de bi-chimiothérapie à base de fluoropyrimidine et de sels de platine sont considérés comme des standards thérapeutiques. Plusieurs essais ont montré une équivalence en termes d’efficacité entre le 5FU et la capécitabine d’une part, entre le cisplatine et l’oxaliplatine d’autre part (Cunningham 2008) (Al-Batran2008a). Chez les patients âgés (> 65 ans), l'oxaliplatine a un meilleur profil de tolérance que le cisplatine et pourrait être associé à une meilleure survie (Al-Batran2008a). Par ailleurs, l’irinotecan associé au 5FU (FOLFIRI) a aussi montré son efficacité en première ligne de traitement dans une étude de phase III française (Guimbaud 2014) et peut constituer une option thérapeutique en cas de contre-indication aux sels de platine.
- La tri-chimiothérapie à base d’anthracycline a été considérée historiquement comme l’un des premiers standards thérapeutiques (ECF) dans le cancer gastrique métastatique (Webb 1997) (Waters 1999), sans que jamais ne soit démontré réellement l’intérêt des anthracyclines (GASTRIC Group 2013). La place des anthracyclines reste donc controversée, et ce d’autant plus qu’une étude chinoise de non-infériorité a montré récemment que le XELOX, n’était pas inférieur à l’EOX d’une part, et présentait un profil de tolérance et une qualité de vie meilleurs d’autre part (Zhu 2022).
- La tri-chimiothérapie à base de taxane, combinant le cisplatine, 5FU et le docetaxel, administrée toutes les 3 semaines (protocole DCF), a été validée dans un essai de phase III mais au prix d’une plus grande toxicité, limitant ainsi son utilisation en pratique clinique (van Cutsem 2006). Des essais de phase II ont suggéré que les schémas d’administration toutes les 2 semaines avec des doses plus faibles de cisplatine et docetaxel (protocole DCF modifié) (Shah 2015), et que l’utilisation de l’oxaliplatine en remplacement du cisplatine (schémas TEF ou TFOX ou FLOT), avaient une efficacité équivalente à celle du DCF, avec une toxicité moindre (van Cutsem 2015) (Al Batran 2008b). Une étude de phase III française (GASTFOX – PRODIGE 51) est en cours pour évaluer l’intérêt et la tolérance du TFOX vs FOLFOX en première ligne de traitement (NCT03006432).
2.3.4.1.2. Thérapies ciblées
2.3.4.1.2.1. Traitement anti-HER2
- L’étude de phase III ToGA a montré que l’ajout du trastuzumab (Herceptin, anticorps monoclonal ciblant HER2) à une bi-chimiothérapie par fluoropyrimidine (5FU ou capécitabine) plus cisplatine était associé à une augmentation de la survie globale chez les patients avec une tumeur HER2 positive (IHC3+ ou hybridation in situ HIS+) (médiane : 13,8 versus 11,1 mois ; p=0,0046) (Bang 2010). Le bénéfice était plus important quand la tumeur exprimait fortement HER2 (IHC3+ ou IHC2+/HIS+) (médiane : 16,0 versus 11,8 mois). Trois études rétrospectives de faibles effectifs ont évalué le remplacement du cisplatine par l’oxaliplatine. Les résultats suggèrent que cette combinaison aurait une efficacité équivalente (Ryu 2015, Soularue 2015, Gong 2016). Le trastuzumab est cardiotoxique, la surveillance de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) par une échographie ou une scintigraphie tous les 3 mois est recommandée par l’ANSM.
- L’étude de phase III Keynote 811 a montré dans une analyse intermédiaire que l’ajout du pembrolizumab au trastuzumab + chimiothérapie permettait d’améliorer de façon significative le taux de réponse objective (Janjigian 2021a). Ces résultats prometteurs sont en attente de confirmation sur la totalité de la population avec l’analyse de la survie qui est l’objectif principal.
- D’autres thérapies ciblant HER2 ont été évaluées dans des essais de phase III et n’ont pas montré d’augmentation significative de la survie, telles que le lapatinib (inhibiteur tyrosine kinase anti HER1 et HER2) testé en combinaison avec le XELOX (Hecht 2016), ou le pertuzumab (anticorps monoclonal anti-HER2) testé en combinaison avec le trastuzumab plus chimiothérapie (Tabernero 2018).
2.3.4.1.2.2. Autres thérapies ciblées
- L’ajout d’un anti-EGFR (cetuximab ou panitumumab) ou d’un anti-angiogénique (bévacizumab ou ramucirumab) à une chimiothérapie de première ligne à base de sels de platine n’améliore pas la survie des patients.
- D’autres thérapies ciblées (anti-claudine 18.2, anti-FGFR2...) sont en cours d’évaluation.
2.3.4.1.3. L’immunothérapie
- L’étude de phase III internationale Checkmate 649 a évalué l’intérêt de l’ajout du nivolumab (anti-PD1) à une bi-chimiothérapie par XELOX ou FOLFOX en première ligne de traitement des adénocarcinomes de l’estomac et de la JOG HER2 négatifs. Pour les patients avec une tumeur PDL1 CPS≥5 (qui était l’objectif principal), l’ajout du nivolumab permettait d’améliorer significativement la survie sans progression (médiane : 7,7 vs 6,1 mois ; HR=0,69 [0,59-0,80]) et la survie globale (médiane : 14,4 vs 11,1 mois ; HR=0,70 [0,60-0,81]). En revanche, en analyse de sous-groupe, les patients CPS<5 ne semblaient pas bénéficier du nivolumab (survie sans progression, HR=0,93 [0,76-1,12] ; survie globale, HR=0,94 [0,78-1,13]) (Janjigian 2021b). Deux autres études de phase III menées en population asiatique (ATTRACTION-4 et ORIENT16) confirment l’intérêt de l’ajout d’un anticorps anti-PD1 à une bi-chimiothérapie à base d’oxaliplatine (Kang 2022) (Xu 2021). Le nivolumab a obtenu une AMM européenne en 2021 dans cette indication pour les tumeurs CPS≥5. En attendant le remboursement, une autorisation d’accès précoce a été octroyée par l’HAS en février 2022 dans cette même indication.
- Dans l'essai de phase III Keynote-062, le pembrolizumab (anti-PD1) en monothérapie était non inférieur à la chimiothérapie par fluoropyrimidine plus cisplatine pour la survie globale chez les patients avec PD-L1 CPS ≥ 1, mais était associé à un taux de réponse plus faible et à une survie sans progression plus courte (Shitara 2020). Le pembrolizumab n’a à ce jour pas l’AMM ni le remboursement dans cette indication.
2.3.4.2. Traitement de deuxième ligne
- La chimiothérapie cytotoxique par taxane (Ford 2014) ou irinotecan (Thuss Patience 2011) a démontré son efficacité dans des essais de phase III en permettant d’améliorer significativement la survie des patients par rapport à des soins de conforts exclusifs. Ces 2 molécules semblent d’efficacité équivalente sur la base de 2 essais randomisés asiatiques (Hironaka 2013) (Lee 2019). L’irinotecan peut être associé au 5FU (FOLFIRI) sur la base d’une étude de stratégie de phase III (Guimbaud 2014).
- Le ramucirumab, un anticorps monoclonal ciblant le récepteur 2 du VEGF (VEGFR-2), a montré son efficacité dans deux études randomisées de phase III : l’essai REGARD, comparant le ramucirumab en monothérapie aux soins de confort exclusifs (Fuchs 2014), et l’essai RAINBOW comparant l’association ramucirumab-paclitaxel au paclitaxel seul (Wilke 2014). Dans ces deux études, le ramucirumab apportait une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression et de la survie globale en deuxième ligne de traitement. Cependant, bien que le ramucirumab ait obtenu une AMM, le Service Médical Rendu (SMR) évalué par la Haute Autorité de Santé (HAS) a été considéré comme insuffisant pour envisager un remboursement en France.
- Le pembrolizumab n’était pas plus efficace qu’une chimiothérapie de deuxième ligne par paclitaxel chez des patients avec une tumeur PDL1 CPS ≥1 inclus dans l’essai de phase III Keynote-061 (Shitara 2018a).
- La poursuite du trastuzumab en L2 en combinaison avec le paclitaxel versus paclitaxel seul n’a pas montré son intérêt dans une essai de phase II asiatique (Makiyama 2020).
- Le trastuzumab-deruxtecan (T-DXd) est un anticorps conjugué à un inhibiteur de topo-isomérase I, qui a été testé (6,4 mg/kg / 3 semaines) en L2 dans l’étude DESTINY GASTRIC-02. Il s’agit d’une étude non asiatique de phase II monobras ayant inclus 79 patients présentant une tumeur gastrique métastatique avec un statut HER2 positif (IHC3+ ou IHC2+/FISH+) confirmé par une nouvelle biopsie après progression sous chimiothérapie avec trastuzumab. Le taux de réponse objective (critère d’évaluation principal) en relecture centralisée était de 38%, et les médianes de survie sans progression et de survie globale étaient de 5,6 et 12,1 mois respectivement (Ku 2022). Une étude de phase III internationale est actuellement en cours pour valider ces résultats en L2 chez les patients avec une tumeur HER2 positive confirmée par une nouvelle biopsie (DESTINY GASTRIC 04 - NCT04704934).
2.3.4.3. Traitement de la troisième ligne (et plus)
- Le TAS-102 (Lonsurf®) est une chimiothérapie orale combinant la trifluridine/tipiracil. L'étude TAGS est un essai de phase III qui a montré une amélioration significative de la survie globale (objectif principal) en faveur de la trifluridine/tipiracil versus soins de support seuls (5,7 vs 3,6 mois ; HR=0,69 ; p<0,001) chez des patients prétraités par au moins deux lignes de chimiothérapie (Shitara 2018b). La trifluridine/tipiracil a obtenu une extension d’AMM européenne dans cette indication et un remboursement en France en juin 2022.
- Une chimiothérapie cytotoxique à base de taxane ou d’irinotecan non utilisée précédemment peut être considérée comme une option thérapeutique malgré l’absence d’essai randomisé en L3 et plus (accord d’experts).
- L’avelumab (anticorps anti-PDL1) n’était pas plus efficace qu’une chimiothérapie par paclitaxel ou irinotecan en troisième ligne de traitement dans l’étude de phase III JAVELIN 300, et les résultats restaient négatifs dans le sous-groupe de patients avec une tumeur PDL1≥1% (Bang 2018).
- Le trastuzumab-deruxtecan (T-DXd) a été évalué dans l’essai DESTINY GASTRIC-01 qui est une étude asiatique de phase II randomisée testant en L3 et plus le T-DXd (6,4 mg/kg / 3 semaines) versus chimiothérapie (irinotecan ou taxane) pour les tumeurs HER2 positives (IHC3+ ou IHC2+/FISH+) ayant déjà reçu du trastuzumab en L1. Le taux de réponse objective (critère d’évaluation principal) était de 51% dans le bras T-DXd (42,9% en relecture centralisée) versus 14% dans le bras chimiothérapie (p<0,0001). La survie globale était également significativement améliorée (médiane : 12.5 vs 8.3 mois) (Shitara 2020). Le trastuzumab-deruxtecan n’a pas d’AMM européenne, cependant, en France l’HAS a octroyé en juillet 2022 une autorisation d’accès précoce pour ce médicament chez les patients ayant reçu préalablement au moins deux lignes de traitement incluant le trastuzumab en L1. A noter qu’une étude de phase III internationale est actuellement en cours pour valider ces résultats en L2 (DESTINY GASTRIC 04 - NCT04704934).
2.3.4.4. Cas particuliers des tumeurs non résécables dMMR/MSI
- Le phénotype dMMR/MSI représente un biomarqueur majeur de réponse aux inhibiteurs des points de contrôle immunitaires. Plusieurs données issues de cohortes prospectives ou phase II ont montré que l’immunothérapie anti-PD-1 était efficace chez des patients prétraités pour une tumeur MSI/dMMR, indépendamment de la localisation tumorale (Le 2015) (Le 2017) (Marabelle 2019).
- Sur la base de ces données, le pembrolizumab a eu une AMM européenne en 2022 pour les tumeurs métastatiques MSI/dMMR (estomac, intestin grêle, voies biliaires, endomètre) prétraitées par au moins une ligne de chimiothérapie. Cependant, en France, l’immunothérapie n’est pas remboursée dans cette indication malgré le bénéfice clinique apporté.
- Dans le cancer gastrique métastatique, ces données d’efficacité ont été confortées par les analyses exploratoires de sous-groupes des patients inclus dans les essais randomisés ayant évalués l’immunothérapie en L1, L2, et L3 discutés plus haut (Pietrantonio 2021) (Chao 2021).
- Des données de la littérature suggèrent que d’autres biomarqueurs pourraient prédire la réponse à l’immunothérapie, tels que la charge mutationnelle élevée, un statut EBV positif ou une infiltration lymphocytaire intra-tumorale (Coutzac 2019).
2.3.4.5. Place de la chirurgie en situation métastatique
- La résection de la tumeur primitive n’a pas d’intérêt. En effet, l'essai randomisé de phase III REGATTA a montré que la gastrectomie sans résection des métastases pour le cancer gastrique oligométastatique n'améliorait pas la survie des patients par rapport à la chimiothérapie seule (Fujitani 2016).
- La résection de la tumeur primitive et des sites métastatiques a été évaluée dans l’étude de phase II non randomisée AIO-FLOT3 montrant des résultats intéressants chez des patients présentant une maladie oligométastatique bien contrôlée après une chimiothérapie d’induction (Al Batran 2017). Cette approche thérapeutique est actuellement explorée par des essais de phase III (RENAISSANCE et SURGIGAST).
- La cytoréduction chirurgicale et la chimiothérapie hyperthermique intra péritonéale (CHIP) ont montré un intérêt potentiel en cas de carcinose péritonéale limitée (Bonnot 2019) mais sans démonstration formelle de leur efficacité par des essais randomisées de phase III. Récemment, l’étude de phase III GASTRIPEC n’a pas montré de gain en survie de la CHIP en complément de la cytoréduction chirurgicale (Rau 2021). D’autres essais randomisés sont en cours pour mieux définir la place de la cytoréduction chirurgicale et la CHIP dans le traitement du cancer gastrique avec carcinose.
2.3.4.6. Cas particuliers des tumeurs métastatiques symptomatiques
- Pour les tumeurs occlusives et/ou hémorragiques, évaluer la possibilité d’un traitement endoscopique (différentes techniques d’hémostase ; prothèses) ou d’une radiothérapie. A défaut (traitements non indiqués ou inefficaces), discussion d’une gastrectomie. Ne pas retarder le traitement systémique qui peut être efficace sur les symptômes (accord d’experts).
- Pour la radiothérapie palliative à visée hémostatique, un schéma hypofractionné peut être utilisé sur la base d’études rétrospectives (Tey 2017) (accord d’experts), permettant de limiter les venues en radiothérapie et de ne pas interrompre trop longtemps une chimiothérapie potentiellement efficace.
REFERENCES
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OPTIONS
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ESSAIS CLINIQUES
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2.4.2.1.1. Tumeur HER2 positive (IHC 3+ ou IHC 2+/FISH+)
REFERENCES
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OPTIONS
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2.4.2.1.2. Tumeur HER2 négative
REFERENCES
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OPTIONS
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ESSAIS CLINIQUES EN L1
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2.4.2.2. En deuxième ligne
REFERENCES
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OPTIONS
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ESSAI CLINIQUE
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2.4.2.3. En troisième ligne et plus
REFERENCES
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OPTIONS
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- 2.5.1. Surveillance post-thérapeutique après traitement curatif
- 2.5.2. Surveillance après traitement palliatif
Peu de travaux ont été publiés sur la surveillance clinique, biologique et radiologique des patients traités pour un cancer de l'estomac (Baiocchi 2015). Aucune étude randomisée n'a démontré l'impact sur la survie d'un protocole de surveillance. Ne doivent être surveillés que les malades éligibles à un traitement efficace en cas de récidive (chirurgie, radiothérapie et/ou chimiothérapie).
REFERENCES (accord d'experts)
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OPTIONS (accords d'experts)
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Pas de recommandations de surveillance. Le suivi doit s’adapter aux signes cliniques.
LV5FU2 simplifié
Acide folinique 400 mg/m2 (ou l-folinique 200 mg/m2) en 2 h dans 250 ml G 5 %.
Rincer puis 5 FU 400 mg/m2 en 10 min (bolus) dans 100 ml de G 5 %
puis 5 FU 2400 mg/m2 en perfusion continue de 46 h dans G 5 % sur diffuseur portable.
Traitement reproduit tous les 14 jours.
5FU-cisplatine
5FU 800 mg/m2/j en perfusion continue de J1 à J5 sur diffuseur portable.
Cisplatine 100 mg/m2 en 1h à J2
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine
- pré-hydratation : 2 litres de glucosé à 5 % + 4g NaCl/L + 2g KCl/L + 1g sulfate de magnésium/litre à passer en 4 heures
- post-hydratation : 2 litres de glucosé à 5 % + 4g NaCl/L + 2g KCl/L + 1 amp gluconate de calcium/litre à passer en 4 heures
Traitement reproduit tous les 28 jours.
LV5FU2s-cisplatine
LV5FU2 simplifié
Cisplatine 50 mg/m2 à J1 en 30 minutes dans 250 ml de chlorure de sodium à 0,9 %
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine, les volumes et l’apport ionique en NaCl, KCl et sulfate de magnésium est variable selon les équipes.
Traitement reproduit tous les 14 jours.
FOLFOX
LV5FU2 simplifié
Oxaliplatine 85 mg/m2 en 2 h dans 250 ml de G 5 % en Y de l'acide folinique à J1
Traitement reproduit tous les 14 jours.
XELOX
Capécitabine 1000 mg/m2 per os 2 fois par jour pendant 14 jours puis 1 semaine de repos
Oxaliplatine 130 mg/m2 IV à J1
Traitement reproduit tous les 21 jours.
5FU-cisplatine-trastuzumab
Trastuzumab 8mg/kg à la première cure puis 6 mg/kg
5FU 800 mg/m2 en perfusion continue de J1 à J5 sur diffuseur portable.
Cisplatine 80 mg/m2 en 1h à J2
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine, les volumes et l’apport ionique en NaCl, KCl et sulfate de magnésium est variable selon les équipes.
Traitement reproduit tous les 21 jours.
Capécitabine-cisplatine-trastuzumab
Trastuzumab 8mg/kg à la première cure puis 6 mg/kg
Capécitabine : 1000 mg/m2 per os 2 fois par jour du soir de J1 au matin de J15
Cisplatine : 80 mg/m2 en 1h à J2
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine, les volumes et l’apport ionique en NaCl, KCl et sulfate de magnésium est variable selon les équipes.
Traitement reproduit tous les 21 jours.
FOLFOX-trastuzumab
Trastuzumab 6 mg/kg à la première cure puis 4 mg/kg
FOLFOX
Traitement reproduit tous les 14 jours.
XELOX-trastuzumab
Trastuzumab 8 mg/kg à la première cure puis 6 mg/kg
Capécitabine 1000 mg/m2 per os 2 fois par jour pendant 14 jours puis 1 semaine de repos
Oxaliplatine 130 mg/m2 IV à J1
Traitement reproduit tous les 21 jours.
FOLFOX-nivolumab
Nivolumab 240 mg IV à J1
FOLFOX
Traitement reproduit tous les 14 jours.
XELOX-nivoluma
Nivolumab 360 mg IV à J1
XELOX
Traitement reproduit tous les 21 jours.
DCF
Docétaxel 75 mg/m2 à J1 en 1 heure dans 20 ml de chlorure de sodium 0,9 %
Cisplatine 75 mg/m2 à J1 en 30 minutes dans 250 ml de chlorure de sodium à 0,9 %.
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine, les volumes et l’apport ionique en NaCl, KCl et sulfate de magnésium est variable selon les équipes.
5FU 750 mg/m2/j en IV continu sur diffuseur portable de J1 à J5
Traitement reproduit tous les 21 jours.
DCF modifié
(Shah 2015)
5FU 2000 mg/m2 en perfusion continue sur 48h
Docétaxel 40 mg/m2 à J1
Cisplatine 40 mg/m2 à J3
Hydratation obligatoire avant et après le cisplatine, les volumes et l’apport ionique en NaCl, KCl et sulfate de magnésium est variable selon les équipes.
Traitement tous les 14 jours.
Docétaxel, Oxaliplatine, Capecitabine (TEX)
Docétaxel 35 mg/m2 à J1
Oxaliplatine 70 mg/m2 à J1
Capécitabine 800 mg/m2 2 fois par jour de J1 à J 14
Traitement reproduit tous les 21 jours.
Docétaxel, Oxaliplatine, 5FU (schéma TFOX)
Docétaxel 50 mg/m2 J1
Oxaliplatine 85 mg/m2 J1
5 Fluorouracile 2400 mg/m2 sur 46h
Ac Folinique 400 mg/m2 J1
Traitement reproduit tous les 14 jours.
Docétaxel, Oxaliplatine, 5FU (schéma FLOT)
Docétaxel 50 mg/m2 J1
Oxaliplatine 85 mg/m2 J1
5 Fluorouracile 2600 mg/m2 sur 24h
Ac Folinique 200 mg/m2 J1
Traitement reproduit tous les 14 jours.
Docétaxel monothérapie
Docétaxel 75 mg/m2 à J1
Traitement reproduit tous les 21 jours.
Paclitaxel
Paclitaxel 80 mg/m2 à J1, J8, J15
Cycle reproduit tous les 28 jours.
FOLFIRI
LV5FU2 simplifié
Irinotécan 180 mg/m2 en perfusion de 90 min dans 250 ml de G5 % en Y de l'acide folinique à J1
Traitement reproduit tous les 14 jours.
Trifluridine/Tipiracil
35 mg/m2x 2 / jour per os de J1 à J5 puis de J8 à J12, puis arrêt de J13 à J28
Traitement reproduit tous les 28 jours.
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